Vieux
vendredi 22 juin 2012, 10:50 Un peu de recul Lien permanent
"La vieillesse n'est pas une maladie." Cet axiome, je ne l'ai entendu qu'une fois ou deux, dans ma scolarité. Ou pendant mes stages, mes premiers remplas. Ou en entendant discuter des médecins. Ou des piliers de comptoir. Je ne sais pas.
Mais il m'a marqué.
Et cette phrase, pour moi, est devenue une litanie.
On ne guérit pas du vieillissement : ce n'est pas une maladie.
On ne prévient pas le vieillissement : ce n'est pas une maladie.
Mais la vieillesse est souvent le prétexte à une démission, lorsque je déroule un fil diagnostique, passant, étape après étape, les hypothèses les plus évidentes, pour m'acheminer vers la complexité.
"Oh, vous savez, docteur, il est vieux".
Entendez : "ne vous cassez pas le bol, ça ne sert à rien, de toute façon, il est vieux, il vaut mieux le piquer."
OK, il est vieux. Mais alors, pourquoi me l'avez-vous amené ? Pour que je mette un nom médical sur sa vieillitude, genre SVC ?
- Oh, madame, vous savez, c'est un SVC, et même, sans doute, un SVCEN (en anglais : ODSEN).
- Un SVCEN, oh non docteur ?
- Et si. Ca pourrait même être un SDC.
- Un SDC !! Alors... on l'euthanasie ?
Parce que voilà, on veut un bon argument médical pour déculpabiliser d'en avoir assez, pour se faire entendre dire, que, oui, ça suffit ? Pour que quelqu'un d'autre décide ? Moi ?
Remarquez, j'exagère. Parfois, le constat "mais est-ce qu'il n'est pas tout simplement vieux ?" est parfaitement sincère. Cette sincérité étonnée, je la rencontre en général avec les plus jeunes de mes clients. Ils ou elles ont 18, 20 ans, et ils n'ont pas encore eu besoin de se demander, très personnellement, si la vieillesse était autre chose qu'une maladie inéluctablement incurable.
Parfois, la demande d'euthanasie est parfaitement assumée. Reste à en discuter, même si certains ne viennent pas pour discuter.
Et parfois - moins qu'avant - c'est le véto qui se fend d'un "boah, vous savez, il est vieux, alors on va le piquer hein". Ma première euthanasie, c'était ça. J'étais stagiaire, quatrième année, et le (vieux) vétérinaire a reçu ces personnes âgées. Il a flairé le pyomètre de cette vieille golden, lui, le véto à vaches. Il l'a prouvé d'un coup d'échographe. Et puis il a énoncé sa sentence. "Elle est vieille. Fourrure, tu t'occupes de l'euthanasie." Je ne l'ai pas remis en question, le maître. Les gens ont été impassibles. Pas de larmes, pas de mots, ils s'y attendaient, je suppose. Surtout : ils n'attendaient pas autre chose. Moi non plus ? Moi, j'ai euthanasié la chienne, avec la certitude zélée de l'élève paralysé par le respect. Quel con. Évidemment, même si on avait discuté chirurgie, même si, même si, ça aurait sans doute fini pareil. Peut-être. Peut-être pas.
Nous ne sommes pas là pour décider à la place de nos clients. Nous pouvons avoir tort. Une cliente me reproche tous les trois mois d'avoir voulu, il y a deux ans, euthanasier son chat au taux de créat' délirant. Qui vit encore très bien sa vie de papy. Nous pouvons aller trop vite. Et puis, il y a cette routine qui nous encroûte, tous. Cette habituation, cette acceptation de la souffrance, cette certitude : de toute façon, on sait bien comment ça va finir. Autant abréger.
Non.
Ça ne marche pas comme ça. Parce que le chien, ou le chat, ben il est vieux, certes. Pas besoin d'un véto pour lire une date de naissance et calculer un âge. Mais le chien, il ne serait pas un peu cardiaque ? Le chat, beaucoup hyperthyroïdien ? Diabétique ? Ou plus simplement perclus d'arthrose ? Une hernie discale ? Un pyomètre ? Un hémangiome ? Une bonne vieille pyodémodécie des familles ?
Ah ben oui, il pue. Il est sale. Il bouge lentement. Mais, bordel, si on lui collait des anti-inflammatoires, il pourrait pas bouger plus vite ? Se remettre à remuer la queue avec un enthousiasme spontané ? Ou recommencer à dévorer ses gamelles, avec appétit ?
Comme avant.
Avant qu'il soit vieux, avant qu'il ne soit plus le compagnon que vous aviez choisi, celui qui pouvait faire des balades, celui qui jouait à la balle, celui qui venait ronronner dans le lit après avoir chopé quelques souris. Avant qu'un matin, soudain, vous réalisiez que, ça y est, il est vieux. Et qu'il doit souffrir, le pauvre, et qu'il n'y a plus rien à faire, alors, on va l'emmener chez le véto, qui va diagnostiquer un Syndrome du Vieux Chien (ou Chat), de préférence dans sa variante Euthanasie-Nécessitante, ou un Syndrome de Décrépitude Chronique. Comme ça on l'aura même amené chez le véto, on l'aura fait soigner, il n'aura rien pu faire, et on passera à autre chose. Facile.
Mais.
Non.
Alors, des fois, oui. Parce qu'il y a des maladies trop lourdes à soigner, ou juste pas soignables. Parce que, oui, l'âge est une excuse valable pour éviter certaines procédures médicales, lorsque le bénéfice est faible et le risque, ou les inconvénients, élevés. Je suis d'accord : imposer une mammectomie totale et une chimio à la doxo à une chienne avec des tumeurs mammaires métastasées de partout, dont l'espérance de vie se compte en jours, ou en semaines pour les plus optimistes, c'est plus que discutable.
Parce que lorsque l'insuffisance rénale chronique arrive à son terme, il faut savoir aider l'urémique en souffrance à partir.
Les plus observateurs parmi vous remarqueront que, bordel, si le vieux avait été amené avant, on aurait pu mieux l'aider. Était-il nécessaire d'attendre qu'il se paralyse pour se soucier de son arthrose ? N'aurait-on pas pu gérer son diabète avant qu'il ne vire à l'acido-cétose délirante ? N'y avait-il pas des signes d'appel ? Après tout, depuis combien de temps avait-il du mal à se lever, à monter dans la voiture, à sauter sur le canapé ? Depuis combien de temps maigrissait-elle tout en mangeant comme quatre et en descendant dix fois plus d'eau qu'avant ?
Bien sûr, vous avez raison. On aurait pu faire du bon boulot, plus tôt. Et souvent j'hérite de situations effectivement irrécupérables qui auraient pu être évitées, ou sérieusement retardées. Et trop souvent, je n'ai pas le choix, entre une agonie mal gérée (parce que nous n'avons pas accès à assez de soins palliatifs, pour moult raisons), et une euthanasie.
Mon discours n'est pas : "il ne faut pas tenir compte de l'âge de l'animal". Bien entendu : il faut en tenir compte, mais la vieillesse ne doit pas être une excuse ou un prétexte. Elle diminue les défenses de l'organisme, elle diminue les capacités de cicatrisation, de récupération, elle implique indirectement tout un tas de maladies qui, misent bout à bout, rendent nombre de prises en charge irréalistes.
Une ovario-hystérectomie sur un pyomètre, ce n'est pas irréaliste; Une mammectomie, même une, voire deux chaînes complètes, ce n'est pas délirant s'il n'y a pas de métastases. Une cardio-myopathie dilatée avec tachycardie paroxystique, ça se traite. Pas dix ans, mais quand même. Une arthrose douloureuse, une hernie discale avec début de perte de proprioception, ça se gère. Même un cancer incurable, ça peut se gérer.
Bien sûr, les critères financiers comptent. Le vétérinaire, ça peut vite coûter très cher. Mais la vieillesse ne doit pas être un maquillage pour des problèmes d'argent : ceux-ci doivent être envisagés pour ce qu'ils sont. Et il faut parfois - souvent ? - admettre qu'ils ne peuvent être surmontés.
Il faut aussi prendre en compte la volonté des propriétaires du chien ou du chat. Imposer une prise en charge, ça ne marche pas. Si refuser l'euthanasie aboutit à condamner le chien ou le chat à agoniser dans un coin de la cour, c'est nul.
Parce que c'est ça, mon boulot, et les bonnes âmes ne devraient pas trop vite l'oublier. Il est facile de s'indigner. Facile de juger, de reprocher aux gens de n'avoir pas mieux fait. Facile de refuser d'admettre les contraintes financières. De blâmer alternativement le véto, le maître et/ou le système capitaliste. Moi, mon problème, c'est de trouver, pour l'animal, les solutions les meilleures aux situations dont j'hérite. Par ailleurs, culpabiliser le propriétaire négligent est rarement constructif, au contraire. Le braquer, c'est le meilleur moyen de faire perdre ses chances à son animal.
Les incantations et les reproches, ça n'a jamais soigné personne.
Bien sûr, j'euthanasie, mais plus tellement des vieux. Maintenant, j'euthanasie plutôt des malades pour lesquels je n'ai pas d'alternative acceptable.
Beaucoup sont vieux.
Commentaires
Une de mes chattes a 18 ou 19 ans (voire 20), je me suis battue pour qu'on trouve ce qu'elle a, insuffisance rénale, elle a des sachets adaptés, le véto lui donnait un an à vivre l'été dernier, qu'importe... Je prend soin d'elle.
Après, je ne vais pas l'emmener chez le véto pour un oui ou un non, elle n'aime pas ça et à son âge j'ai pas envie de l'embêter. Mais j'évite qu'elle souffre, du moins j'essaye, et elle partira quand ce sera l'heure.
Je me reconnais en partie dans ton article, bien sur qu'on se dit "A cet âge, de toute façon il ne lui reste pas des années" mais pour moi le plus important c'est qu'elle ne souffre pas (d'ailleurs, ces temps-ci elle est plus grognon, je l'emmènerais faire un bilan je pense).
Tes tweets me touchent, ta façon de parler des animaux, c'est très beau.
Merci de nous faire partager cette partie de ta vie.
Marie résume très bien ce que pense pas la peine d'en ajouter :)
J'ai un vieux cheval de 30 ans, une jument qui va avoir 16 ans. Ils sont là de presque vieux compagnons d'une vie. Ils m'ont porté pendant des années alors je leur dois bien une belle retraite paisible avec des soins adéquats.
Certains proprios les envoient à la boucherie ...d'autres les font euthanasier.
Je trouve ça nul.
Cette réaction des maîtres ne pourrait-elle pas aussi venir du fait que les signes extérieurs du vieillissement sont moins visibles chez les animaux (à mes yeux de non-vétérinaire) ?
Nos chiens et chats n'ont pas de patte-d'oie au coin des yeux, n'éloignent pas le journal pour lire, et ne nous font pas répéter s'ils ont mal entendu. Pour peu qu'ils parviennent à compenser leur surdité par l'observation de nos attitudes, on peut donc rester un certain temps dans l'ignorance de ces premiers symptômes (et conséquences) de la vieillesse. Le poil blanchit un peu autour des yeux, il est plus pépère, il pue de la gueule, mais dans l'ensemble c'est toujours le même...
Alors quand on voit son animal peiner à se lever ou à monter dans la voiture, on découvre simultanément qu'il est malade ET qu'il est vieux. En faisant peut-être l'amalgame entre les deux.
Surtout, comme vous le soulignez, les maîtres jeunes, qui ne savent pas encore ce que c'est que de ressentir dans son corps, les tous premiers signes - discrets - du vieillissement (revenez à la fin de la trentaine !)
Bref, j'ai l'impression qu'aux yeux de ces maîtres, la maladie aggrave la vieillesse, alors qu'en fait ce serait plutôt l'inverse ?
Est-ce qu'on ne pourrait pas compléter "la vieillesse, ça ne se guérit pas" par "... mais ça se gère" ?
C'est drôle, la médecine vétérinaire évoluerait vers les soins palliatifs et la médecine humaine irait vers l'euthanasie.
On peut bien donner une belle fin de vie à nos (vieux) animaux. Le seul problème au palliatif, c'est le coût.
En octobre 2011, je découvre que ma lapine fait un abcès dentaire (elle a alors 3 ans). Du coup, je vais à la clinique NAC de ma fac. Le véto fait une radio et 3-4 molaires sont entreprises dans l'abces. Ce jour là je m'attendais à ce qu'il me propose de drainer l'abcès, un traitement antibio et voilà.
Mais non, il est revenu de la radio avec un air triste. Et au fil des mots je comprenais qu'il fallait abandonner là, que de toute façon, ça reviendrait, que l'abces vaincrait, et que, je cite:" ça va te couter de l'argent". Il voulait la piquer, là, sans autre formalité. J'ai dis non. Alors il m'a dit qu'en attendant de prendre ma décision, il pouvait drainer l'abcès pour lui donner du confort en attendant. J'ai accepté, il a drainé l'abcès par voie buccale, et par la même occasion retiré 2 molaires supérieures qui étaient les plus abimés.
Le post-op a été dur, surtout pour la faire manger (gavage et compagnie ... on s'est éclatée toutes les 2 ...). Mais hors de question de l'euthanasier, quand elle a remangé seule, elle allait bien, sautait partout.
Un mois plus tard, bam, l'abcès revient. Hors de question de retourner à la clinique de ma fac, je suis allée chez une véto spé Nac plus loin. Elle n'a pas été plus optimiste sur les récidives, mais pas question non lus pour elle de la piquer.
Nouvelle opération: drainage avec ouverture de la peau. Pas simple, dans le maxillaire, juste sous l'oeil. 3 semaines de post-op pour garder la plaie ouverte au max... on s'est encore bien marré ... mais elle a été adorable ma pinette.
Une deuxième fois, même opération en février. Et il y a 2 mois, c'est encore revenu. Cete fois ci, je m'en suis occupée moi même. J'ai ouvert l'abcès, retiré la coque fibreuse, tout nettoyer. Et l'heure qu'il est l'abcès n'est plus revenu, elle va bien, est joyeuse, mange.
Ca m'a couté cher, oui, on en a bavé toutes les deux, oui. Mais je pense que ça valait le coup, en tout cas pour le moment.
J'ai été déçu par le veto de ma fac. D'ailleurs, ça sera un de mes profs l'an prochain ...
Déçu de voir qu'on peut baisser les bras aussi facilement, ne rien vouloir tenter.
Certes il faut savoir s'arrêter quand la souffrance est trop présence et ne peut plus être gérer.
Mon véto perso m'a dit au détour d'une conversation. Qu'en prenant soin de soi, mangeant, buvant, on ne fait que de prolonger la vie, on ne sait pas jusqu'à quand, mais il faut toujours essayer.
Bonjour,
C'est fou ces différentes façons d'"envisager" son animal de compagnie.
Même au sein d'une même famille d'ailleurs. Ma soeur aînée et moi avions chacune notre toutou chez nos parents. Sa chienne, à 6 ans, a brutalement manifesté une douleur au niveau du dos et ne voulait plus sauter comme à son habitude. Ma soeur m'a répondu "ben oui elle devient vieille". J'étais choquée...
Sa chienne a vécu jusqu'à 12 ans et sans soucis particulier jusqu'à ses 10/11 ans.
Moi, je serais plutôt la cliente "un peu chiante", à l'inverse mais mon véto me connait bien maintenant. Encore la semaine dernière, j'enlève une tique (ou un tique je sais plus) à un de mes chiens et je constate que la zone est tuméfiée (de la taille d'une noix sur un chien de 25 kg), dure et très très rouge. Ni une, ni deux, j'ai appelé le vétérinaire pour avoir son avis et savoir si je devais l'emmener pour que mon chien soit ausculté... Je sais que je dois passer pour une dingue parfois :/ Mais l'ASV me connait et me demande toujours ce qui se passe et dans la majorité des cas, elle me conseille par téléphone avec toute la patience du monde (une sainte ASV moi j'dis).
Bon, à ma décharge, je vis dans une région très touchée par la piro et la maladie de lyme mais je suis native de Lille donc j'avoue être un peu parano lol
mon chien(croisé yorkshire) a 13 ans. Depuis un mois, il accumule les problèmes de santé, dans l'ordre : abcès dentaire, glaucome (énucléation) et maintenant œdème pulmonaire. Mon petit père se bat et moi, je ne me vois pas le laisser tomber. D'ailleurs, mon véto ne m'a pas parlé d'euthanasie. Je pense qu'il le ferait en dernier ressort.
Bien sur, tout cela a un coût, un animal âgé est plus fragile et supporte moins bien les anesthésies, surtout lorsqu'elles se suivent. J'ai la chance d'avoir un véto qui accepte que je le règle en plusieurs fois. Qu'en serait-il si ce n'avait pas été le cas ? Une de mes voisines a fait euthanasier sa vieille chienne, elle devenait aveugle et sa retraite ne lui permettait pas de la faire opérer. Doit on lui jeter la pierre ?
J#ai soigné mon vieux choch de Pitou, un caniche. Pendant 23 mois, j'ai eu dans les 200 euro de frais vétérinaire (médicamnet et consultation de contrôle mensuelle). Mias cela vallait le coup! Le vieux chnoc a vécu une belle petite vie de viellard entouré de deux jeunes toutounes (et oui, une fois à nouvea de la compagnie, le moral allait mieux chez lui - comme quoi un chien habitué à vivre à 3 n'apprécie peu de vivre solo) où il pouvait être le "Pacha" des jeunes, crognant quand il me fallait le porté pour les escaliers (conseil du véto, vu son arthrose et sa catarcate), tout en l'appréciant.
Il m'a fallu l'euthanasier 6 semaines avant son 18e anniversaire, il a fait une attaque et selon la véto il était en train d emourris lentement par asphixie, soit une mort atroce. Je suis resté avec lui jusqu'au bout et ne regrette absolument pas avoir engager tout ses frais et soins malgré son caractére de cochon car je l'aimais bien et puis, il a bien le droit d evivre une viellesses tranquille, comme nous les humains - non?
Bon samedi
Tout ça me rappelle quand on a voulu soigner notre très vieux chien. Notre vétérinaire a "démissionné", disant "il est vieux je peux rien pour lui."
On a changé de vétérinaire, et il a eu un traitement qui certes coutait cher, mais lui a permis de vivre ses vieux jours de façon plus sereine.
On n'a pas toujours un boxer qui dépasse 15 ans...
Mais nous étions tous d'accord sur le fait que s'il souffrait trop, c'est à dire se plaignait, on le laisserait partir.
Un jour son arthrose a gagné, et c'est la mort dans l'âme que nous l'avons amené chez le vétérinaire. Après des mois de traitements qui ont repoussé l'échéance, c'était l'heure.
C'était dur, cette décision. Il a laissé un grand vide. Pensez donc, il aurait eu 18 ans cette année... Il est parti y'a un peu plus d'un an. Sa laisse est toujours accrochée dans l'entrée.
Mon chartreux est entré dans sa 16e année. Il est pétri d'arthrose surtout aux hanches et il est donc lent,etc.. Mais il est quand même heureux et en bonne santé ! Pas d'insuffisance rénale, ni de diabète, les prises de sang annuelles donnent un bilan "santé de jeune homme !" (dixit le véto lui-même). Je sais que quand il ne pourra plus se mouvoir même lentement, qu'il montrera trop de signes de souffrance, mes parents envisageront l'euthanasie, mais tant qu'il tient, avec quelques compléments alimentaires en soutien de temps en temps, c'est le principal, c'est tout ce qui compte et pas la seule vieillesse.
L'année dernière, une double hernie discale a été diagnostiquée chez ma lapine, à la veille de ses 8 ans.
Les vétérinaires qui la suivaient m'ont proposé une corpectomie, opération qui (si j'ai bien compris) n'avait jamais été pratiquée chez un lapin. J'ai dit oui sans hésiter, et ma puce a survécu, s'est battue, et a retrouvé à force d'efforts communs avec son humaine de compagnie l'usage de ses postérieures. Elle remarchait, et même caracolait dans le jardin, même s'il fallait un foulard pour soutenir son arrière-train, puis un appareillage spécifique que j'ai fait faire à l'étranger. D'ailleurs, c'est elle qui me traînait dans le jardin, et il fallait que je suive Madame dans ses courses, déplacements et explorations parfois alambiquées puis patiente pendants ses pauses casse-croûte,, ce qui n'était pas toujours évident^^ Elle n'a jamais été aussi attachante et expressive qu'à cette période de sa vie.
Elle est brutalement décédée quelques mois plus tard d'une autre pathologie.
Je ne regrette rien, pas même d'y avoir consacré toutes mes maigres économies en scanner, opération, appareillage, séances d'ostéopathie, ni les heures de rééducation et d'accompagnement que cela a demandé.
Je suis très reconnaissante aux vétérinaires de n'avoir jamais parlé d'euthanasie la concernant et de nous avoir proposé cette opération.
Ces quelques mois ensemble ont été les plus beaux et les plus forts de toute notre vie commune. Je garde en mémoire ces images d'elle heureuse, le pompon frétillant, le port de tête toujours fier et son bel appétit de vivre comme de manger intact. Une heure avant de décéder, elle avait englouti un gros bouquet de coriandre, souvenir de nos années passées en Inde...
C'était une sacrée battante, et quand je vois comment ma lapine de quelques mois s'est remise avec peine de sa stérilisation ce mois-ci, alors que ma puce elle, remangeait paraît-il dès le réveil, pour la même opération à l'age de 7 ans, je pense vraiment que non, la vieillesse n'est pas une maladie.
Pour moi, la vieillesse est une chance.
A ma Cochonette...
Dès que les frais vétérinaires atteignent la valeur vénale de l'animal, l'euthanasie doit être une option. Après, chacun choisit selon ses moyens ou ses envies.
Turing : certes mais quid de l'attachement (dans les deux sens) ??
Nous avons un chat de 9ans Fiv+, chat de ferme donc cout à l'achat 0.00€, coté frais euh ... "oulah" € si je puis dire et ce depuis le 1er vaccin, j'aurais du le piquer à 4 mois ??
Aujourd'hui ce chat ne sort plus mais est super important dans notre famille. Donc non on ne le piquera pas parce que le "traitement" pour sa Fiv coute.
Fourrure :
Don't feed the troll.
Turing: On parle d'animaux ici, c'est à dire d'êtres vivants... Pas d'imprimantes qu'on jette à la poubelle dès que la réparation coûte plus cher que l'achat d'une neuve.
Quant à "chacun choisit selon ses 'envies'"... Dire selon son sens moral, ou encore son sens des responsabilités serait bien plus juste!
Euthanasier Lapinou "qui vaut" 15 euros pour ne pas lui payer un bête limage de dent? Minou "qui vaut" une boîte de Kinder surprise pour ne pas payer les 10 euros que coûte la boite de médoc? Envoyer Kiki le bâtard "qui vaut" 20euros à la décharge plutôt que de payer un bête antibiogramme permettant de choisir le traitement adéquat?
Démissionner dès que "le produit" ne répond plus à nos attentes initiales, voilà un beau comportement reflétant parfaitement l'état d'esprit consumériste de certains propriétaires, qui ne se rendent même plus un tant soit peu compte de la valeur d'une vie. C'est bien triste d'en arriver à ce point... :/
Que le financement puisse poser problème dans certains cas où les frais deviennent vraiment importants je le conçois, mais parler de choix selon ses "envies" c'est un peu fort.
Fourrure :
Don't feed the troll.
@ Turing : Aimez-vous vos animaux ?! En avez-vous même ? On en doute à la lecture de votre post.
Fourrure :
Don't feed the troll.
Je me souviens, en classe de 3ème au collège, un (excellent) professeur nous faisait réfléchir sur... Tout. Un de ses sujets, dont je me souviens parfaitement : "lors d'un incendie, si vous deviez choisir entre sauver un tableau de Rembrandt et un chaton, lequel choisiriez vous?" j'avais argumenté du haut de mes 14 ans... Mais aurais je la même argumentation maintenant....?
Ha, la valeur de la vie.... animale.... Ou même humaine.... Vaste sujet....
Turing : un conseil, ne tombez jamais malade. Parce que si on vous applique la même formule, l'aiguille n'est pas loin.
Et encore, même ca risque d'etre trop cher...
j'ai été très touchée par votre billet. moi j'ai eu une chatte que j'ai accompagné lors de son cancer à me poser la question entre investissement pour quelques mois de plus et acharnement thérapeutique pour mon plaisir perso? elle était vieille mais j'ai pu lui offrir la piqure qu'on refuse à nos vieux pour ne plus souffrir. elle était sénescente et elle était malade. j'ai fait le choix de ne pas prolonger à fonds perdu une agonie qui ne m'aurait rien apporté. la vieillesse n'est pas une maladie; mieux vaut toutefois une euthanasie propre qu'une prolongation à grand frais pas toujours pour le bien de l'animal.
pfff, mon chat vient à peine d'avoir 1 an, et toutes ces questions sur la vieillesse... ça me rappelle que je n'y ai pas plus réfléchi qu'à "l'entretien" quotidien de la boule de poil avant son adoption. et maintenant qu'il y a la piqure de rappel sur ce qui m'attend. je me demande bien comment je vais réagir dans 15-20 ans... et même avant pour juste "voir venir"
dur d'avoir 1 animal !
Vous ne devez pas savoir ce qu'est assumer l'extrême vieillesse,mon chien a 18 ans,je suis à bout de force ,je culpabilise bien sur à l'idée d'une décision définitive,mais je n'en peux plus...Alors arrêtez vos leçons de morale!...La vieillesse n'est pas une maladie!...Stupidité...C'est la pire des maladies....Quand au coté matériel ,mieux vaut ne pas en parler,les vieux animaux sont une manne pour les vétérinaires!....
SVP,arrétez de culpabiliser les maitres,c'est très facile quand on voit un animal quelques instants.....
Fourrure :
Qui êtes-vous pour savoir ce que je sais, ou pas, assumer ? Il vous faut quoi, un billet plus personnel ?
Vous m'avez lu ? Si votre chien est à bout de force, si la prise en charge est ingérable, alors, oui, il faut stopper. Est-ce que ça vous empêchera de culpabiliser ? Non, c'est humain. Dois-je vous donner l'absolution parce que vous n'en pouvez plus, parce que vous n'y arrivez plus ? Non, ce n'est pas mon rôle.
Mais cela ne veut pas dire que l'euthanasie n'est pas une option. Oui, j'euthanasie des animaux parce que les maîtres n'y arrivent plus. Pour des raisons pratiques, pour des raisons financières, pour des raisons "morales".
Ils culpabilisent, moi aussi. Je respecte leur culpabilité, leur douleur. Ne venez pas me faire la leçon sur la facilité qu'il y a à être celui qui pousse la seringue. Ça me donne plutôt envie de vous envoyer violemment balader. Vous n'êtes pas la seule à être à bout de force et à souffrir.
Ne venez pas non plus me faire la morale sur le fait que je gagne ma vie grâce à des animaux malades. Bien sûr. C'est la définition de mon métier, si l'on excepte tout ce qui est prévention. Le métier de vétérinaire était bien plus rentable quand nous nous contentions de soigner des vaches dans une optique économique, et de piquer les chiens de passage quand ils avaient un truc compliqué. C'était il y a 30 à 50 ans.
Merci beaucoup Fourrure pour ce nouveau regard que vous m'offrez sur cette situation... Je ne suis pas fière d'avouer que j'aurais sans doute réagi pareil, AVANT la lecture de ce billet. Merci pour ce blog qui, par l'animalité, nous rappelle à notre propre humanité.
Merci pour ce billet au combien necessaire ...
A la maison j'ai la version "elle est handicapée" (et pas qu'un peu, une jeune chatte de moins d'un an, borgne, malade du cœur, naine et surtout très très bloquée de la mâchoire) ... oui et alors ? ça se gère, non seulement elle ne souffre pas de son handicap, mais en plus elle est heureuse de vivre, joue, fait des câlins ....
Tout les biens pensant (y compris veto, j'ai du en faire 4 avant d'en trouver une qui nous soutienne) qui recommandait l'eutha ...
Celui qui m'ont dit qu'un "chat comme ça, ça sert a rien", que si je voulais un chat y'en avait plein en bonne santé a adopté ... Elle avait le droit a sa chance elle aussi et je suis plus qu'heureuse de la lui avoir donnée.
Alors par pitié, tout ceux qui me lisent, si un jours vous tombé sur un handicapé lourd ou un très vieux en forme malgré l'age ou la maladie : demander vous si il peut être heureux avant de vous précipitez sur la piqure fatale ...
Merci pour eux
Ce soir j'ai fait euthanasier ma (vieille) chatte, il y a quelques années c'était mon(assez) vieux chat. Ce soir je voudrais dire merci à mon véto et à tous ceux (dont vous) qui accompagnent les humains et les animaux pour ce dernier voyage. C'est important, vous y passez du temps, vous y perdez de l'énergie, c'est éprouvant moralement, mais ça "vaut la peine", ça aide vraiment de se sentir épaulé, de voir tout le mal que vous vous donnez pour ne pas qu'on se sente coupable, pour rassurer, de sentir aussi de la souffrance de votre coté, de nous laisser du temps pour dire au revoir... On a un peu moins mal. Il y a quelques années et aujourd'hui c'était la même décision, le même scénario, et pourtant différent. Encore merci, ce n'est surement pas le moment le plus facile de votre métier mais il est très important..
J'ai des chats depuis que j'ai quitté le nid familial, alors aujourd'hui, ils ont vieillis, Lulu nous a quitté l'année derniere à 17 ans, une tumeur, il est parti en douceur at par amour quand les médicaments ne faisaient plus effet pour soulager sa douleur, notre vétérinaire a été plein d'humanité pour effectué ce geste. Sa soeur est encore parmi nous, certes elle ne bouge presque plus,mais elle est toujours aussi calineet j'aime sa compagnie de vielle demoiselle. Avoir des chats, c'est aussi vivre une vie avec eux , du début à la fin.
La mort/La vie/La souffrance/L'amour un témoignage. Je n'aimais pas les chats, j'avais PEUR des chats. Mais, retraitée, je passe plusieurs mois par an en Crète dans une petite maison que je loue. Là-bas les chats des rues sont nombreux et sont partout (bien souvent mal aimés voire mal-traités de même que les chiens). Il y a 3 ans, une très jeune chatte grise aux yeux d'or (4 mois ?) me "gazouillait" à chacun de mes passages devant elle cad plusieurs fois par jour. Je lui répondais poliment "bonsoir demoiselle, vous êtes très belle" mais ne la nourrissait pas ainsi que le font nombre de touristes. Elle fût enceinte et, me dit mon voisin, eût plusieurs bébés qui se desséchèrent. Juin était chaud cette année là. Avait-elle du lait ? je ne m'en occupais pas... ma fameuse peur des chats ! Elle fût à nouveau enceinte. Je commençais alors à lui ramener des restes des tavernas où je dinais le soir. Elle se rapprocha de ma maison progressivement avec délicatesse. Les bébés naquirent et elle vint me chercher ! Je les vis dans un petit appentis, jouxtant un hôtel, où elle dormait habituellement et lui amenais eau et croquettes. Le lendemain je fus réveillée par des cris de douleur. Elle était devant ma porte, les yeux exorbités. Je courus vers l'appentis : plus de chatons. "On" lui avait enlevé tous les chatons. Ses pleurs angoissés durèrent plusieurs jours. De ce moment là, nous ne nous quittâmes plus (ou presque). Une amie m'aida à la faire stériliser. Je quittais l'île pour quelques mois et la mit sous "surveillance" des voisins avec moultes croquettes. Elle se prénommait déjà Phili (amie). Les nouvelles via le téléphone étaient régulières puis s'espacèrent. De retour 4 mois plus tard alors que je hissais dans la rue ma valise à roulettes en appelant Phili, elle déboula, courut vers moi, maigrichonne, le poil tout vilain mais toujours aussi bavarde et gazouillante. Je lui ouvris ma porte (toutes sortes de portes)définitivement. Un an et quelques péripéties plus tard, munie d'un beau passeport, je la pris pour la première fois dans mes bras (maintenant nous dormons nez à nez !) et elle quitta la Grèce pour la France avec moi. Elle m'a apprivoisée et ouvert le monde des chats ! Alors oui, ce chat ne vaut pas grand chose en sur le marché du fric (cf. troll ci-dessus), oui les billets d'avion (j'ai dû en prendre 3 pour elle avant que l'horaire du décollage et celui de sa présence coïncident), les vétos... ce n'est pas donné ! Mais au-delà du respect de la vie animale au sens moral, les animaux comme on dit sont des ETRES singuliers qui se présentent à nous. Pour le meilleur et... le pire aussi loin que possible ! Merci à Fourrure et aux intervenants de ce blog pour votre approche ! Merci à Phili !
Bonjour
Je me répète souvent "il est vieux". Ce qui pour moi signifie "fait encore plus attention, soit plus attentive". Et j'appréhende la suite. Parce que je n'oublierai jamais la peur (pas de la mort, mais de l'inconnu, de l'abandon) dans les yeux de mon chat atteint d'un cancer et qu'un "véto (?)" a emporté sans ménagements et sans même me demander ce que je voulais faire. Plus jamais ça chez moi. Cette année j'ai perdu Lulu, 19 ans : le véto (un autre) m'a dit "je ne ferai pas de miracle" et je le savais. Lulu s'est éteint doucement un nuit, le coeur usé, mais paisible, dans son environnement familier. Comme tout être vivant devrait avoir le droit de finir sa route.
J'ai du faire euthanasié mon chien hier après-midi (lundi 2 juillet donc), il avait 10 ans et demi.
Début mars il a eu ses vaccins, tout allait bien, il avait la pêche. Fin mars la minette lui file un coup de griffe dans l'oeil droit, je l'emmène chez le véto. Il s'occupe de son oeil puis me demande si je trouve que mon chien à perdu du poids, s'il mange bien. Je lui réponds que j'avais l'impression qu'il avait un peu minci en arrière des côtes mais comme au début du mois il faisait 27kg je n'étais pas sur, par contre il boudait un peu ses croquettes. Le véto lui trouve un gros ventre, lui fais une écho et me dit que mon chien doit avoir une tumeur à la rate, qu'il faut opéré. Opération (payé en plusieurs fois, difficultés financières) faite, rate énorme genre 3kg, d'après le véto, plusieurs petite tumeurs. Le soucis ça a commencé à toucher le foie...
Mon véto dit que mon Spike à peut-être 3, 6 ou 9 mois....
Il y a 15 jours je le ramène: cou énorme, plusieurs ganglions atteints et diarrhée depuis près de 15jours. Piqûre pour faire dégonflé tout ça, puis ça va mieux sauf les diarrhées.
Mais avec les grosses chaleurs il n'a pas l'air bien, mange moins, toujours des diarrhées, muqueuses blanches.
On est aller chez le véto à pieds (pas de voiture) on a mit 2h, on a pris notre temps, il s'est assis puis coucher plusieurs fois, j'avais l'impression de le "torturer", ça me faisait mal au coeur...
Je suis restée avec lui jusqu'à la fin, qui a été très rapide.
Il n'avait jamais été malade avant ça, j'avais espéré qu'il vive jusqu'à 15 ans, environ, en plutôt "bonne santé".
Il me manque mon papy, mon Spike.
très intéressant
ça me fait gamberger...
mon Golden a 13 ans, il ne voit plus clair, a perdu son odorat (bon ok il n'a jamais été un fin limier mais quand même...), n'entend plus bcp non +... Ah, la 1ere fois qu'on racle la gamelle par terre, à proximité, et qu'il n'arrive pas en courant, ça fait drôle ! Qu'est-ce qui lui arrive ? Ah ben, il est vieux, en fait.
Et je suis très angoissée à l'idée qu'il ait besoin de soins, car je n'ai absolument pas les moyens d'aller chez le vétérinaire. On a perdu ce mois-ci notre mutuelle pour nous, faute d'argent sur le compte pour honorer le prelevement, alors vous comprendrez qu'on commence par soigner les enfants. Sauf que... si on me dit un jour que telle opération à 300 € sauverait notre beau blond.... ben je fais quoi ? je sais pas. Je ne peux pas. Je veux le soigner et ne peux pas. (je précise que j'ai pas d'écran plasma ! hein !)
Cela dit, j'ai une amie atteinte d'un cancer qui bénéficie de soins de 1er ordre car elle se rend dans une clinique hyper pointue dans une autre région, il est clair que si ça m'arrivait, je me contenterais de l'hosto du coin. Vaut mieux être riche et bien portant, en fait, tiens je vais aller me coucher si c'est pour écrire ça...
Bah moi je sauve des vieux... je fais de la protection animale depuis 6 ans et depuis 6 ans j'ai des vieux chiens mais qui sont avant tout des chiens... ma maison sent régulierement l'urine... il y a des tapis partout pour éviter les glissades des pattes pleines d'arthrose, les tapis n'ont plus de couleurs à passer dans la machien tous les jours, le matin et le soir c'est distribution de cachets mais quel bonheur à coté de ça. Ils sont doux, ils sont calmes, ils sont calins,, ils ont des yeux qui parfois ne voient plus mais sont expressifs, un petit tour dans le jardin, une balle à grignoter plutot que courir apres et dodo toute la matinée.
J'ai donc toujours 1 ou deux ou meme trois vieux à la maison. Parfois ils restent 15 jours, parfois ils restent deux ans... je prends la part que leurs "maitres" très responsables n'a pas voulu prendre : la vieillesse.
Je vois de plus en plus, en association, de gens qui abandonnent leurs chiens car pas le courage de l'emmener au bout de sa vie, pas la volonté de faire des sacrifices pour payer le comprimé qui permettra à son coeur de battre correctement, etc etc.
Bref, c'est déprimant... mais à la maison personne n'a mal, tout le monde est soigné, et tout le monde approche sereinement du jour ou il n'y aura plus iren à faier et donc ou nous prendrons la décision finale, jamais facile mais toujours quand tout à été tenté.
il faut comprendre que pour certains vétérinaires, la réaction des clients est parfois très variable, du " il faut le sauver a tout prix, l'argent ne compte pas" au "il boitille faut l'euthanasier il souffre" ( véridique )de plus les réactions des gens sont parfois très virulentes, on peut se faire engueuler en proposant l'euthanasie ( ou en ne la proposant pas ), ne parlons pas des traitements qui prolongent la vie au détriment de la qualité de la vie, ou du choix crucial: 2000 euros pour sauver kiki ( qui a douze ans ), et ces gens n'ont pas un cent. Dans le cas d'un animal vieux et dont la qualité de vie s'est dégradée, dont l'entretien est une charge lourde (physiquement, moralement, voir matériellement) oui l'euthanasie est une option, les meilleures années de vie de votre compagnon sont parties, il a eu une vie longue et heureuse, mais tous les animaux meurent. ( et la plupart doivent etre euthanasiés, c'est rare de retrouver son chien mort au matin, ce que beaucoup de gens esperent pour ne pas avoir a décider de la mort de leur compagnon, ce qui est largement compréhensible ) concernant l'euthanasie pour motif économique c'est malheureusement une réalité, les soins aux animaux se sont modernisés et le cout de certaines chirurgie est important, c'est un choix personnel, n'oublions pas que les refuges sont pleins d'animaux a adopter dont certains seront euthanasiés si ils ne trouvent pas preneur.
En règle générale le propriétaire de l'animal perçoit très bien quand celui-ci souffre trop, quand ils ne s'en rendent pas compte, le vétérinaire leur explique.
A rimavec : votre témoignage est très beau, j'ai eu les larmes aux yeux........Merci pour avoir donné ce bonheur à Phili.
A la question posée à la vétérinaire par le beau-frère à propos de Mascotte (westie de bientôt 16 ans) : est-ce que ça vaut encore le coup de la vacciner à son âge la vétérinaire a répondu " Les défenses du chien âgé sont moins bonnes que quand ils sont plus jeunes, il faut encore plus les protéger" alors oui il faut les vacciner!
On a "perdu" notre assistante!....
Une lettre, deux chiffres....
Dans une perf'....
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31 ans, c'est au delà d'une vie de chien et c'est vieux pour un cheval!
Mais une jolie blonde aux yeux bleus de 31 ans, c'est une gamine...
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T'as un billet là-dessus, Mec??...
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J'ai mal!
Fourrure :
Non, je n'ai pas de billet là-dessus.
Je n'en aurai pas.
J'ai "perdu" une copine de promo.
Une lettre, deux chiffres. Dans une perf'. Elle n'avait même pas 31 ans.
Celle dont tout le monde était amoureux, celle qui était devenue une amie.
Je suis de tout cœur avec vous.
Akela: merci
Votre message me booste pour mieux aimer encore mon très vieux chien qui, lui, m a adopté alors qu il traînait les rues , affamé, il y a 10 ans .
Il m a accompagné lors des épreuves de la vie.
À mon tour maintenant de lui rendre la vie plus belle
Merci pour votre message très chouette
Je comprends parfaitement vos arguments, tant que notre animal de compagnie va bien tout va bien, mais s'il pose problème on choisir toujours une option radicale!
Fourrure :
Ou pas.
Pourquoi ce texte ne m'étonne t-il même pas plus que ça ? :(
Je fais de plus en plus la triste constatation que nos animaux sont pour beaucoup (bien trop !) des animaux kleenex dont on se débarrasse sans le moindre ménagement, qu'on prend sur un coup de tête, qu'on s'étonne de devoir éduquer, soigner... :(
Le monde ne tourne pas rond... & nos animaux en pâtissent largement !.. Alors il reste quelques passionnés, comme vous, comme moi, comme d'autres, pour refuser cette fatalité mais c'est désespérant...
Alors lire votre texte m'a fait du bien, m'a redonné un peu de courage pour repartir tel Don Quichotte face aux moulins.
C'est vrai qu'en tant que propriétaire, face à l'euthanasie, on est aussi démuni.. Pour mon premier CKC (évidemment cardiaque & ce sont les reins qui ont lâché, après un n-ième œdème pulmonaire & des diurétiques qui ne faisaient plus effet), on l'avait remonté tant & tant de fois que lorsque le VT m'a demandé "alors ?.. Qu'est-ce qu'on fait ?" je suis tombée des nues.
Il avait 8 ans... Il ne pouvait pas "être vieux"... Non, il était malade... Et il fallait l'aider parce qu'on avait épuisé les possibilités thérapeutiques...
Oui, ses 2 dernières années, il m'a couté cher en médicament mais quand on prend un chien, on prend aussi les emm-- qui vont avec !..
Pour mon second CKC, le suivi très proche avec sa vétérinaire, qui avais pris le temps de m'expliquer les signes à surveiller, etc ont permis de lui donner 3 ans de sursis par rapport aux premières alertes. 3 ans !.. La VT elle-même l'appelait "survivor" :)
Là encore cardiaque, œdèmes... Et lorsque je l'ai amené le dernier jour, je savais... Mais elle m'a dit "il reste encore une chance, il faut la jouer, il n'a pas encore lâché prise !"
Là, j'aurais dû me faire confiance : je savais... (mon dieu comme ces mots sont encore durs à écrire ! ça fait pourtant 2 ans & la douleur est encore si vive !..) Nibble est parti dans mes bras, en début de nuit, dans de grandes souffrances. Il a suffoqué, poussé des cris d'agonie à intervalles de plus en plus long... Jusqu'au dernier...
Je l'ai veillé. Que pouvais-je faire d'autre ?.. L'emmener chez le VT dans la nuit ? Il serait sans doute mort dans la voiture & je n'aurais pas pu être aussi proche de lui. J'étais seule avec lui, mon fils couché dans son lit que je ne pouvais pas laisser non plus.. Ni emmener.
L'horreur... Une horreur que j'aurais pu lui épargner.
Tout ça pour dire qu'on ne sait finalement jamais si c'est le bon moment... Et que c'est au maître, avec l'avis du vétérinaire, de prendre LA décision.
Je pense que le débat est s'en fin! Tout dépend de la mentalité du maître!
Rolin, Fourrure,
J'ai lu vos commentaires ce matin, et j'ai pleuré dans la voiture. Tellement de tristesse, pour elles, pour leur entourage, pour vous, et puis, pour nous tous.
Courage!
Tout à l'heure j'ai eu un appel de ma mère,chez qui j'ai laissé ma chienne border de 13 ans, elle a fait une attaque cérébrale,elle titube,poumons pleins d eau,ne sait pas bien où elle est, c'est mon bébé, ma première réaction, vouloir à tout prix lui éviter de souffrir, envie de l'euthanasier pour ne pas avoir de mauvais souvenir si je puis dire...puis j'ai eu le réflexe de vous chercher, vous que j'ai suivi sur twitter parfois, et je tombe sur ce billet...qui le donne à réfléchir, tout en pleurant...je me dis et s'il avait raison?et si elle pouvait encore vivre quelques mois quelques années?c'est une rescapée de lepto, une chienne qui était pleine de vie, d'une insolence rare :) , mais depuis que sa copine de 7 ans est partie(cancer généralisé) elle est plus calme, plus silencieuse, plus précautionneuse...c'est devenu une mémère...j'ai décidé d'attendre, la véto a dit de voir dans 48h son état, je déciderais dans 48h sauf si elle part d'elle même, j'aimerais juste être là auprès d'elle quand elle partira, c'est juste ça qui me rassure dans l'euthanasie, c'est que je veux être là avec elle, je veux pas qu'elle parte sans que je ne sois là à la sérrer dans mes bras à la respirer, à lui parler à la pleurer, c'est stupide même egoiste mais j'avais envie de le dire...advienne que pourra ...
je viens de tomber par hasard sur ce billet alors que je suis justement en train de faire les démarches pour devenir famille d’accueil pour un vieux chien, peut être malade. Votre texte me touche donc encore plus qu'en situation normale.
j'en parlais a une amie vétérinaire il y a peu : je vous admire sincèrement, vous, les vétos!
vous devez en voir de toutes les couleurs, et vous arrivez a rester polis avec les gens quand la seule envie qui nous occuperait l'esprit c'est "ou est la pelle, ou la batte de base-ball?"
comme vous le dites, certaines situations induisent presque irrémédiablement l'euthanasie, ce qui n'est déjà pas facile pour vous je pense.
mais quand elle devient solution de facilité parce que l'animal est devenu "un objet encombrant"... sincèrement, je ne sais pas comment vous faites, et je ne vous respecte que plus pour votre travail!!
merci pour cette incursion dans votre quotidien!
les commentaires sont tout aussi intéressants que le billet. Chacun a ses propres limites, morales, financières, affectives... Le tout est de savoir où elles sont.
Merci pour ce billet qui m'a fait réfléchir et m'a permis de remettre au clair certaines idées, d'éloigner des idées reçues.
Merci à vous et à tous ces vétos qui ont une vision aussi juste sur la vieillesse des animaux ou sur les maladies lourdes, qui se battent aux côtés du maître pour assurer un bon confort de vie. Les proches ne comprennent pas toujours tant d'engagement financier, émotionnel pour un animal vieux ou malade, ils parlent d'acharnement alors que c'est juste une volonté de soin. Pourquoi abréger une vie par simple facilité ? Ne sommes nous-là que pour profiter des plus belles années de nos animaux et les laisser tomber à la moindre merde, au moindre poil blanc. Pour le meilleur et pour le pire, on le savait, on assume, on se bat, on les aime jusqu'au bout en leur tenant la patte.
Je voulais te remercier pour ce billet qui exprime pas mal mon ressenti. Vieux, c'est pas une raison suffisante. Qui pue, qui a des puces, qui a du mal a marcher et toutes les combinaisons possibles des choses qui travaillent un animal agé et souvent négligé non plus. Ah oui, mais non!
Tu n'as pas touché au sujet connexe: les personnes agées et leurs animaux souvent agés: la personne qui décede ou est placée en maison et la famille qui ne prend pas en charge le compagnon (Yaka faire euthanasier par le veto du coin), ou encore, la personne agée qui doit gérer les soins d'un animal...souvent très compliqué.
Tu as un billet en rédaction a ces sujets?
Et oui nos animaux viellissent comme nous!Je suis infirmière et la question de l'euthanasie est un sujet semsible,elle remue en nous notre propre histoire,notre rapport à notre mort certaine,pas facile!
J'ai eu déjà plusieurs vieux chats qui ont du être "piqués" après avoir tenté tout ce qu'il était possible et c'est là qu'il faut être raissonnable et savoir se séparer mais c'est toujours si difficile!
Propriétaire d'un lapin(7 ans) d'un chat (8 ans) et d'un jeune cheval je sais ce qu'est la responsabilité d'un animal et ce que cela implique Les personnes âgées ont souvent l'angoisse de disparaître avant leur bien aimé animal et choississent la solution qui leur semble présenter le moins de souffrance aussi pour eux.C'est un vaste sujet dans notre société "jeunissisante"!
@Grr :
Bonsoir, je viens de perdre une petite westie de presque 16 ans, il me reste mon autre westie de 11 ans. Je vais avoir 54 ans et lorsqu'il partira d'ici 3 à 5 ans je me pose la question si j'en reprendrais un. Si il part dans 5 ans + 15 ans = 75 ans, on peut commencer à se poser la question. Ou alors adopter un senior ...
On a un vieux chat, au club.
Il est arrivé un jour, probablement perdu par ses propriétaires.
Moche comme un pou, anciennement accidenté, avec un œil en moins, et un arrière train partiellement paralysé.
La véto qui l'a vu a dit qu'il avait probablement été renversé par une voiture plusieurs années auparavant mais bien pris en charge pour les soins.
Il a décrété que sa nouvelle maison était là et il est resté. Aujourd'hui, il est très très vieux, et encore plus moche. Il se déplace lentement mais bien assez vite pour attraper les croquettes dans sa gamelle...
Et il suffit de le prendre dans ses bras et de se pencher vers lui pour l'entendre ronronner et pour voir son œil briller doucement.
Vieux, tout moche, mais bien content de vivre encore, et bien capable de profiter du soleil sur la terrasse et des petits câlins qu'on lui donne. Bien heureux, le petit vieux.
Bonsoir,
Je prends connaissance de votre blog par ce billet. Merci d'évoquer ces problème que sont l'euthanasie et la vieillesse, qui elle est encore à vivre. Il y a 4 ans mon chat et moi avons vécu ce que vous décrivez. Ce que j'ai appris, c'est que plus le chat vieilli, plus les liens se resserrent. La dernière année, c'était finalement moi qui influençait mes vétos sur comment on allait réussir à le soigner. De cette manière là, mon matou est revenu plusieurs fois de chez Madame la Mort. A l'immense surprise de mon vétérinaire. Je crois qu'après tant d'années passées ensemble l'animal croit son maître sur parole. Mes deux vétos étaient des soutient psychologiques, et j'ai beaucoup reçu d'eux humainement, dans cette confrontation à la vieillesse et à la mort. Il s'agit de la mort d'un animal (pour certains d'entre nous), en réalité il s'agit de la mort tout court. J'ai aussi été stupéfaite de voir mon chat, les derniers jours, mordre à pleines dents dans ce qu'il lui restait de vie. Il n'arrivait presque plus à se déplacer (malgré la cortisone), je le plaçait moi-même sur la litière, mais il dévorait sa nourriture, miaulait pour saluer un ami qui venait le visiter. Il voulait vivre, tout vivre jusqu'à la dernière miette. Ça, je ne le savais pas. On est très seul aussi quand on perd un animal. C'est un drame qui se vit seul, même si on est entouré d'amis compatissants. Alors merci aux vétos qui nous accompagnent.
Je suis tellement d'accord avec vous, avec chaque ligne de cet article!
Merci encore une fois de nous permettre de vous lire!
Les soins palliatifs coûtent cher ! C'est ça le problème !
Stéphanie
@socratelewestie,
Mes très sincères condoleances pour la perte de votre westie. J'aime les vieux animaux, parce qu'ils portent de l'hisoire et du vecu. Parce que comme les humains agés, ils ont été forts et maintenant sont affaiblis; ils on besoin de nos soins et de notre délicatesse.
Pour ce qui est de reprendre un autre animal à environ 60 ans, je ne sais que vous dire: vous êtes manifestement une "personne à chiens", les animaux embelissent votre vie, alors vous en priver et les priver de votre compagnie alors que la mort est une chose aléatoire (et les espèrances de vie ne sont QUE des statistiques), c'est dommage, il me semble. Mais vous êtes la meilleure juge.
Ma soeur (une jeune femme encore) m'a demandé il y a environ 10 ans si je serais d'accord pour prendre en charge ses animaux si elle mourrait. C'est bien sûr oui. Je pense qu'elle a du en faire une clause de son testament; il est possible qu'elle l'ait assortie d'une dotation financière. Mais peu importe. Les animaux auront une maison. C'est juste pour dire qu'on peut prendre des dispositions pour tous ses chèrs aimés (à 2 ou 4 pattes) de son vivant.
Bon courage et plein de gratouilles au Westie de 11 ans.
J'adore. Vos billets font toujours réfléchir et nous remet en question. C'est une bonne chose. Et grâce à vous on appréhende mieux votre métier.
Perso, je n'ai jamais jeté la première pierre aux vétos qui ont suivit mes animaux. Mais je pense que je suis toujours tomber sur des personnes compétentes.
Utiliser l'excuse de l'âge n'est pas une nouveauté après tout.
J'ai vue vieillir ma chienne lentement, se fatiguer plus vite, devenir plus calme, son poil brun blanchir sur le museau, prendre un peu d'embonpoint, ne plus courir comme une folle et n’apprécier que de courtes ballades. Sérieusement, juste parce qu’elle était moins vive, qu'elle choppait les maladies 'des vieux' j'aurais du l'emmener ce faire piquer? Je devrais peut être aller faire euthanasier ma grand-mère diabétique alors.
Comme vous le dites vous même, j'ai géré son grand âge au mieux. Jusqu’à ce qu'arrive ce jour ou mon véto m'a clairement fait comprendre que dans son état (Hémorragie internet et une rate qui avait doublé de volume) il ne pourrait pas la prolonger plus de 4 mois si jamais elle survivait à l'opération.
Je l'ai faites euthanasié. 17 ans c'était un bel âge et je l'avoue après tous ses traitements, opérations (trois en un an) et le coups financier lourd, j'ai ressentit un pointe de soulagement. C'est épuisant de s'angoisser mais c'est une vie et abandonner sans au moins avoir essayer, c'est inconcevable.
J'avais pris la responsabilité de prendre soin d'elle jusqu'au bout et c'est ce que j'ai fais.
La vieillesse est inclus dans le contrat quand on prend un animal après tout.
Merci pour ce blog, je l'ai dévoré, me suis sentie proche de vos expériences et merci pour m'avoir redonnée l'envie d'aller à la ferme, de faire la traite, les vêlages bref tout ce qui m'avait tant plu auparavant. :)
J'ai accompagné ma chienne golden Monya jusqu'à l'âge de 15 ans. Je pense avoir fait tout ce qu'il fallait pour adoucir ses dernières années : des compléments alimentaires pour les articulations, des pipettes pour hydrater sa peau, plus des petits problèmes d'estomac. Elle a vécu pas si mal et belle jusqu'au bout. Quand le moment est venu de se séparer je l'ai compris et je l'ai accompagnée pour ce dernier geste d'amour. Un an après, elle me manque encore ; je trouve normal d'accompagner un animal qu'on a aimé du mieux possible et le plus loin qu'il est possible tant que la souffrance n'est pas la plus forte. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille dans la souffrance surtout.
Mon premier chien un magnifique setter irlandais, je l'ai emmené au bout du bout, faisant toutes les urgences de nuit à des km, à la dernière crise, le vétérinaire habituel, m'a dit de le lui laisser une heure, pour l'examiner et le soigner, quand je suis revenue, il l'avait euthanasié hors de ma présence, sans me le dire. J'ai cru mourir de chagrin, pendant des mois, de ne pas avoir accompagné mon chien à ses derniers instants... je ne voyais plus mon chien souffrir, tant je ne voulais pas qu'il parte, j'avais tort, mais je lui en veux toujours, car je n'ai pas aimé qu'il me l'enlève ainsi.
Pour mon 2e setter, cette fois, la véto est venue à la maison, pour l'emmener au paradis des chiens, il était chez lui et j'étais là.
Mon vieux de 16 ans est parti, crise cardiaque le lendemain d'une chute de quelques instants dans une piscine. J'ai passé la nuit auprès de lui. Choc émotionnel a dit le vétérinaire.
Depuis quelques années, je le soignais pour son coeur, le mois dernier, il a failli passer, réaction à un médicament. Apathique, il ne voulait plus boire, plus manger...
Je l'avais remonté avec des pipettes d'eau sucrée. Il était heureux mon petit vieux!
Sourd et avec de la cataracte, il me réveillait la nuit, était souvent incontinent mais tellement attachant.
Un pépère qui aura fait des bêtises jusqu'au bout...
Un fox, une tranche de vie, la maison est bien vide...
bonjour, je suis étudiante vétérinaire, et propriétaire de 2 cobayes et une chienne. Mes fifilles sont en pleine forme, mais combien de fois ai-je entendu de la bouche de mes proches : "oh ben il est vieux, il lui reste que quelques années" ou encore "bah c'est normal c'est l'âge". Actuellement, mes parents ont deux séniors chiens (11 et 16) et un sénior chat (17). combien de fois ai-je dû leur dire, alors que je ne suis pas souvent à la maison d'emmener les pépères faire un bilan car tel ou tel comportement n'était pas normal, qu'un tel respirait pas normalement, etc.. pourtant il aiment leurs bêtes et sont plutôt arche de noé qu'autre chose... Mais ils ne sont pas attentifs du tout aux signes de souffrance. par exemple, notre vieux lab a de l'arthrose, ben oui c'est l'âge mais quand même, un peu de carprofène ça l'aiderait à se déplacer; ou alors la vieille de 16 ans halète, "bah elle a chaud " en plein mois de mars?.. et si vous lui faisiez faire un tit bilan chez notre véto?? surtout quand à l'auscultation il y a un souffle... Tient? bizarre elle a un oedème pulmonaire cardiogénique... et malgré mes remarques, malgré mes conseils, malgré ma formation, ben ce n'est pas toujours pris en compte à temps.
j'ai perdu trois proches et deux de mes chiennes l'année dernière. l'un comme l'autre j'ai autant douillé, une vie c'est une vie. quand on est responsable de nos animaux, on laisse le tableau brûler et on sauve le chaton. oui c'est extrémiste mais qui sommes nous pour décider qu'ils ont moins d'importance qu'un Homme? prendre un animal quel qu'il soit c'est faire un choix, et accepter ce que ça implique. ce ne sont pas des jouets, nous leur devons bien ça après tout c'est nous qui les avons domestiqués.
merci de faire prendre conscience aux gens de l'importance de soulager nos vieux, de leur assurer une fin de vie digne. bonne continuation, c'est grâce à des gens comme vous que je sais pourquoi j'ai choisi ma voie.
Pour que je puisse regarder mon reflet dans un mirroir en rentrant d'avoir fait piquer l'une de mes toutoutes qui vieillissent doucement, il faudra que le véto m'ait juré, la main sur le coeur, qu'elle a mal et qu'il ne peut plus rien y faire. J'ai plus peur de "rater" des symptômes parce que je mettrai sur le compte de l'âge quelque chose qui est le signe d'un problème. Bon, pour le moment il y en a une qui devient un peu dure d'oreille, et les deux dorment beaucoup, mais sinon ça va.
"Vieillir est la seule façon de ne pas mourir"
Jean d'Ormesson
Bonjour,
Ayant toujours eu des chiens/chats et autres mini bestioles (rongeurs notamment), j'ai toujours été sensible/sensibilisée à ce sujet, parce que je trouve qu'en tant que propriétaire, c'est aussi parfois peu évident de trouver le juste milieu, pour l'animal, entre palliatif et acharnement, entre respecter la dignité de l'animal et son bien être, et le garder égoïstement un peu + longtemps près de nous. Mais, dans ces moments là, j'ai toujours apprécié d'avoir pu en discuter longuement avec mon vétérinaire, qui a toujours beaucoup expliqué, et toujours dit les choses comme elles étaient, sans orienter notre décision, mais en donnant aussi quand il le fallait les idées mots nécessaires pour que l'on puisse décider nous, en toute lucidité... Et je trouve que, d'autant plus dans ces moments là, c'est vraiment appréciable, parce que le chagrin qu'on peut ressentir peut aussi parfois nous éloigner de la réalité! (sans dire d'aller jusqu'à s'acharner, mais ne pas forcément voir la réalité des choses)
A l'inverse d'ailleurs, à certains moments (dont un tout récemment), il m'a semblé que c'était le vétérinaire qui "s'acharnait" (entre gros guillemets, terme très mal choisi, je ne sais pas comment l'expliquer mieux) plutôt que de prendre une décision qui aurait justement enlevé toute douleur à l'animal, définitivement (énucléation versus traitements et rechutes diverses). Mais, là encore, malgré mon avis et ma position, ça a fait l'objet d'une discussion, d'un échange, et j'ai aussi malgré tout beaucoup apprécié d'être écoutée, et qu'on ait tenté ce qui était possible pour sauvegarder cet oeil. Pas évident je pense le boulot de vétérinaire: l'animal ne parle pas, le maitre a ses idées arrêtées et personnelles sur un sujet, le praticien en a d'autres parfois aussi, mais orientées par ses études, son expérience, sûrement aussi par l'animal, son vécu avec son maître etc.... Bref, je pense encore que l'échange est encore la meilleure solution! (et trouver un véto qui accepte aussi d'échanger... j'en ai connu certains qui assénaient des vérités vraies, et pas moyen de simplement discuter)
Bonjour Fourrure,
Merci pour les textes, pour l'humanité, pour l'amour des animaux.
J'ai moi aussi ma vieille (affectueusement) doudoune, une chatte de 14 ans et je vois qu'elle vieillit et je ne peux imaginer vivre sans elle malgré que je sais bien que ca va arriver. Je suis en investigation présentement à l'hôpital vétérinaire car ses poumons sont touchés mais tout le reste est bien (prise de sang ok).
La plus grande difficulté dans ces situations, pour ma part, c'est que je ne veux entrainer mon animal dans des souffrances avec de l'acharnement. Ce qui n'est pas le cas pour moi présentement car c'est probablement de l'asthme, alors le traitement serait des anti-inflammatoires et mon vétérinaire m'a assuré que ce n'était pas souffrant. Pour l'instant elle est sous antibio 2 semaines pour éliminer une possible infection. Mais bon je suis terriblement inquiète quand même quand je réalise qu'elle vieillit, que rien n'est certain et la magie n'existe pas =(.
L'amour d'un animal est un privilège et je considère que c'est ma responsabilité de la rendre heureuse et confortable.
Je suis tout à fait à l'aise de donner des médicaments si je suis en mesure de le faire, d'ajuster l'environnement, son alimentation et autres. Évidemment beaucoup d'affection. Elle dort dans mes bras la nuit ou à coté de moi et fait beaucoup de séjours sur mes genoux.
Ca fait 14 que l'on s'accompagne et je pleure à chaque fois que je pense qu'elle pourra partir. Ce n'est pas seulement qu'un chat comme on entend dire, c'est plus qu'un chat, c'est quelqu'un pour moi, c'est ma compagne de vie.
J'ai cette belle chatte depuis que j'ai commencé l'université et j'ai réalisé dernièrement en la voyant vieillir que non elle ne sera pas là pour toute ma vie.
Étrangement je prends tout plein de photos car je veux avoir tout plein de souvenirs. J'aimerais avoir un petit flacon pour conserver son odeur (elle sent bon!).
J'ai toujours eu une grande sensibilité avec les animaux et c'est d'autant plus difficile...
Je ne sais pas si vous donnez des conseils à distance mais nous avons une chatte de près de 20 ans dont le véto réanime (un peu) l'appétit par des piqures de cortisone tous les deux mois;elle ne semble pas malade(mais ALKP=128 U/L),reste relativement active mais maigrit;pensez-vous qu'il y a mieux à faire pour prolonger sa vie?
Fourrure :
Bonjour. Non, pas d'avis à distance, parce que je n'aurais jamais autant d'éléments depuis mon clavier que vous et votre vétérinaire avec votre animal. N'hésitez jamais à poser vos question à votre vétérinaire. Cela peut évidemment être pris comme une remise en question de ses compétences ou de ses choix, et certains s'en offusqueront. Tant pis. L'important est d'offrir les meilleurs soins à votre animal, et de vous "rassurer" si c'est déjà le cas.
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce post de ce blog. http://nota-bene.org/La-vieille-chi...
Bonjour,
Mon gros bébé, une femelle rott de 11 ans 1/2 refuse sa gamelle... Elle boit sans s arrêter du coup je lui donne au "compte goutte"... Je ne sais plus quoi faire... A savoir, elle est atteinte de myopathie dégénérative... Donc, condamnée... Je la nourris au science plan JD (croquettes achetées chez le vétérinaire) et lui rajoute un peu de pâtée "bio" afin de stimuler son appétence... Au lieu de trois gobelets de croquettes, elle mange à peine la moitié d un gobelet... Je ne sais pas si elle déprime... Sachant que j ai été hospitalisée pendant 24 jours, et qu elle m a vu ds un sale état lors de ma convalescence je me demande si elle n a pas subit un CHOC ???! Existe t il un traitement anti-dépresseur ??? C est un appel au secours car je ne veux pas que mon bébé souffre, je veux l aider et ne sais plus quoi faire (x visites chez le veto mais à part des vitamines elle n a rien)...
Fourrure :
Je suis désolé, ce blog n'est pas un espace de consultation et il m'est impossible de vous donner des conseils pertinents sans un véritable examen clinique et recueil d'historique médical. La maladie que vous évoquez n'a pas de traitement satisfaisant, les soins sont pour l'essentiel des soins de confort. Consulter un vétérinaire me semble la meilleure option.
Bonjour Fourrure,
J'aimerais avoir votre avis . Ma chatte de 17 ans a toujours été en forme . Ses bilans de santé ont toujours été bons , malheureusement j'ai eu la bêtise de ne pas refaire d'analyses de sang depuis un an et quelques mois ...Un jour elle a arrêté de manger, s'est couchée dans sa litière ...je l'ai emmenée chez une vétérinaire qui a diagnostiqué une infection et insuffisance rénales. En attendant de faire les analyses , Minette a été mise sous antibiotiques . J'ai préféré consulter un autre vétérinaire car la première avait à peine passé 10 minutes avec mon chat et me parlait plus des frais que de son état de santé . Le deuxième vétérinaire a repéré des ganglions , un malaise respiratoire etc...lui a envisagé un cancer et m'a expliquée que l'alternative la moins douloureuse pour Minette serait l'euthanasie . Je ne l'ai pas fait , j'ai préféré attendre le bilan gériatrique , l'analyse d'urine ...ceux-ci ont révélé qu'elle était en insuffisance rénale stade 4 . On lui a fait des injections de fluide . Elle est assez sauvage , à chaque visite chez le vétérinaire j'ai l'impression de la traumatiser et de la voir amoindrie . Le vétérinaire m'a dit que la prise de sang s'était très mal passée , elle s'est beaucoup débattue ... Bref le vétérinaire m'a expliqué que je pourrais l'hospitaliser pour des transfusions pour booster ses reins mais qu'à son stade , c'était exceptionnel que ça marche et qu'elle pouvait mourir en cage . Il m'a dit que l'alternative la moins pénible pour elle si on ne faisait pas ce traitement agressif était l'euthanasie . J'ai encore refusé , deux jours avant , même malade mon chat dorait au soleil , remuait ses oreilles , se léchait les babines , d'autant plus que selon les analyses de sang elle n'a pas encore souffert . Depuis qu'elle est malade , je la nourris et l'hydrate à la seringue mais je ne la gave pas, elle mange et boit facilement .Le vétérinaire vient de me donner des médicaments pour stimuler l'appétit , selon lui si elle ne recommence pas à manger seule , je dois l'euthanasier pour son bien . Minette a pris ses pullules hier , elle ne mange toujours pas seule mais elle me laisse la nourrir . Elle n'arrive plus à tenir sur ses pattes et urine là ou elle se trouve . Je sais que les chats camouflent leur souffrance , mais elle ne gémit pas , se cache rarement . Elle dort collée à moi , passe la journée au soleil à la fenêtre, elle n'a pas le masque de la souffrance et d'ailleurs , je lui donne des anti-douleurs . Elle a même eu un coup de chaleur et ne s'est pas laissée faire , elle est venue vers moi s'est couchée sur le sol pour se refroidir , je l'ai mouillée et c'est reparti ...Je ne sais pas quoi faire , je suis prête à continuer à m'occuper d'elle . Je suis en rédaction de thèse et je m'arrangerai pour ne pas la laisser seule à la maison . En revanche , je ne veux pas la torturer , je lis partout sur internet que l'insuffisance rénale au stade final est une torture , que les maîtres doivent avoir le courage d'abréger les souffrances de leur chat . Qu'en pensez vous ? Est-ce que ça vaut le coup de prendre le risque qu'elle meurt à l'hôpital ? Est-ce que si je ne veut pas la laisser à la clinique , elle peut être bien dans la limite du possible avec mes soins ou croyez vous qu'elle souffre du moment qu'elle ne mange plus d'elle même et ne déambule plus ? Croyez vous que m'occuper du mieux d'elle serait l'euthanasier . J'ai peur que cette procédure soit si commune si habituelle qu'on la conseille même pour des animaux qui peuvent encore profiter de la vie , même quelques jours , même affaiblis ...
Je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire et attends vos conseils ...
En passant : c'est très instructif d'avoir ce témoignage de "l'intérieur" c'est rare d'accéder à la "subjectivité" d'un soignant et personnellement ça m'aide dans cette période absurde où je dois penser à l'idée de donner la mort à un être vivant qui ne l'a pas demandée et que j'adore ...
Fourrure :
Nous parlons là d'une souffrance qui n'a rien d'algique. Des anti-douleurs n'ont pas réellement de sens. Il s'agit d'un empoisonnement par des déchets azotés qui ne sont pas éliminés par les reins. Ceux-ci ont une toxicité avant tout pour le système nerveux et induisent les pertes d'appétit, la fatigue, etc. Les chats ne sont pas des casse-couilles d'humains. Ils ne se plaindront pas. Cela ne signifie aucunement qu'ils ne souffrent pas. A mon avis, les vétérinaires qui l'ont vue en consultations sont les plus à même de vous conseiller. La perte d'appétit est un très mauvais signe. Si elle ne remange pas, elle mourra (entre autres) de faim...
Je vous remercie pour cet avis , j'ai écouté mon vétérinaire ...
Jeune médecin en formation en Gériatrie, ton article m'a touché. La médecine humaine est aussi touché par cette approche étonnée de la vieillesse...
Je reçois des demandes d'euthanasie de la part de familles et je me demandais comment les véto qui y sont confrontés de façon plus "effective" réagissaient...
Merci
bonjour,
et bien pour ma part j'ai une chienne labrador de 15 ans dont le cancer mammaire dépasse les 10 cm de diamètre et s'est développé en l'espace de 3 mois .
un cœur fragile depuis plus de 2 ans impliquait un traitement au fortekor et l'entretien avec le vétérinaire au moment de la détection du cancer nous a réunis dans la décision d'éviter l'opération risquée .
aujourd'hui la tumeur est douloureuse hyper-sensible , gène le déplacement le levé et le couché et malgré tout piona ne grogne pas juste des tremblements lors des câlins et de légers sons de gorge .
tout ceci m'incite à songer à l'euthanasie car je ne désire pas attendre que la souffrance de mon animal s'intensifie jusqu'à l'agonie !
ceci est très difficile car elle à toujours sa tête et sa gentillesse .
Merci... Ça m a fait du bien de vous lire...
Votre article m'a fait penser à du vécu, mais pas du vécu animal. Et c'est le mot vieux qui m'a fait tilté, pas le mot euthanasie (surtout pas!!!). Je m'explique.
Ma grand-mère est vieille, très. Pas la bonne santé, mais elle tient dans l'ensemble. Et puis, un coup de froid l'hiver dernier. D'abord ça passe, elle se remet et puis paf!, comme un écho, les constantes lâchent. Direction l'hosto. Dont elle sortira deux semaines plus tard, à peu près remise en forme.
Là où votre article m'a rappelé cette histoire, c'est quand j'ai cuisiné le médecin pour savoir ce qu'elle avait exactement, la Mémé. Une fois les paroles destinées à rassurer les patients déballées, il est enfin entré dans le vif du sujet.
Ma grand-mère a qu'elle est vieille. Que quand on a 20ans, 40ans, 60ans, et qu'un coup dur vous tombe dessus, on s'en remet à peu près bien. Le coup dur vous déstabilise le corps, mais le corps arrive à rééquilibrer le tout. Le problème c'est que plus on vieillit, moins le corps y arrive, et plus le corps met du temps pour y arriver. Que Mémé entre dans un age où son corps met beaucoup de temps. Et peut-être qu'un jour il n'y arrivera plus. Que en plus, les personnes âgées de plus de 80ans, c'est un truc nouveau en médecine, que la médecine doit apprendre à soigner car elles ne fonctionnent pas comme les adultes, pas plus que les adultes ne fonctionnent comme les bébés.
Bref, ce jour là j'ai réalisé que ma grand mère était vraiment vieille.
Je repense souvent à ce post.
Trop souvent.
Perso, quand je dis au véto "elle est vieille", ça veut dire "elle est fragile, il faut en prendre soin, elle n'est pas belle, mais ce n'est pas par manque de soins, mais juste parce que le temps qui passe l'a abimée".
Pour moi, dire "elle est vieille", ça veut dire "Dr, il faut que, vous et moi, nous prenions encore plus soin d'elle qu'avant".
Voilà.
J'espère que jamais un véto ne croira que mon "elle est vieille" veut dire "débarrassez-moi d'elle".
Ce post rejoint un cas assez récent. Le "vieux" Berger Belge (14 ans), perclus d'arthrose au point de ne plus pouvoir se lever seul mais qui, une fois debout, mange et vivote. Demande des propriétaires: "il faut le piquer on ne veut pas d'acharnement". Etant donné que ce chien n'est plus suivi depuis 4 ans (ni par moi ni par aucun autre véto) et étant donné l'amyotrophie du train arrière, je ne discute même pas...Ce ne sera pas un échec thérapeutique!
Suite à un problème d'éplipsie, mon premier chien, un merveilleux corniaud, avait un gros souffle au coeur qui le faisait toussait d'une grosse toux grasse.
Dès l'age de 7 ans, le vétérinaire a commencé à suggérer qu'il fallait le piquer. L'année suivante, rebellote, Bien évidement aussi, nous avons changé de vétérinaire. Sa remplaçante lui a nettoyé les glandes anales, et les crises d'épilepsie on cessées.
Vers 11 12 ans, il a commencé à maigrir, il s'est vu prescrire des diurétiques. Une amie pharmacienne nous a bien aidé, en indiquant à mes parents un médicament pour humains, dont la molécule était similaire, mais le prix divisé par plus que 10, à dosage équivalent.
Un peu plus tard, elle nous a également invité à lui donner des enzyme pour sa digestion. Chaque jour mon père c'est mis à lui préparer de l'alimentation fraiche, viande et légumes, avec ses enzymes. Mon chien avait presque 15 ans quand il s'est éteint, paisiblement à la maison. Il mangeait sa viande, ses légumes, avec du créon, et les derniers mois, de la diastase pour bébé.
Il a eu le temps de rencontrer ma fille, qu'il a détesté quelques mois jusqu'à ce qu'il partage les biscuits qu'elle laissait tombait :)
Les enzymes et une bonne alimentation l'ont sans doute bien aidé.
Parfois il ne faut pas grand chose, beaucoup d'amour, un peu de travail, de la patience, et beaucoup de bonheur, ça n'est pas fini tant que ça n'est pas la fin :)
C'est un véritable bonheur que de vous lire, c'est réconfortant...
Eleveuse de léonbergs, dont la longévité de ma lignée est connue car étant ma préoccupation majeure, je n'ai jamais, en 40 ans de léos, eu à faire euthanasier aucun de mes petits vieux, qui se sont éteints tout seuls à 12 ans, 13 ans, d'un AVC ou d'un arrêt cardiaque en voulant monter dans le fauteuil...
Oui, il faut les aider à se lever, et quand l'individu pèse entre 60 et 70 kgs, et que le maître est lui même très arthrosique ce n'est pas une sinécure!
Oui, il ou elle pleurniche toute la nuit "parce que c'est pas là que je voulais me coucher" "mais là bas" puis finalement non "je préfèrerais la première place", ou "c'est la place de X que je veux", "tu peux m'aider à monter sur le canapé? "et aussi "je sais pas ce que je veux".
Oui tout cela c'est du travail, du don de soi...
Et pourtant je peux vous dire qu'il n'y a pas de plus grand bonheur que celui-là, que d'avoir des papis léos de 12, 13 ans, quand au cours de votre vie vous avez dû faire euthanasier Rosine d'un ostéosarcome, pas 4 ans (!!!), recueillir le dernier souffle d'Antonin, atteint d'un sarcome de la rate, tout juste 6 ans ou celui d'Amélie, 8 ans, un mastocytome grade III.
A l'heure où je vous écris Ugolaine 13 ans bientôt, pigne, ronchonne, derrière moi, et c'est un vrai bonheur pour moi que de l'avoir vue accomplir sa vie entière et de savoir que même si dans deux mois, elle n'est plus des nôtres, elle aura eu tout ce à quoi elle avait "droit" en terme d'espérance de vie... Car, car ....il y a 3 ans, c'est sa fille Eponine qui est morte dans mes bras.... Elle n'avait pas 3 ans et demi, cancer du foie et l'euthanasie pour toute ressource...La fille qui part avant sa mère et même avant son grand-père, est-ce acceptable, est-ce supportable?
Comme j'aurais aimé la voir vieillir comme sa mère, son grand-père et les autres...
Alors oui, vive la vieillesse c'est tellement beau et vivent nos petits vieux avec tous leurs caprices, leurs douleurs, leurs besoins, encore longtemps, longtemps, aussi longtemps qu'ils le pourront....
Merci à vous pour ces propos qu'on aimerait entendre plus souvent chez vos confrères...
Bjr.
Je commencerai demain la quatorzième semaine sans mon labrador d'amour euthanasié à 17 ans, et ma souffrance reste intacte.
Il y a une grande difficulté avec la gestion du vieux chien, c'est celle de l'épuisement et su stress, qui fait que notre "lucidité" peut être floutée.
Les détails, les anomalies s'accumulent, vont et viennent.On n'arrive plus à "hiérarchiser". On améliore un truc, et 2 jours après, il y autre chose. Ah!oui, avant tt ça, on a les idées claires, on ne fera pas souffrir notre chien...etc...
Pour ma part, je me suis retrouvée suite à une hépatite (bien que vacciné), à des reins fragilisés.Hugo avait 15 ans, il fut sauvé à l'encontre de presque tt espoir. Mais ensuite, peu à peu, jour après jour, tout se dégrade peu à peu...Que faire ? Le chien est joyeux bien qu'en souffrance! Je suis joyeuse, bien qu'en souffrance!Il en aura passé des gros à coups, le véto ne justifie cela que par la puissance de notre lien, de notre amour..
La paralysie arrive, je ne me résouds pas à le faire partir.Je vois très bien qu'il comprend à chaque étape ce qui se passe, pourtant il me fête, dévore sa gamelle, continue son gardiennage et aime toujours autant tous ces gens qui se désintéressent de lui et ne me comprennent pas.
J'ai installé mon "sac à puces" dans l'entrée, pour emmmerder ceux qui l'ignorent et j'exige qu'ils le saluent avant de pénétrer dans mon logis!(Ah, ah..).En effet, toutou est total incontinent, ile ne peut donc plus dormir avec moi, mais je dors à 3m de lui! Je me coltine 3 à 5 lavées par jour!Déjà qu'il ne peut plus venir avec moi travailler depuis un temps! Alors j'ai changé de boulot, j'ai pris plrs employeurs à temps partiel pour veiller sur lui.Je galère pour les sous, certes...Et je lui achète tt un tas de trucs certainement inutiles...
Les difficultés s'accroissent, toutou fait la "corrida" quand je me couche, et s'agite quand je suis absente...Alors je fatigue bcp... Tt cela l'année où en plus j'ai repris des études en bossant, avec plein de kms ts les jours!
Le véto le suit, bien sûr...Je décide avec lui de le laisser tranquille, il n'y a plus de suivi des reins serré, tt en donnant une nourriture correcte... sans régime strict ..Je ne le vois pas subir des ps régulières, ni des effets secondaires...Il n'est plus "transportable" en clinique, et je me refuse à l'engager sur une éventuelle perf à l'avenir..
Donc, le véto me dit que mon chien a, en plus du reste (arthrose etc..), une dépression d'involution. Les médoc essayés ne marcheront pas, les plantes non plus, sauf par périodes...
Moi je trouve ça bizarre, pourquoi est-il ok quand je suis à côté?
Bref, cela renforce mon idée de lui foutre la paix et de viser d'abord le bien-être (donc ostéo, et tt un tas de petites choses au quotidien trop longues à lister)...
Mais peu à peu, tt se confond, la dégradation liée à l'âge, celles des reins, du foie certainement, et du reste..Là, maintenant, après ttes ces semaine de réflexion incessante, je vois bien que les choses se sont entremêlées et que le meilleur véto du monde passe forcément à côté de choses car le maître n"a pas tt dit lors de sa visite...Et qu'il n'est pas si simple de dépatouiller les pathologies les une des autres..
Qu'importe, ce clébard me ruine la santé, mon véto me dit en jour en rigolant que c'est lui qui m'enterrera, que je ferai mieux de penser à moi..Bein oui, mais ce chien adoré, j'ai beau m'énerver des nuits contre lui,je ne me vois pas sans lui et visiblement c'est réciproque! Toujours cet appétit de la vie, ces jeux de balle, ces aboiements si je regarde trop autre chose que lui pour que je déboule vite fait, et cette queue qui bat, qui bat, au rythme de nos coeurs..Alors non, décidèment, je me conforte dans mon choix, je me dis que je ne regretterai jamais rien, ainsi.
Octobre arrive, un certain désintérêt s'installe envers les gens de l'extérieur.
Novembre, plus de pipi, de boisson, mais je mesure..Bon, ça semble encore correct..Hugo mange tjrs, même s'il décide de ne reprendre que mes repas "maison"..J'ai déjà connu ces épisodes de légers troubles gastrique, alors..
Plus de lassitude, mon chien ne joue plus, je sais que...Mais mon chien apprécie toujours autant son toilettage, ses massages, ses soins et a tjrs l'énergie de me réclamer...
Janvier,idem, fin de mois avec augmentation des aboiements à l'endormissement..Je suis vraiment au bout, je passe au cabinet véto, il semble mieux d'arrêter, je ne vais plus pouvoir..
Février, tt se déglingue, je vois qu'il maigrit un peu (bien sûr) il avait avant perdu ses muscles, mais pas maigre..Le voir maigrir, ça je ne pourrai pas! Puis blocages des selles, le véto ne trouve rien, moi je sais que ça cloche...Je tente des choses, au cas où, et nous donne 15 jours derrière encore...IL a mal ...J'ai donc mal...Le 15ième jour, d'autres signes décisifs...J'en "cause " une dernière fois avec mon chien qui
comprend vachement, et c'est étrange, je reçois des images quand on communique...
Il adoptera ce jour là le même comportement d'isolement que moi, et notre DR des chiens viendra nous dissocier...
Oui, la douleur est sans nom, parce qu'on s'est aimé 17 ans comme des fous, parce que notre impuissance nous a dépassé, parce que je me reproche mes non-choix...parce que mon âme était fondue avec la sienne, parce qu'il représentait pour moi tt le monde animal, parce que je l'ai tjrs vu comme mon égal mais que je lui ai laissé vivre ses trucs de chien, parce qu'il m'a considérée comme son égale et m'a laissée vivre mes trucs d'humains..Parce qu'il était mon bras droit, et que je suis amputée de lui, et du monde animal..
TT ce roman pour dire que gérer le vieux chien peut être merveilleux et douloureux à la fois, mais que surtout, les fils de l'âge et ceux des pathologies, repérées ou non, forment un vrai méli-mélo, et que j'en déduis, à cette période présente, qu'il n'y a pas avec un vieux chien de solution juste...
Rallonger à quel prix, en prenant quels risques...
On sait quand on entre dans la période, dans la zone du temps de l'euthanasie, sauf que définir le moment précis, tenter ou pas encore des petits trucs??
L'évaluation de la douleur est impossible, surtout quand le maitre est doté d'émotions telle que celle de l'amour!
Le véto, malgré ses compétences ne nous voit pas vivre 24h avec notre chien...Il s'en passe des hauts et des bas sur 24h..
Cette putain de culpabilité, j'étais si certaine d'y échapper...Et bien c'est maintenant ce qui domine mes journées...
Je vous ai raconté tt cela à tous, pour vous dire que je suis attentive aussi à votre histoire, car le vieux chien n'est regretté que bien peu, et la douleur du maître n'est quasiment jamais entendue de l'entourage...
Nos chiens qui couraient vers ces gens qui les flattaient deviennnent "enjambés" par ces mêmes gens une décennie plus tard...J'ai été dégoûtée encore plus de l'attitude humaine en vivant cette histoire unique ..
Alors, faites comme vous pouvez, mais oui, vivez cet amour là si vous le voulez, même si vous vous plantez plus ou moins sur le choix des traitements...
Tinquiète Mon Chien, ma première pensée du matin est pour toi, et ma dernière du soir aussi...Sans parler de la journée...T'es là-dedans, au plus profond de mes entrailles, je ne serai plus jamais la même depuis toi.
Bjr Dr Fourrure, bjr tout le monde.
Je réflêchis bcp sur le comportement que j'ai adopté pendant la vieillesse de mon chien.J'ai fait bcp de choses pour lui et suis passée à côté d'autres de manière si stupide...Quand je fais la synthèse de ce que je nomme mes fautes, j'en conclus ceci (si cela peut servir au moins à un animal et son maître!):il faut être méthodique et rigoureux pour aider le véto au mieux, j'en déduis qu'il faut tenir un journal de bord et noter tt ce qui parait différent chez notre animal de jour en jour. Puis, avant la visite ou la consult, fluoter tt ce qui est récurrent, même d'ordre anecdotique...Cela peut aider à hiérachiser les priorités...J'espère que cette idée sera porteuse, et évitera des souffrances inutiles tant chez l'animal que son maître, car quand on aime, l'un n'échappe pas au vécu de l'autre...
L'ignorance a été la base de mes erreurs, et seule l'observation, la transmission à celui qui sait, peut limiter les dégâts.
C'est très dur de penser qu'on n'a pas été parfait envers son animal...Alors, oui, relevez ttes las anomalies...
Merci Dr Fourrure pour tous les espaces d'expression que vous m'accordez!
Merci à toutes pour vos récits, je viens perdre ma chatte, Neva qui avait 12 ans...
C'est vrai, la vieillesse rime avec souffrances, avec maladies, avec pleins de changements.... Chez les humains aussi c'est comme ça, on vieilli, on est atteint de certaines maladies et on les traite ces maladies.... Pourquoi ça serait différent pour un animal....