Banale, banale souffrance
vendredi 24 juin 2011, 19:22 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
Un dimanche d'astreinte comme les autres. 11h30, fin de matinée, les choses semblent enfin se calmer. Je suis crevé, pas vraiment au radar, mais juste épuisé. Je prie pour que l'après-midi soit tranquille.
Un dernier tour de chenil, vérification des perfusions, et je décolle.
Sauf que le téléphone sonne à nouveau. Il y a un ami à la maison, et je sens que je ne vais pas pouvoir manger avec lui et ma famille.
Sourire, sourire.
- Service de garde bonjour ?
- Bonjour docteur, je vous appelle parce que Nestor est comme paralysé de derrière, il se lève pas, il se traîne sur ses pattes avant pour aller faire ses besoins.
Bon, ça, c'est l'urgence de merde. Le chien est sans doute paralysé depuis un moment, sa vie n'est pas en jeu, mais il souffre forcément à bloc. Hernie discale, crise d'arthrose ou autre chose, je n'ai pas envie de le repousser à plus tard et de penser à lui pendant tout le repas. Alors go.
- Vous me l'amenez de suite ?
- D'accord, mon fils vous l'amène de suite, merci beaucoup !
- Et v...
Il a raccroché. Pas eu le temps de lui demander qui c'était, d'où il venait, dans combien de temps il serait là. J'envoie un SMS à la maison, pour dire de ne pas m'attendre, et je finis de préparer la commande de médicaments et de fourniture hebdomadaire.
Puis je fais mes factures en retard.
Feuillette un peu mon Ettinger.
Il est 12h15. Plus d'une demi-heure que je l'attends, le coco. Tu vas voir qu'il va m'avoir posé un lapin... je lui laisse jusqu'à la demie, et puis je file.
Et évidemment, il arrive à 12h25. Lorsque je lui demande poliment pourquoi il a mis si longtemps, en l'accompagnant jusqu'à sa voiture, il m'explique qu'il avait perdu ses clefs.
Sur le siège arrière, il y a Nestor. Un berger allemand, 12 ans. Il me regarde d'un air mi-figue mi-raisin, tente vaguement de remuer la queue. Il respire la douleur, il incarne la souffrance. Des traits émaciés, des cuisses atrophiées, un sous-poil qui déborde par touffes sales, une vague odeur d'urine. Ses pattes arrières sont tendues vers l'avant, son dos est voûté, arc-bouté sur ses pattes avant. Il halète le bonjour des chiens qui ne cesseront jamais de remuer la queue, quelle que soit la saloperie qu'on leur fera subir.
Je n'ai pas envie de parler à son maître. Je veux dire : j'étais déjà en colère à cause de son retard, mais je suis assez grand pour ne pas le lui reprocher. Il avait perdu ses clefs, j'ai tendance à le croire, c'est con, c'est pas grave. Et puis ce grand dadais de 20 ans à peine, qui bafouille un peu, qui se tient comme un épi de maïs mal arrosé, avec ses lunettes et son pull trop petit, avec son AX et ses mocassins, j'ai plus envie de le serrer dans mes bras que de le cogner. Mais n'empêche : ce chien, sur cette banquette arrière, c'est toute l'histoire de la souffrance chronique résumée en quelques touffes de poils et une montagne d'amour canin. Inconditionnel.
J'ai envie de chialer.
Je ne lui adresse même pas la parole, au grand brun, et j'embarque le chien dans la clinique. pris sous le thorax, pattes arrières pendantes. Il piaule à peine et tente une léchouille maladroite. Je le repose tel quel sur ma table de consultation, le temps d'un rapide examen clinique.
Le chien est maigre mais sans plus. Son train arrière est étique, raide, ses muscles se résument à leurs tendons. Le type est gêné par le silence, tente une ou deux ouvertures. Pas envie de lui parler, mais j'ai besoin de savoir.
- Depuis combien de temps il est comme ça ?
- Deux jours.
- Et vous ne m'avez pas appelé avant ?
Je ne suis pas en colère, je ne suis pas en colère, je ne suis pas en colère.
- Ben c'est le chien de mon frère, il rentre demain, mais je me suis dit que ça pouvait pas attendre parce qu'il rampait pour aller faire ses besoins. Il n'a pas fait de crotte depuis avant hier.
Connaaaaaaard !
- OK, il a fait pipi malgré tout ?
- Oui, il allait dans l'herbe. En se traînant à moitié assis, les pattes arrières sur le côté.
Ne pas hurler. Ça ne servirait à rien, ça ne servirait pas le chien.
- Bon, on va faire une radio, je pense qu'il a un gros problème de dos. Vous êtes d'accord ?
Bien sûr que tu seras d'accord.
- Ben heuu oui, si vous pensez qu'il le faut.
- Est-ce qu'il était raide, avant ?
Bien sûr qu'il était raide, avant.
- Oui, oui.
- Depuis combien de temps ?
- Deux ans, trois ans ?
- Deux ou trois ans ?
Tu la perçois, la menace dans ma question ?
- Et à quel point ?
- Ben il avait du mal en se levant le matin...
- Les pattes arrières qui traînaient quand il marchait, du mal à monter les escaliers, à monter dans la voiture ?
- Oui, oui.
- Depuis deux ou trois ans ?
- Oh oui au moins.
- Il a reçu des médicaments ?
Réponds moi oui.
- Heu non, non.
- OK. On va faire la radio.
Je lui injecte un anti-inflammatoire et un morphinique.
- C'est pour quoi faire ?
- Pour la douleur. Il a mal.
- Ah, d'accord.
Je n'ai plus envie de hurler. Plutôt de pleurer. Je voudrais être méchant, racorni, j'ai juste envie de fondre. Que je sois clair : je parle de "grand dadais", mais c'est injuste. Ce jeune homme est loin d'être un con. C'est un type normal. Un vous, un moi. Un passant.
Je prends le chien dans mes bras, le porte jusqu'à la salle de radio. J'ai allumé la développeuse, je place ma cassette, ma grille, enfile mon tablier de plomb, mon protège-thyroïde, mes lunettes.
- Ouah, mais c'est une armure !
- Ouais, contre les rayons X. Sortez s'il-vous-plait.
C'était quoi cette blague à deux balles ? Il se fout de moi ou quoi ? Est-ce qu'il ne réalise pas que son chien va probablement mourir ? Que je vais devoir sans doute l'euthanasier ? Est-ce que j'ai l'air trop souriant, ou quoi ? Pourtant, je m'applique à faire la gueule quand je ne parle pas avec la politesse professionnelle qui évite de devoir parler autrement.
Je couche le coco sur le flanc, j'ajuste mes réglages. Il remue la queue lorsque je lui dis quelques mots gentils. Faiblement, timidement, avec autant d'enthousiasme que le lui autorise sa douleur. Je le caresse doucement dans le silence. Il n'ose pas tourner la tête, et me regarde en coin, avec cet air d'amour contrarié du chien qui voudrait me sauter dans les bras, mais qui, tout simplement, ne peut pas.
Je rappelle son maître. Pour lui tenir compagnie pendant que je passe dans la salle de développement, histoire que le chien ne se cogne pas une acrobatie supplémentaire pour descendre de la table.
Lorsque je reviens dans la salle de radio, en attendant le développement, on n'entend plus que le ronron de la développeuse et les miaulements d'une minette que j'ai opérée dans la nuit. Personne ne dit un mot, et mon dadais se dandine, gêné. Il n'aime pas le silence.
- Ahahaha ça doit être le pire supplice du monde de travailler toute une journée de garde avec des minettes en chaleur qui hurlent après le mâle.
- Je l'ai opérée cette nuit. Enlevé l'utérus, les ovaires, 3 chatons en voie de décomposition. Elle n'est pas en chaleur, elle est seule, elle est perdue, elle a mal.
Ça devrait le faire taire.
Non ?
- Ahaha mais les minettes en chaleur, quand même, quel supplice, hihi.
Cette foutue radio est enfin développée, elle va m'éviter de devoir lui répondre. Je jette un œil à travers la lampe rouge. C'est bien ce que je pensais. Je vais commencer par lui montrer une radio normale (et si vous voulez savoir comment on lit une radio avant de regarder celles que je lie ci-dessous, vous pouvez aller sur ce billet).
- Alors... Ça, c'est le dos d'un chien normal. Ici une vertèbre, là, le bassin, les côtes, le ventre. On voit bien les bords arrondis des vertèbres, les processus, tout va bien. Et puis ça, c'est Nestor.
Nestor, qui remue la queue en entendant son nom. Comme il peut.
- Nestor n'a plus de dos. Depuis deux ou trois ans, il développe une arthrose délirante. Les becs de perroquets se sont soudés, le sacrum s'est attaché aux lombes, les lombes aux thoraciques, il n'a plus aucune mobilité vertébrale, juste un manche de pioche en guise de colonne. Il souffre depuis deux ou trois ans, et il encaisse la douleur en silence. Et il y a deux jours, il a fait une hernie discale grave. Il en avait sans doute déjà des petites, mais celle là a provoqué une compression tellement importante de sa moelle épinière que l'influx nerveux ne passe plus et qu'il reste assis. Il est paralysé. Soit à cause de la douleur, soit à cause de la compression nerveuse, soit à cause des deux. Mais je suis presque sûr que c'est la compression.
J'ai parlé vite. fermement. Clairement. Je l'ai regardé dans les yeux, ses yeux qui se sont embués de larmes, ces larmes énormes qui ont roulé sur ses joues. Il s'est mis à renifler, s'est décomposé. Ce gosse, ce grand gamin que j'ai envie de massacrer à coup de becs de perroquets, que j'ai envie de consoler et de serrer dans mes bras. Il se mouche bruyamment, renifle, hoquète.
- Mais il fauauuuuut faire quoahahahaha ?
- C'est le chien de votre frère ?
- Oui...
- Je vous propose de le garder ici, jusqu'à ce soir. On va laisser agir la morphine et les anti-inflammatoires. Si ce soir il est debout, c'est que c'était la douleur. On essaiera de gérer. Sinon, il ne faut pas rêver. Il n'y a pas de solution chirurgicale, et ce n'est pas une vie pour lui. Il faudra l'euthanasier.
Dix minutes plus tard, Nestor est dans sa cage. Il est 14h00, j'ai faim, j'avais des étincelles qui me dansaient devant les yeux lorsque je lui expliquais la radio. J'attends qu'il décolle du parking avant de partir. Pas envie de le recroiser. Alors, en attendant, je laisse tomber la commande, les factures et mon Ettinger, et je caresse Nestor. Sa grosse tête de brave berger allemand posée dans le creux de ma main, savourant mes doigts entre ses poils, appréciant mes chuchotements.
Lorsque je sors de la clinique, le gamin est toujours là, assis sur le siège de sa voiture, les jambes dehors, la tête entre les genoux. Je m'arrête pour vérifier que tout va bien.
- Je suis en panne, j'ai plus de batterie, j'ai pas de téléphone portable, j'habite à vingt bornes.
Sans déconner...
Il n'a plus de batterie. Je prends les câbles (on a de tout dans cette clinique), fous ma voiture tête à tête avec la sienne, le fais démarrer. Je le regarde partir, histoire d'être bien sûr qu'il ne se plante pas dans un platane.
Je le déteste, je l'aime. Je suis sûr d'avoir été aussi con que lui, à une époque. Son chien mourra ce soir. J'espère au moins que son maître aura un peu vieilli.
Il n'y a pas eu de miracle.
Lorsque je suis repassé à 19h00, Nestor m'attendait dans sa cage. Assis. Je l'ai sorti, j'ai tenté de l'aider sur quelques pas. Peine perdue, neuro pourrie, hernie discale avec compression importante, c'est sûr. J'ai remis Nestor dans sa cage, il battait frénétiquement de la queue. Avec l'enthousiasme de celui qui n'a plus mal, de celui qui découvre que l'univers peut être différent.
J'ai téléphoné chez son maître. Expliqué. Son frère et son père m'ont confirmé qu'ils souhaitaient une euthanasie.
Alors je suis retourné dans le chenil, où la queue de Nestor battait toujours le rythme d'un hymne à la joie inconditionnelle. Je l'ai caressé, je lui ai posé un cathéter, en lui parlant, lui chuchotant ces stupidités sans queue ni tête qui le remplissent de délices. Toute la connerie et l'amour d'un chien. Je lui ai sorti une boîte de pâté pour chat, du genre tellement bonne que même les anorexiques se jettent dessus. Il l'a dévorée avec une joie furieuse, et alors que son museau s'enfonçait dans la boîte de conserve, alors que j'injectais, il s'est effondré.
Il s'est endormi.
En remuant la queue, de plus en plus faiblement, les babines dégoulinantes de mousse de viande.
Je lui ai parlé, mais il ne m'entendait plus. Plus de souffrance. Plus de joie. Plus de douleur. Plus d'enthousiasme. Plus d'amour.
Je l'ai euthanasié, et j'ai écouté son cœur s'arrêter, jusqu'au dernier échos de la fibrillation.
Puis je l'ai mis dans un grand sac blanc.
Commentaires
:'-(
... pardon je pleure.
Courtesy of Maître Eolas. Tout mes remerciements à lui pour le prêt de cette merveilleuse créature.
Mais... Mais... Ils sont même pas venu, les maître de ce chien ? Mince !
Mon chat, mon vieux petit matou fou, nous étions quatre autour de lui, à le caresser, à pleurer et à lui parler tandis que la vétérinaire lui... bref. On n'aurait pas imaginé un instant ne pas lui dire "au-revoir" en caresses, qu'il meurt rassuré, peut-être même en sachant qu'il a été aimé, si tant est que ces bestioles ont conscience de l'amour d'autrui (c'est un chat, c'est évident qu'ils s'en foutent, ces petits boules d'égoïsmes ronronnant).
Et dire que je m'en suis voulu d'avoir mis du temps à comprendre que quelque chose clochait avec le chat, si difficile à manger, qui maigrissait mais cependant était si plein de vie qu'on n'aurait jamais cru qu'il crevait d'IRC. (même la véto en a pas cru les analyses) !
Qwes... Non, finalement, rien.
Qwes > Il ne s'agit pas que de ça, mais aussi de l'aveuglement (pour quelle raison?) des maîtres de ce chien, qui l'ont laissé souffrir pendant des années.
Pauvre bête. Pauvres maîtres. Pauvre vétérinaire.
"mais c'est injuste. Ce jeune homme est loin d'être un con. C'est un type normal. Un vous, un moi. Un passant."
Non, non, non. Je ne supporte plus de banaliser le manque de connaissances, de curiosité, de bon sens, surtout quand il s'exprime au détriment d'un animal... Comment est-ce possible de laisser durer le mal-être, la souffrance pendant des années sans se poser de question, sans chercher à en savoir plus, sans consulter une personne compétente en admettant qu'on ne sait pas mais qu'en effet il faut réagir ? Votre blog est truffé de ces anecdotes qui vont crescendo de maladresses en aberrations... Où est l'explication, humainement parlant ?
Pour le reste, toujours le même plaisir et la même émotion à vous lire...
Qwes, je ne comprends pas votre commentaire, le billet ici traitait d'un cas précis, pourquoi étendre aux animaux sauvages ? Pourquoi un tel réquisitoire ?... Je ne suis pas sûre que Fourrure ait une quelconque responsabilité là-dedans ^^
Fourrure, encore une histoire banale, trop banale, racontée de main de maitre. Difficile de ne pas avoir ne serais-ce qu'une larme en vous lisant.
Une pensée pour Nestor. Et une pensée pour vous doc.
Le reste...
A pleurer, oui, l'histoire qu'on a attendue un mois . J'ai du mal à dire qu'ils sont normaux ceux qui laissent souffrir les animaux . Je ne crois pas que je pourrais faire votre métier , Fourrure, trop de souffrance innocente à supporter.
Tant de sensibilité, tant d'humanité émanent de ce billet.
Merci de partager, malgré les larmes et la boule dans la gorge qui s'ensuivent...
Cette censure est malheureuse, j'étais très curieux de lire votre réponse.
J'ai jamais voulu de chien mais quand même... sur un humain on ferait quoi ? Il y a vraiment rien qui puisse se faire en chirurgie ?
Fourrure :
Je ne sais pas si des images pareilles se voient parfois en médecine humaine. Je suppose qu'on gèrerait bien avant d'en arriver là.
#13 et #14, devenez donc vétérinaire au lieu de vous plaindre.
Votre article est très intéressant, surtout pour prendre conscience qu'un petit changement de comportement doit inquiéter les maîtres.
#13 & #14 Heureux sont les ignorants. Si ils pouvaient simplement se taire de temps a autre ça ferait du bien. Je n'ose imaginer ce que vous diriez au maître de Nestor pour l'avoir laisse souffrir pendant 2 (ou 3) ans. Bon courage pour votre vie, avec un tel discernement ça doit pas être facile tous les jours.
Billet très touchant Fourrure, merci et bonne continuation.
Très bel article, affreuse histoire qu'on lit la tête bourdonnante en se disant "c'est pas possible, c'est pas possible", pas possible qu'on laisse un animal souffrir à ce point... Merci beaucoup d'être si sensible,et de nous montrer ce qu'il y a dans la tête des vétérinaires (enfin, les meilleurs...) Bon courage
Le titre de cet article est si bien adapté !
"Banale souffrance" que celle de ce brave Nestor qui a enduré durant des années la douleur et l'indifférence devant son état.
Ils sont tant, chiens, chats ou autres à vivre de telles situations....Colère, incompréhension, peine...devant le comportement de tant de "maîtres".
J'aurais préféré vous retrouver avec une histoire moins triste, mais.....
Cordialement.....
Merci. J'ai pleuré
Bonjour doc.
Hier en lisant j'ai pleuré, et ce matin j'ai regardé si Rémi n'était pas trop raide en se levant. Ça va. Il s'étire bien comme je lui ai dit, il baille (en faisant Hiouuuuu !)et il se secoue. C'est la saison des poils, tiens...
Ah oui.. et tu écris toujours aussi bien.
Bon week-end et Rémi te serre la patte avant.
Je suis ASV.
L'irresponsabilité de certains propriétaires d'animaux est une des pires choses à encaisser dans le milieu vétérinaire.
Je crois que je ne m'y ferai jamais...
Et c'est encore pire quand on tombe sur un gros nounours fondant comme Nestor. Avec une horrible question : qu'est-ce que cette bonne patte a fait pour mériter ça ?
Ce grand chien de 12 ans n'était donc pas suivi au moins 1 fois par an pour ses vaccins ? Ses problèmes de démarches pris plus tôt, on ne peut pas dire si il aurait vécu plus longtemps, mais au moins il n'aurait pas autant souffert, et pas aussi longtemps.
Et chez nous la qualité de vie prime sur la durée de cette vie.
Fourrure :
La douleur chronique est largement, très largement sous-estimée. Et s'il n'y a jamais quelqu'un pour le mettre en évidence, rien n'est fait. Effectivement, la visite annuelle sert aussi à ça. Il m'arrive d'injecter un anti-inflammatoire à certains chiens, quand je détecte une douleur chronique et que les gens ne me croient pas. Je leur demande de me dire comment ils l'ont trouvé pendant 24h. J'entends souvent parler de "coup de jeune". La douleur, ça vieillit.
Et non, ce chien n'était pas du tout médicalisé.
Comment peux t'on laisser son animal souffrir 2 ans sans véto, ne pas l'accompagner dans son dernier voyage... Ne pas lui dire "au revoir, tn vas nous manquer" ?
Nos 2 BA on les a accompagné jusqu'au bout, et aujourd'hui encore quand on pense à eux on pleure.
Je suis choquée par l'irresponsabilité de certains propriétaires d'animaux...
En tout cas bravo pour votre courage, votre sensibilité et votre compassion pour ses animaux au grand cœur.
Comment peut on laisser souffrir un animal de la sorte sans ne rien faire???faut vraiment être un débile fini ou alors ne penser qu'à soi! egoïsme et animal ne font pas bon ménage!
Putain... Je suis resté scotché jusqu'au bout de l'article. Presque pleuré en pensant à ce chien et si ça m'arrivait.
Merci pour ce billet et pour votre passion dans ce métier.
Magnifique billet...
Merci pour Nestor, de lui avoir manifesté de la gentillesse et de l'amitié. Personnellement, ça me réconforte moi de donner à manger probablement la même petite boite aux animaux avant de les endormir.
À part ça, j'avais vraiment pas besoin de pleurer ce soir, mais merci et courage...
Bravo et merci pour vos billets. Continuez de nous raconter ces tranches de vie, de nous les expliquer, de nous faire découvrir et comprendre. Un jour peut-être cette connaissance sera partagée par tous et ce genre d'évenements n'existera plus.
:-( ......................
Nestor, Nestor... symbole du jour de tout ce que l'ignorance, la bêtise, la méchanceté ou la folie de l'humain peut entraîner pour des compagnons fidèles.
Et demain, ce sera Pupuce, Camomille ou Fantasia.
C'est sans fin.
On se raccroche à l'idée que... un seul, même un seul parmi tous ces martyrs... sera soigné ou euthanasié à temps.
La politique de la "plage de sable" : on ne peut rien faire globalement à la tonne , on prend grain par grain.
Comment tenir, sinon?
Magnifique ! Vous avez été magnifique avec lui !
Des qualités que l'on exige d'un chien combien sont dignes d'être leur maître ?
Il est parti avec un ami à ses côtés gràce à vous !
Bien sûr qu'ils sont bêtes les propriétaires de ne pas avoir vu, réagit plus tôt. Mais ceux qui critiquent que ne voient-il pas ? Que ne gèrent-ils pas ?
Merci Dr Fourrure, Nestor est mort sans souffrir, la bouche pleine de saveur...
c'est triste, triste a saler mon carré de chocolat de larmes bien amère ... des fois on se demande pourquoi les chiens sont si gentils, si tolérant envers leurs maitres si con ... un peu d'indignation de la part d'une lectrice fidèle et de sa ménagerie magique
tout y est : l'envie de mordre le propriétaire devant tant d'aveuglement, le découragement d'intervenir trop tard, l'envie de faire du mieux possible pour l'animal : c'est vraiment trop trop bien écrit (pour parler "jeune"), merci!
Ça va, j'ai séché moi aussi mes larmes.
Il y a un petit truc, anecdotique, dans l'article qui me tracasse. La chatte opérée, c'était pour l'avorter (ça se fait ?), ou bien elle avait quelque chose d'autre ?
Fourrure :
Chatons morts. Probable raté dans l'administration de la pilule, chaleurs, saillie, fécondation, début de gestation, re-pilule 15 jours plus tard (la dame n'avait évidemment pas pu savoir que la chatte était pleine), du coup gestation qui déconne, chirurgie. Enfin, c'est le scénario probable.
Wahou, la claque dès le matin...
Ça ne doit vraiment pas être simple de rester calme, poli et professionel dans de telles situations.
""""La chatte opérée, c'était pour l'avorter (ça se fait ?), ou bien elle avait quelque chose d'autre ?""
Je ne sais pas ce que va répondre Dr Fourrure, mais j'ai eu un bon exemple : une petite chatte récupérée sur les bords de Seine...
Ce qui devait être une simple stérilisation s'est transformé en :
- ablation des ovaires (tumeurs)
- ablation de l'utérus (empli de pus, et de choses innommables comme des chatons en décomposition)
- ablation d'une mamelle (tumeurs)
De l'avis du véto, la chatte avait été abandonnée après avoir malheureusement certainement pris la pilule, trop tard, déjà fécondée.
C'est bien une chatte-joujou, mais une portée entière, hein... ça peut gêner, n'est-ce pas.
Surtout lorsqu'on file la pilule qui finit par revenir plus cher que la stérilisation.
Surtout lorsqu'on s'aperçoit que la fameuse pilule a déclenché des tumeurs.
Je suppose que cela ne doit pas etre si rare comme maladie pour ce type de chien ?
Souvenir du mien, quasi même circonstance sauf qu'on le savait.. paralysie lente des membres inférieur, de plus en plus de mal à se lever mais toujours gaillard (mélange labrador/bouvier bernois, 70kg de muscles)
Et puis un soir on jouait avec les enfants dans le jardin, on appelle les chiens, le fiston vient mais pas le vieux papa et on l'entend pleurer.... il n'avait jamais rien dit. Je vais voir, il est là, couché dans le gravier, il me regarde et essaye d'avancer avec les pattes avant, l'arriere completement paralysé. Je le prend dans les bras (ouf!!) je le porte jusqu'au jardin, je dis aux enfants de lui dire au revoir car d'ici demain il nous quittera surement car il est tres malade etc... Puis je le couche dans son panier, le dorlote le caline, son fiston ne comprends pas trop mais il fait comme moi.
Le lendemain, départ a 7h avant que les enfants se leve, je porte mon vieux chien dans le 4x4 puis je decole. J'ai passé 20mns a pleurer sur le trajet. Arrivé à la clinique vétérinaire, je porte le chien, pousse la porte, un monsieur à l'accueil me dit "oulà ila quoi votre chien?" réponse abrupte, "il va mourir ! (connard, mais je lui dis pas)" et puis le véto me prends tout de suite, on se connait bien il soigne mes ânes, mes chiens, mes chats... et le ne dit rien, il bouge les pattes arrières du chien, me regarde avec mes yeux rouges, les siens commencent à pas etre mieux...
"On commence ?"
"Oui..."
Injection, cathéter, je sais plus. j'ai la tete fourée dans le cou de mon chien, qui s'endort...
Je leve la tete, le véto est pas mieux que moi... "vous le récuperez ?"
"Oui s'il vous plait"
Puis retour à la maison, pelle, pioche... j'ai jamais si bien creusé que ce jour là.
Bonjour,
la souffrance de Nestor ne peut évidemment pas laisser indifférent... Ni le "j'm'en foutisme" chronique de ses maîtres, qui n'auront même pas été avec lui pour son dernier sommeil...
Vivant avec une chienne sujet à l'arthrose, je ne me déplace pas sans une boîte d'anti inflammatoires (juste en cas de crise) et elle suit un traitement à vie en parallèle. Je ne peux pas imaginer qu'ils ne se soient pas rendu compte que leur chien souffrait, surtout après tout ce temps. Je ne conçois pas qu'ils aient pu attendre deux jours avant de se décider à faire quelque chose alors que leur fidèle et affectueux compagnon se traînait lamentablement dans la pelouse et se souillait. On peut parler d'ignorance, mais je crois que là ça dépasse vraiment le stade. Je ne suis ni véto, ni médecin, ni ASV, mais quand on a vécu des années avec son chien, comment ne pas voir que quelque chose ne va pas? Comment le laisser souffrir même si la voisine a diagnostiqué "la maladie du berger allemand" ou "kiki a eu ça et c'est passé tout seul"?
Je peux vous confirmer que la même chose peut arriver sur la colonne vertébrale humaine, car je l'ai vu sur les radios d'un proche, paralysé (pour une toute autre raison) depuis des années, et qui a certainement souffert en silence dans son lit d'hôpital (il ne pouvait en sortir, étant incapable de respirer et de se nourrir seul) : ses vertèbres étaient soudées, chose que les médecins ont remarquée à l'occasion d'un examen de contrôle (aucune radio ou scanner depuis près de 10 ans).
Avez-vous souvent des cas comme celui de Nestor? Chez mon vétérinaire il y a une écran (de propagande) dans la salle d'attente (que je regarde en boucle pendant 45 à 55 minutes) qui montre les dangers de : -l'arthrose
- la non vaccination
- le tartre
- les parasites
tout ça photos à l'appui (de quoi sortir de là terrifié).
Ces gens là n'ont jamais lu une seule revue sur le chien?
Toute ma compassion, pour ce qu'elle vaut, pour les cas comme celui-là. Et bravo pour votre self-control concernant ses maîtres...
Ca me fait rager.
Des consultations comme celle-là, on en a régulièrement. Je rage interieurement, alors je suis froide et très distante par rapport aux propriétaires. Que'est-ce que j'en ai a fiche de leur faire plaisir, ils ne deviendront jamais clients, si ce n'est pour la prochaine euthanasie. Dans ma tête, je n'ai pas de mots assez durs. Je me tais.
Mais comme toi, j'apporte toute ma tendresse, tout ce que je peux de câlins et de mots doux à cete être puant et endolori devant moi. C'est tout ce que je peux faire: un peu de reconfort avant l'arrêt de souffrance...et de vie.
Même chez des gens qui médicalisent leurs animaux, c'est fou la difficulté que l'on a faire comprendre que l'arthrose, ça fait mal, qu'il ne faut pas attendre qu'il ait vraiment mal pour faire quelque chose. Je vais essayer la piqure "Vous m'en donnerez des nouvelles dans 24 heures".
Ca me fait rager.
Des consultations comme celle-là, on en a régulièrement. Je rage interieurement, alors je suis froide et très distante par rapport aux propriétaires. Que'est-ce que j'en ai a fiche de leur faire plaisir, ils ne deviendront jamais clients, si ce n'est pour la prochaine euthanasie. Dans ma tête, je n'ai pas de mots assez durs. Je me tais.
Mais comme toi, j'apporte toute ma tendresse, tout ce que je peux de câlins et de mots doux à cete être puant et endolori devant moi. C'est tout ce que je peux faire: un peu de reconfort avant l'arrêt de souffrance...et de vie.
Même chez des gens qui médicalisent leurs animaux, c'est fou la difficulté que l'on a faire comprendre que l'arthrose, ça fait mal, qu'il ne faut pas attendre qu'il ait vraiment mal pour faire quelque chose. Je vais essayer la piqure "Vous m'en donnerez des nouvelles dans 24 heures".
La lecture par écran interposée permet toujours une certaine distance.
Pour l'histoire du chat (dont je ne me souviens malheureusement pas du nom) que vous aviez amené chez vous pour les fêtes afin qu'il puisse attendre das de bonnes conditions le retour de voyage de sa maîtresse, j'étais déjà au bord des larmes.
Cette fois et pour la première fois, j'ai pleuré pour de bon et dû prétexter une allergie à mon patron...
De jours en jours je suis effarée, décue, ecoeurée par la nature parfois si égoiste, si cruelle de l'être humain.
Entre cette histoire et celle de Congelo je me demande souvent comment les animaux peuvent autant nous aimer alors que certains leur infligent tant de douleur!J'ai un chien, un chat récupérré squelettique dans la rue et un lapin, et je ne saurais pas les accompagner dans leur dernier voyage!!J'ai eu des rats, on nous a traité de fous quand nous dépensions des fortunes pour les opérations chez le veto mais jamais nous n'aurions pu faire autement pour de "simples rats" (comme on dit les autres), tant on les aimé,tant nous etions complices avec eux.(Parfois j'ai tardé pour l'euthanasie avec l'espoir fou que tout redevienne normal et je le regrette encore d'avoir été si égoiste notamment avec mon Gaspard que je pleure toujours , tant sur ma bétise que sur ce ratou si formidable que j'aimais comme une folle et que j'ai laissé trop souffrir) Mais pour chacun d'entre eux je suis restées à leurs cotés pour les accompagner dans leur dernier voyage en larmes, reniflant dans leur fourrure et leur murmurant mon amour.
Que penser de certains humains qui mutilent, abandonnent (dans les poubelles), leurs compagnons...Mis à part peut-être de la haine (c'est tout ce que je peux en tout cas moi ressentir)
Pauvres betes , certains humains ne sont pas dignent de cette amour
J'ai honte de nous (et de moi pour Gaspard)!!!!
Et voilà à lire le titre je savais que cela allait être dur !
Et ce fut le cas.
Merci pour le BA de lui avoir écourté ses souffrances.
Je croise les doigts chaque jour pour ma BA d'amour à moi ne finisse pas comme ça.
Ces gens là ne mériteraient pas d'avoir des chiens ! La moindre des courtoisies vis à vis de lui et de venir lui dire au revoir même si on assiste pas à la piqûre.
Juste merci pour l'avoir accompagné, ce toutou, et merci d'avoir ressenti malgré tout, de l'amour pour le grand dadais.
Merci de mettre de l'amour dans tout ça !
pardon, j'ai les larmes aux yeux...
votre article m'a fait pleurer, c'est tellement horrible. C'est sur que si il avait été humain, jamais on aurait autant attendu pur le prendre en charge.
Pour répondre à Malira, l'opération de la minette était obligatoire, d'après ce qu'écrit Fourrure les bébés étaient morts sur elle. Mes deux minettes ont malheureusement dû subir la même chose. Au moins depuis tout va bien mieux.
Mais pourquoi, pourquoi ce genre de négligents se réveillent-ils toujours le dimanche à midi moins le quart, à l'heure où le pauvre véto de garde aspire à un peu de détente après une matinée chargée, alors que le problème était le même la veille et l'avant-veille (et parfois bien avant...)aux heures ouvrables ???
Toute ma compassion à Fourrure autant qu'à Nestor !
Merci fourrure pour ce billet malheureusement très courant. Jolis bec de perroquet. Puis je vous demander où vous pensez que l'hernie se trouve sur la radio? J'imagine qu'on verrais mieux avec une radio de contraste. Merci
Fourrure :
Je ne sais pas. Il faudrait une myélo pour la localiser précisément.
bon en effet c'est dur... et surtout de se dire que cette pauvre bête souffrait surement depuis des mois :-(
Je me rappelle encore de mon boxer lorsqu'on a du la faire euthanasier, 14 ans et une tumeur sur la trachée, heureusement on était aux aguets, on est intervenus dés qu'on a vu qu'elle souffrait mais c'est tellement, tellement dur; quel beau mais dur métier que le votre...
Merci pour les éclaircissements sur le cas de la chatte.
Ça m'intéressait parce qu'une des deux petites que j'ai rescapée l'automne dernier n'a pas pu être stérilisée en mars dernier à cause d'un arrêt respiratoire pendant l'anesthésie. Et la voilà enceinte.
Je me demandais si on pratiquait des avortements sur les chattes.
Cela dit, quand mon vieux bouvier bernois a commencé à souffrir de la colonne à cause de l'hémangiopéricytome géant sur son flanc (erreur de diagnostic, ils m'avaient dit que c'était un kyste, à opérer quand il serait gênant), j'ai pas pensé qu'il souffrait du dos. J'ai pensé à plein d'autres bobos, qu'on a essayé de soigner au fur et à mesure des vétérinaires consultés sur notre chemin (on voyageait). C'est quand il est allé se planquer au fond du jardin qu'on a su. Et tout le monde pleurait dans le petit bureau du vet latino d'un patelin texan, même le colosse-stagiaire.
Très émouvant, et difficile de retenir ses larmes : "toute la connerie et l'amour d'un chien" ça les résume tellement bien.
J'ai juste une question (surement très bête) qu'est ce qu'un Ettinger ?
Fourrure :
Non, ce n'est pas une question bête du tout. C'est sans doute le meilleur bouquin de médecine interne du chien et du chat, un pavé de 2000 pages de référence, le genre de truc qu'on devrait bouquiner toute la journée mais qu'on n'a jamais le temps d'ouvrir.
Et puis parfois c'est un peu "l'inverse" qui se produit...
c'est l'histoire de mon gros, de mon amour de gros ours, mon rott..
je l'ai adopté a 11 ans et demi, je savais que le chemin ne serait pas très long : suivi véto tous les 3 mois pour un coeur qui vieillit...
on chemine tranquillement jusqu'à ses 13 ans...
et puis je le trouve pas bien 1 jour puis 2 puis 3...
la machine est usée : il est vieux, très vieux... il ne mange presque plus, même le blanc de poulet, même les carottes crues (sa gourmandise suprême bizarre mais c'est comme ça) il ne joue plus avec sa balle...
c'est le bout je le sais je le sens alors je l'emmène : pour moi c'est le moment...
oui mais à l'examen clinique on me dit que non, que je le ramène à la maison avec des corticoides a prendre (pourquoi??), on est vendredi soir...
samedi soir, soirée tranquillou à la maison, mon ours sur le canapé... et là chute : il ne se relèvera pas l'arrière train a lâché...
la machine est usée trop usée
on se dit le véto nous a dit que ça allait, il va se remettre on attend demain matin...
et le matin c'est toujours pareil, alors on l'emmène...
a la clinique d'urgence, chez un inconnu
1 inconnu qui ne le connaît pas, qui ne nous connaît pas
qui veut le museler ...
mon amour de chien qui n'a jamais ne serait ce que grogner
un inconnu pas bien sur de lui et quis'y reprend à 4 fois pour trouver une veine... qui ne la trouve pas..
et moi qui pleure, qui le supplie de le faire en intramusculaire...
mon chien qui n'a plus la force de rien.. mais qui gémit à la 4ème tentative..
et lui qui me dit "nan nan c'est bon je vais y arriver"...
il est parti dans mes bras, mais comme j'aurais aimé qu'il parte le vendredi soir... chez "son" véto... "piqué" correctement
dieu que je m'en veux
et que j'en veux aux 2 vétos...
parcequ'il méritait de partir sans souffrance et en paix...
Bonjour,
Je trouve ça vraiment très triste comme histoire. Et c'est bizarre mais quelque part ça me rassure de me dire que le vétérinaire est touché par le sort de l'animal aussi. Que ce n'est pas, pour lui, juste une exercice de médecine ou une succession logique d'examens pour aboutir à un diagnostique, quand il soigne les (sous entendus "mes") animaux...
Si une part de moi se met en colère contre le jeune maître qui a accompagné Nestor, une autre se dit "il l'a au moins emmené chez le vétérinaire"...
Car, même si pour ma part, je fais suivre mes animaux et je consulte/appelle si j'ai un doute, combien auraient trouvé que "ben oui c'est un vieux chien ?!" et l'auraient laissé mourir à petit feu ? Combien de chiens ne voient JAMAIS de leur vie un vétérinaire ?
Vivant en campagne, je suis tentée de répondre : un certain nombre !!!!
Alors bien sûr, on peut trouver qu'il y a toujours pire et que ça n'excuse rien à l'attitude de ce jeune mais on ne peut pas lui retirer que lui, il l'a emmené chez le véto de garde.
Magnifique, comme d'habitude. Mais bien trop triste. J'ai vecu ma première anesthésie en stage il y a un mois, et d'un certain côté, cela me rassure de savoir que quelqu'un avec autant de métier que vous est également touché par la mort d'un animal qu'il ne connait que depuis quelques heures.
révoltée, mais pas étonnée par l'absence de "culture" des maîtres de Nestor.
Certains (beaucoup ?) ont un animal comme on a un robot ménager, dont on n'a jamais ouvert le mode d'emploi. Parfois, "on" croit aussi savoir, bourré d'idées préconçues plus ou moins toxiques...
Bref, un beau texte, mais une rage et une tristesse de plus.
Merci Fourrure.
Merci, Doc, de raconter si bien l'horreur que l'on vit lorsqu'on doit piquer, seul, un chien tellement gentil dont les maitres ne veulent meme pas venir et qui aurait surement evité tout ca si ils s'etaient inquiétés un peu avant.. J'en pleure à chaque fois et votre post vient de me faire pleurer aussi... Mais il ouvrira peut etre les yeux à quelques personnes..
Je viens de faire endormir ma petite chienne de 11 ans.
Mon vétérinaire l'a embrassée au moment où elle partait.
Merci Docteur O. Merci. Merci. Merci.
Oh p.... la trouille que vous me filez! C'est un hasard mais dans la nuit de dimanche à lundi ma minette m'a fait une crise où j'étais paumée, miaulements super forts que je n'avais jamais entendu d'elle, prostration et regard fixe, elle a fini par ramper, se coucher un peu plus loin et ronronner à nouveau quand on la caressait. Je cherche le tél du véto d'urgence quand même...Mon ami me dit qu'elle s'est calmé, qu'il faut appeler seulement en cas d'urgence, ils le disent sur le répondeur, ce n'est plus une urgence, elle est calme. Bon ok. On se recouche. Une demi heure après c'est reparti, elle a du tomber dans sa gamelle elle est trempée il y a de l'eau partout. Ca dure moins longtemps. Cette fois tant pis j'appelle. Je crois que je réveille, je suis désolée, je m'excuse, je n'explique pas bien et trop longuement, je sais bien que c'est difficile de faire un pronostic par tél, la véto de garde pense éventuellement à un problème neurologique mais comme elle est calme à présent il faut juste voir son véto habituel le lendemain pour un controle. Du coup j'ai passé la nuit par terre à coté d'elle pour la rassurer (et me rassurer aussi). Nuit "tranquille", au matin elle était comme d'hab. Résultat des courses: c'est probablement du à une vieille fracture mal ressoudée combinée à de l'arthrose. Elle avait déjà eu des médocs il y a quelques mois pour cela après que le véto découvre tout ça sur une radio. Elle n'avait jamais fait de pareille "crise". Désolée pour la tartine, je raconte plus que je commente, ce qui doit être bien saoulant pour vous (c'est souvent le cas comme vous réveillez souvent des histoires qui font écho à des souvenirs mais c'est parfaitement inutile...). Bref je suis triste pour ce chien, et ça me serre toujours la gorge de voir cet amour immuable même dans la souffrance. Vous lui avez offert une fin paisible et douce, c'est beaucoup. Je vois ma vieille minette boitiller et vite s'assoir pour ne pas utiliser ses pattes arrières, et j'espère qu'elle ne souffre pas trop. Bon courage pour ces moments insupportables (et qu'il faut pourtant bien vivre).
Quand je serais véto, je pleurais pas...
Quand je serais véto, je saurais garder mon calme et mon sang froid...
Quand je serais véto... ça sera dur quand je serais véto ...
larmes
silence
soupir
sans mot
pas mal l'idée de la boite pour chat, c'est vrai que si le chien a douze ans et le jeune homme 20 ans, ce monsieur a connu ce chien de ses 8 ans a ses vingt ans. On est parfois effaré des réactions des gens au moment d'une euthanasie alors que jusque la ils semblaient le prendre bien. douze ans de vie qui partent en une seconde...un chien un chat que l'on a toujours connu, toujours là joyeux, ronronnant, le bon vieux toutou/minet...
C'est quoi cette "fameuse" boîte de pâté pour chat ?
Fourrure :
Désolé, pas de pub. Là c'était la première que j'ai trouvée. On utilise souvent un aliment pour chien en chats convalescents, très cher mais très appétant.
Des larmes plein les yeux et la gorge nouée...pauvre Nestor!! Perclu de douleur et pourtant plein d'amour jusqu'au bout, laissé seul avec sa douleur, tant d'années de souffrance pour finir abandonné. Dans son malheur Nestor a eu la chance de vous trouver. Merci pour lui, pour votre humanité, que de courage pour porter sur vous toutes ces tranches de vie... Et merci pour cette si belle plume qui nous permet de partager avec vous toutes ces émotions!!
Je tiens une minuscule pension pour chien, et votre article m'a ouvert les yeux sur l'état des animaux que je garde.
Je pense notamment à une très vieille chienne croisée tervueren qui marche le dos courbé, ne peux pas se mettre en position pour uriner et ne peux pas se relever une fois couché.
J'ai eu beaux expliquer que les chiens souffraient en silence, la personne, qui pourtant tiens beaucoup à elle, ne m'a pas cru, et comme ce pauvre Nestor, la chienne n'a aucun antalgique.
Je jure que les miens seront soulagés aussitôt qu'un doute sera permis par des doses d'antalgiques adaptés.
Merci à vous.
mince ! dur dur !
ça me rapelle le veto a qui j'avais amener un lapin de garenne agonisant percuter par une voiture.... "laisser le mourir dehors tout seul dans la nature"
Simpa le mec !
Je lui est rapeller vertement qu'il était aussi la AUSSI pour mettre fin a des vie en souffrances......meme celle d'un lapin !
J'ai du rendre "ce service" a mes vieux rats, ça fait aussi parti de l'amour et de la vie.
Bel article comme d'hab
Bon je pleure.. heureusement bébé ne veut pas dormir, je vais être occuper.
Voilà qui me passe l'envie d'avoir des animaux. Comprenons-nous bien, j'aime beaucoup les animaux... Mais saurais-je être plus attentif à leur bien être que les maîtres de Nestor?
Fourrure :
C'est une excellente remarque. Les maîtres de Nestor n'ont jamais pensé mal faire, évidemment. Ils n'ont jamais compris que leur chien avait mal, et comme il n'avait jamais été malade, ils n'avaient jamais ressenti le besoin de le montrer à un vétérinaire.
Mais au moins, vous, vous vous posez cette question.
je ne suis pas une experte en matière d'animaux, mais j'ai 2 chiens de 9 mois.Mes 2 boubous (bouledogues français), je les observe, je les sens, je les touche, je les écoute,bref je vis avec eux. des soucis de santé comme ceux de Nestor ne peuvent pas échapper à un maître digne de ce nom.
Moi aussi je vous aime et je vous déteste à la fois...
P.S. la fameuse boîte de pâtée pour chat que "même les chats anorexiques se jettent dessus" ne fonctionne pas toujours, je suis obligée en ce moment de "gaver" l'une de mes pépettes avec une seringue, parce que même ça, elle n'en veut pas...
Fourrure... Merci d'avoir aimé ce chien. Ça semble peu mais c'est bien plus que ce que ce brave Nestor a du avoir pendant sa pauvre vie...
"...Fourrure :
C'est une excellente remarque. Les maîtres de Nestor n'ont jamais pensé mal faire, évidemment. Ils n'ont jamais compris que leur chien avait mal..."Oupss Qd on vit avec un animal X années ... on capte la souffrance non ? et de penser qu'ils sont pas au fait de la souffrance de leur chien ... oupss une connerie.
Fourrure :
Non, malheureusement, c'est une situation assez banale. Il est très fréquent que les propriétaires ne me croient pas lorsque je leur dis que leur chien a mal. Il ne se plaint tout simplement pas, et s'il bouge moins qu'avant, comme c'est progressif, ils ne s'en rendent pas compte. Ou alors c'est parce qu'il vieillit. Ce cas est caricatural, mais c'est vraiment un problème quotidien. Par ailleurs, la prise en charge de la douleur est malheureusement une chose assez récente. En médecine vétérinaire... comme en pédiatrie.
Je voudrais par ces lignes remercier mon beau-frère, plus affuté que moi sur le moindre changement de comportement de Socrate ou Mascotte, il m'a souvent ouvert les yeux en me disant "il se gratte, ce n'est pas normal" ou "il secoue la tête, ce n'est pas normal, ou "il boîte, ce n'est pas normal" et ce qui paraît anodin peut cacher une otite, une allergie, une foulure ou autre qui peut se révéler beaucoup plus grave si on agit pas tout de suite. Depuis je n'hésite plus à les emmener "pour rien" et à écouter le point de vue de la vétérinaire en mettant de côté le mien grâce entre autres au Dr Fourrure, à Lo-la-véto et bien d'autres. Qu'ils en soient remerciés.
Chaque année pour le nouvel an la clinique vétérinaire nous envoie ses voeux avec des dessins d'animaux. Certains peuvent prendre cela pour de la pub et en lisant le blog de lo-la-véto j'ai découvert en fait que c'était souvent l'ASV qui faisait ce travail. Lors de ma première visite en début d'année lorsque j'ai été accueilli par l'ASV la première chose que j'ai faite a été de lui dire "Je vous remercie de votre carte pour la nouvelle année, elle est superbe" et à ce moment son visage s'est illuminé d'un sourire et elle m'a répondu "Vous l'avez reçue? On ne sait jamais si elles sont arrivées". Soyez assuré que la lecture de votre blog n'est pas étrangère à ce sourire.
En réglant ma vétérinaire par carte bancaire elle m'a une fois fait la réflexion que sa banque lui prenait des frais sur les cartes, je la payais alors systématiquement par chèque par la suite. Le temps a passé puis un jour elle m'a demandé pourquoi je la réglais par chèque et par par carte. Je lui ai alors rappelé qu'elle avait dit un jour que sa banque lui prenait des frais et elle m'a alors dit "J'ai changé de banque, ils ne me prennent plus de frais, vous pouvez régler par carte". J'avais aussi assimilé que le métier de vétérinaire ne se résume pas à des soins mais aussi à la gestion d'une entreprise ... et qui dit plus d'entreprise : plus de soins et le but commun reste le bien être (ou la santé pour être plus technique) de l'animal. Dr Fourrure, vous êtes un sage.
Bouleversée à la lecture de ce billet. Merci pour Nestor de lui avoir offert ces derniers instants d'humanité et de tendresse.
A tout hasard, ai découvert cet espace, ai lu, ai pleuré.
Suis partie longuement caresser ma lapine que j'emmène chez le vétérinaire demain.
Merci pour ce billet,
Merci pour Nestor.
Courage.
Merci poru votre article.
Il y a trois semaines j'ai fait endormir ma border. Elle était pleine d'arthrose depuis des mois voir des années. Je l'ai adopté à 10 ans et elle était comme ça. Pendant deux ans je l'ai soigné, j'ai soulagé sa douleur au maximum avec l'aide de mon véto et d'un ostéopathe. Il y a trois semaines elle est venue en balade, a mangé et s'est couchée pour ne plus se relever. Deux heures apres nous étions chez le véto pour l'accompagner pour son dernier voyage. J'ai depuis peur d'avoir pris cette décision trop tot... mais en vous lisant je me dis que j'ai bien fait. Qu'il n'y avait plus rien de mieux à faire. Peut etre que ce soir je pourrais enfin m'endormir sans penser "ai je bien fait?".
Elle elle a eu la chance de s'endormir la tête dans mes bras, en me regardant comme elle aimait le faire et en profitant de mes gratouilles sous son cou.
bonjour, je réagis après quelques semaines de réflexion car je suis passablement choquée des réactions exprimées ici, dont la grande majorité est dans le jugement;or, il ne me semble pas que ce soit le cas de Fourrure, qui, lui, exprime des émotions, dont la colère et la compassion; comment peut on juger ce jeune homme dont le récit indique clairement qu'il ne roule pas sur l'or et qu'il avait 8 ans quand ce chien est arrivé chez eux. comment savoir ce qui s'est passé vraiment, pourquoi ce chien a manqué de soins ? pas de fric, éloignement? pas compris l'état de la bête ? bien sûr je comprends que l'affectif joue dans ces commentaires, dont beaucoup relatent justement une expérience vécue, mais ne peut on penser que ce garçon a aimé ce chien et qu'il n'a pas forcément perçu sa dégradation comme une éventuelle source de souffrance ? je sais par expérience que notre compassion pour les animaux varie énormément, question d'éducation, de milieu, de culture... et alors ? n'en est-il pas de même pour notre émotion devant la maladie, l'âge, la pauvreté ? j'en connais qui bichonne son toutou et "néglige" ses parents âgés mais que sais-je du vécu familial, des douleurs et rancoeurs passées ? qui sait ce que demain notre situation financière va nous permettre pour entretenir un animal arrivé il y a 12 ans dans notre foyer ? maladie, chômage : un sac de 12 kg de croquettes spécifiques c'est plus de 80 € ; si on ajoute une consultation, on est à 10 % du revenu d'un smicard...et on peut devenir smicard du jour au lendemain...longtemps après avoir adopté une boule de fourrure qui va peut-être battre des records de longévité !!
voilà c'est dit...
Les larmes sont venues, c'est évident, à la lecture de ce triste billet. Merci de votre compassion, ça m'a tellement rappelé ma douce compagne, j'aurai dû penser à la pâtée si bonne, mais j'avais juste tout mon amour et mes larmes refoulées à donner ce jour là. Merci d'être vous.
J'ai encore pleuré. En vous lisant, je me dis que j'envie vos patients qui sont soignés avec tant d'humanité.
Ben voilà je viens de reprendre le travail, et je récupère mon retard de lecture "bloguesque" et maintenant je pleure ! Les clients de la librairie se demandent (sans oser le faire) pourquoi j'ai le nez rouge et les yeux humides (je vais penser à l'allergie c'est pas mal ça !) ! Merci Fourrure pour ces grands moments d'humanité mais une petite histoire amusante ça détendrait un peu l'atmosphère... bien pesante en ce moment !
Pour apporter ma pierre : j'ai accompagné mon chien Dan jusqu'à ses 17 ans et ma chatte Garfield jusqu'à ses 22 ans en leur répétant sans cesse, au premier signal de souffrance que vous me lancez je ne penserai pas à ma peine mais à votre bien être. Et cela m'a bcp aidé à supporter leur départ. Depuis j'ai adopté Bouba un Berger Australien de 4 ans qui n'avait jamais vu un véto depuis son premier rappel fait par l'éleveuse ! Il existe donc des gens qui dépensent 800 euros pour acheter un chiot de race et ensuite ne le font pas suivre par un véto et en plus ils finissent pas les abandonner. On vit vraiment une époque formidable !!!
Fourrure :
Promis, j'essaie de trouver aussi des histoire sympathiques, amusantes ou émouvantes sans être tristes. Mais... ce n'est pas si facile !
bonjour
quelle horreur pour ce berger allemand
est ce l'inconscience, l'ignorance comment savoir..
ma petite caniche 10 ans avait un cancer du rectum découvert en novembre j'avais emmené ma petite chienne la croyant simplement constipée , les résultats du bilan d'extension et de la biopsie étaient sans appel, elle était condamnée, elle qui n'avait aucun symptôme excepté une gêne à la défécation. .
pour tenter de freiner l'évolution il ne restait plus que la chimio..
décembre la première séance s'est déroulée sans aucun effet secondaire ma puce était toujours en pleine forme à part cette gêne a la défécation..
janvier la seconde séance l'a rendu malade perfusion trois matinées en ambulatoire..
traitement à la maison pendant 8 jours..
nous décidons avec le véto ne plus continuer la chimio privilégiant la qualité de vie ..
remise de ses effets secondaires elle reprends ses habitudes..
dernière semaine de février elle commence a ne plus pouvoir monter dans la voiture je la porte pour la mettre dans la voiture sur la canapé ,elle mange bien, ballade, ..
le mercredi 4 mars elle commence a refuser de se nourrir mais je ne m'inquiète pas mes chiens ont toujours fait cela ils leur arrivent de rester un jour même deux sans manger ..
de plus elle a son comportement habituel..
mais néanmoins je trouve ma puce un peu fatiguée
le vendredi 6 mars voyant que qu'elle ne mangeait toujours pas je la ramène au véto il écoute longuement le cœur les poumons me dit que tout va bien de ce côté la me dit que parfois avec un cancer il y a des hauts et des bas pour l'appétit..
le samedi je constate des bruits provenant de la gorge mais par courte période et le dimanche plus rien.
le dimanche 8 mars très inquiète de ce refus de se nourrir je téléphone au véto qui est de garde lui propose d'emmener ma petite chienne il me dit d'attendre et de l emmener le mardi si elle refuse toujours de se nourrir...
lundi 9 mars les bruits entendus provenant de la gorge le samedi recommencent je l'emmène à un autre véto qui est au courant de son cancer (le véto habituel ne travaillant pas le lundi) la palpe et sent des nodules dans la gorge et me dit que les bruits viennent de la me fait comprendre que le cancer s'est propagé ..
mais aucune détresse respiratoire..
je projette d'aller voir le véto habituel le lendemain comme convenus c'est a dire mardi..
mais le lendemain mardi 10 mars ma petite chienne s'affaisse du train arrière ne peut plus marcher, je l'ai faite endormir le jour même pas question qu'elle connaisse une descente aux enfers...
si le véto qui s’occupait d'elle depuis le début avait fait une palpation le vendredi il aurait découvert lui aussi les nodules dans la gorge , un chien qui arrête de manger subitement c'est que quelque chose le dérange,?
le dimanche quand il était de garde comment a t il pu me demander d'attendre jusqu'au mardi alors qu'elle ne mangeait pas depuis le mercredi?elle ne pouvait que s'affaiblir.
pourquoi n'a t il pas chercher à comprendre ce qui l'empêchait de se nourrir? si ma petite chienne avait mal quelque part cette dernière semaine de vie?
ma peine est incommensurable..
Je fais mon premier rempla dans 10 jours et je stresse pas mal, à l'idée de faire des erreurs fatales pour les chiens et les chats que j'aurai à soigner... Je suis retournée sur votre blog que je lisais il y a quelque temps, parce que c'est mieux que les polys pour réviser... Bref, vous lire me fait me souvenir que je sais pourquoi j'ai choisi cette voie, et que je ne la regrette pas, malgré les heures sup et le stress. Après cet article, je pleure, évidemment, comme la moitié des lecteurs, et je vous remercie d'écrire ce blog et vous admire de travailler comme vous le faites.
Je me permet de répondre à Anne je crois qui demandait si on pouvait faire avorter une chatte gestante : oui, bien sûr ! Et ce jusqu'à un stade assez avancé même, j'y ai droit régulièrement (des chattes qui arrivent pleines à la SPA, au printemps, c'est fréquent...).
Sinon, très bel article, les larmes aux yeux...
Je pleure.... Je ne comprends pas comment on peut avoir des animaux et les laisser souffrir comme ça, pauvre chien qui a dût subir la connerie humaine...un de plus malheureusement...
... très bien raconté. Trop, même. J'en pleure pour ce chien, ce brave Nestor.
Mes parents avaient aussi un berger allemand. Une femelle. Une crème. On a aussi dû la piquer - cancer si je me rappelle bien. Certes détecté à temps, mes parents en prenait vraiment soin. Mais voilà.
Je me dis que le brave Nestor est mieux là où il est maintenant, loin de ses abrutis de maîtres sans coeurs, incapables de comprendre leur animal, même pas fichus de se déplacer pour lui dire "adieu".
C'est juste horrible de lire ça ... cette brave bête qui a tant souffert et qui n'a jamais cessé d'aimer c'est vraiment ... je ne trouve pas le mot ...
et les maîtres qui ne se rendent compte de rien du tout, il faut avoir un minimum de bon sens tout de même ... et un minimum de respect ils ne sont même pas venus lui dire aurevoir et qu'ils l'ont aimé et ne l'oublieront jamais .... Peu importe la difficulté de l'épreuve, la douleur à surmonter, à mon jeune berger australien que je récupère mi novembre chez l'éleveuse, je lui ferais cette promesse peu importe la distance à parcourir, le temps pou venir quand ce sera la fin, je serais là à coté de lui pour lui dire au revoir et le remercier pour tout le bonheur qu'il nous aura a donné à ma famille et moi-même... et ceux qui disent que ce n'est qu'un chien, je les mets au défi de vivre 10/15 ans avec un chien de partager de bons et de mauvais moments sans pleurer le jour où il partira et celui qui ne verse pas une larme sur le coup ou après coup n'est pas né ...
Une grosse pensée pour ce Nestor qui a dû être un chien formidable, le genre de chien dont tout amoureux des chiens aurait rêvé d'avoir
Je voulais vous demander doc' je m'inquiète pour ma chatte Kashmir de 6/7 ans à qui on a diagnostiqué un début d'arthrose il y a un peu moins d'un an, je trouve qu'elle bouge de moins en moins, j'essaye de joue avec elle 20 min tous les jours pour qu'elle ne s'ankylose pas mais elle est de moins en moins motivée ... alors ça m'inquiète une faible arthrose diagnostiquée il y a si peu de temps peut elle devenir très dangereuse à l'heure actuelle ? vaut-il mieux que je l'emmène maintenant ou que j'attende la visite annuelle de décembre ?
J'ai cru la perdre l'année dernière, chez mon grand père on ne l'avait pa vu de toute la journée 45 degré à l'ombre sans eau ni nourriture elle avait tout simplement disparu on la pensait à l'intérieur on ne la trouvait pas ... avec mon frère on a marché des heures malgré la chaleur bouteille d'eau et gamelle à la main, croquettes dans la poche pour au final ne pas la retrouver ... après 30 min d'essais d'appel de vétos, ect et 1h de pleurs on la voit qui débarque "la gueule en fleur" lançant son petit miaulement souvent utilisé pour réclamer son repas après une dure journée allongé sous une haie xD elle qui hait les câlins elle a eu sa dose pour les années à venir ! elle nous a fait une peur affreuse .... le lendemain on a découvert 4 cadavres de souris dans le grenier ... elle y avait passé la journée à faire le gendarme ... C'est quand on croit/sait qu'on a perdu ce à quoi on tient qu'on réalise à quel point c'est important pour nous ... et j'espère que les maîtres ne Nestor l'ont compris et regretteront toute leur vie de ne pas avoir été de meilleurs maîtres pour lui
Vous devriez absolument publier un livre grand public avec des histoires comme celle-ci pour éduquer les maîtres !
Et aussi avec les cas les plus fréquents : les chiens pleins de puces, les chattes qui ont pris trop de contraceptifs, les chiens blessés par des os, etc.
Mais savoir reconnaître la douleur et savoir qu'on peut la soigner est primordial.
Je suis une néophyte, j'ai une jeune chienne et j'ai l'impression d'apprendre des choses vitales pour son avenir en vous lisant.
Et non, c*ns comme on est, nous qui n'y connaissons rien, on ne peut même pas soupçonner certaines choses ! Il y aura toujours de mauvais maîtres, mais il y a la grande majorité d'ignorants bien intentionnés qu'il faut éduquer d'urgence.
Aussi, après vous avoir lu, je comprends mieux ma vétérinaire. Je l'écouterai mieux, c'est certain et je saurai mieux communiquer avec elle. Merci infiniment.
... je vois le regarde de Nestor qui a dû se dire, "tu vas peut-être pouvoir m'aider toi..." mais voilà, trop tard... au moins il aura au un coeur pour lui tenir la patte au dernier moment... m*@*d j'en pleure encore !
Bon je pense arrêter de lire là pour ce soir, encore bravo pour tout cet amour, et je suppose que d'être autan implique sentimentalement dans ce métier ne doit pas être si évident que ça ... Courage
Vous êtes sans doute le seul et unique être capable d'empathie qu'ait connu Nestor... merci Docteur !
http://www.youtube.com/watch?v=_Jo5...
j'espère que vous apprécierez.
Et pourquoi ne pas avoir traité sa hernie discale par lasérothérapie ?
Un laser cautérisant à 400 mW, 4 à 5 séances de 15 minutes à 26€ la séance. Avec ça, on court comme un lapin en une quinzaine de jours !
Moyennant cette thérapie, et avec l'aide de quelque dérivé morphinique, est-ce qu'il ne pouvait pas continuer à vivre ?
Fourrure :
Ca a l'air simple, dit comme ça, hein ? Mais il y a hernie et hernie, et avant tout traitement, il y a pas mal d'examens à faire pour pouvoir choisir le plus adapté, quand un traitement est possible... Le laser ne guérit pas tout.
Votre passion et votre amour se ressent si fortement...
Je suis tombé par hasard sur la page et je n'ai pu que la lire jusqu'au bout.
J'ai les larmes aux yeux, j'aimerai que mon veto soit comme vous, que moins de ses clients soient comme lui...
Vous faites un beau métier.
Je viens de voir ce témoignage à l instant cherchant sur le net quelque chose sur la paralysie des bergers allemand. Témoignage que je n'ai pas pu lire jusqu'au bout. Ma Prisca est sous anti inflammatoire.d'apres le vétérinaire problème moelle épinière colonne vertébrale. On dirait qu'elle se paralysé du train arrière bizarre depuis ses dernieres chaleurs... Pour revenir à ce bouleversant témoignage Je voulais juste dire. Très émouvant les larmes coulent. Bisouilles Nestor.
Je viens de découvrir votre témoignage en me renseignant moi aussi sur la paralysie des BA. J'aimerai croire que tous les Vétérinaires accompagnent les animaux dans leur sommeil sans retour comme vous l'avez fait bien que ce soit la place de leurs maitres. Surtout ne changez pas, même si c'est dur ils ont besoin d'être accompagnés.Vous êtes une belle personne. MERCI pour nos boules de poils