La vie, par hasard ?
dimanche 18 septembre 2011, 17:00 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
Un lundi matin comme les autres. Bousculé, pressé, avec son lot d'urgences plus ou moins fantasmées, qui ont attendu tout dimanche parce que les gens ne veulent pas appeler le service de garde, ou qu'ils ne savent pas qu'il existe. Avec les hospitalisés du week-end. Les visites, et les consultations, deux chirurgies.
Moi, je suis parti au plus vite. Une urgence relative, mais si je ne m'en occupe pas maintenant, ce sera pire après. Et lorsque je suis revenu, une heure plus tard, c'était n'importe quoi : un véto en chirurgie, encore bloqué pour au moins une demi-heure, un autre sur un vêlage, et des chiots plein la salle d'attente (qui a collé une vaccination/identification de portée un lundi matin ???), deux ASV qui courent dans tous les sens, avec la sonnerie ininterrompue du téléphone en guise d'accompagnement musical. Je vérifie le carnet de rendez-vous : une euthanasie, pour il y a une heure.
Une heure que ce vieux bonhomme attend la mort de son chien. Une heure qu'il patiente dans cette cohue pour qu'on lui tue son compagnon. J'en suis malade de honte... Vite, je contourne la salle d'attente, ignore l'éleveuse, salue un client, invite d'un geste doux le vieux monsieur à m'accompagner sur le parking, où je sais que Démon attend, dans le coffre de la voiture.
Démon, je le suis depuis dix ans. Il y a un an, j'ai diagnostiqué un hémangiosarcome, une vilaine tumeur de la rate, métastasée au foie, qui saignait dans son abdomen. Je lui avais donné quelques jours à vivre. Six mois plus tard, M. Tiburce me l'amenait, heureux de me contredire, et je contrôlais une métastase cutanée. Il "allait bien". Mal au dos, trop gros - il y a un an, j'avais dit à son maître de le gâter, puisqu'il ne lui restait plus que quelques jours. Il "allait bien", et M. Tiburce me prenait pour un héros, un Guérisseur. Parce que j'avais palpé l'abdomen de son chien, diagnostiqué le cancer à l'échographie, et re-palpé. Parce que lorsque je lui avais diagnostiqué sa douleur lombaire, j'avais laissé, longtemps, mes mains sur ses muscles lombaires, à la recherche des contractures et des tensions.
Et que dans tous les cas, il avait été mieux après. Pour l'hémangiosarcome, je n'y étais pour rien. Pour la douleur arthrosique, j'admets l'efficacité de mes anti-inflammatoires. Je l'avais expliquer à M. Tiburce, mais il ne m'avait pas écouté. D'ailleurs, en consultation, il ne voulait voir que moi, parce que, voilà, j'étais un Guérisseur. Il m'avait d'ailleurs conseillé de prendre garde à moi, de ne pas prendre le Mal en moi. Je l'avais rassuré, en plaisantant sur l'arthrose qui ne manquerait pas de me rattraper.
Ce matin-là, j'ai aidé M. Tiburce à porter son chien jusqu'à la table de consultation. Il pouvait à peine parler, comme Démon, qui pouvait à peine respirer, penché sur le côté, l'abdomen pendant, déformé. Il pleurait. Il n'a rien dit, ou juste quelques mots, définitifs. M'a demandé de m'occuper de son corps, et puis il est parti. Le cancer, le saignement, et la fin.
J'ai posé le cathéter, à l'envers, en tenant la grosse tête du beauceron sous mon bras gauche, en le caressant et en lui parlant. Tout seul, parce que les ASV, elles, continuaient à danser. Démon remuait un peu. Je me suis écarté de la table pour aller chercher les anesthésiques, pour revenir aussitôt, sans eux : il risquait de tomber. J'ai appelé une ASV, lui ai demandé de poser le téléphone deux minutes - en silencieux. Le temps de prendre les produits, Démon s'était un peu redressé.
- M. Tiburce voulait que ce soit toi, c'est pour ça qu'il a attendu, il a dit que si il y avait quelque chose à faire, il n'y aurait que toi.
- Quelque chose à faire ? Il m'a dit que c'était la fin, qu'il ne mangeait plus ?
Un silence. L'examiner ? Oui, bien sûr, que je peux prendre le temps de l'examiner.
Même au milieu de ce chaos.
Alors nous levons Démon. Il tient debout, chancelant. Il halète. Mais ses muqueuses sont rosées. Son abdomen pend, comme distendu par le liquide. J'y plante mon aiguille, celle qui devait servir à l'euthanasier. Pas de sang. Je réessaie. Toujours pas. Du gras. Je teste la proprioception. Excellente. Pince vicieusement ses lombes. Il tombe. Une numération-formule : normale. Sa tumeur n'a pas saigné.
Flottement.
Je pose mes anesthésiques, et prends les anti-inflammatoires : une injection intra-veineuse, puisque le cathéter est posé.
- Je lui donne jusqu'à ce soir. Ne préviens pas M. Tiburce. S'il se lève, je gèrerai.
L'ASV, un sourire aux lèvres, m'aide à porter Démon dans la courette, derrière la clinique.
Passent les heures, et Démon ne se lève pas. Débordé par ma journée, je ne prends pas garde à lui, jette juste un coup d’œil de temps en temps quand je traverse le chenil. Il ne bouge pas, reste couché sur son sternum, la tête fièrement dressée, attentif, haletant.
J'ai à peine touché un mot de la situation à mes confrères : "je n'ai pas tué Démon, j'ai l'impression que c'est une crise algique, de l'arthrose". Ils acquiescent, sans commentaire, apprécient d'un sourire l'incongruité de l'histoire. Comme moi, ils carburent à l'espoir.
- N'encaissez pas le chèque de M. Tiburce, on verra demain !
Il est 19h30, et je finis les consultations pendant qu'une ASV fait la compta, et qu'une autre dégrossit le ménage, toutes portes ouvertes. Et puis ce cri :
- Il y a ton beauceron qui s'échappe, là !
Mon confrère revient de visite, il vient juste de couper son moteur, et il se marre en voyant le vieux pépère qui nous regarde, dans le terrain vague derrière la clinique. Je n'avais même pas pensé à l'attacher. Il me faut trente mètres pour le rattraper, à la course, car il ne se laisse pas approcher. Mon collègue se bidonne, et m'interpelle :
- Va falloir appeler le vieux Tiburce, maintenant !
Il va forcément être content. Mais je me sens un peu merdeux, parce que je n'ai pas respecté le contrat de soins, parce que j'ai menti, parce que je me suis permis... parce que le vieux bonhomme est chez lui, qu'il pleure depuis ce matin. Depuis hier sans doute.
J'ai un nœud dans la gorge. Je ne sais pas trop ce que je vais dire, imagine quelques phrases. Tonalité, sonneries. On décroche. Une voix féminine, très âgée.
- Mme Tiburce ?
- Oui ?
- Bonjour, c'est le Dr Fourrure, c'est le vétérinaire. J'appelle... pour quelque chose de bizarre. J'appelle parce que ce matin, votre mari m'a amené Démon, pour l'euthanasier, et il est parti tout de suite, et finalement, heu... Démon est debout, il vient de manger, et il a couru un peu.
- Attendez, j'appelle mon mari !
J'ai parlé très vite, ne lui ai pas donné la possibilité de m'interrompre.
Roger, c'est le vétérinaire, il dit que Démon a couru, et qu'il a mangé !
Je patiente un instant, un peu fébrile, un peu merdeux, et très fier de moi.
- Oui allo ?
- Bonjour, c'est le Dr Fourrure, c'est le vétérinaire. J'appelle... ce matin, quand vous êtes parti, Francesca m'a dit que vous vouliez que j'examine Démon, et je ne l'avais pas fait, alors je l'ai examiné, et là, heu, ben ce n'est pas son cancer qui l'ennuie, c'est l'arthrose, il avait très mal.
- Démon a mal ?
- Ben là plus trop, je lui ai fait des piqûres, et ça va bien, je n'ai pas guéri son cancer hein, mais il va mieux, il a mangé, et il a même essayé de s'enfuir.
- De s'enfuir ? Démon ?
Incrédulité.
- Heuuu oui, on avait oublié de fermer les portes, mais je l'ai rattrapé. J'ai du lui courir après.
Il a du lui courir après !
- Et il a mangé ?
- Oui, une gamelle, et bu, et uriné, et voilà, je suis désolé, je n'ai pas voulu vous appeler avant, parce que je ne voulais pas vous donner de faux espoir, si ça n'avait pas marché.
- Et il peut rentrer ?
- Oui, avec des comprimés, oui. Parce que bon, il a toujours son cancer, mais c'est comme avant, comme il a arrêté de saigner il y a un an, il peut rester un jour, ou une semaine, ou six mois encore.
M. Tiburce est revenu chercher son chien.
Il m'a remercié, en pleurant, en râlant sur le prix des médicaments, comme toujours, en notant que la vie coûte, à peu de chose près, le même prix que la mort.
Il m'a serré la main, longuement.
Sans l'ASV, Démon aurait été euthanasié.
Pour ceux que ça intéresse : une radiographie d'hémangiosarcome, et une ponction abdominale d'hémopéritoine lié à un hémangiosarcome.
Commentaires
C'est une belle histoire, et elle fait plaisir à lire. Merci.
Magnifique billet plein d'espoir... Dieu que ça fait du bien ! Merci !
J'aime que mon dimanche soir commence sur une note de vie, même si le cancer est là, même si...demain, après-demain....
Bonne continuation à vous.....
Parce que j'ai aussi un chien un croisé beauceron qui s'appelle aussi Démon, je pleure ce soir devant ce billet qui fait tellement de bien à lire
Longue vie à Démon.
Et n'ignorez pas les ASV, ils font un travail formidable au quotidien, dans l'ombre du véto, mais indispensable
Comme toujours superbe billet, moi aussi j'ai eu un beauceron, et il n'a pas survécu à son cancer. J'aurais aimé qu'il finisse entre vos mains, même si je sais que vous ne l'auriez pas sauvé... Merci pou votre blog
Merci pour ce sympathique récit et son heureuse fin... Cela fait du bien à lire... en ces périodes maussades où les mauvaises nouvelles sont plus courantes que les bonnes !
Bonne soirée, et bonne continuation
je souhaite la même chance à Pampa, une épagneule des rues (comme aime à dire sa maîtresse) de bientôt 10 ans qui depuis hier après-midi se bat contre la mort....
bon courage, Pampa, et soit forte !
comme Démon...
Je hais ce blog.
A chaque fois, il me rappelle mes bons et mes mauvais souvenirs avec mon chien, avec celui de ma copine atteint d'ataxie cerebéleuse...
A chaque fois, je me dis, non, tu va encore être triste, mais j'y retourne. et je relis. avec bonheur, avec plaisir, avec mal au bide.
J'aime ce blog.
Même si même de cet article, je sors les larme au yeux. Merci.
Merci de nous avoir offert ce nouveau récit, et merci pour nous, les ASV.
Ca fait bien long temps que je lis votre blog, mais n'ai jamais commenté... Une amie a partagé votre article, et je lui ai laissé un commentaire, qu'elle m'a conseillé de vous poster! Donc le voici:
"Pouaaah!!! J'en ai les lrmes qui coulent, et le sourire aux lèvres!!! Magnifique histoire!!! Et comme quoi, il y en a quand même qui se battent pour la vie, et qui n'euthanasient pas au moindre soucis...
Vive les vieux moi je dis ;) Et vive Fourrure!!! C'est quand même un véto extra :) "
J'ai toujours eu un respect pour la vie assez fort, et ai depuis toute petite voulu être vétérinaire, j'y ai cru jusqu'en prépa ATS, où les profs ont voulu faire de tous des ingé au lieu de vétos...
Et je me suis rangée en ostéopathie animale! D'ailleurs, quand j'ai lu les lignes concernant vos mains magiques et votre pouvoir de guérisseur, je n'ai pu retenir un petit sourire...!
En tout cas, bravo pour le travail que vous faites! C'est votre façon de voir la vie et les choses, et votre état d'esprit qui font que pour vous c'est comme ça et pas autrement, mais les personnes comme vous sont rares, et bien que vous soyez humble, il faut savoir reconnaitre et dire merci à des personnes comme vous!
Admirativement,
Nathalie
Super récit (comme d'habitude) !!
Soignez la bien votre ASV !!
Elle vaut de l'or !!
Magnifique ode à la vie.
Au milieu de tous ces billets propices aux larmes, ça fait plaisir de pouvoir sourire à la fin d'un de vos récit!
Je lis votre blog depuis quelques mois et mon premier commentaire sera pour vous remercier de votre "humanité" dans votre travail.
J'ai eu la chance de rencontrer trois "guérisseurs" pour chacun de mes beaucerons, qui ne se sont pas avoués battus et qui ont aidé mes amours de chiens à lutter.
Mon dernier vétérinaire est certainement le plus "guérisseur" car voici deux années qu'il annonce la fin prochaine de mon Onyx à chaque visite et que pourtant il lui redonne un élan de vie. Nous allons fêter ses 13 ans!
Merci à vous et à tous ces vétérinaires extraordinaires qui ont croisé le chemin de chacun de mes compagnons à quatre pattes.
Comme tant d'autres je lis votre blog régulièrement, sans jamais commenter.
Ce soir j'ai paniqué en ne trouvant pas mon chat, et pendant 1 heure je l'ai imaginé agonisant, coincé qq part dans le jardin à cause de la collerette qu'il doit porter pendant qq jours.
Alors le jour, dans très longtemps j'espère, où je devrai prendre la décision de l'aider à partir, j'espère trouver chez mon véto un comportement tel que le votre.
Mais pourquoi je pleure devant vos posts ?
c'est cruel pour vos lecteurs d'écrire si bien :-).
Continuez, malgré les journées à rallonge, la lassitude et tout et tout ..... pour vos fans c'est du pur bonheur .... malgré les larmes, souvent.
Ouf! Quel soulagement. Quel plaisir pour ce toutou qui fait courir son médecin. Très heureuse pour son maître et lui.
Bonne soirée
Je découvre votre blog aujourd'hui, merci de partager tout ça avec nous. On rit, on pleure et on apprend beaucoup.
Sur ce je m'en vais faire d'énormes câlins à mes 3 minous...
Ah ça fait longtemps que je n'étais pas venue pleurer sur ce site. Mais ça fait du bien de pleurer de soulagement.
Merci de partager ces histoires avec nous (et merci à l'ASV!)
Je viens de connaître votre blog par ma fille ; merci de voir que des animaux ne rencontrent pas que des cruautés et qu'il y a des personnes qui les aiment. J'ai toujours eu l'amour des bêtes, petite fille on me disait "ne caresse pas ce chien tu vas te faire mordre". Je suis à la retraite maintenant, j'ai deux chats, deux chiens, deux perruches et une souris. Ca peut faire sourire mais ils sont mes compagnons dans mes journées de solitude.
que d'émotions à vous lire...
merci à l'ASV ;) et longue vie sans douleur à ce Démon !
Félicitation à l'ASV, assistante moi même dans un autre domaine ça fait plaisir de lire un "patron" remercier son assistante !
Et merci pour cette histoire magique, ça donne en effet les larmes aux yeux !
Magnifique récit !
Merci de nous le faire partager, et surtout merci pour votre reconnaissance envers votre ASV.
Ca fait toujours chaud au coeur quand un vétérinaire met en avant notre métier d'assistante. Notre beau métier d'assistante !
MERCI !
Fourrure :
Il est clair que la position d'assistante, vétérinaire ou pas, est généralement trop peu mise en valeur. J'ai hésité, dans ce récit, à "personnaliser" l'ASV qui a eu le bon mot au bon moment, et à rester derrière ce terme très impersonnel et générique d'assistante. Mais comme je fais pareil avec mes confrères/consœurs, dans l'idée de rester dans le flou sur ma structure, je me dis qu'il n'y a pas de problème.
Oui, je suis content du boulot de mes ASV, et je le leur dis.
Bravo à l'ASV !
Quand à vous Mr le véto, j'aime trop les animaux pour vous inciter à changer de métier mais niveau écriture, vous avez le style des plus grands.
Merci pour ce post plein d'humanité !
Bonjour Dr,
Bon, ce billet ne se prête pas forcément bien à ma question, mais c'est le seul que j'ai trouvé dans le blog qui traite d'un cas de cancer.
Ou en tout cas, c'est le seul que votre moteur de recherche m'a proposé.
Ma question porte sur l'usage de la chimiothérapie dans le cadre vétérinaire.
Une intervenante d'un forum auquel je participe régulièrement nous a fait part de sa détresse pour un cas de sarcoïde équin.
Son cheval a été opéré une première fois, mais face à une récidive, elle souhaiterait que la prochaine exérèse soit accompagnée d'injections de chimiothérapie locales, en l’occurrence de la Cisplatine.
Or son véto lui indique qui lui est impossible de se fournir en Cisplatine.
En grattant le sujet, j'ai constaté qu'il existait plusieurs arrêtés consécutifs concernant les médicaments à usage humain utilisables par les vétos.
Le dernier arrêté du 8 août liste la Cisplatine en Annexe III. Je vous met le lien :
http://www.legifrance.gouv.fr/affic...
Il me semble donc qu'un vétérinaire devrait pouvoir utiliser ce produit, à la condition d'avoir souscrit la déclaration prévue par le II de l'article R. 5141-112-3 du code de la santé.
Par ailleurs, le Dr Tamzani qui enseigne en école véto témoigne sur Internet (YouTube) d'un bon taux de réussite avec ce protocole de chimio (en tout cas meilleur qu'avec exérèse simple).
Avez-vous une idée de la raison pour laquelle ce véto déclarerait ne pas être en mesure d'utiliser la Cisplatine ?
Avez-vous envie de faire un billet sur l'usage que vous faites de la chimio en médecine véto ?
d'avance, merci pour votre réponse.
Fourrure :
Compliqué, la chimio. Pouvoir remplir toutes les conditions permettant de commander le cisplatine, comme d'autres molécules de chimio, relève de l'impossible pour le véto moyen. Youssef Tamzali bosse dans une école vétérinaire, ce qui lui permet d'avoir les locaux et matériels adaptés. D'autres cliniques spécialisées doivent pouvoir faire de même. Mais le véto "moyen"... Non.
Par ailleurs, la supériorité de ce protocole d'électrochimiothérapie à d'autres techniques n'est pas flagrante... mais personne n'a encore trouvé LA solution contre ces saloperies de sarcoïdes.
Grand merci, Dr.
Je répercute votre réponse à la propriétaire de ce cheval.
Et oui effectivement, même si ce n'est pas un cancer, la sarcoïde est une vraie merde, qui fait alterner chez les propriétaires des périodes d'espoirs avec des crises de désespoir au gré de l'amélioration ou de la dégradation de leurs chevaux.
Le meilleur traitement, ça reste de ne JAMAIS acheter un cheval déjà atteint....
Très beau témoignagne et bel hommage aux ASG
Merci ;)