Fièvre Catarrhale Ovine
mercredi 23 avril 2008, 22:28 Quelques bases Lien permanent
Ca y est. la lumière est éteinte. Il aura fallu trois semaines de préparation pour en arriver là : aller moi-même à une formation sur le sujet, fabriquer le diaporama, trouver un vidéoprojecteur et la salle, et surtout, surtout, faire venir ces quarante personnes. Je passe sur l'écran qui manquait malgré le gars de la mairie vu dans l'après-midi, j'en ai déniché un dans un placard au rez-de-chaussée. Ou sur la journée de fou qui a précédé cette réunion, pour changer.
J'ai une conscience aiguë de tous ces gens assis dans l'ombre, de tous ces visages connus, appréciés ou non. Ils sont tous éleveurs. Presque tous de bovins allaitants. Ils ont entre 25 et 80 ans. Il y a quelques femmes. Pas nombreuses. Je n'ai pas vraiment le trac, je maîtrise mon sujet et j'ai envie de leur faire passer ce message, ce soir.
Sur l'écran, il est écrit : Fièvre Catarrhale Ovine, alias Maladie de la langue bleue.
Ils ne savent presque rien de cette nouvelle maladie, mais doivent avoir la tête farcie de rumeurs, et je vais devoir être assez clair et professionnel pour gommer ces a priori. J'ai un avantage pour moi : ils me font globalement confiance, et ce soir il n'y a pas de laboratoire pour sponsoriser la soirée. Le message, je l'espère, est clair : c'est nous contre la maladie, pas un vendeur de vaccins ou d'insecticides.
Ils sont silencieux, attentifs. Un peu impatients sans doute, puisque comme le veut la coutume, nous avons une bonne vingtaine de minutes de retard.
Je me lance : "La fièvre catarrhale ovine, alias FCO ou plus communément appelée maladie de la langue bleue (blue tongue en anglais), va nous occuper une bonne partie de la soirée."
Penser à les remercier : "Tout d'abord, je tiens à vous remercier d'être venus si nombreux. J'ai préparé cette réunion avec Olivier, qui est actuellement sur une urgence. Il ne devrait pas tarder à nous rejoindre vu que sa pizza l'attends ici."
Quelques rires. La blague de circonstance, il parait que c'est nécessaire. Que valent ces théories de la conférence face à ce vieux célibataire qui sent d'habitude le renard mais qui ce soir s'est coiffé et a enfilé sa plus belle veste ? C'est presque incongru, cette tenue, sur lui. Mais ça lui va bien !
"Fièvre, parce que la première caractéristique des animaux malades, c'est une température très élevée, 41 voire 42° !
Catarrhale, ça veut dire nez qui coule, je ne vous fais pas un dessin.
Ovine, parce qu'elle touche les vaches." Quelques rires. Il y en a qui suivent, c'est encourageant, je n'ai pas perdu tout mon auditoire.
"Je plaisante : à l'origine, cette maladie ne touchait que les moutons, d'où son nom. On l'appelle aussi maladie de la langue bleue car sur certains animaux - mais c'est rare - la langue devient bleue-violette, à cause du manque d'oxygène."
Je passe ma première diapositive. Une carte d'Europe, avec la répartition de la maladie.
"Comme vous voyez, nous sommes un peu isolés en zone indemne, la maladie touchant toute l'Europe. Comprenez que nous n'allons pas tarder à être atteints ici, et qu'il faut donc s'y préparer. Il y a déjà plus de 50000 foyers en France depuis deux ans et demi !
Il y a différentes couleurs car il y a différentes types de la maladie, que l'on appelle sérotypes. Le rouge est évidemment celui qui nous intéresse le plus, mais vous avez remarqué la tache verte qui n'est pas bien loin, du côté du pays basque. Le rouge, c'est le sérotype 8, le vert, le 1.
Il y a 24 sérotypes différents, mais pour l'instant, et j'insiste bien sur le "pour l'instant", seuls ces deux là nous intéresse. En gros, ils font la même chose aux moutons, mais seul le sérotype 8 rend les vaches vraiment malades, et c'est celui qui nous pend au nez. Les moutons sont les plus sévèrement atteints, ensuite les vaches, et enfin les chèvres et ruminants sauvages qui n'en souffrent pas trop. Tous peuvent porter la maladie et participer à sa transmission, mais seules les deux premières espèces sont malades, et encore, je le répète, seulement avec le sérotype 8.
En France, la situation actuelle est résumée sur cette carte :
Ca, c'est la carte début avril 2008 : toutes les étoiles sont des élevages dans lesquels il y a ou il y a eu la FCO depuis fin 2005. Les zones bleues, ce sont les zones réglementées au delà des zones infectées.
Nous sommes encore indemnes, mais pas pour longtemps."
La FCO, c'est quoi ?
Diapo du virus.
La maladie est due à un virus, que l'on appelle BTV : Blue Tongue Virus. Vous apprécierez l'accent."
Encore quelques rires. Ouf.
"Un virus, ça signifie surtout une chose : pas de traitement. Les antibiotiques ne marchent que contre les bactéries, pas contre les virus. Nous en reparlerons.
La maladie est transmise par un moustique, appelé Culicoïdes."
Je passe des photos, on y voit un minuscule moucheron.
"Il pique un ruminant malade, le virus se multiplie dans le moustique, qui pique un autre animal et lui transmet la maladie. Un coup de vent et le moustique fait 200 km, vous imaginez à quelle vitesse peut se déplacer la maladie.
Evidemment, vous vous demandez d'où il vient, ce fameux virus ? En gros, contrairement à ce que l'on dit, cette maladie n'est pas nouvelle du tout, j'avais même eu des cours dessus à l'école véto, dans la catégorie "maladies exotiques". Elle est ancienne dans toute la partie "centrale" du globe. Afrique, Amérique du Sud, Indes, etc. Depuis peu, elle colonise doucement notre partie de l'hémisphère, avec une nouvelle épizootie partie de Hollande fin 2005. Les experts supposent que des moucherons africains infectés ont été importés avec des fleurs ultra-fraîches, mais ce qui a surpris tout le monde c'est qu'un moustique local, pas africain du tout, a été capable de servir de vecteur au virus. Ca, personne ne s'y attendait. On pensait que la maladie remonterait doucement par le sud, au pays basque et en Catalogne, mais pas qu'elle exploserait par le nord !
A dire vrai, les experts étaient même formels : pas de FCO parce que nous n'avons pas le moustique. Sauf qu'un autre moustique a fait l'affaire, pas de chance.
Très important aussi : ce moustique rentre dans les étables, se débrouille très bien dehors et a besoin de températures supérieures à zéro, et de quelques flaques. Autant dire qu'on le trouve partout et tout le temps. Il est inutile de désinsectiser les bâtiments ou de boucher tous les trous d'eaux, ça ne sert à rien. On peut lutter contre le moustique, mais pas de cette façon là, je vais y venir."
Une voix s'élève du fond : "mais pourquoi on fait pas comme en Camargue, là-bas ils les ont détruit les moustiques ?"
C'est un éleveur bio. "Mouais. Ils ont pulvérisé des tonnes d'insecticides avec des avions, et ça n'a même pas bien marché, je ne suis pas sûr que c'est ce que vous souhaitez...
- Ah mais si ça a marché, je l'ai lu !
- Oui, enfin ça c'est ce qu'ils disent aux touristes pour qu'ils viennent, mais allez voir sur place s'il n'y a plus de moustiques en Camargue."
De nouveau des rires dans la salle.
"Bon, j'exagère à peine : c'est très cher, très polluant et ça ne marche pas."
La FCO, une maladie grave
"Première chose : la FCO ne touche que les ruminants. Pas l'homme. Le lait ou la viande des animaux malades peuvent être consommés après le pic de fièvre. Aucun danger, c'est très important de le souligner.
Chez les bovins, la maladie n'est pas systématique, mais environ 80% des exploitations touchées par le virus ont des animaux malades. Cela signifie que dans 20%, on détecte le virus avec des prises de sang mais qu'il n'y a pas de malades.
Les symptômes, ce sont des croûtes sur le mufles, des ulcères dans la bouche, un nez qui coule, de la salivation, des yeux qui pleurent, des boiteries et une forte fièvre. Tous les animaux ne font pas ces symptômes, loin de là, mais on peut trouver de tout ça. Il y a des anomalies chez les veaux voire des avortements, beaucoup d'avortements."
Les diapos se succèdent, j'entends des soupirs dans la salle.
"Chez les moutons, c'est la même chose mais en plus grave.
Retenez qu'il y a peu de morts pour les bovins : au plus 5% du troupeau, mais la réalité serait vers 1-2%. Pour les ovins par contre, on atteint 30% !
Cela dit, beaucoup d'animaux auront besoin de beaucoup de temps pour se remettre de la maladie, et une partie d'entre eux devront être euthanasiés... Ajoutez à cela les avortements, l'infertilité, la chute de production laitière importante et durable, et vous comprendrez que les conséquences économiques peuvent être catastrophiques, sans même parler des restrictions à l'export des broutards.
Vous le savez déjà, l'Italie interdit l'importation d'animaux provenant de zones réglementées, c'est à dire la plus grande partie de la France. L'Espagne pas encore, mais c'est un tout petit marché pour vos broutards. A ce niveau là, la situation évolue très vite, je vous tiendrais au courant dans les mois qui viennent.
Bien. Nous avons vu ce qu'est la fièvre catarrhale, comment elle se transmet, et quelles en sont les conséquences. Maintenant, comment lutter ?"
J'ai l'impression de faire une colle en prépa.
La lutte contre la Fièvre Catarrhale Ovine
Il n'y a pas un bruit dans la salle. On entendrait un culicoïdes voler. Olivier est arrivé depuis une dizaine de minutes, il mange sa pizza.
"Je vous le disais en introduction, il n'y a pas de traitement possible, car nous luttons contre un virus. Bien sûr, il y a des médicaments pour lutter contre la fièvre et les complications, mais nous sommes quand même démunis : tout repose donc sur la prévention.
La vaccination
"Vous l'attendiez tous. Le vaccin a été développé par trois laboratoires en Europe : Intervet, Merial et Fort Dodge. Ils se sont réparti l'appel d'offre lancé par l'état français pour fournir des dizaines de millions de doses afin de vacciner tous les ovins et bovins de France, selon les zones contre le sérotype 1 ou le 8.
Il faut savoir qu'il n'existait pas de vaccin contre le sérotype 8. Il a donc été développé en un temps record par Merial et Intervet. Normalement, il faut environ 6 ans pour faire un vaccin : le temps de le développer, de le tester à fond et d'obtenir toutes les autorisations, reposant sur des preuves de son efficacité et de son innocuité. C'est ce qu'on appelle le dossier d'AMM.
Dans le cadre de la FCO, les laboratoires ont obtenus des ATU, des autorisations temporaires d'utilisation : cela signifie que les tests ont été réduit au minimum, étant basé sur l'expérience des labos avec des vaccins contre les autres sérotypes de la FCO. L'état français a jugé que les garanties apportées constituaient un risque inférieur à la propagation de la maladie sans vaccin, ce qui me semble logique. On ne va pas non plus injecter n'importe quoi à vos vaches, je vous rassure.
Pour les bovins, à partir de deux mois et demi, la vaccination se fera en deux fois à trois semaines d'intervalle, avec des rappels annuels. Il va être très très important de s'organiser au mieux pour pouvoir utiliser les doses qui nous seront allouées, vacciner tous les cheptels très vite sans gaspiller et en respectant les conditions très strictes des protocoles vaccinaux. Deux fois à 21 jours d'intervalle, ce n'est pas deux fois à 30 jours.
L'immunité est correcte trois semaines après la seconde injection.
La vaccination n'est pas obligatoire, cette année tout du moins. Vous pouvez choisir de vacciner tous vos animaux, ou seulement les adultes, ou les broutards, c'est comme vous voulez.
Evidemment, la question, c'est "combien ça coûte ?"
Les vaccins sont payés par l'Etat.
La vaccination elle-même, l'intervention des vétos, est partiellement prise en charge par l'Etat.
Pour le reste, nous nous basons sur les barèmes utilisés pour le vaccination contre le sérotype 1, qui est obligatoire et entièrement prise en charge par l'Etat dans les quatre départements concernés, afin de ne pas créer d'incompréhension chez nos clients."
Cette fois, dans la salle, il y a un brouhaha indistinct, logique.
"Quels sont les effets de la vaccination ?
D'abord, et c'est très important, réduire la circulation virale : en augmentant les défenses des animaux, ils pourront empêcher le virus de se développer en eux, donc les moustiques ne boiront pas de virus et les piquant et ne pourront donc pas le transmettre. Ca permet de limiter l'extension.
Ensuite, mais là nous n'avons aucun recul, le vaccin doit permettre d'atténuer les symptômes : moins de fièvre, moins d'avortements, moins de veaux patraques, moins de morts, moins de pertes économiques. Précisons à cet égard que le vaccin ne rend pas malade, au pire un petit pic de fièvre sans danger. Ca, ça a été démontré. Je ne dis pas qu'il n'y aura pas en France quelques vaches qui avorteront à cause de lui, c'est malheureusement inévitable, mais ce sera négligeable par rapport à l'effet du virus lui-même."
Être honnête...
"Très important : plus il y aura d'animaux vaccinés, plus il sera efficace. Je prends un exemple caricatural : mettons que vous vacciniez une seule vache dans le troupeau, et que la maladie arrive. Tous les moustiques qui piquent tout le troupeau vont se charger en virus, à force de piquer la pauvre bête vaccinée, le vaccin sera débordé et la bête sera malade. Si vous voulez protéger votre troupeau, il faut vraiment vacciner tout le monde."
Bon, maintenant, un sujet à polémique avec les syndicats. Je pense qu'ici ça ne posera pas de souci, au contraire.
"Qui vaccine ?
Je vous l'ai dit tout à l'heure : les vétérinaires. Pourquoi seulement eux, et pas vous ?
Parce que la Fièvre Catarrhale Ovine est une maladie dont la lutte est organisée par l'Etat, mise en oeuvre par les DSV et réalisée par les vétérinaires sanitaires : nous.
Parce que ce vaccin n'a pas d'AMM mais une ATU, ce qui en fait légalement un médicament interdit de distribution au grand public.
Parce que les protocoles sont très stricts et doivent être appliqués très strictement, ce que nous garantirons.
Parce que la France a investi des millions d'euros dans cette lutte, et qu'elle entend bien être certaine que tout sera bien utilisé.
Parce que l'Italie attends des garanties de certification de vaccination, et qu'il est évident que ce n'est pas aux éleveurs de garantir la certification de leurs propres animaux.
La vaccination a débuté dans le nord, elle va se faire zone par zone selon un plan susceptible d'évoluer, mais dans lequel nous serons les derniers servis car nous sommes indemnes : l'idée est de protéger ceux qui ont déjà souffert depuis deux ans. C'est discutable, mais c'est un choix qui devait être fait : protéger les zones indemnes ou soulager ceux qui n'en peuvent plus. Ca ne nous arrange pas, nous, mais je pense que vous pouvez comprendre cette décision."
Les diapos se sont succédées pour illustrer mon propos. Plus qu'une dizaine pour la désinsectisation, puis un retour à la vaccination pour les questions pratiques.
La désinsectisation
"Sans culicoïdes, la maladie ne peut pas se propager. Je vous l'ai dit, il n'y a pas de contamination directe de vache à vache. Empêcher le vecteur, c'est à dire le moustique, de piquer vos bêtes, et diminuer sa population, sont de bonnes solutions pour limiter la casse.
Désinsectiser les bâtiments est inutile : c'est cher et au pire, ça créera des résistances. Le milieu naturel, n'en parlons plus.
Restent les bêtes. Là, c'est simple : une seule famille de molécule est à la fois efficace et non-toxique, ce sont les perméthrines, avec, en chef de file, la deltaméthrine.
Les présentations les plus efficaces sont en pour on : 10 à 30 mL de liquide à verser sur le dos des bovins, en partant entre les cornes pour arriver à la queue. Des études indépendantes des labos ont prouvé que les poils des paturons des bovins ainsi traités étaient toxiques pour les culicoïdes un mois après l'administration. Le traitement est donc à renouveler tous les mois."
Murmures dans la salle. Les diapositives se succèdent.
"Oui, pour les allaitants au pré, c'est extrêmement lourd. A vous de voir. Pour les laitiers par contre, c'est une solution efficace et peu contraignante. Comptez environ 1,30 euros HT par bovin adulte."
Re-murmures dans la salle.
"Par dessus le marché, il vaudrait mieux commencer la désinsectisation dès maintenant : les moucherons ne sont pas encore très nombreux mais il vaut mieux les empêcher de se multiplier plutôt que d'attaquer le traitement quand ils seront déjà des millions...
En ce qui concerne les autres modes de traitement, oubliez la pulvérisation. Je sais qu'elle parait très séduisante, mais considérez ces chiffres. Avec du bon matériel horticole, il vous faudra 6 minutes pour traiter correctement un bovin, et pour une protection inférieure à celle qui est conférée par le pour on. 6 minutes, à condition qu'il ne bouge pas. Sinon, ce sera plus. 100 bovins, 600 minutes : 10 heures de travail.
A votre avis, combien de temps allez vous réellement passer par bovin ?
Il y a une analogie facile. Combien d'entre vous utilisent le Frontline ND en spray pour les chiens ?"
Murmures.
"Combien d'entre vous trouve qu'il ne marche pas ?"
Murmures beaucoup plus audibles.
"Mettons que vous possédez des border colleys de 25 kg. Combien d'entre vous mettent 100 coups de gâchette sur leur chien ?"
Silence.
"Ben voilà, ce sera pareil pour vos vaches. Je vous conseille le pour on pour les bovins, et l'antipuce sous la même présentation pour vos chiens.
Pour les moutons, vous pouvez toujours utilisez la pulvérisation, mais ce n'est efficace que si vous possédez la superbe machine spécialement conçue pour cela, à 14000 euros HT. Des amateurs ?"
Photo à l'appui, les gars rigolent. A 60€ la brebis, tu m'étonnes...
"Bon, j'en ai fini avec la présentation. Je vais attaquer des points plus pratiques sur la vaccination."
Précisions et questions
Nouveau diaporama.
"Je vous rappelle les données du problème : deux injections à 21 jours d'intervalle, sur tout ou partie des animaux, mais les mêmes les deux fois, et à partir de deux mois et demi. Il faut donc faire tout le monde en moins de trois semaines, et recommencer.
Les flacons contiennent 50 doses. Un flacon entamé doit être utilisé en 24h, et avec la pénurie, il n'est pas envisageable d'en gaspiller.
Et toutes vos bêtes seront dehors.
Ca va être l'enfer : il va falloir organiser des plannings très serrés et les respecter deux fois à trois semaines d'intervalle.
Ah, et le vaccin sera disponible en août si tout va bien, mais je ne sais pas si ce sera le premier ou le 31 du mois..."
Là, les discussions commencent. Détails techniques, précisions sur les délais nécessaires à l'immunisation, sur les restrictions à l'export pour les bêtes vaccinés, sur l'effet de la vaccination d'une zone sur l'exportation des animaux vaccinés ou non vaccinés, sur les tests sanguins réalisés afin d'accélérer les procédures d'autorisation à l'exportation, sur les éventuels cas italiens qui permettraient la réouverture du commerce, sur l'interaction entre le sérotype 1 du pays basque et le sérotype 8 du nord, sur les doubles vaccinations, sur le blocage de la zone provoqué par la vaccination sérotype 1 pour l'exportation en Italie et peut-être en Espagne, sur le risque posé par les autres sérotypes, sur l'intérêt de l'homéopathie, sur les indemnisations pour les animaux morts ou pour la repousse des broutards, sur l'évolution pour les années à venir en tenant compte de ce qui s'est passé dans les autres pays, voire en Afrique, sur les sensibilités respectives des diverses races en fonction de leur rusticité, etc, etc.
Trois heures de réunion en tout, plus de quarante participants, des éleveurs pour la plupart satisfaits mais déprimés.
Avec une donnée à ne jamais oublier : tous ces plans évoluent et vont évoluer en fonction de la situation réelle en France et en Europe. Je les tiendrais au courant aussi souvent que possible...
Je m'excuse de ne pas avoir mis le prix des interventions vétérinaires, je n'ai pas les barèmes sous la main, je peux trouver ça pour les curieux.
Si vous avez des questions, les commentaires sont ouverts...
Je précise au cas où que je n'ai aucun lien autre que prescripteur et vendeur de médicaments avec les laboratoires Merial, Intervet ou Fort Dodge, comme avec tous leurs homologues.
Commentaires
Bien! Moi que ça gonflait de lire tout ce qui concerne le sujet dans la semaine vet, là j'ai tout compris... Merci!
Fourrure : Avec plaisir !
Quelques petites questions (en rapport avec le sujet cette fois !) pour éclairer ma lanterne.
Le vaccin en question est-il prévu pour plusieurs sérotypes ou seulement un ? Si j'ai bien compris un animal peut être porteur "sain" et le vaccin est prévu pour des animaux indemnes. Que se passe-t-il si on vaccine un animal porteur du virus mais qui n'a pas développé de symptômes ?
Le moustique culoïde est-il celui qui provoquerait les problèmes de dermites estivale chez les chevaux ?
Observe-t-on une meilleure résistance sur certaines races rustiques ? Cela me semble trop précoce pour tirer des conclusions en France mais comme c'est une maladie connue dans d'autres pays, il y a du y avoir des constations.
Merci pour cet exposé très bien expliqué qui évite de devoir lire et écouter plein de chose pour ne rien comprendre.
Fourrure :
Il existe un vaccin pour le sérotype 1, et un pour le 8. Pour l'instant, pas de double valence (ça pourrait venir mais avec les délais, il était hors de question de s'amuser à ce genre de truc). Il existe des vaccins double valence pour d'autres sérotypes et d'autres régions du monde, c'est donc techniquement faisable.
Par comparaison avec d'autres vaccins et maladies, le vaccin n'aura probablement aucune incidence sur les animaux déjà naturellement immunisés pour sur les porteurs en phase de maladie. Cela dit, sur le principe, on ne vaccine pas un animal malade (mais un porteur sain n'est pas malade).
Les culicoïdes sont effectivement responsable de la dermite estivale récidivante des chevaux, mais le processus en cause n'a rien à voir : dans ce cadre, il s'agit d'un type d'allergie.
Il est probable que nos races rustiques développent des symptômes moins sévères que les races améliorées, surtout les plus fragiles comme les Prim'holstein, les blondes d'Aquitaine ou les charolaises. Mais je n'en suis pas sûr du tout. Il faudrait voir l'expérience de vétos du nord de la France pour vous répondre.
génial! merci pour ce résumé, hyper clair pour ceux qui ne font pas de rurale (ouh! la honte ;-)!)!
Ici la vaccination des broutards a commencé pour ceux qui iront en Italie...c'est le bordel, on en choisi 10 pas plus...les autres ne seront servis que plus tard...un truc à vous faire foutre sur la gueule par les éleveurs...un flacon de 100 doses à faire dans la journée pour trois clientèles...les éleveurs ne sont pas tous prêts, la paperasse occupe bien et il faut coordonner les éleveurs et les clientèles distantes de 35 à 20 kms...mardi chez nous c'était la poisse, j'attendais le flacon pour 10 H, il est arrivé vers 11H45...reparti vers 15H30... quant à la clinique elle même..bein en zône réglementée on fait des séro et pas de viro pour poser les suspicions...j'ai perdu une génisse charolaise il y a qq jours, 41,5°C, dyspnée te orthopnée type RS, oedème des 4 boulets, ptyalisme sans ulcères...j'ai fait une séro...notre DSV prévoit de détester les cas cliniques avec une séroconversion à trois semaines...post-mortem ça me semble juste pas possible...cette année nous avons perdu des veaux comme jamais...bizarre, mon voisin de clientèle a vu mourir 8 vaches dans un petit troupeau et a réussi à poser le diagnostic à l'arrache, au début, c'en était pas lui disait-on...par contre recopier les N° à 10 chiffres des broutards sur plusieurs formulaires différents c'est vraiment pas mal... Quand on va être à la vaccination de tout le monde ça risque fort d'être bien déroutant...
Depuis chaque fois que je croise un moustique je me déchaîne...je le latte à fond, juste pour me vider au nom de tous ces veaux que j'ai regardé mourir sans trop rien faire....Fuck the moustiques, à mort, je les écrabouille sans pitié et avec rage!!!
Fucking FCO!
En zone réglementée aussi, j'ai eu la joie de commencer à vacciner les broutards.. en fait, 5 doses disponibles pour un seul élevage... (je suis en zone mixte avec plus de laitiers que d'allaitants, mais je m'attendais à plus quand même)
Du coup, livraison directement par la DSV des 5 doses, à utiliser dans la journée étant donné le déconditionnement... Les éleveurs râlent parce que ça coûte cher pour ce que c'est ("il faut payer le déplacement à chaque injection?" le truc qui fait plaisir à entendre quand il faut faire 30 bornes aller et 30 bornes retour pour aller jusqu'à la ferme...) et je passe sur la théorie du complot que j'ai pu entendre parfois ("c'est quoi cette nouvelle maladie qu'ILS nous ont inventée?").
On avait entendu parler de 150000 doses supplémentaires disponibles pour les broutards, on n'en a pas encore vu la couleur..
Et je ne reviendrai pas sur les modalités de vaccination prévues par le ministère qui vont à l'encontre des recommandations de l'AFSSA ... Ni sur la guerre que nous mène la FNGDS pour faire vacciner par les éleveurs...
Enfin, je continue à toucher du bois pour que nos élevages soient épargnés cette année encore...
Et merci pour cette excellente synthèse qui résume bien la situation.
Que nous appelions fière afteuse
J'ai supprimé le reste du commentaire, sans rapport avec le sujet. Un truc automatique je suppose.
Alors, pas de confusion : la fièvre aphteuse n'a aucun rapport avec la fièvre catarrhale.
@alainmarouby "MALADIES EMERGENTES CONSECUTIVES AU RECHAUFFEMENT" je ne crois pas que vous ayez bien lu l'article de notre hôte le réchauffement n'est pas en cause ici mais bel et bien les mouvements intensifs de personnels, matériels et autres d'un continent à l'autre. Ici le comble c'est finalement de ne pas avoir pensé de la part de nos éminents chercheurs qu'un autre moustique pourrait véhiculer ce virus du coup on peut se poser la question avec le chikungunya.
Encore merci pour toutes ces infos. Clairement dans un élevage ovin d'une dizaine de tête si j'ai bien tout compris l'urgence et de shampouiner les vaches en attendant soit la régression soit les vaccins éventuels de cet été ?
Fourrure : Dans un élevage ovin je passerais surtout les moutons au pour on et je laisserais les vaches tranquilles !
Désolé fourrure je voulais bien dire bovin (il s'agit en l'occurrence d'un papy en retraite) qui vu le niveau de sa retraite a gardé quelques bêtes) et qui peut donc se permettre niveau temps de mettre du pour on. Sinon puis-je savoir dans quel département vous exercez ? (je dirais 09)
Y-a-t-il des équivalences à la réunion ou présentation que vous avez pu faire dans le Tarn-Et-Garonne ?
L'avez-vous faites de votre propre initiative ou est-ce une demande de syndicats ou autres ?
Fourrure : Ah, alors si ce sont des bovins oui, on peut s'occuper des vaches !
Plus sérieusement, passer un pour on ça prend trente secondes par vaches, et encore.
Pour le département, joker ! Mais il y a des réunions de ce style un peu partout, à ma connaissance tous les vétos que je connais en organisent, que ce soit en solo comme moi, ou avec un intervenant extérieure, avec un GDS, les GTV, etc. Un GDS m'a demandé d'intervenir sur une autre réunion, mais, dans ce cas là, c'était une demande des éleveurs, tout simplement.
Ah tient ! Nous étions conviés à une réunion l'an passé organisée par le GDS et la Chambre depuis rien. J'ai loupé le coche.
Nous sommes en zone infectée et vivant essentiellement de polyculture-élevage. En gros si l'élevage se casse la figure cela donne 90% de la population au chomage…
Bonjour,
Travaillant dans un GDS, des éleveurs d'ovins sont intéressés par la superbe machine spécialement faite pour la pulvérisation. Avez-vous des photos à me communiquer ou un site internet.
Merci
Fourrure : Non, rien de précis (ce n'est pas franchement un bassin ovin par chez moi) mais je vais me renseigner. J'ai votre adresse e-mail je vous communiquerai ça si j'ai une information pertinente !
vraiment très explicite ce résumé. et sinon en ce qui concernent les ovins et caprins, si j'ai bien compris, ils sont vaccinés qu'une seule fois. mais quand est-ce que le vaccin sera disponible pour eux et si il sera disponible un jour ? la priorité de vaccination est je le suppose les broutard ainsi que les bovins adultes en destination de l'étranger notamment de l'Italie. ma région est concerné par le sérotype 8 (auvergne). la campagne de vaccination FCO sur les bovins broutads a commencé depuis 1 mois et demi environs. en gros, que fait-on des ovins et caprins dans toute cette campagne, plusieurs éleveurs d'ovins/caprins m'ont interpellés sur la question relevée plusieurs fois, mais étant dans l'impossibilité certaine de leur répondre par manque d'info momentanément, je me suis abstenue de toute affirmation...
Fourrure : les ovins/caprins sont/seront vaccinés contre le sérotype 8 selon un calendrier qui leur est propre, découplé du calendrier des bovins. Je n'ai pas le plan sous la main mais si je le retrouve je vous indiquerai le lien.
la vaccination peut elle provoquer autant de degats que la maladie
vu la rapidite de la mise sur le marché du vaccin et les effets qu elle
peut entrainer
J'aimerais avoir des avis d'éleveurs du nord qui ont vaccinnés et qui ont de nombreux avortements
Fourrure
Je serais intéressé par des infos de première main aussi, parce que j'entends beaucoup de rumeurs mais rien de concret...
Il y a certainement eu quelques avortements, c'est inévitable, mais si c'est un sur mille vaches... bon, ben c'est malheureux pour celui à qui ça arrive, mais ce n'est rien comparé à la maladie elle-même.
Une certitude, en tout cas : autant de dégâts que la maladie, c'est non !
J'ai vraiment l'impression que l'usine à rumeurs marche très bien, mais pour ce qui est de faits ? Parce que bon, "on" m'a déjà dit que cela rendait les taureaux infertiles,"on" m'a déjà dit que cela provoquait des crises cardiaques, "on" m'a déjà dit que cela faisait tomber les cornes des vaches... ah non, ça on ne me l'a pas encore dit. Bon, je plaisante, mais c'est important : un vaccin n'est jamais complètement dénué d'effets secondaires, mais s'il était si dangereux que ça, d'une il n'aurait pas obtenu son Autorisation Temporaire d'Utilisation (procédure rapide de mise sur le marché, mais pas n'importe quoi quand même), de deux les labos ne se seraient pas risqués à le commercialiser (ruiner sa réputation est la pire chose qui puisse arriver à un laboratoire, ne sous-estimez pas ce levier), de trois cela ferait les gros titres des presses professionnelles et peut-être même nationales.
Bonjour fourrure
le vaccin est il un vaccin vivant ou vaccin atténué
Fourrure :
Les vaccins contre la FCO utilisés en France sont tous des vaccins à agent inactivé( = vaccins à agents tués). Donc pas des vaccins à agents vivants ( = vaccins à agents atténués).
avec quels types d'antibiotiques peut on combatre la maladie
Comme indiqué (deux fois...) dans le billet, il n'y a pas d'antibiotiques, pour la bonne raison que la FCO est due à un virus, et que les antibiotiques ne tuent que les bactéries. Pas de traitement spécifique contre la FCO, d'où l'importance capitale de la prévention (désinsectisation/vaccination), les traitements ne viseront qu'à aider l'animal à vivre et à moins souffrir, pas à tuer le virus.
Bonjour fourrure,
Je suis très interressé sur ce qui concerne la FCO puisque dans le cadre de mes études j'ai l'occasion de l'étudier. Pourriez tu si cela n'est pas trop te demander de m'envoyer ton diaporama? Merci d'avance!
Julien
Fourrure : mail envoyé.
Bonjour fourrure
je te remercie de tes informations. je suis allée a une reunion du fgds 35
et a celle de mon groupe vérinaire . I l y a actuellement environ 40%
d' inscrit pour la vaccination . Je vais pouvoir vaccinner le maximun de mes animaux(150) : vaches laitières et genisses, mais pour mes vaches allaitantes il faudra attendre cet hiver. Les veto vont engager des étudiants pour vacciner alors que certains éleveurs pourraient le faire.
J'ai bien dit certains pas tous
A bientot,
Fourrure :
Personne n'a prétendu que les éleveurs n'étaient pas capables de vacciner. Il est évident qu'il n'y a pas besoin d'avoir fait 5 ans d'études pour faire une injection sous-cutanée.
Par contre, comme dans toute prophylaxie organisée (même si celle-ci a été mal organisée par l'état), il faut une certitude sur les moyens mis en oeuvre. Qui saurait dire quel éleveur vaccinerait bien ou pas ? Quel éleveur vaccinerait bien les animaux qu'il est censé avoir vacciné ?
De plus, n'oublions pas, de grâce, que ce vaccin n'a le droit d'être sur le marché que grâce à une autorisation temporaire d'utilisation, il n'a pas passé les tests qui en feraient un médicament classique. A ce titre, seuls des vétérinaires ont le droit de l'utiliser. Pourquoi ? Allez racontez aux consommateurs que l'état a laissé un vaccin "expérimental" (un journaliste le comprendra comme ça, soyez en sûre) aux éleveurs, qui en font ce qu'ils veulent. Vous allez voir comme vous allez regagner la confiance des consommateurs avec ce genre de choses.
Enfin, n'oublions pas que l'Italie n'attend qu'un prétexte pour bloquer à nouveau les exportations de broutards. Faut-il le lui fournir ?
Bref : on ne vous prend pas pour des incapables, ce n'est pas là la question.
Enfin, vos vétérinaires ne vont pas engager des étudiants. s'ils vous ont dit ça, c'est qu'ils sont très mauvais en communication, puisque les étudiants, comme vous, n'ont pas le droit d'utiliser ce vaccin. ils vont engager des vétérinaires juste sortis de l'école. Comme moi à une époque, quand je cherchais un travail qui me lancerait, qui me permettrait de "toucher" au monde professionnel pour la première fois. Des vétérinaires juste sortis de l'école, pas des vieux briscards, mais des vétérinaires diplômés néanmoins.
Bonjour Fourrure,
Aurais-tu des photos des symptômes de la fièvre catarrhale que présentent les bovins? Elles m'aideraient à constituer un rapport sur la fièvre catarrhale dans une exploitation élevage allaitant!
Merci d'avance!
Fourrure :
Non, je n'ai malheureusement aucune photo dont je posséderai les droits. La maladie n'est pas arrivée dans ma région. Par contre, les délégués des laboratoires vétérinaires fournisseurs de vaccins ont une importante documentation (ce sont eux qui m'ont fourni, ils organisent beaucoup de réunions), et certains vétérinaires du nord aussi, sans doute.
http://images.google.fr/imgres?imgu...
tiens julien, c'est une photo prise sur google d'un ovin ayant les symptômes de la FCo. d'ailleus on précise les localisations qui sont touchées et très visibles a oeil nu par cette maladie virulante.
Fourrure,
Je fais également un exposé sur la FCO et je vous remercie de vos explications qui sont complètes et qui m'ont aidé à mieux comprendre cette maladie.
Par contre dans votre exposé, je n'ai pas compris en quoi le vaccin pourrait réduire les symptômes (même si l'on ne dispose pas d'un recul suffisant en la matière) si normalement on ne vaccine pas un animal déjà infecté. Je ne suis pas du milieu agricole et j'espère que ma question ne sera pas trop bête mais j'ai certainement loupé une info. Merci de bien vouloir m'éclairer.
Fourrure :
Oh, le recul, on l'a maintenant : le vaccin réduit les symptômes. Si l'animal est vacciné et qu'il attrape le virus, il se défend mieux, donc il n'est pas malade. C'est bien le principe de tous les vaccins !
Et dans le cas où l'animal est infecté quand il reçoit le virus... et bien, ça ne fait rien de particulier.
pouvez expliquer pourquoi suite à ces vaccins bcp de veau sont nés aveugle
le véto dit que cela ne vient pas de ça
mais le constat est là
Fourrure :
Je confirme que le vaccin ne provoque pas ces lésions, nous avons nous même vaccinés des milliers de vaches, en gestation ou pas, sans jamais avoir ce problème. Il existe certaines maladies, comme le coryza gangréneux, qui peuvent provoquer ce type de lésion. Donc pas de rapport de cause à effet, mais d'autres pathologies à suspecter...
Christmas greetings from 7 for all mankind We hope you have a great new year. http://www.areaclothing.info
Ce qui est intéressant dans cette affaire, c'est l'avis des vétérinaires qui sont contre la vaccination FCO depuis le début:
http://www.giezoneverte.com/dossier...
Fourrure :
C'est un lien très intéressant ! Les arguments sont clairs, construits, je trouve par contre vraiment regrettable que les auteurs s'appliquent à démontrer l'inanité de la gestion vaccinale en relevant les errements de la gestion de la campagne de vaccination et l'absence de preuves de l'efficacité des traitements (vaccinaux notamment), pour finir par proposer de faire de l'homéopathie, dont l'efficacité est, pour le moins, sujette à caution également... Cela décrédibilise sérieusement l'ensemble, sans vouloir rentrer dans le débat allopathie vs homéopathie. Tant qu'à remettre la vaccination en question, autant le faire en dehors d'un cadre idéologique, non ?
Ceci étant, je recommande également la lecture de ces documents, à chacun de se faire une idée... mais au final, on voit que les membres de ce GIE, comme l'immense majorité des vétérinaire, et l'AFSSA elle-même, regrettent que cette prophylaxie ait été conduite en dépit du bon sens. Il me semble que c'est là que réside le point le plus intéressant de la discussion, et non dans un affrontement entre pro- et anti-vaccins.