Mutuelle de santé pour animaux de compagnie
vendredi 25 janvier 2013, 12:07 Un peu de recul Lien permanent
Prendre une assurance-santé pour son chien, son chat ou tout autre animal de compagnie : l'idée n'est pas nouvelle, et creuse lentement son sillon en France. Elle peut sembler excellente, on peut imaginer ses limites...
De quoi parle-t-on ?
Une société d'assurance (il y en a plusieurs sur le marché, évidemment), vous propose de rembourser tout ou partie des frais vétérinaires de votre animal de compagnie. Vous payez une cotisation mensuelle, qui évolue, ou pas, avec l'âge de votre animal. Cette cotisation est plus ou moins élevée selon l'âge de l'animal, selon sa race, selon, éventuellement, le nombre de fois où vous avez fait appel à cette assurance santé.
Il y a en général une franchise, ou plancher : vous avez une facture de 100 euros, la franchise est de 20, l'assurance ne rembourse que 80.
Il y a en général un plafond, annuel ou par facture. Vous avez une facture de 2000 euros, un plafond de 1000, une franchise de 20 : l'assurance vous rembourse 2000-1000=1000 euros.
Les conditions définissent les actes ou produits remboursés ou pas : la liste peut être longue, il faut la regarder de près. Souvent, les vaccins ne sont pas remboursés, et les maladies qui auraient pu être vaccinées non plus (que l'animal soit vacciné ou pas, c'est aussi à vérifier). Bref, beaucoup de détails compliqués et essentiels.
Les cotisations mensuelles couramment rencontrées s'échelonnent entre 15 et 50 euros.
Le point de vue du propriétaire de l'animal
Les avantages semblent évidents : payer moins de frais vétérinaires, et avoir la possibilité d'offrir des soins plus onéreux à votre animal.
Mais il y a quand même quelques limites à garder à l'esprit :
Nous sommes tous pareils, et nous voulons qu'un investissement soit rentable. Ce n'est pourtant pas le but d'une assurance, par définition, et c'est un très gros frein à la motivation des maîtres. La plupart du temps, lorsque j'aborde le sujet, le dialogue est à peu près le suivant :
- Mais, docteur, est-ce que c'est rentable ?
- Rentable ? Non. L'idée, c'est de vous permettre de soigner votre animal en cas de coup dur. Mais s'il n'y a pas de coup dur, s'il ne tombe pas malade, s'il n'a pas d'accident, cet argent aura été investi "pour rien".
- Pour rien ?
- En réalité, non : vous aurez acheté une sécurité, à vous de voir si cela en vaut la peine. Car par contre, si votre chien est renversé par une voiture et que le chirurgien orthopédiste fait un devis à 2000 euros, vous allez y gagner énormément.
Les assurances, c'est comme les vaccins : quand on n'en a pas besoin, ils ne servent à rien.
Pourtant, il ne me semble pas que ce soit une bonne façon de réfléchir...
Il faut également tenir compte des avantages et inconvénients de chaque contrats. Et là, c'est la jungle : ils sont tous différents, difficiles à comparer au vu du nombre de paramètres, l'augmentation des tarifs selon le nombre de "sinistres" est imprévisibles dans les contrats qui prévoient ce paramètre...
Le point de vue de l'assureur
Son but est de gagner de l'argent.
Mais...
Je note presque systématiquement une augmentation du nombre de consultations pour les animaux assurés. cela semble évident : on hésite moins à aller voir le véto si l'on sait que l'on ne perdra "rien" si l'on y va finalement "pour rien".
La règle des trois jours, du coup, est faussée. Oui, vous savez, quand je demande depuis combien de temps l'animal est malade, en général, la réponse est "trois jours". Le premier jour, se rendre compte que quelque chose ne va pas. Le second, se dire que cela ne semble pas être juste un pet de travers. Le troisième, aller chez le véto.
Et puis il y a les maîtres qui veulent absolument passer leurs 5 chiens sur le compte du seul assuré. Et qui ne voient pas du tout en quoi cela pose un problème.
Il y a également ceux qui font assurer leur chien en prévision d'une grosse tuile diagnostiquée par le véto : "votre chien est dysplasique, dans 6 mois au plus, il va avoir besoin, d'une chirurgie lourde".
Vite, assurons-le.
C'est de la fraude, oui. Les assureurs sont conscients de ces limites, et certains se sont même retirés du marché en voyant la faible rentabilité de l'histoire. Une cliente, courtière en assurances, m'a un jour expliqué que lorsqu'elle assurait un chien de chasse, elle était sûre à 100% d'avoir un sinistre dans l'année. Elle a arrêté.
Je vous entends me répondre que les assureurs ne sont pas à plaindre. Ce n'est pas mon problème : je me contente de vous expliquer les enjeux. Il me semble que c'est un point essentiel lorsque l'on essaie de saisir les tenants et aboutissants de ces assurances-santé.
Et puis, cela incite à la réflexion sur notre assurance-santé, non ? je vous invite à écouter cette émission, avec ou sans rendez-vous, qui aborde bien le sujet.
S'il y a des assureurs qui me lisent, leur point de vue m'intéresse beaucoup.
Pour le vétérinaire
Au début, je ne voyais que des avantages à l'assurance-santé des animaux de compagnie.
Elles allaient me permettre de proposer un panel de soins complet, sans être bridé par des considérations financières. Depuis 2-3 décennies, l'offre de soin gagne énormément en qualité. Progrès de la science, progrès de la technologie, nous diagnostiquons plus de choses, avec beaucoup plus de moyens, nous pouvons également en traiter bien plus qu'avant.
Mais combien de chirurgies lourdes avortées faute de moyens financiers ?
Combien de chimiothérapies, d'immunosuppresseurs ou d'antiviraux laissés dans les frigos faute d'argent pour les payer ?
Quelle qualité de suivi pour les maladies chroniques lorsque le temps devient, forcément, de l'argent ?
Combien d'euthanasies pourrions-nous éviter ?
Ma clinique a investi lourdement. Bâtiments, renforcement de l'équipe (nombre d'ASV plus que doublé en moins de dix ans !), formation, matériel, temps. Et j'ai une conscience aiguë des limites financières de mes clients. Je sais que je ne peux pas faire correspondre les tarifs à l'offre de soin. Nous avons choisi de nous lancer à corps perdu dans la qualité, parce que c'est ce qui nous fait avancer, mes collaborateurs et moi, mais était-ce financièrement une bonne idée ?
En l'état actuel des choses, non. Nous gagnerions bien mieux notre vie si nous avions fait d'autres choix. Je ne pleure pas sur mon sort, soyons clairs, mais il n'y a pas de quoi pavoiser. Les vétérinaires ne sont plus du tout les notables qu'ils étaient dans les décennies 60-80, et nous trustons désormais les dernières places des classements en terme de rentabilité et de revenus dans les dossiers des organismes de gestion agréés. Des vétos font faillites, d'autres vivent décemment. Certains s'en sortent très bien.
Du coup, l'assurance-santé animale représente un espoir non négligeable pour notre profession.
Mais il n'empêche que cette problématique me file des nœuds à l'estomac.
De la pub ?
Je ne suis pas courtier en assurance. Les assurances ne me paient pas pour que je les vende, et il n'est pas non plus question que je distribue leurs flyers gratuitement. Je reçois très souvent des enveloppes pleine de pub à laisser en salle d'attente. Je fous tout à la poubelle.
D'ailleurs, chers assureurs, le code de déontologie interdit le courtage (article R242-62 du code rural). Je précise, car certains ont essayé, avec leurs gros sabots, en me proposant carrément un pourcentage. Youhou !
Tout courtage en matière de commerce d'animaux, la collecte ou la gestion de tous contrats d'assurance en général, y compris ceux qui couvrent les risques maladie, chirurgie ou mortalité des animaux, sont interdits aux vétérinaires exerçant la médecine et la chirurgie des animaux.
Et si je dois mettre la com' d'un assureur dans ma salle d'attente, j'aimerais autant mettre la com' de tous les assureurs. Distribuer ces pubs implique un message à mes clients : "cet assurance est bien foutue, allez-y".
Je ne suis pas là pour ça.
Et je n'ai pas non plus envie que mes clients pensent que ces assureurs me filent un pourcentage, ou je ne sais quoi. Je n'ai pas envie de prêter le flanc à ce type de critique.
Par contre, quand un client me demande mon avis sur un contrat, si j'en ai le temps, je le donne. Je regarde avec lui, je discute ses besoins, et vérifie les pièges les plus courants. Ce n'est pas vraiment mon boulot, mais je suis là pour conseiller, après tout.
Inéluctable ?
Je n'apprécie pas non plus le discours ambiant : on nous vend ces assurances comme "inéluctables". Une chance, une opportunité, et de toute façon une évolution nécessaire et souhaitable. Et si vous n'en voulez pas, vous l'aurez quand même.
Sans doute. Mais dois-je pour autant vendre mon stéthoscope aux assureurs ?
Je n'apprécie pas que certains assureurs s'appuient avec un message quasi-institutionnel sur la profession. J'ai l'habitude des messages du genre "formulé par un vétérinaire". "Créé par des vétérinaires." "Approuvé par des vétérinaires." Les gens ont, je l'espère, assez d'esprit critique pour ne pas se jeter béatement dans tout ce qui porte ce genre d'étiquette. Mais cela commence à aller plus loin, de nouveaux assureurs communiquant assez finement sur le sujet avec les vétérinaires : "fondée par trois vétérinaires, blablabla, du coup nous sommes plus pertinents, plus indépendants, nous ne voulons que votre bonheur." Sans déconner.
Et vas-y que j'installe mes fiches de remboursement dans ton logiciel vétérinaire, mais pas celles de la concurrence. Voilà un truc que je trouve profondément anormal : lors d'une mise à jour apparait un nouveau bouton qui permet de remplir automatiquement la fiche standard d'une mutuelle. D'une seule. je vous assure, vu comme c'est chiant de remplir ces fiches, ça donne forcément envie de pousser les clients vers cette mutuelle. Bien joué. Et puis, ça met son nom à l'esprit en permanence.
Vous trouvez ça normal ?
Pas moi.
Et après ?
J'en discutais il y à peu avec un dentiste, confronté à certaines de ces problématiques, mais avec beaucoup d'avances sur nous. Certaines mutuelles conseillent à leur client un cabinet plutôt qu'un autre, assurant un meilleur remboursement dans ce cas. Avons-nous vraiment envie de ça ? En tant que patients (ou clients pour les vétérinaires), ou en tant que praticiens ? La liberté, pour chacun, de choisir son vétérinaire (ou son dentiste, son kiné, bref...), remise en question ? Sur des critères financiers, puisque tout va se résumer à cela ?
Un vétérinaire anglais me décrivait un jour le système des mutuelles dans son pays, bien plus développé que dans le nôtre. Un détail m'avait frappé : la mise en place de protocoles liés à diverses situations médicales ou chirurgicales : si le protocole a été respecté, l'assurance rembourse. Sinon, allez vous faire foutre. Sans déconner ? Un assureur, m'expliquer comment je dois travailler ? Refuser de rembourser des soins, mettons, pour une parvo, parce que je n'ai pas fait le test-qui-va-bien en me contentant de traiter en fonction des symptômes observés, amplement suffisants dans la majorité des cas pour cette maladie ?
Et alors ?
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas enthousiaste. Je me réjouis de la "solvabilité nouvelle" de ma clientèle assurée. Je râle sur la paperasse, mais je sais que l'on n'a rien sans remplir de papiers. Je comprends bien que l'augmentation du coût des soins vétérinaires ne peut pas être assumée par tous mes clients, que la situation n'est plus celles des années 80.
Mais je suis foutrement inquiet.
Parce que mon indépendance risque, une fois de plus, d'être mise à mal.
Parce que l'argent vient un peu plus s'insérer dans mes problématiques quotidiennes.
Parce que j'ai l'impression que la profession s'en fout, ou ne réalise pas les dangers qui nous guettent.
Je ne veux pas jouer à l'oiseau de mauvaise augure, passer pour le vieux con qui refuse le progrès, pour un chantre du "c'était-mieux-avant". Je suis persuadé que l'âge d'or est devant nous. Je ne suis pas un nostalgique.
Mais vous, mes confrères installés, les étudiants, les vieux briscards, les retraités, qu'en pensez-vous ?
Et vous, qui venez sur ce blog pour lire mon quotidien de vétérinaire, vous qui payez nos factures, quel est votre avis sur ces questions ?
Des sources pour aller plus loin
Union nationale d'associations de gestion agréées : vétérinaire 2008, consultez la ligne bénéfice tout en bas. Attention, ce bénéfice n'est pas le "net" d'un salarié : retirez 40-50% d'URSSAF, RSI et retraite pour avoir le net avant impôt. Notez la forte disparité entre les 4 quartiles de revenus.
UFC Que choisir ? : Dossier sur les tarifs des vétérinaires et sur les mutuelles de santé pour animaux de compagnie (pour abonnés)
AVERTISSEMENT : ce billet parle d'argent. Si vous venez troller en commentaire, pas la peine de venir crier à la censure, je virerai vos commentaires sans préavis. Je suis ouvert aux critiques et aux remarques si elles sont constructives. Le fiel n'est pas constructif.
Commentaires
En tant qu'étudiant véto, j'ai tendance à partager vos craintes. Le rapport bénéfice/risque me semble vraiment pas favorable.
Je ne partage par contre pas votre point de vue concernant la gestion de l'espace publicitaire que constitue votre clinique. Ou plutôt, j'irais plus loin : la critique faite ici aux assurances peut-être faite aux labos. Mais tant que nous seront prescripteurs et délivreurs le problème se posera. D'un autre côté les écoles vétérinaires, pour faire face à leurs déficits, commencent à vendre leur objectivité. Certaines assurances sont présentés mais pas toutes, certains fournisseurs de pets food ont carrement des chaires universitaires etc...
Clairement, mon avenir me fait peur. Et j'ai pas non plus l'impression que la profession en soit consciente.
En tant que client, je trouve rarement ces assurances intéressantes. Mais je suis propriétaire de NAC donc mon point de vue peut-être biaisé.
propriétaire de 2 chiens et 2 chats, aucun n'est assuré... Pourquoi? parce que justement je ne m'y retruve pas dans ces contrats, je ne sais pas lequel leur conviendrait le mieux tout me semble bien compliqué.. et en effet mon véto ne m'a pas conseillé, c'est pas son rôle, pour le moment, vu que du coup mes bestiaux sont vieux de toute façon les assurer serait une ruine alors je fais avec ma (petite) cagnotte, mais en effet j'ai une boule au bide à l'idée de la "tuile" que je ne pourrais pas assumer...mais oui pour le prochain si c'est un jeune ca me trotte quand même dans la tête (et me la prend déjà... :-))
Pour mon chien j'aime mieux mettre de l'argent de côté en cas de pépin au lieu de payer une compagnie d'assurance pour un éventuel problème qui ne se manifestera peut-être jamais ou que j'aurais peut-être de la difficulté à me faire rembourser.
Après je trouve les soins vétérinaires beaucoup plus abordables à Paris qu'à Montréal où le simple vaccin nous coûtait souvent plus de 200 dollars!
Je rejoins le commentaire laissé plus haut par Gart'. Je travaille dans une des ENV et je trouve que de plus en plus les vétos vendent leurs "âmes" et surtout leurs compétences professionnelles aux plus offrants : mutuelles, labos, conseil en management... Les fameux "empiriques" des origines gravitent désormais directement dans le sillage des praticiens. Mais est ce leurs fautes ? Pendant leurs cursus, les étudiants passent cinq années arrosés (avec l'aimable autorisation de directions d'établissements sans le sou) par toutes les marques possibles et imaginables qui martèlent leurs discours et leurs pubs à grands coups de concerts gracieusement payés, de semaine d'intégration, de concours, de voyages, de blouses, documents... Quelle objectivité ensuite pour ses jeunes professionnels ? Auront ils le courage de jeter les flyers de la mutuelle qui a payé leurs vacances au ski ou ne pas tenir compte du joli plug-in intégré (et bien orienté) à leur logiciel offert par la société de la marque qui a payé le concert où il a joué étant jeune ? La stratégie de la répétition et du don contre don fonctionne toujours...
Bien sur, nous autres clients, souffrons de la même pathologie : cette mutuelle offre deux mois gratuits, celle-ci la cotisation du troisième animal (pas grave de lire les petites lignes qui sauveront kiki)... incorrigibles!
Je pense sincèrement que la mutuelle peut être une bonne chose pour permettre des soins de qualité : les vétos pourront exercer (enfin) l'étendue de leur métier et les clients pourront faire soigner (enfin) correctement leurs animaux. Malgré cela, je constate que des deux côtés de l'animal, la situation est biaisée par des gens qui ont d'autres intérêts...
J'ai trois chats, ce sont pour l'instant les derniers d'une longue liste et ces trois-là sont assurés. J'ai pris un contrat qui me convenait chez un assureur après avoir passé quelques temps à comparer les diverses offres, aujourd'hui j'ai une offre qui prend en charge les vaccins à 100%, les "soins de commodité" genre détartrage ou coupe des griffes (enfin, les griffes du seul qui a besoin qu'on les coupe, je les fais moi-même) et n'a pas de franchise pour les soins.
Je sais que, fondamentalement, j'y perds de l'argent, puisqu'ils sont en relativement bonne santé. Mais, en début d'année, quand l'une d'entre eux a eu des calculs, j'ai pu l'emmener sans réfléchir à mon budget qui était tendu à ce moment-là, quand le vétérinaire a proposé des examens complémentaires et des radios j'ai pu acquiescer à tout ce qui me semblait nécessaire (j'ai une relation de confiance avec mon vétérinaire, bâtie dans la durée puisque nous nous connaissons depuis 20 ans) et voir passer la facture des radios, prises de sang et opération sans sourciller. Je tiens infiniment à mes chats, je ne veux pas avoir à réfléchir à mon portefeuille quand il s'agit de leur santé.
Alors effectivement, je m'achète une tranquillité, effectivement aussi dès qu'ils ont un pet de travers je passe au cabinet vétérinaire et je sais qu'avec les consultations que mon vétérinaire me facture, il peut se permettre d'en offrir d'autres à des personnes qui ont des soucis financiers. Ça me plaît bien.
Bref, je ne me séparerais de ma mutuelle sous aucun prétexte, même si elle engloutit à peu près un mois de loyer par an (mais bon, pour trois chats!). Et l'opération de début d'année dernière m'a remboursé l'équivalent de quasiment 6 ans de cotisations :D
Personnellement, je n'arrive pas encore à conseiller l'assurance à mes clients.
J'ai fait un comparatif des principales offres, un petit résumé des pièges à éviter (un peu comme ton post)... mais j'ai plus tendance à proposer un placement type livret à la place de l'assurance, ce qui permet (pour les rares qui le feront) d'avoir du budget sur un animal vieillissant pour lequel les remboursements seront très amputés...
Tout comme, nombreuses sont les compagnies à ne pas assurer les ''prédispositions''... bah oui fallait pas acheter un labrador, il a des problèmes de peau, tant pis pour vous... autant avoir le budget de côté.
Après pour les accidents, LA grosse tuile, oui. Et encore il faut être très vigilent sur la formulation. Une fois, sur un chien renversé chez lui par un ami, j'ai fait la bétise de noter AVP sur mon fichier client. L'assurance a demandé le dossier de l'animal et a prétexté ne pas rembourser car la mention AVP était notée dans le dossier, du coup le chien n'avait rien à faire dehors, du coup pas de remboursement (après large explication je crois que cela a fini par se débloquer, mais au bout de presque une année, 1000€ dehors pour nous tout ce temps...).
donc je suis très partagée et tiens un peu le même discours que toi : pour les accidents ça peut être bien, mais lisez toutes les petites lignes avant de signer...
Fourrure :
Ce qui me fait penser... je n'ai jamais vu de contrat "coup dur" : cotisation faible, plancher élevé (mettons 500 euros ?) et plafond très élevé (3000 euros ?). Ça n'existe pas ?
Et oui, gaffe à ce qu'on écrit... Les "raccourcis" peuvent servir de prétexte pour ne pas rembourser, je me suis déjà battu avec une assurance pour un trauma à la réception d'un saut pendant une promenade. J'avais coché la case "accident" (j'avais le choix avec "maladie" et "vaccin"). Du coup l'assureur voulait un tiers responsable, il n'y en avait évidemment pas. Il fallait que je coche "maladie"... 6 mois de courriers faisant des allers-retour. Quel temps passé pour des conneries (et une facture de 70 euros en plus !).
En tant que praticienne, j'ai aussi du mal à discuter assurance avec les clients. Nous avons bien quelques flyers sous le comptoir à la clinique (donc pas a vue) et lorsqu'ils me demandent mon avis, j'aurais plutôt tendance à leur dire de mettre une certaine somme de coté tous les mois que de prendre une assurance. Les dernières que j'ai croisé remboursait très mal, voire pas du tout certains actes!
Comme je précise aussi aux clients que mes animaux n'ont pas d'assurance mais en cas de pépins je ne m'auto-paie pas non plus!
Je pense justement qu'en tant que vétérinaires nous sommes de très mauvais exemples pour les assurances animalières et donc pas objectif pour conseiller la prise ou non d'une assurance!
Personnellement, je pense qu'il vaut mieux s'auto-assurer pour ce genre de sinistre. Mettez 30€ de côté pour ce type de coup dur tous les mois, et au bout de 18 mois vous aurez un pécule de 540€ qui constitueront un bon début pour des soins, et ainsi de suite. C'est un pari, mais l'assurance en général est un pari (et les assureurs de grands joueurs).
Bien entendu, il faut avoir la discipline de "bloquer" cette épargne. Voire de regrouper un fonds d'aléa où l'on additionne le montant de ce type d'assurance et d'extensions de garanties non prises, je pense que ce serait rentable.
Nous avons eu 2 chiens avant notre 3ème actuel. La 1ère chienne était objectivement une furie, à peine calmée par d'innombrables heures d'éducation canine, une sauvage au rappel limité, adepte de formes variées d'empoisonnement, grignoteuse de fils électriques, chasseuse free-lance... et sujette aux pépins de santé, y compris en maladies. La 2ème, même âge et même passé SPA, était son opposée. Nous les avons eues en même temps. Nous avons décidé d'assurer la 1ère et pas la 2ème. L'assureur nous a détestés, la 1ère chienne a fini sa vie très tôt (maladie bizarre). Compliqué et coûteux. La 2ème chienne est morte vieille, en baissant doucement, sans interventions majeures. Notre 3ème et actuelle chienne est plutôt zen. Pas assurée. On verra.
tiens quelle coïncidence, je vais malheureusement tester l'assurance accident que j'ai souscrit pour ma chienne qui s'est bêtement pétée un tendon cette semaine en galopant dans un pré.
J'avais eu du mal à trouver une assurance car ce sont des filous qui mettent plein d'exclusions, de franchises et de plafonds partout. les tarifs sont prohibitifs dès qu'on monte dans les prestations (mais de toute façon je ne vois pas l'intérêt de payer une assurance pour rembourser des frais connus à l'avance comme des vaccinations ou une stérilisation).
j'ai fini par choisir la garantie de base "accident" d'une assurance (sans franchise) qui a signé une charte avec l'ordre des vétérinaire (charte qui donne justement des garanties sur le libre choix du vétérinaire et de sa conduite thérapeutique).
je vais vite savoir s'ils sont honnêtes ou si ce sont des voleurs comme tous les assureurs. et je vais bien surveiller mes prochaines cotisations car c'est quasiment sûr qu'ils vont récupérer cash ce qu'ils m'auront donné cette année, en plus c'est prévu dans le contrat (augmentation de la cotisation en fonction du "risque"). bon pour une tendinite ils ne vont peut-être pas s'exciter, mais je pense que si le chien passe sous une voiture et qu'ils raquent plein pot ils s'arrangent pour se débarrasser du client l'année suivante.
En tant qu'assureur, je vous remercie de ce rappel sur la fraude. Le problème n'est pas (n'est plus, hélas) que "les assureurs sont riches", c'est qu'une assurance fait jouer la solidarité: si les comptes sont déséquilibrés, les primes augmentent (ou l'assureur arrête). Nous sommes tous responsables des primes de nous tous.
Sur le fond, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas assurer un animal qui n'a pas de valeur marchande. Ça paraît cynique, mais c'est juste du calcul. Le commentaire ci-dessus qui conseille de mettre de l'argent de côté chaque mois est juste.
L'un de mes chiens est né avec le carton plein: en plus d'être épileptique, il cumule régulièrement gastrites, boiteries diverses et variées.... Bref, je suis propriétaire de la moitié de la clinique de mon véto :)
Existe t'il une mutuelle qui aurait permis de diminuer la note en gardant la même qualité de soins, sans orienter nos choix? A la vue des quelques contrats qu'on m'a proposé, je ne le pense pas.
Comme Arthur plus haut, je garde une part chaque mois en cas de coup dur.
bonjour,
comme d'autres commentaires au dessus, je conseille plutôt la "tirelire" du chien/chat, avec mettons 20€ par mois... Après, pas sûre que les clients le fassent!
D'un autre côté les quelques animaux assurés de la clientèle ont l'air très satisfaits du système (je ne parle pas des chasseurs dont les besoins en assurance sont "à part").
C'est sûr qu'objectivement, ce qui pèse le plus dans le budget véto c'est la chirurgie ou les maladies complexes, je pense que les assurances ont un intérêt dans ce cas.
En tout cas chez nous, les flyers sont sur demande, et j'avais fait des copies du tableau comparatif réalisé par la semaine vétérinaire (il doit être dispo sur wk-vet je suppose).
Restera toujours le problème de la fraude, comment dire "non je ne passe pas le vaccin en maladie" ou "non, je ne passe pas les frais du chien de chasse X sur Y" quand d'autres collègues de la structure disent oui...
Propriétaire d'un chat, d'un chien ( dogo de 55kg) et d'une petite jument. Personne n'est assuré. En Novembre le dogo a eu une infection à la babine nous en avons eu pour cher en traitement d'antibiotique (on était d'accord pour en combiner 2) mais c'est pas grave car ça faisait plus de 2ans qu'il ne s'était pas mis d'épillet dans la truffe donc on avait un petit budget à lui consacrer ( oui tous les ans il sniffait un épillet normalement donc c'était un budget prévu). On préfère mettre de l'argent de coté de nous même et l'utiliser en cas de tuile.
Propriétaire d'un chat de 4 ans non assuré (pour l'instant), et conseillère en assurance. Pour ce qui est de l'épargne, ça me semble adéquat uniquement pour envisager les dépenses liées à l'avancée en âge d'un animal encore jeune. Car épargner demande du temps avant d'avoir constitué une cagnotte suffisante. En dehors de ça, il y une question à se poser absolument: "Est-ce que je vais me trouver financièrement en difficulté s'il arrive un coup dur à mon animal?". Dans l'affirmative, l'assurance est à conseiller, elle correspond à un vrai besoin. Sinon, je pense que c'est une question de tempérament: attitude face à la prise de risque, optimisme ou pessimisme...
Il me semble important de préciser que tous les contrats ont un âge limite à la souscription, souvent c'est 5 ans. Les cotisations des plus jeunes paient les frais des plus âgés, qui peuvent rester assurés en contreparties de cotisations qui ne sont pas rédibitoires.
Pour finir, concernant les plafonds et franchises: la franchise s'applique à la dépense avant application du plafond. Pour reprendre votre exemple: 2000 de dépense - 20 de franchise= 1980, plafonné à 1000, l'assureur versera le plafond de 1000.
Fourrure :
Merci pour la précision, je vais corriger ça.
J'ai 3 chiens. Un BC de 12 1/2 ans, une BP de 5 1/2 et un jeune BP de 4 mois. J'ai des chiens depuis une trentraine d'année. Pas d'assurance, j'ai un compte bancaire distinct où je dépose régulièrement des fonds pour eux. Je l'appelle le compte des chiens et m'en sert au besoin.
Franchement, refuser ce type d'assurance ne fait pas de vous quelqu'un qui refuse le progrès ou alors, moi aussi je refuse le progrès lol...
Personnellement, je suis contre ces assurances car ce qu'ils veulent, ce n'est pas le bien de nos animaux et encore moins celui de notre porte-monnaies. D'ailleurs, celui qui désire assurer son animal a intérêt de s'y prendre assez tôt pour ça car dès 7 ans le chien ou le chat est considéré trop vieux pour être assuré. Ben oui, ils ne sont pas fou les lascards, ça coûte trop cher les maladies de vieillesses et les cancers !
Alors, plutôt que de donner son argent a des sociétés capitalistes pendant dès années "pour rien", je préfère personnellement épargner sur un compte une petite somme mensuelle avec mes petits moyens pour les coups dur. De plus, beaucoup de vétérinaire, dont je suis sure vous faites parti, sont très compréhensif question finance. Le mien en tout cas, permet le différé en cas de besoin ou la mensualisation quand la facture est trop importante.
Après avoir hésité, je n'ai finalement pas pris d'assurance pour mes animaux. Je vais régulièrement au véto pour les vaccins + entretien "normal": vermifuge, etc...En espérant que cela limite déjà les tuiles "évitables". J'ai un budget de coté mais ce n'est pas réservé uniquement aux animaux. Donc si il arrivait plusieurs tuiles en même temps, ça serait galère. On va rester optimiste!
Je suis praticien vétérinaire et très favorable aux mutuelles de santé pour les animaux. Dans nos structures, on bosse essentiellement avec les deux mutuelles plus spécifiquement vétos (je ne sais pas si tu acceptes qu'on cite des marques dans les commentaires de ton blog). Nous trouvons que leur façon de fonctionner est réglo avec plusieurs années de recul maintenant et nous avons dédié une de nos ASV aux traitements des éventuels problèmes (qui sont très rares). Nous en parlons de manière systématique quand nous voyons des chiots ou chatons pour la première fois. Nous ne touchons bien entendu aucun pourcentage direct ou indirect de ces assurances puisque cela est interdit.
Nous pensons qu'il faut surtout voir l'assurance santé animale comme un achat de tranquillité d'esprit car il est plus facile de payer 8 à 25 euros pour un chat par mois ou 12 à 60 euros pour un chien par mois (grosse variation en fonction des formules) et d'être tranquille vis à vis de l'argent quand il y aura des soins (car ça arrivera à un moment ou à un autre). A noter pour fourrure que B... B.... fait des formules "coup dur" avec coût mensuel faible (8 € par mois pour un chat), franchise 150 € et plafond 1000 €/an.
Pour le côté publicitaire, comme nous sommes convaincus, nous n'avons pas de soucis à communiquer largement sur le sujet et nous avons également fait un document maison pour favoriser la réflexion sur le sujet.
Pour finir, 40% d'animaux assurés en Grande Bretagne, 80% d'animaux assurés en Suède, c'est donc vraiment une question de culture et j'espère qu'on atteindra vite ces pourcentages car plus on aura d'animaux assurés, plus il y aura des formules accessibles pour le plus grand nombre et mieux seront soignés tous les animaux que nous suivons.
Pour le côté indépendance, nous avons le temps de voir venir car avec même pas 5% d'animaux assurés en France, nous ne sommes pas encore concerné par des problématiques de ce genre. Et pour des protocoles définis, pourquoi pas si on participe à leur mise en place (si ça peut améliorer la qualité des soins de manière globale, je vois ça plutôt de manière positive).
Dernier point : l'idée d'une épargne personnelle est à mon avis une fausse bonne idée. D'abord parce qu'avoir la discipline de mettre 20 euros de côté chaque mois est vraiment rare (il y aura toujours la tentation d'aller piocher dedans quand la voiture ou la machine à laver le linge tombera en panne). Ensuite, à 15 ou 20 euros par mois (prix d'une bonne formule pour un chat par exemple), il faut un paquet d'année pour amasser le pactole nécessaire pour absorber un vrai coup dur. Et quand ce coup dur est arrivé, on fait quoi si l'animal a un second coup dur où commencer, l'âge aidant, à avoir une maladie chronique nécessitant soins et contrôles réguliers.
Voilà pour quelques idées sur le sujet et encore merci pour ton blog toujours d'excellente qualité.
Fourrure :
La comparaison avec les autres pays est vraiment compliquée par les différences de tarif. J'imagine que l'explosion des factures vétérinaires en Grande-Bretagne est notamment liée au développement de ces assurances. Je ne connais pas du tout le fonctionnement de la profession en Suède.
J'aime bien l'exemple de l'assurance-santé humaine (voir l'émission de radio que je citais). Les mutuelles ont tout intérêt à ce que la sécu maintienne des tarifs médicaux bas, ce qui arrange aussi les comptes de cette dernière. Voyant une inadéquation entre leurs revenus et leurs moyens/compétences/etc, ou une stagnation voire une diminution de leurs revenus, les médecins se tournent vers les dépassements d'honoraires, qui seront gérés par les mutuelles. Si les dépassements augmentent, les cotisations aussi... bref. Le même mécanisme, sans sécu, nous guette. On risque de laisser pas mal de monde au bord de la route, et ça ne me plaît vraiment pas.
Quant à notre indépendance... non, je ne pense pas que nous ayons le temps de voir venir. La combinaison clinique franchisée/assurance ne relève certainement pas de la science-fiction. Et les protocoles, merci. Je suis pour la formation, pour la remise en question, pour le regard des confrères sur mon travail. Mais pas qu'on me dise quel test je dois faire pour que mon client soit remboursé. Tout ça pourrait très bien exister dans une vingtaine d'années...
Une question : avec cette politique plutôt volontariste, à quel taux d'animaux assurés arrivez-vous ?
Effectivement l'idée de la perte d'indépendance pour le choix des soins fait assez froid dans le dos. Aux Etats Unis ce sont carrément les humains que l'on ne soigne pas si l'assurance refuse la prise en charge, je ne me fais donc pas d'idée sur la valeur de la vie d'un animal face aux actionnaires. Mais permet moi de me faire l'avocat du diable: certains vétérinaires ne pourraient t'ils pas être tentés de "gonfler" la facture, notamment ceux en difficultés financières? Je ne met en aucun cas en doute la probité de la profession, mais si ce système de mutuelle - assurance tend à se généraliser, il y aura forcement un jour des problèmes, ce qui donnera aux assureurs une excellente occasion d'imposer des contrôles et donc un moyen de pression sur les vétérinaires via leur clientèle (en refusant de rembourser les soins). A titre personnel je ne suis pas très chaud pour ce système... Sur un autre sujet en ce qui concerne la propagande (pardon publicité) en école vétérinaire, je ne connais pas la situation en France mais ici en Espagne je ne me sens pas particulièrement "agressé" par les industriels (des publicités oui, mais pas de démarchage direct). Les enjeux ne doivent pas être les mêmes...
Un grand merci pour ton blog (qui me permet de respirer durant mes révisions:)
Fourrure :
Gonfler la facture pour les animaux assurés ? Bien sûr, cela arrive et arrivera, les vétos sont des gens comme les autres. Ceci étant, si les assurances se généralisent, la question ne se posera plus vraiment : je ne remets pas en cause l'effet bénéfique potentiel des assurances-santé sur les revenus des vétos, sans qu'aucune fraude ne soit nécessaire. Nous bridons actuellement nos tarifs et/ou nos moyens pour des questions de solvabilité de notre clientèle.
Je n'ai jamais souscrit à une assurance pour mes animaux. Hélas, je n'ai jamais adopté que des animaux adultes de + de 5 ans. Les assurances m'ont toujours mise à la porte. J'en suis bien contente aujourd'hui étant donné que 6 ans plus tard, je n'ai jamais eu d'accident ou de vrai gros coup dur . Mes vétos ont toujours été très arrangeants, paiement des "grosses" factures (+ de 300 euros) en plusieurs fois, ça aide pas mal.
Néanmoins, si j'étais amenée à adopter un animal + jeune, je pense que je m'y pencherai plus sérieusement, un accident est très vite arrivé et ça n'est pas à ma véto de le prendre en charge pendant x mois le temps que je réunisse les fonds pour la payer.
En revanche, il est hors de question que l'on ne m'impose quoique ce soit, ni le choix du vétérinaire, ni la marche à suivre en cas de pépin. J'estime que la personne en qui j'ai totale confiance pour soigner mes animaux sait très bien ce qu'elle fait et n'a pas besoin de conseils de non-professionnel.
Pour la personne qui disait qu'un animal sans valeur marchande ne devrait pas être assuré, sachez que la valeur affective est le moteur en matière d'animaux. Sinon, pourquoi payerions nous ne serait ce que des vaccins pour un corniaud de la SPA ?
Fourrure :
D'accord avec vous sur ce dernier point, que j'abordais dans un de mes premiers billets. La valeur vénale d'un chien de compagnie a peu d'importance.
Dans les années 1990, mon père s'était pensché sur la question "d'assurance maladie" pour nos 3 chiens et jugé inadéquat. L'assurance ne jouerait uniquement si l'animal est vacciné (au frais exclusif du maitre) et une fois devenu vieux, plus de prise en charge médicale puisque le contrat sera résilié par la compagnie losrque l#animal atteindra X an. Au fond, n'était pris en compte, un accident ou une maladie à condition que l'animal soit vu regulièrement pas un véto au frais du maitre (en plus de svaccins, un certificat d ebonne santé annauel fut demandé - cela fait un peu pensé aux certificats d'ecole ou de sport).
Dans votre billet, vous écrivez attendre 3 jours avant de consulter? Eh bien, quand mon chien ne va pas bien, selon le comportement (uniquement plus silencieu ou de la diarhée qui ne passe pas dans la 1/2 journée), c'est le véto dans les 24 H, surtout quand il s'Agit d'un toutou senior! Puis, je pense que le véto préfére qu'on cnsulte en journée qu'au beau mileu de la nuit, non? En tout cas, devant un chien qui vomi, je n'arrive point à attendre 3 jours avant de consulter. Désolez! Mais je tiens à mes cheri(e)s.
Bonne journée
Fourrure :
Attention : les contrats des années 90 et ceux d'aujourd'hui n'ont quand même plus grand chose à voir. Vous avez été plusieurs à l'évoquer, mais la plupart des contrats dont j'ai connaissances ne sont pas comme ceux que vous citez. Pour les trois jours, c'est simplement un comportement courant, je ne dis pas que tout le monde réagit ainsi. Certains font comme vous, d'autres appellent au bout de dix jours et à dix heures du soir parce que "là, docteur, ça ne va plus du tout"...
Salut Fourrure, je te réponds là car je n'ai pas réussi (si c'est possible) à répondre à ta réponse à mon commentaire.
Nous avons entre 6 et 7% d'animaux assurés mais nous avons démarré notre politique volontariste comme tu dis il y a un peu moins de deux ans (ce qui a fait doublé notre nombre d'assurés tout de même).
Pour les anglais, les tarifs étaient déjà très élevés par rapport à nous avant (tout simplement parce que les anglo-saxons savent bien mieux que nous se faire payer à leur juste valeur ;o)et l'assurance n'a bien entendu pas fait baisser ces tarifs.
Par contre, plus il y a d'animaux assurés et plus il y a des contrats accessibles à tous puisque le principe de mutualisation joue de plus en plus (plus il y a de jeunes animaux en bonne santé assurés, plus il y a d'argent pour rembourser ceux à soigner et plus les assureurs pourront proposer des contrats au plus grand nombre en baissant les prix des formules de base). Regarde par exemple S....... qui se met depuis quelques mois à inclure la dysplasie de la hanche dans les remboursements (alors qu'avant non). Ils peuvent se permettre de le faire maintenant car ils ont maintenant 60 000 animaux assurés et que la prise de risque est désormais possible sur ce sujet.
Pour le risque vis à vis de l'indépendance, on parle d'éventuels protocoles dans éventuellement 20 ans. Je trouve (mais ce n'est qu'un avis) que ça ne justifie pas de freiner un processus qui va dans le bon sens malgré tout. Je continue à croire qu'en étant vigilant on peut faire en sorte que cela reste raisonnable et en collaboration avec les vétos (et que cela peut participer à améliorer les pratiques de certains).
Bonjour,
En tant que courtier en assurances santé chien chat, je vais essayer de rebondir sur vos échanges.
Docteur, votre point vue initial est convaincant et objectif. Merci.
Côté assurance, je pense qu'il faut rappeler quelques principes.
Mais avant, ne mettez pas tout sur le dos des assureurs voleurs. Car des exemples d'assurés et de vétérinaires "malhonnêtes", on en a aussi et un certain nombre. On ne fait pourtant pas de raccourci...
Fourrure :
Ce n'est pas le sens de mon propos, je suis d'accord avec vous.
Mille excuses pour la comparaison qui va suivre (et qui pourra heurter certain) mais l'assurance santé animale, en France, est peu développée. On peut la comparer, (sur le principe) à une assurance habitation propriétaire. Elle n'est pas obligatoire mais peut vous faciliter la vie. En cas de coup dur, deux solutions s'offrent à vous : vous n'êtes pas assuré, tous les frais sont à votre charge. Vous êtes assurés, une grande partie des frais sont pris en charge (suivant contrat et franchises). Pendant plusieurs années, vous pouvez n'avoir aucun sinistre mais avoir néanmoins une prime habitation qui augmente. Et pourtant, vous ne la remettez pas en cause (ou peu), vous cotisez. Vous vous assurez pour un risque potentiel.
C'est le "principe" d'une assurance.
Aux assureurs de calculer ce risque qui dépend aussi et beaucoup du nombre d'assurés. Plus il y aura d'assurés, plus le risque sera "dilué", plus les garanties pourront évoluer dans le bon sens pour les assurés.
Si le nombre n'évolue pas dans les années à venir, beaucoup d'assureurs arrêteront ce risque (car ils perdent et perdront trop d'argent, les sinistres étant supérieurs aux primes). Et, tout le monde y perdra, même les assurés...
Enfin, une petite précision concernant les courtiers... vétérinaires type B... B.... Ils ont, comme tous les autres, des objectifs de rentabilité à tenir (vis à vis de leurs assureurs et actionnaires). Leurs démarches sont aussi commerciales et ils fonctionnent comme tous les courtiers qui ont signé la charte Assurance de l'ordre.
A votre écoute pour échanger plus...
Bonne soirée
Fourrure :
Tout à fait. BB comme d'autres communiquent énormément sur leur "différence". Qu'il y ait des contrats intéressants, novateurs, moins contraignants, peut-être, mais il faut comparer, et surtout ne pas céder à l'enthousiasme un peu naïf que j'ai constaté chez certains confrères (je ne parle pas des gens intervenus ici en commentaires, mais de vétérinaires que je côtoie). Ce qui me fait penser que j'ai oublié un point essentiel dans mon billet, je savais bien qu'un truc m'échappait, je vais le reprendre, au sujet d'un courtier qui propose aux vétérinaires praticiens de devenir acteur de sa société... Quelle crédibilité ?
Bonjour, je suis veterinaire specialiste en Angleterre, la grande majorite de mes patients sont assures. Je dois dire que mon experience ici avec les assurances a ete tres positive, et les problemes sont rares. Cela nous permet de faire un excellent travail de specialiste. Il est tres rare que la facture pour un de mes patients soit de moins de 1000 euros (consultation specialiste, batterie de tests, sejour en hopital, traitement...). Je pense que si le systeme d'assurances se develope en France, cela permettra de developper beaucoup plus les centres de refere avec des specialistes, car ce genre de soins a un cout probablement plus eleve que ce que la plupart des gens peuvent se permettre de depenser. En pratique generaliste aussi cela permettra de faire de la meilleure medecine; il est tres agreable pour le veterinaire de prendre des decisions avec les proprietaires uniquement en pensant au bien-etre de l'animal et sans s'inquieter des finances, on peut finalement faire les meilleurs soins possibles. Ensuite il faut voir si les assurances anglaises sont comparables aux assurances francaises. Ici une fois qu'un animal est assure, il le restera meme une fois vieux, cependant le montant mensuel a payer peut augmenter avec l'age, et aussi certaines assurances n'ont pas de franchise fixe mais font payer un pourcentage de la facture finale (genre 20%). Personne ne couvre les vaccins/vermifuges/detartrages (consideres comme la "maintenance" de l'animal, un peu comme une assurance de voiture ici ne couvre que les vehicules qui passent le controle technique), et il faut une visite de sante annuelle chez le veterinaire pour etre couvert (je trouve ca normal). Les maladies contre lesquelles on vaccine (comme la parvovirose) sont couvertes a condition que l'animal soit a jour pour ses vaccins (donc si malgre toutes les precautions d'usage, le chien developpe la maladie quand meme). Une assurance peut couvrir pour une periode de temps, en general un an (par exemple un chien diabetique ne sera couvert pour son traitement que la premiere annee), ou a vie (chaque annee une nouvelle somme est disponible pour traiter les maladies chroniques, ce qui est mieux mais coute plus cher par mois). Il y a des differences pour les maladies congenitales: par exemple un shunt portosystemique, present de naissance mais diagnostique a deux ans, selon les assurances sera couvert ou non. Certaines assurances ne remboursent pas les soins specialises. En tout cas, moi mes chats sont assures, parce que je ne suis pas riche, et le jour ou ils ont un probleme je veux qu'ils aient les meilleurs soins possibles (une tumeur au cerveau par exemple peut couter 8-10000 euros a diagnostiquer et traiter parfois... clairement pas quelque chose que je pourrais me permettre). Pour l'independance, ca n'a jamais ete un probleme pour moi. Les veterinaires generalistes ont le droit de recommander l'assurance a leurs clients et de les aider a interpreter les differents contrats mais ne peuvent pas legalement recommander une marque particuliere.
Fourrure :
Merci beaucoup pour cet éclairage !
Je présume fortement que les contrats ont changé depuis les années 1990, mais une fois lu cela, je en suis plus trop tentée de m'y intéresser. quoique, dans le livre biographique de de Judith Summers et son chien George, elle parle bien d'assurance et être bien contente de l'avoir, vu que son dossier médical aurait couté entre temps une Ferrari (peut-atre la traduction en allemand est un peu défaillant, donc, je ne peux pas trop me prononcer).
Par contre, la véto d'ici m'avait signalé une compagnie d'Assurance (responsabilité civile + maladie), mais je en charchais qu'une assurance civile (en France inclus dans l'assurance du logement, en Allemagne il faut souscrire une à part pour le chien ou/et le cheval). Ici, avoir un chien coûte sans frais veto et sans nourriture pas mal de sous. Pour mes beautes, la taxe chien est de 150 euro et 120 euro assurance civile, s'ajoute la nourriture, le toilettage, l'école toutou (ce leur fait plaisir), et la visite annuelle de contrôle véto avec vermifuge. Parfois, la vie d'un chien est géniale, non?
Bonne journée
Je suis véto est également assez partagé :
- un assureur ne peut pas travailler à perte ... il va vous vendre une "tranquilité", et donc effectivement l'idéal serait que les gens aient un compte bancaire "chien" comme décrit ci-dessus, mais tout le monde n'a pas la possibilité ou la prévoyance de le faire.
- combien de fois, on m'a demandé surtout pour des chiens de chasse, de faire passer tous les frais occasionnés sur plusieurs chiens sur le seul chien assuré légèrement blessé voire même pas présent lors de la chasse !
- les rares contrats que j'ai pu lire étaient trop restrictifs, exclusion de pathologies chroniques genre diabète, de certaines pathologie bien précises pour des races prédisposées ...
Au final, je pense que notre boulot est de présenter au mieux les avantages et inconvénients des assurances, elles permettent tout de même de faire bénéficier des soins à des animaux dont les propriétaires n'auraient pu faire face dépenses engendrées lors d'un coup dur. J'y suis donc favorable quand on me pose la question, mais ce n'est pas moi qui lance le débat.
Voilà, virement de 15€/mensuel sur mon livret A, dans 6 mois ça payera le rappel des vaccins, en attendant, ça fera des petits sur le compte.
J'ai déjà assez d’inquiétudes avec ma mutuelle qui va m'imposer un panel très restreins d'opticiens pour changer mes lunettes et me faire rembourser correctement dans quelques temps pour avoir le loisir de me prendre la tête à faire de même pour mon chat.
Et si vraiment il lui arrive une grosse merde (ce qui est peu probable vu son statut de chat d'appartement et ma paranoïa des fenêtres - qui seront bientôt mise sous filets pour cet été - )ma banque a mis en place un micro crédit de 3K€, déblocable en cas de coups durs , ça coutera une blinde en taux d’intérêts et c'est du crédit revolving, mais c'est là.
Pour ma part (propriétaire d'un cheval et d'un chien) et courtier en assurances (filière équine exclusivement) j'ai fait quelques devis à l'achat de mon chien. Un contrat correct me coutait environ 40€ par mois, c'est donc la somme que je mets de côté chaque mois.
Pas de bol la chienne a été accidentée tout bébé (2 métas fracturés) j'en ai eu pour 500€ en tout... + Dorénavant 2 visites ostéo par an . C'est pour ma pomme et je ne regrette rien.
Le plus dur pour moi n'a pas été de faire des chèques mais de trouver un veto qui sait à peu près ce que c'est qu'un lévrier (les os sont fins et ça court vite, c'est pas du Caniche de canapé). Je suis tombée sur un ponte au 4ème véto...qui m'a dit qu'il aurait fallu opérer mais puisque c'était déjà en voie de cicatrisation...du coup elle a un aplomb un peu tordu, d'où l'ostéo régulièrement maintenant.
L'accident c'est du "pas de bol", sinon je suis partie du principe que mon chien n'est pas réputé "pansement" (c'est un Whippet) à l'instar du Bouledogue français que je n'aurai pas hésité à assurer.
Mon cheval en revanche est assuré en frais veto car :
- Il est sollicité donc a plus de "chance" de se blesser qu'un chien qui fait sa vie peinard (même si on peut trouver plus peinard que le Whippet !)
- la moindre visite véto sur un cheval ça coûte un rein
Ce que je trouve illogique dans les contrats santé chien-chat c'est que l'on rembourse tout et n'importe quoi (la stérilisation, le vaccin...). L'assureur est là pour garantir un aléa, pas un risque certain...et il est difficile de trouver plus certain que le vaccin !
Aucune assurance santé cheval ne va rembourser ces frais, et à juste titre.
Je pense que si les assureurs chien-chat ne remboursaient que l'aléa, les cotisations pourraient être moins chères...parce que franchement quand j'ai vu 40€ par mois pour assurer mon cabot je suis littéralement tombée de l'arbre...
À titre d'exemple je commercialise une assurance véto cheval qui coûte 200€ / an pour un capital de 2000€ / an - franchise 10% mini 150€.
Fourrure :
Pour l'assurance qui rembourse le vaccin (ce qui m'avait paru illogique à moi aussi au premier abord), je me suis dit que c'était un moyen pour l'assureur d'être sûr que le propriétaire de l'animal le ferait vacciner et donc examiner une fois par an. Je ne sais pas si mon interprétation est fondée.
Tiens, ce billet tombe bien: j'ai justement fait le compte la semaine dernière de ce que m'a coûté en 2012 la mutuelle de mes 3 chiennes (914€) par rapport à ce qu'elle m'a "rapporté" (2634€).
Bon, évidemment, 2 chiennes qui doivent être opérées des ligaments croisés en quelques mois, c'est pas de chance...
Et il y a quelques années, un chien atteint d'un carcinome (environ 2000€ de frais avec la radiothérapie), et un autre heurté par une voiture (environ 1500€ de frais), c'est pas de chance non plus...
L'idée d'économiser soi-même une somme chaque mois pour pourvoir aux besoins de son animal est une bonne solution... si l'animal a le bon goût de tomber malade au bout de plusieurs années de ce système. Ca ne vaut pas du tout s'il a besoin de soins quand il est jeune, ou peu de temps après son adoption. Et ça ne marche pas non plus si plusieurs animaux tombent malades en même temps, sans qu'on ait eu le temps de reconstituer son pécule.
Pour ma part, avec ma mutuelle, je m'achète une tranquillité d'esprit: lorsqu'un de mes animaux tombe malade ou a besoin de soins coûteux, je peux prendre ma décision rapidement, en me concentrant uniquement sur les aspects médicaux et ne pas être "parasitée" par les aspects financiers.
Et quand malheureusement le traitement est un échec, je suis plus sereine car j'ai l'impression d'avoir fait tout ce que je pouvais: lorsque mon chien a fini par mourir de son carcinome après l'échec de la radiothérapie, j'ai eu le réconfort de me dire que j'avais fait tout ce que je pouvais pour lui. Je l'aurais plus mal vécu si je n'avais pas pu lui offrir ce traitement faute de moyens (ce qui ne veut pas dire non plus que j'aurais essayé tout et n'importe quoi, sans me soucier du bien être de mon chien, sous prétexte que ça ne me coûtait rien).
Bref, pour ma part, mes mutuelles sont plus que "rentables" (et j'apprécierais même qu'elles le soient un peu moins!!!)
en tant que vétérinaire , comme plusieurs l'ont indiqué au dessus quand on me demande mon avis j'essaye d'expliquer avec le plus d'honneteté possible le principe des assurances et n'en conseil jamais une en expliquant qu'il y de nombreuses offres sur le marché et qu'il faut prendre le temps de les etudier pour voir ce qu'il convient mieux au client et à son animal et qu'à mon avis même si je sais qu'au final peu de personne le font qu'il vaut mieux mettre tout les mois de côté ce qu'on serait prêt à donner à une assurance pour pouvoir ce qu'il faut e cas de pépin .
D'un autre côté, j'avoue que quand un animal est assuré on est plus libre dans nos pratique puisqu'on ne jongle pas entre soigner l'animal et ruiner son maitre . J'avoue parfois me creuser la tête quand je dois remplir les feuilles de soins surtout ne pas mettre un mot qui pourrait "autoriser" l'assurance à ne pas rembourser ...
Dernière petite chose sur les assurances j'ai vu il ya quelques temps un représentant d'une assurance qui venait m'expliquer qu'ils allaient révolutionner les assurances animales en prenant en charge la dysplasie de la hanche du chien ... sauf qu'au final les contraintes sont tels qu'en lisant entre les lignes j'ai conclu qu'ils assuraient la dysplasie pour les chiots ayant un très faible risque de faire de la dysplasie ............. ça ne m'a pas vraiment motivé à plus conseillé les assurances
Pour ce qui est de B... B... ils devraient s'appliquer la jurisprudence Schivardi, qui prétendait être "le candidat des Maires" et qui a dû refaire toutes ses professions de foi pour la présidentielle de 2007 et changer pour "le candidat de Maires" puisque certains Maires ne le soutenaient pas. B... B... ne peut donc s'appeler légitimement " La compagnie des vétérinaires" et devrait refaire toutes ses publicités, sous peine d'une astreinte à payer à l'Ordre :noel: .
Fourrure :
Je suis d'accord avec ça.
Propriétaire d'un chat d'appart et d'un cheval qui me coûte un bras, je n'assure bien entendu par le premier.
Pour le cheval je me suis renseignée à l'époque de son achat, mais la discipline que je pratique en concours faisait doubler la prime mensuelle, et au final ce n'était budgétairement pas tenable... maintenant il est trop "âgé" pour être assuré et finalement malgré quelques évènements, en 8 ans il m'a coûté certainement bien moins que ce que m'aurait coûté une assurance. Cependant, si j'avais l'inconscience de racheter un cheval après lui, clairement ce serait prévu à l'avance. Le mien a de la chance et une bonne constitution, mais des exemples autour de moi font froid dans le dos, quand même...
Un chat de 13 ans et pas d'assurance. Je ne comprends rien (absolument rien) à la paperasse. Ce serait maintenant, je pense que j'étudierais les diverses propositions des assurances en me faisant aider par quelqu'un qui en a déjà une pour son animal, et je demanderais son avis à ma véto. Mais si demain elle me suggérait telle ou telle assurance, je n'aimerais pas ça.
Je n'aimerais pas non plus qu'on me dise dans quelle clinique je dois aller (une seule fois les 3 dernières années j'ai voulu avoir un 2eme avis mais c'est arrivé). Je n'aimerais pas non plus recevoir un courrier genre sécu disant "êtes-vous sûre que la réponse à la maladie de votre chat était bien une consultation vétérinaire?".
Ces assurances semblent plus au point dans d'autres pays (cf plus haut Catherine en Angleterre)je pense qu'en France la paperasse est trop lourde pour l'instant, qu'elle n'est pas claire et qu'il faut trop batailler pour être remboursé.
Et bien moi,ce qui me paraît des plus révélateurs, c'est qu'aucun assureur ne propose encore de contrat "éleveurs". Ce qui ne les empêche pas, pour autant, de nous demander à nous aussi d'être prescripteurs de leurs offres auprès des acheteurs de nos chatons (ou chiots). Mais assurer des professionnels avec un vrai gros risque (ah la césarienne en urgence dans la nuit du samedi au dimanche!), ça, faut pas déconner, l'assureur n'y trouve pas son compte. J'en suis donc arrivée à la conclusion que ces assurances étaient la nouvelle mode après celle de l'assurance-vie. Hé, pour survivre, une société a besoin d'inover. Et en tant qu'éleveur, y'a pas photo: je suis obligée de pratiquer la technique de la "tirelire", parce que vu les principaux risques auxquels je suis confrontée, ben aucune assurance ne peut me convenir.
Alors, oui, quand il faut sortir 1500 euros pour une opération de reconstruction après un bête accident, ça fait mal, mais bon, élever, c'est aussi gérer le budget qui va avec (même si certains l'oublient un peu), et on ne se lance pas dans la reproduction sans avoir l'argent pour une éventuelle césarienne ou une épidémie de typhus chez les chatons... question de bon sens.
Quant à me dire dans quelle clinique je dois aller, même pas en rêve! J'ai mis assez longtemps à en trouver une où on ne me prend pas pour une mémère à chats, et où on m'explique les choses clairement, avec les termes appropriés, pour ne pas vouloir quitter ces excellents collaborateurs!
Une fois de plus, c'est un système fait pour faire payer les plus pauvres, ceux qui n'ont pas les moyens de s'autoassurer... bien obligé alors, de prévoir "autrement". Finalement, les grands groupes sont très forts: même quand vous n'avez pas d'argent, ils arrivent à vous en prendre.
Pour ma part, j'ai fait le calcul, et cela s'est avéré plus rentable pour un de mes chats.
Par contre, les deux autres, on a douillé :(
Je suis tombée sur cet article par hasard. J'ai une petite chatte de un an environs que j'ai adoptée à la SPA. Elle a un prolapsus anal. Nous sommes arrivés à gérer sa "maladie", mais nous avons déjà du la faire opérer depuis que nous l'avons. Avec mon ami, nous avions pensé à l'assurance, car nous sommes étudiants, et même si nous mettons de côté pour elle au cas où, l'assurance pourrait utile. Merci pour cet article clair et objectif qui m'a apporté des réponses.
Mutuelle...animaux, alors que tant d'humains ont du mal en s'en "payer une" j'avoue que celà me dérange quelque part..Avoir un animal c'est en accepter les contraintes financières, même parfois lourdes..donc savoir se priver d'autre chose ou faire l'impasse sur certains loisirs
Salut Fourrure,
Je decouvre avec plaisir votre blog. Tres interessant!
Je pratique la medecine veterinaire au Royaume-Uni depuis 12ans ou 40% de mes clients decident d'assurer les soins de sante de leur companion.
Du point de vue professionel, c'est extremement positif: si l'animal est assure, je peux tout simplement faire mon metier sans contrainte financiere. Attention, les assureurs veillent a la fraude et l'ordre des vetos anglais n'est pas complaisant avec les incompetents/menteurs. Cependant, contrairement au collegue anglais mentionne dans votre article, je n'ai jamais eu a respecter un quelconque protocol medical ou chirurgical pour satisfaire une companie d'assurance. J'imagine que cela est possible si le traitement est, de maniere evidente, errone ou outrageusement hors de prix (cela arrive dans un pays ou 40% des clients sont insensible au cout du traitement!).
Il m'est donc toujours apparu naturel de soutenir cette activite et de la recommender a nos clients. L'ordre ne permet evidement pas le courtage/prise de pourcentage. En revanche, nous pouvons distribuer des prospectus d'information de maniere a ce que les propretaires d'animaux connaissent l'existence de ce produit.
En ce qui concerne le proprietaire de l'animal, j'aimerai reagir au dernier commentaire: "Avoir un animal c'est en accepter les contraintes financières, même parfois lourdes..donc savoir se priver d'autre chose ou faire l'impasse sur certains loisirs": C'est tres exactement ce qu'estiment les proprietaires d'animaux en Angleterre. Ils payent une mensualite a une companie d'assurance de maniere a etre sur qu'ils puissent payer pour les soins de leur companions a 4 pattes. La limite annuel est generalement de £5000 a £7000 (donc un peu plus en euros).
Ca fonctionne tres bien et je ne comprends pas la critique a l'egard de ce systeme. Personne n'est d'ailleurs oblige d'y souscrire.
Cordialement
Fourrure :
Merci pour ce commentaire. Et merci surtout de me rassurer sur le contrôle exercé par les compagnies d'assurance sur les "protocoles" de soins. Une question, si vous repassez par ici : Existe-t-il un lien antre certaines franchises vétérinaires et des compagnies d'assurance, ou leur maisons-mère ? Je m'inquiète de voir se développer en médecine humaine des offres du type : si vous allez chez ce kiné, on rembourse à 100%, sinon c'est 75%.
Pour repondre a la question plus haut: la plupart des veterinaires anglais ne sont pas associes a une marque d'assurance particuliere. Ca veut dire qu'ils ont le droit de promouvoir le concept d'assurance mais pas une marque particuliere. Ils ont le droit de distribuer des tracts des marques d'assurance, mais la recommandation du college anglais est de donner acces a des tracts de plusieurs marques, pour etre impartial. Cela dit, certaines marques sont meilleures que d'autres, et le veterinaire n'est pas oblige de promouvoir toutes les marques, donc il y a un certain tri. Certains veterinaires sont affilies avec une marque d'assurance particuliere et peuvent alors promouvoir cette marque specifique (je suppose qu'ils sont alors remuneres par l'assurance), mais ca doit etre clair pour le client et enregistre avec les autorites. Le client reste libre de prendre une assurance differente malgre tout mais sera plus pousse a prendre une marque plutot qu'une autre dans ce cas. Certains veterinaires creent leur propre assurance pour leurs clients, dans ce cas la, l'assurance ne fonctionne que dans leur(s) clinique(s) et donc le client ne peut pas aller chercher un autre avis ailleurs et etre rembourse; ce qui est clair des le depart dans le contrat. Mais les autres assurances commerciales normales fonctionnent chez n'importe quel veterinaire, meme si le veterinaire est affilie avec une autre marque, et le remboursement sera identique; pas de problemes de ce cote-la. Par contre certaines assurances ne couvrent pas les soins dans un centre refere (bien plus cher evidemment). Ensuite il y a des assurances plus ou moins completes; les assurances les plus cheres couvrent les soins a long terme, les traitements complementaires comme l'acupuncture ou l'hydrotherapie, ou les problemes de comportement. Les assurances meilleur marche en general ne couvrent pas ces choses la. Une des marques d'assurance de bonne qualite est Petplan: allez voir leur site pour plus d'information (http://www.petplan.co.uk). Ce n'est qu'une marque parmi d'autres mais c'est une des "bonnes" marques. Certaines marques que je considere comme "moins bonnes" sont celles qui font plus de difficultes pour rembourser le client dans certaines situations (maladies congenitales par exemple). Une autre consideration est l'ethique des veterinaires aussi: il n'est pas autorise de faire payer les memes soins plus cher pour les animaux assures. Ca parait evident mais dans la pratique on a toujours tendance a etre plus "sympa" avec la facture avec le pauvre client gentil mais qui n'a pas d'argent ou d'assurance! Donc il faut faire attention de ce cote la et rester objectif. Aussi j'ai entendu parler (rumeur, je ne sais pas si c'est vrai) de certaines cliniques ou on ne propose au client de referer le cas a un specialiste que si tout l'argent de l'assurance a d'abord ete depense dans la clinique. Bien entendu ce n'est pas ethique ou legal, mais ca laisse imaginer comment des derives peuvent se mettre en place. Donc je pense que des problemes peuvent survenir, venant des proprietaires (fraudes ou on ne declare pas les maladies anterieures avant d'acheter l'assurance par exemple), des veterinaires, ou des assurances (augmenter le cout de facon disproportionnee quand l'animal devient vieux par exemple), mais malgre tout ca le systeme fonctionne remarquablement bien...
Fourrure :
Merci beaucoup pour ces précisions.
une assurance est bénéfique pour l'animal car il peut ainsi avoir accès à tous les soins et médicaments dont il a besoin au cours de sa vie, pour son maitre car celui ci n'est pas affecté par des problèmes financiers lorsque son animal est malade. Mais l'aspect positif pour le vétérinaire est plus discutable.
Sandrine
J'interviens en tant que professionnel de l'intermédiation d'assurance.
Selon l'article de loi que vous citez (Code rural), les vétérinaires ne peuvent pas faire de courtage ou être intéressés financièrement dans les sociétés d'assurance santé pour animaux.... Alors j'ai 3 questions:
1)Vous ne voulez pas mettre à disposition de brochures mais vous voulez bien conseiller à la demande vos clients sur le choix de l'assurance... pourtant conseiller une assurance ou la présenter, c'est assimilable à l'acte de courtage, même si vous ne touchez pas de rémunération.
Il serait plus neutre de mettre à disposition les brochures de plusieurs assurances tout en rappelant aux clients que ce sont des exemples de produits parmi d'autres...
Citer les pièges à éviter oui, conseiller ou recommander une marque,faire de la pub ciblée c'est a priori interdit.
2) Concernant "BB", selon leurs discours que vous rapportez, il est quand même bien trompeur tant pour les vétérinaires que pour le public: D'ailleurs sur le site de Wamiz, ils se font appeler actuellement "la mutuelle des vétérinaires"
Idem quand ils se targuent d'être les seuls à garantir contractuellement l'assurance à vie de l'animal...en omettant de dire aussi qu'ils sont les seuls à fixer des plafonds de remboursement par contrat et par pathologie. Bref ils s'engagent à autoriser le client à payer la cotisation toute sa vie, alors les remboursements eux peuvent s'achever à tout moment.
Attention aussi au principe de la visite médicale obligatoire remboursée par l'assureur.....ça pousse à la consommation, qui en profite et qui paye qui ? Cela biaise un peu les relations d'indépendance quand même.
3) Vous dites que certains assureurs vous proposent d'être "acteurs de leur compagnie"...au sens figuré ou au sens propre ? Car si c'est une invitation à entrer au capital de leur société, c'est grave quand même.
Fourrure :
1) Yep, je vous avoue que j'aimerais ne rien avoir à faire avec les assureurs. Mais si un client me dit : "voilà, vous pensez quoi de ce contrat ?", je lui réponds.
2) Oui, c'est ce que je n'aime pas avec "BB", qui a choisi une communication sur un mode institutionnel. Ça me choque. Je me suis engueulé avec des confrères à cause de ça. D'accord avec vous pour la visite obligatoire. Ceci étant, à partir du moment où elle est prise en charge par l'assureur, elle est donc payée par le client, puisqu'il sait qu'il va devoir venir et qu'il paye ça dans sa cotisation. C'est évidemment intéressant pour le véto, reste à savoir si ça l'est pour l'animal. Comme cela se superpose à la visite vaccinale, et que les assureurs ne remboursent pas les maladies pour lesquelles il existe un vaccin si l'animal n'est pas vacciné (mais quid des vaccins peu efficaces, ceux que je ne recommande pas dans le cas général ?), a priori c'est "neutre". Je ne sais pas si des publications ont été faites là-dessus. Quand je vois le nombre de trucs que je dépiste lors de la consultation vaccinale, au-delà de l'intérêt du vaccin, je me dis que c'est intéressant. Mais ce n'est que mon point de vue, biaisé évidemment.
3) Ah oui c'est directement une invitation à entrer au capital de la société ! Et oui, je trouve ça grave. Mais les confrères à qui j'en ai parlé, non. Je me suis fait pourrir en ouvrant ma gueule sur le sujet lors d'une réunion syndicale.
Merci pour vos remarques.
Merci à vous pour votre retour, votre honnêteté et votre franc-parler.
On touche quand même au Code des Assurances, au Code Rural, au Code de déontologie, etc.
Ces pratiques illicites finiront bien bien par remonter aux instances ordinales ou autres... Espérons que les vétérinaires sollicités sauront réagir à temps.
Je reviens sur le cas de BB, j'ai vu dans leurs nouvelles conditions générales que désormais ils ne remboursent les achats de prévention que s'ils sont achetés chez le vétérinaire... le lobbying bat son plein.
Ce que je découvre aussi c'est qu'il y a un véto praticien à la tête de la société d'assurance, qu'ils en font ouvertement la pub...et que dans le même temps ils sont référencés sur le site de l'Ordre des Vétérinaires garant du respect de la loi justement.... je n'y comprends plus rien !!!
Ce genre de produits reste profitables dans bien des cas: un accident, ou une maladie qui surgit.
A part le délai de carence, qui existe dans tous les contrats, un tel contrat permettra le remboursement des frais engagés.
Bonne solution