Les anneaux anti-tétée
samedi 7 novembre 2009, 17:47 Un peu de recul Lien permanent
Dans un commentaire, une lectrice m'interpellait sur une pratique, qui, manifestement, la choque. J'ai entrepris de lui répondre comme à mon habitude, mais la chose m'a suffisamment échauffé pour que je transforme le commentaire en billet.
La question :
que pensez vous des boucle antie tete que les paysans mete aux vache pourai ton intdire cela merci
ou si j'ai bien suivi :
Que pensez-vous des boucles anti-tétée que les paysans mettent aux vaches ? Pourrait-on interdire cela ? Merci.
Quand je lis ce genre de questions, je me demande bien pourquoi elle est posée.
Je suppose que l'on imagine qu'il s'agit d'une pratique barbare venue du fond des âges, douloureuse pour l'animal, comme toutes ces choses contraires à la juste prise en compte du bien-être animal.
Mais de quoi parlons nous ?
La photo fait frémir, n'est-ce pas ?
Les boucles anti-tétée sont des espèce d'anneaux que l'on passe dans le nez. Ils sont surmontés de petits picots peu affutés, en nombre variable et parfois fusionnés en une fine plaque. Ces picots de métal sont orientés vers l'extérieur, vers l'avant de la génisse, pas vers le nez ou la peau. Ils ne blessent donc pas l'animal qui les porte, et en plus, comme il s'agit de jeunes adolescentes, ce coquet piercing ne traverse pas la cloison nasale. Deux boucles d'oreille, c'est bien suffisant à leur âge.
A moi de poser une question, chère lectrice : vous êtes-vous demandée pourquoi les éleveurs s'amusent à acheter ces trucs pour les placer sur le nez de certaines de leurs génisses ?
Non ?
Vous en demandez pourtant l'interdiction. Pourquoi ? Parce qu'il y a des picots de métal dessus, que ce n'est pas beau et que ça doit d'une manière ou d'une autre servir à torturer les animaux ?
Passons au vif du sujet : ces coquetteries sont en général placés sur le mufle de génisses sevrées (elles ne tètent donc plus leur mère), animaux qui sont le plus souvent regroupés en lots homogènes. Certaines de ces génisses, dites "téteuses" (il doit y avoir d'autres noms, c'est celui que j'entends ici, avec "tétardes"), ont une tendance marquée à téter le pis de leurs jeunes amies. Copines qui ont, comme elles, quelques mois, et qui dissimulent entre leurs cuisses les délicates promesses des plantureuses mamelles à venir.
Non, les éleveurs n'interdisent pas ces jeux innocents parce qu'ils réprouvent la découverte trop précoce du corps de ces adolescentes à travers l'exploration de celui de leurs alter ego. Les paysans sont gens ouverts et pragmatiques, enclins à laisser faire la nature... tant qu'il n'y a pas de dégâts.
Or, des dégâts, il y en a : en tétant des pis encore secs et fragiles, ces coupables génisses les condamnent à de précoces inflammations et infections qui peuvent entraver le bon développement du pis, voire l'assécher irrémédiablement. Une vache étant élevée pour faire du lait ou des veaux (qui ont besoin de lait...), ces jeux les pousseront donc vers un précoce engraissement, puis l'abattoir.
La tétée n'étant pas douloureuse, les génisses se laissent faire. C'est pourquoi les éleveurs disposent ces anneaux sur le mufle des tétardes : pour le coup, ces baisers deviennent douloureux et peu de génisses apprécient les ébats sado-masochistes. Elles cessent donc de se laisser faire et, repoussant les avances, préservent leur poitrine entrecuisse en devenir.
Et voilà. Ces instruments de torture ne sont donc que de simples appareils qui ne blessent pas la coquette qui les porte, ni ses congénères qui évitent alors la tétée. Ils n'empêchent pas de boire, de manger ou d'exprimer un répertoire comportemental normal.
Je suis donc contre leur interdiction, ce qui répond, finalement, à votre question.
Pour terminer, je voudrais préciser que je n'ai pas par ce billet, chère lectrice, l'intention de vous blesser, de vous humilier ou de me moquer de vous. Vous ignoriez l'intérêt de ces anneaux, mais au lieu de demander à quoi ils servent, vous avez préféré demander leur interdiction, en pensant qu'ils étaient forcément mauvais. En cela, vous réagissez comme nombre de personnes à des choses que vous ne comprenez pas et que personne ne prend le temps de vous expliquer. Pensez simplement à demander ces explications. N'hésitez pas. Continuez à poser ces questions, à moi ou à d'autres, blogueurs ou pas. Paysan Heureux par exemple vous parlera bien mieux que moi de nombre d'aspects de ce métier d'éleveur au sujet duquel tant de croyances infondées circulent, intersection du choc entre une image que l'on voudrait chérir et idéaliser et des informations effrayantes.
Pardonnez moi aussi mon ironie, qui n'est pour moi qu'un moyen de canaliser la colère qu'a fait naître la formulation de votre question. C'est que j'aimerais bien être moins intimidant.
Commentaires
Quel savoureux billet !
Figurez qu'il se trouve que j'ai lu, ii y a peu, mais dans un endroit que j'ai d'ores et déjà oublié, une affirmation selon laquelle les barbares producteurs de lait empêcheraient les veaux de venir légitiment s'abreuver du lait de leur mère au prétexte de réaliser de plus grand profit !
Cette stupide assertion (quand on connaît le prix auquel s'écoule le litre de lait on a peine à comprendre comment il pourrait être remplacé par un produit industriel dont le coût serait moindre !) est peut-être le postulat qui présidait à la question de votre lectrice.
Ce qui me conforte d'ailleurs dans le constat que dès que l'on parle d'allaitement, certains en perdent la raison (dis-je en louchant sur Papa Freud...)
Bref, ce billet a décidément une saveur qui enchante mon dominical réveil !
Fourrure :
Il y a des gens qui se lèvent trop tôt !
Pour ce qui est des barbares producteurs de lait, l'assertion décrit une réalité. La plupart des producteurs de lait (n'ayons pas peur des mots : l'immense majorité) interdit très rapidement la tétée au pis pour la remplacer par une tétée au seau ou à la louve (une machine à téter, son nom est une réminiscence de la fondation de Rome, je suppose). Précisons que le lait proviens des vaches laitières de l'exploitation !
Pourquoi faire si compliqué ? Tout simplement parce que l'accumulation de tétée naturelle et de de traites mécaniques provoque l'apparition d'infections de la mamelle en raison du temps que met un pis à se refermer après une tétée, naturelle ou non (enfin, c'est une des raisons, là, je simplifie). Or les mammites (les infections de la mamelle) sont la bête noire des éleveurs laitiers : le lait infecté ne peut pas être commercialisé, et le traitement est antibiotique, ce qui signifie des coûts supplémentaires et du lait jeté à la poubelle (car plein d'antibiotiques pendant quelques jours). Sans parler du fait, que, pendant ce temps, la vache est malade, ce que l'on ne souhaite à personne.
En fait, la plupart des pratiques d'élevage sont le fruit de deux exigences : une certaines rationalisation nécessaire à la réduction des coûts, le tout avec une exigence sanitaire de plus en plus stricte. On n'a jamais bu du lait, mangé de la viande ou du fromage aussi sanitairement parfaits que de nos jours.
Rien à ajouter, tant tout est clair et précis.
On oublie trop que la souffrance est un frein à la croissance des animaux ! Un bon éleveur ne peut supporter de voir souffrir ses animaux mais il se doit de les élever, c'est à dire de corriger les travers et excès ! Par contre, certaines pratiques ne doivent pas être des habitudes mais rester adaptées aux situations rencontrées. C'est cela la responsabilité ! Que j'opposerai volontiers à ce que j'appellerai une "normalisation excessive" qui peut conduire à faire, sans savoir pourquoi, parce que c'est permis... Par exemple, interdire dans ce cas, c'est considérer que les éleveurs sont incapables de discernement...
Fourrure :
Le bien-être animal est un combat récent que je soutiens sans réserves dans ses principes. Il est souvent mal perçu par les éleveurs car soutenu et promu par des personnes qui, manifestement, n'ont jamais mis les pieds dans une exploitation agricole et expriment de nombreux contresens, se décrédibilisant totalement auprès de ceux qui passent 60 à 80 heures par semaine à travailler au milieu de leurs bêtes. Les intentions peuvent être bonnes, elles ne passent pas si elles aboutissent à des recommandations stupides ou si elles prennent ceux qui doivent les appliquer pour des crétins malhonnêtes et brutaux.
En outre, cette progression du bien être animal ne peut pas se faire au prix d'un sacrifice trop important pour l'éleveur : si c'est son revenu qu'on ampute au nom du bonheur de ses bêtes, alors même qu'il ne gagne pas correctement sa vie, il ne faudra pas s'étonner s'il freine des quatre fers. Quitte à "prouver" ainsi son mépris du bien-être animal.
Dans le cadre du bien-être animal comme dans d'autres, le mieux est l'ennemi du bien. Finalement, ce qui devrait rassurer le public se résume dans votre très exacte déclaration : "la souffrance est un frein à la croissance des animaux". A leur croissance, à leur production laitière, à leur fertilité, à la qualité de leur viande s'ils stressent à l'abattoir...
Pour les plus cyniques, les irréductibles pessimistes, il reste la célèbre citation d'Adam Smith pour se convaincre :
En ce qui me concerne, j'ai découvert les limites de ce raisonnement. Pourtant, il énonce une réalité, même si elle est ensuite largement nuancée : les éleveurs ont besoin que leurs animaux se sentent bien.
Enfin, parce que je suis un optimiste, mais surtout parce que je les ai suffisamment vus en situation d'observer la souffrance d'une bête blessée ou malade, je sais l'attachement d'un éleveur à ses bêtes. Cet attachement a, j'en suis persuadé, toujours existé. Il évolue avec l'amélioration de la compréhension de la souffrance animale.
Le combat pour le bien-être animal est juste, et justifié. J'aimerais simplement qu'il soit plus intelligent, surtout dans son image auprès du grand public.
une fois de plus, super bien écrit (je rigole toute seule à la représentation de la jeunesse rebelle bovine sado-maso...)
Fourrure :
Jeunesse rebelle, sado-maso et lesbienne !
Je partage sans réserves la réponse à mon commentaire. J'ajoute juste que je ne supporte pas la souffrance chez mes animaux, pas par calcul "économique", mais parce que je n'imagine pas qu'ils puissent être mal ! Mais cela me conduit à occulter leur destination finale... C'est pas facile de faire comprendre cela !
De plus , vous l'avez déjà souligné plusieurs fois dans des billets, certains humains ont tendance à s'imaginer dans la peau des animaux sans comprendre que chaque espèce a ses caractéristiques propres. L'exemple de la résistance au froid est bien connu par ceux qui élèvent ! Un humain, sans poils, n'a aucune défense comparé à une vache en tenue d'hiver !
que cela fait du bien de lire des billets comme cela.
J'ai le même souci avec les chiens, lorsque je donne des conseils comportementaux a des maîtres ne supportant plus de retrouver leur habitat détruit, mais restant persuadés qu'ils agissent comme des monstres en interdisant de grimper dans leur lit à leur compagnon ou en le privant de cette magnifique tartine de beurre quémandée à chaque petit déjeuner...
Les gens ont beaucoup de mal à comprendre qu'un animal est un animal, avec des codes comportementaux et des spécificités bien différentes de ceux des humains.
l'anthropomorphisme a encore de beaux jours devant lui... au détriment des animaux.
Merci à vous !
rooo fourrure je ne vous attaquais pas mais je voulais savoir etant donne que je sui avec un paysans quand il a enlever la boucle antitete elle a hurler donc pour moi elle a eu mal j espere que dans votre metier vous reagisser a certaine chose que fon les paysans c est vous les vetos qui voyer les choses dans les explotation et certain paysans son pas cool
Fourrure :
Oui, certains comportements ont déjà amené des réactions de ma part, ça a même été assez loin. On en reparlera un jour dans un billet, je pense. Normalement, le retrait de la boucle n'est pas douloureux - enfin, je ne l'ai fait qu'une fois, et la bestiole n'a rien dit).
Ah ce billet c'est du petit lait à boire !!! J'adore, magnifique . Et en même temps la question de départ ne reflète-elle pas tout simplement la méconnaissance du monde rural.
je ne suis pas la pour raconter ma vie mai faut vivre dans le monde paysans pour voir se qu il se passe
je suis plutot une defenseuse animaux moi mai hellas j ai connue se paysans il me di on ne peu pas garder les veaux male j en et sauver quand meme 3 ses vaches laitiere tu les gardes jusqua leur mort c sur il va pas faire fortune avec moi lol je veille a tous on ne demande pas au paysans d aimer leur bete sil le veule pas mai de les respecter un minimum c grace a eu qui vive fau pas oublier
Pour répondre à Evelyne, un veau laitier male ne vaut rien et ne rapporte rien, c'est normal que les éleveurs ne les gardent pas. Jusqu'à présent, les mâles ne produisent pas de lait ... et les laitiers un muscle pas top pour la viande ...
Une vieille vache laitière risque de ne prendre à l'insémination, ce qui dit pas de veau, pas de veau, pas de lait. Donc elle ne sert à rien ... Normal aussi que les éleveurs ne veuillent pas les garder ... Nourrir un animal pour rien...
Je suis petite fille d'agriculteurs/éleveurs, étudiantes vétérinaire et amoureuse des animaux et je ne trouve pas ces pratiques anormales.
je c bien que c normal mai quand tu vien pas du monde paysans fourrure parlon aussi de lecornage c est barbare j ai pas vue encore dite moi quel proceder une bete souffre pas merci
Fourrure :
A quel âge ?
Oh et puis laissez tomber : de toute façon, on tourne en rond. L'écornage n'est pas barbare, même si ce n'est certainement pas agréable (ou alors, vous employez des méthodes que je ne connais pas). Je commence à être fatigué de vos jugements à l'emporte-pièce : vous affirmez que ceci ou cela est barbare, sans explication, sans argument.
Ce qui est barbare c'est la séance de couture quand j'essaie de sauver une bête éventrée par une de ses copines cornues, ou la nuit à l'hôpital de l'éleveur moins prudent que d'habitude, sans parler de celle qui reste prisonnière du cornadis parce qu'elle a des cornes mal foutues.
Combien de fois faut-il que je me répète ? Avant de juger une chose barbare ou non, demandez-vous pourquoi elle existe ! Et puis surtout, attendez d'y avoir assisté : vous annoncez benoîtement vous-même que vous n'avez jamais vu un écornage ! C'est une provocation faite exprès ? Apparemment vous vivez ou travaillez avec un éleveur, posez lui des questions !
Enfin, je vous remercierais grandement si vous vouliez bien consacrer une minute à l'orthographe, la grammaire, la conjugaison et la ponctuation.
Ou comment remettre l'église au milieu du village. Ah non, les mamelles sous la vache.
Merci pour ce billet.
Et c'est pour ça que j'aime ce blog, pour toutes les réponses qu'il apporte, parfois juste en témoignant. Ca a changé mon regard sur les vétos (encore "plus mieux")
Woo cela a le mérite d'être clair. Il faudrait aussi s'inquiéter des boucles d'oreille obligatoires, du vire ovins, du sevrage… enfin bon bref un animal peut crier aussi parce qu'il est inquiet et non parce qu'il a mal.
Fourrure :
Vous êtes tous des barbares.
sa reste de le mutilation quand meme vous feriez mieu de chercher des pricipe moin douloureux j espere que vous etes aussi virulant sur le terrain que derriere un ecrant
Fourrure :
Epointer des cornes, c'est autant de la mutilation que de se couper les ongles. Brûler l'embryon de corne d'un très jeune veau, ça fait mal pendant au moins 5 minutes, certes. Cela reste incomparablement moins grave que les accidents dus aux coups de corne. Enfin, je vous rassure, de nombreuses personnes se demandent comment diminuer la souffrance animale, éleveurs et vétérinaires entre autres. Personne n'a trouvé de solution pour cette opération, à moins peut-être de prévoir une anesthésie, et donc la présence d'un vétérinaire, ce qui implique donc une facturation minimale de 50€ par tête de pipe. En étant gentil. Vue la situation actuelle de l'élevage français, j'ai un doute sur la viabilité de cette option.
Docteur, Je ne vous reconnais pas.
Vous jugez cette personne sans la connaitre, tout en lui reprochant sa propre ignorance.
Ce n'est parce que vos nombreuses années d'études et votre maitrise du français, ainsi que votre habitude du clavier vous donnent une certaine aisance à écrire que vous pouvez ainsi rabaisser quelqu'un.
Cette personne pourrait être étrangère, ou bien tout simplement ne pas avoir eu la chance de rester longtemps à l'école et, de mon point de vue, il me parait normal d'accepter ses difficultés à l'écrit.
Il n'est pas à la portée de tout le monde d'exprimer clairement ses idées, de les argumenter, de poser des questions ouvertes et il faut l'entendre.
D'ailleurs, je ne serais pas surprise qu'un certain nombre d'agriculteurs dont vous prenez la défense ne sache pas d'avantage écrire et utiliser la ponctuation qu'evelyne. De même, je ne crois pas que le monde agricole soit connu comme une référence sur son ouverture d'esprit.
Cela dit, de toutes évidence, vous ne vous énervez pas contre evelyne. Il y a autre chose qui vous contrarie en ce moment, quelque chose que vous n'avez pas envie de vous avouez, de prendre réellement en compte. Vous avez envie de faire semblant que cela n'existe pas ou n'est pas important et vous avez très mauvaise conscience. Nier ce problème ne le résout pas et au contraire, vous maintient dans le malaise.
Une evelyne passe par là et agite un chiffon rouge : elle a des a priori, elle écrit mal et dépare ce joli blog et paf une petite tape pour la remettre à sa place. Elle insiste et vlan une bonne raclée !
Alors je vous propose de poser votre crayon, de réfléchir à tout cela et travailler à accepter la réalité que vous êtes en train de refuser. Je crois qu'au travers d'evelyne, c'est vous-même que vous fustigez.
Fourrure :
Et si je considère votre analyse comme de la psychologie de bazar, c'est aussi un signe de dénis de la réalité, je suppose ? Ou bien faut-il que je recopie votre texte en remplaçant "fourrure" par "c@line" ? Enfin, vos a priori sur le monde agricole sont insultants. Vous seriez, je pense, surprise. Enfin, je pense que mes réponses argumentées, détaillées et, ne vous en déplaise, courtoises, ne peuvent être qualifiées ni de "petite tape" ni de "raclée".
@Evelyne: Je ne trouvais pas Fourrure virulent. Je dirais même le contraire: il a été très courtois avec vous, allant même jusqu'a consacrer le dernier paragraphe de son post à prévenir injure.
Que vous avez ignoré, ainsi que sa demande de POSER des questions plutôt que d'attaquer gratuitement, de faire un effort en matière de grammaire, orthographe et ponctuation.
Et vous le traitez de virulent? Mais vas-y Fourrure! Lache-toi!
@ C@line: je me mele de ce qui ne me regarde pas, Fourrure pourrait parler pour lui même, mais puisque je suis là et que vous m'agacez!Vous êtes bien présomptueuse (insultante!) quant au niveau d'éducation et de culture des agriculteurs français.
Quant à Evelyne, elle s'est invitée sur le blog de Fourrure. Et la moindre chose serait de montrer un peu de courtoisie.
Evelyne me fait penser au touriste américain francophobe qui vient neanmoins en France, tout petri de ses idées préfabriquées et indélogeables. Non, ce touriste ne parlera pas français puisqu'il ne l'a pas appris, c'est aux français de s'adaper à lui et de baraguiner l'anglais. Tout comme Evelyne de fera pas un effort pour écrire correctement, c'est à Fourrure et ses lecteurs de se débrouiller. (Il suffit pourtant de rédiger son texte d'abord dans un logiciel de traitement de texte, d'utiliser le correcteur automatique puis de copier-coller ici). Ce touriste est persuade que les français sont sales et discourtois...Evelyne est persuadée que les agriculteurs et vétérinaiers sont des tortionnaires (selon vous, les premiers ont eu du mal avec l'école primaire, de surcroît.). La lecture de l'ensemble du blog de Fourrure aurait du vous faire comprendre qu'il se pose bien des questions sur la souffrance, l'euthanasie, le prix de la santé. S'il était indifférent, pensez-vous qu'il s'exprimerait ainsi?
A tiens, pendant que je me lâche: votre psychologie à deux balles, et vos mauvais conseils, c'est du grand n'importe quoi.
@ Grr: Merci d'exprimer tout haut ce que je pense tout bas!
Rien à ajouter, tout est dit. Y en a marre des prétendus défenseurs des animaux à tout crins qui critiquent sans connaitre les tenants et les aboutissants!
Et à bas le style "sms" , des écrits, pas des rébus!
Pas mal, Mister "Fourrure"...
Disons que je me retrouve à.. 90% dans votre façon d'apprécier puis d'expliquer les choses...
Pour Mme C@roline, donneuse de leçons fort compassionnelle, je dirai que, oui, fourrure s'exprime à la fois dans une syntaxe et un style fluides, agréables à lire, efficaces et pédagogiques. Peut-être est-ce là le résultat d'un système de sélection élitiste (hou-là: quelle horreur!) bien que républicain, qui lui a permis de suivre sa formation dans une de ces affreuses "Grandes Ecoles" si anti-plébéiennes...
Mais, laissons là!
Pas besoin d'être expert en quoi que ce soit pour constater que si l'on veut être intelligible, il est indispensable de respecter les codes de la grammaire et de l'orthographe: notre langue est un outil de communication avant tout et comme tout outil, son mode d'emploi obéit à des règles assez strictes dont l'inobservance entraîne au mieux un sourire, mais au pire un contresens, voire une incompréhension totale. vous voulez être compris? parlez, ou écrivez selon la norme! c'est bêtement une condition d'efficacité et la condescendance n'a rien à voir là dedans!
Quand à la pédagogie, sachez madame que les vétérinaires en font à longueur de journée, et individuellement puisqu'ils doivent expliquer cas par cas à chacun de leurs clients le bien-fondé de leur diagnostic (ou de leurs doutes) pour la même raison d'efficacité, car un traitement mal expliqué ou pas compris par le propriétaire ne sera vraisemblablement pas appliqué!
Enfin, merci à fourrure d'expliquer aussi clairement les choses, d'insister sur le fait que les actions des éleveurs ont toujours une raison d'être, surtout si c'est emmerdant, pénible ou douloureux!
J'ai connu l'époque où les éleveurs brossaient quotidiennement le dos des vaches attachées à la crèche pour en oter les poussières du foin qu'il fallait passer au-dessus des bêtes! Vous ne nierez pas qu'ils pensaient à leur bien-être, je pense!
Maintenant, foin de tout ceci puisque le simple fait de garder un animal attaché à un point fixe, fût-il correctement alimenté et nettoyé, est considéré comme une grave atteinte à son confort! Vivent les stabulations libres donc! et toutes les pathologies et accidents qui en découlent...
Merci, donc de nous dire comment ça se passe, luttons contre le syndrôme "Martine à la Ferme"!
pour les anneaux anti tétée, bon, on voit bien que ça ne fait pas souffrir les animaux (encore qu'en voyait des animaux avec ça je me dis que s'ils vivaient plus proche des conditions naturelles ils n'auraient pas besoin de ça mais c'est encore pas trop grave et puis j'en suis pas sure). Pour l'écornage je sais pas (même reflexion du reste). les mammites cest clairement le resultat de la selection genetique pour avoir des quantités astronomiques de lait, mais passons.
Y a quand même des pratiques extrêmement choquantes en élevage (bon là je parle surtout de l'elevage que je connais un peu, l'intensif, mais faut admettre que c'est la majorité). en élevage viande y a quand même des eleveurs qui castrent leurs veaux sans anesthésie, et ça c'est moche...
Enfin pour ce qui est de séparer les veaux de la mère, sans faire d'anthropomorphisme, je trouve ça moche. Ca se voit qu'ils ont des soucis quand même, surtout ceux qui sont isolés sans contacts avec leurs congénères, je les trouve perturbés. Tout ça pour avoir plus de lait ouais bon. On pourrait manger autre chose de temps en temps, ce serait plus soft si on était pas obligés de produire du lait et de la viande en masse.
Gloire au tofu.
je cite un truc qui me rend unpeu triste quand meme:
"Un veau laitier male ne vaut rien et ne rapporte rien, c'est normal que les éleveurs ne les gardent pas. Jusqu'à présent, les mâles ne produisent pas de lait ... et les laitiers un muscle pas top pour la viande ...
Une vieille vache laitière risque de ne prendre à l'insémination, ce qui dit pas de veau, pas de veau, pas de lait. Donc elle ne sert à rien ... Normal aussi que les éleveurs ne veuillent pas les garder ..."
ben moi je trouve que la vie d'un animal ça vaut bien plus que de l'argent.
Vous trouvez surement que je suis naive, que c'est de la sensiblerie, que j'ai pas conscience des réalités, etc.
J'ai peut etre une autre conscience des réalités. Oui, moi je trouve ça anormale, le système est dégueulasse. Et selon moi c'est pas la faute des eleveurs, mais plutot des gens qui veulent manger de la viande a tous les repas, et moins chère sil vous plait, et qui regardent meme pas comment c'est fait, qui savent meme plus qu'un animal a perdu la vie pour qu'on fasse cette viande.
oui moi qu'un veau doive mourir parce qu'il a fait l'erreur de naitre avec des couilles ca me rend triste, moquez vous de ma sensibilité... Nempeche que lui il a qu'une vie, et on la lui prend. Voilà.
J'espère quand même que ça peut faire un tout petit peu réfléchir ce que je dis... même si j'ai peu d'espoir.
Fourrure :
C'est vraiment une situation qui n'amuse personne. J'avais fait un billet sur le sujet.
Qu'un animal perde la vie pour nous nourrir, personnellement, ne me choque pas du tout. Je suis omnivore et je l'assume très bien. Que certains aspects du "système" soient dégueulasses, c'est une certitude. On attends toujours une solution... et en attendant, on fait au moins pire possible.
Moi, j'attends "Martine à la ferme " rencontre " Barbie vétérinaire"...
à Mme C@line !
Inutile de préciser que vos propos me dérangent pour le moins... "D'ailleurs, je ne serais pas surprise qu'un certain nombre d'agriculteurs dont vous prenez la défense ne sache pas d'avantage écrire et utiliser la ponctuation qu'evelyne. De même, je ne crois pas que le monde agricole soit connu comme une référence sur son ouverture d'esprit."
Je ne prétends pas appartenir à une élite intellectuelle mais vous me semblez rester sur des préjugés très dépassés ! Les agriculteurs doivent avoir au minimum le niveau bac pour s'installer...
Je suis complètement à votre disposition non pas pour une dictée mais pour vous faire passer une journée au milieu des troupeaux et de la nature. Vous verrez qu'elle est loin d'être tendre avec elle-même et que la loi qui la régit est celle des plus forts. D'où l'impérieuse nécessité de corriger les excès en utilisant l'intelligence humaine des vétérinaires, des éleveurs... En bref du genre humain!( cf mon billet du 11/11/09, sans prétentions)
@l'Elfe: Je précise d'abord que ma sensibilité est similaire à la votre. Donc ce qui suit n'est pas une critique.
Avez-vous comparé le prix au kilo du tofu par rapport à celui du roti de porc? En termes de rendement pur, (si mes souvenirs ne sont pas trop faux, corrigez moi autrement, SVP) il faut 7 kg de soja pour faire un kilo de porc. Pourtant, aujourd'hui, en France, c'est moins cher de manger du porc.
On marche vraiment sur la tête.
PS: Si les commentaires d'Olivier n'existaient pas, ce serait trop triste.
:-)
@Grrr: Je suis d'accord, c'est quelque chose que je déplore souvent.Je suis sur le cul de voir à quel prix on ose vendre des produits à base de céréales ou de soja sous pretexte qu'y a des protéines dedans. (bon je commence à avoir mes petites adresses pour éviter l'arnaque à la protéine végétale). On nous prend pour des cons. A l'inverse, voir une boite de lardons à moins d'un euros, ça me choque. C'est quand même un animal, il a fallu le nourrir, le soigner, le transporter, le tuer, comment tout cela a-t-il pu être fait pour que sa viande soit si bon marché?
@fourrure: Je vois bien que les éleveurs et les vétérinaires (même si malheureusement ça ne peut pas etre le cas de tous, mais en général) font le moins pire possible. Mais je pense aussi que pour changer un système il faut oser le remettre en question. Pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai visité un élevage de porcs, je trouve honteuses les conditions dans lesquelles on maintient les truies. C'est pire que ce que j'imaginais. Et quand je pense que les éleveurs porcins arrivent à peine à être rentables... Sans être tous végétariens il faudrait peut-être remettre en cause cette sale habitude de manger de la viande à TOUS les repas, d'abord c'est pas bon pour la santé (comme tout excès), et puis on pourrait revoir un peu les systèmes d'élevage. Le problème, c'est que les gens ont peur du changement. Pour moi, c'est un choix personnel de ne pas manger de viande, je ne veux pas l'imposer. En revanche, je pense qu'acheter n'importe quoi sans se soucier de savoir comment ça a été fait, c'est irresponsable. Et là je parle pas seulement de la viande mais aussi des oeufs, de l'huile de palme, des produits ménagers, etc etc... Les gens, ils achètent, ils payent pour ça dans un sens, mais des qu'on commence à leur parler de comment c'est fait, ils ne veulent surtout pas le savoir. (je ne vise personne ici hein, c'est une critique générale de la société).
Ben alors doc, on a ses ragnoutes ?
Ca vous ressemble pas de tirer sur une ambulance...
Hahem, nous mangeons de la viande à tous les repas (oui qqfs au petit déj' aussi) nos animaux ne sont ni enchaînés ni maltraités. Les rendements sont corrects pour avoir une vie simple sans faire de folies financières, je ne prends quasiment jamais de vacances (48h en 2009 et ce sont les seules depuis près de 5 ans). Pour survivre sans prime il faut être double actif et produire en filière courte (ce qui induit une certaine surcharge de travail).
Que savez vous de la culture de soja, savez vous dans quels états sont les terres d'amérique du sud après la surexploitation par les groupes agroalimentaires. Connaissez-vous la quantité de fuel, kerosène et autre polluant pour que ce soja arrive dans votre assiette.
Pour pouvoir passer qqfs plus de 8 heures par jour sous la pluie, dans la boue par une température proche de 0°C pour m'embêter à torturer mes animaux, oui je mange de la viande, je bois du lait, je mange du fromage, et des œufs aussi (personnes n'a encore parlé des poules en batterie). Effectivement ces produits viennent de ma production et je peux me rassurer quant au bien être de mes animaux. Mais croyez vous que ceux-ci me disent merci tous les jours ? J'ai mon lot de coup de cornes, pieds, bousculade parce que j'ai opté pour un système plus respectueux que je ne détaillerais pas. Une ferme ce n'est pas le pays des bisounours, loin s'en faut.
On peut arriver à faire une production correcte en respectant ses animaux et c'est ce que la plupart des paysans s'acharnent à faire en subissant moultes critiques.
Interrogez vous au passage sur les conditions de traitement des paysans qui travaille en intégration dans les poulaillers ou porcherie industriels quand la multinationale décide de tout fermer.
Il faut quand même être sacrement passionné pour faire ce que l'on fait.
Alors là excusez moi mais vous êtes vraiment gonflé de parler de la culture du soja alors qu'un boeuf fournit 3 a 4 fois moins de protéines que les protéines végétales qu'il a consommé durant sa vie. Et 12 fois moins de calories. Qui plus est, je ne sais pas pour les votre, mais la majorité des animaux d'élevage sont nourris avec de la nourriture importée, souvent des pays du tiers monde. Les groupes agroalimentaires importent plus de soja pour nourrir les betes que pour faire des steak de soja. Allez dans un restaurant au hasard, on vous proposera de la viande, de la viande ou de la viande. Pas du soja.
Produire de la viande demande beaucoup plus de ressources et génère plus de pollution que de produire directement des céréales, puisque la viande doit etre nourrie avec des céréales, je ne crois pas qu'on arrose mon soja avec des la viande...
Donc merci de ne pas dire de bêtises, ne vous faites pas plus bêtes que vous ne l'êtes.
Pour le reste, je veux bien que vous soyez passionné, que vous ayez de la compassion et que vous exerciez votre métier difficile du mieux que vous pouvez (je n'ai jamais dit le contraire); n'empêche que manger de la viande deux fois par jour n'est ni bon pour notre santé, ni pour la planète. Je vais pas devenir amie avec vous en disant ça, mais c'est un fait.
En plus, je ne sais pas quels animaux vous élevez, mais l'élevage de cochons est une des choses les plus révoltantes que j'ai jamais vues. Vous avez vu la taille d'une cage d'allaitement? Quel est le malade mental qui a inventé ces trucs? Quant à la pollution et la gabegie des ressources d'un seul élevage de cochons, je n'en parle même pas. Ceux qui sont intéressés n'auront qu'à se renseigner.
Fourrure :
Je suis d'accord avec certaines des choses que vous dites, mais je vous invite à trouver - et donner - des sources : les affirmations type "c'est un fait" sont insuffisantes. Ceci étant, le sujet de ce billet n'était pas trop la culture du soja. Qui est assez peu utilisé en élevage, car il coûte trop cher. L'immense majorité de l'alimentation animale, ce sont des fourrages et des céréales, mais peu importe.
Vous dites : "Produire de la viande demande beaucoup plus de ressources et génère plus de pollution que de produire directement des céréales, puisque la viande doit etre nourrie avec des céréales, je ne crois pas qu'on arrose mon soja avec des la viande...". Je ne vois pas le rapport, puisque le soja n'est pas une céréale, et que, encore une fois, son utilisation dans l'alimentation animale reste marginale (question de coût !).
Pour le porc, on peut en trouver élevé dans de bien meilleures condition, mais cela coûte cher...
Bref, pour ma part, je suis intéressé par la comparaison soja/protéines animales en termes de coûts (au sens large) de production, mais fournissez-nous des sources (non militantes s'il vous plaît !).
La viande issue d'un animal monogastrique (porc, volaille), c'est de la transformation d'aliments (maïs, soja) que l'homme pourrait consommer directement. Je ne parle pas des poules, cochons et lapins de la basse cour, mais de la production industrielle. Ksk et l'elfe, vous êtes d'accord sur ce point. L'élevage industriel est souvent con et cruel.
La viande d'un animal qui utilise l'herbe, c'est autre chose. Pour plein de raisons. Parce que l'herbe ne nourrit pas son humain, alors que la viande et le lait qui en découlent, si; parce que les grands espaces pâturés contribuent à un paysage rural sain et diversifié. Il y a des paysages qui sont faits pour produire des céréales, d'autres, non. Produire des céréales, c'est aussi consommer de l'eau, altérer la structure du sol, de la flore et de la faune...
Militer contre toute consommation de viande, contre l'utilisation des animaux à des fins alimentaires, c'est peut-être bien pour des raisons de réligion ou de sensibilité, mais ce n'est pas nécessairement rationnel, en termes d'urgence alimentaire et/ou d'écologie.
Ps: pour revenir aux propos de Fourrure: je préfère les vaches écornées. Les cornes, c'est joli et photogénique etouetout, mais quitte à se faire allumer la gueule par une vache (ce qui arrive de toutes façons, un jour, vu qu'on est là dans des situations de stress et de douleur pour elles), autant que ce ne soit pas avec les cornes! Même si j'admets volontiers que l'écornage doit faire sacrément mal. Hé oui, le paysan et le véto sont égoistes: ils veulent travailler en sécurité. Et gagner leur vie déçamment en ayant un peu de temps libre pour aut' chose aussi, siouplait, merci.
Un autre PS: le soja est importé parce que l'Europe a passé des accords internationaux en ce sens. Pas parce que le paysan français ne saurait pas faire.
Fourrure :
Des sources !
pour le soja bon là j'ai pas de sources sous la main mais j'ai effectivement appris en cours de productions animale que l'europe avait passé des accords pour laisser les etats-unis produire le soja. Cela dit on parle beaucoup de soja mais personellement je mange surtout des légumineuses et des céréales et ça suffit pour se nourrir (je dis pas que tout le monde devrait le faire blablabla, mais c'est possible).
J'essaierai de trouver des sources a ce que j'affirme et ce sera plus intéressant, mais concrètement on peut bien comprendre sans avoir besoin d'un schéma compliqué qu'il faut des cultures végétales pour produire de la viande, et qu'il en faut davantage que pour manger directement les végétaux. Pour les animaux élevés au pâturage c'est différent, mais en général on mange des animaux nourris avec des aliments riches. L'elevage extensif, en france, est très minoritaire, d'ailleurs sinon on saurait plus où mettre les bêtes. Autre chose, au niveau de la pollution atmosphérique... Je suis convaincue que la viande produite en masse (en masse: je parle donc pas d'avoir trois vaches dans un champ et de tuer le cochon de la ferme tous les ans) est une catastrophe écologique.
quelques petits liens:
http://www.biorespect.com/info/natu...
http://www.campagnesetenvironnement...
http://ecologie.caradisiac.com/L-el...
http://www.philap.fr/PDF/empreinte_...
Je pense que pour entrer dans ce débat, il faudrait poser les rations alimentaires en fonction des espèces, des systèmes d'élevage et des périodes de vie des animaux... Il y a trop de raccourcis dans les commentaires ci-dessus! Aucune ration ne comporte que des tourteaux qui viennent juste rééquilibrer la partie protéine d'une alimentation qui est faite d'abord à partir de l'herbe ou d'une céréale ! D'où la difficulté de comparaison soja/protéines animales sur un plan consommation/ rendement... Mais je m'arrête là car il y a, ici, des gens beaucoup plus compétents que moi pour parler de cela !
Je peux juste affirmer que sur ma ferme, la proportion de tourteaux ( soja et lin à 50%) est de 20 % de mon aliment complémentaire environ et en moyenne. Mais je n'en distribue pas ( ou de façon négligeable, juste pour garder un contact avec mes animaux ) d'aliment en été , soit 8 mois de l'année, à mes vaches nourrices. Pas avant vêlage, donc il reste juste la période d'allaitement en fin d'hiver avant le lâcher. Cela complète alors des foins ou des foinsilages... Pour la finition des génisses ou vaches, je les mets toujours "dans la meilleure herbe à disposition". En effet, plus l'herbe est jeune, plus elle est riche en protéines. La part de complément ( toujours céréales et 20% tourteaux ) peut aller de 2 kilo à 5 ou 6 en hiver... Impossible donc d'imputer une valeur "tourteau" au kilo de croit pris ! L'INRA a sans doute des chiffres théoriques! Pour les mâles , c'est plus complexe, la part de concentrés est plus grande ! Pour compliquer le tout, les céréales fourragères ont de meilleurs rendements en général que les "boulangères". Certaines parcelles ne sont pas labourables, on ne peut pas faire plus de deux blés de suite sur une même parcelle sans constater une chute des rendements ( au contraire du maïs dans certaines régions), le soja pousse très mal en France... Donc, c'est plus complexe que cela parait, même si sur le papier...
Par contre, le taux de couverture des besoins en protéines végétales en Europe reste de 25 % ( http://www2.vet-lyon.fr/ens/nut/web... ) Je n'ai pas retrouvé les données plus récentes que j'avais lu sur le site de L'UE... J'ajoute qu'avant l'ESB, 9% des protéines entrant dans l'alimentation du bétail provenaient de farines animales... Donc, le ratio de 1998 ne s'est pas amélioré malgré la hausse des surfaces en colza.
PaysanHeureux: C'est très intéressant ce que vous dites.
Des raccourcis oui peut-être. En même temps mon but n'est pas de venir ici et de convaincre tout le monde, mais de faire réfléchir les gens. Le fait est que pour faire des animaux il faut des plantes (cereales ou tourteaux c'est pareil), et attaquer les végétariens sur le coté pas écolo de manger du soja, c'est selon moi une belle connerie. D'autant plus que les végétariens sont généralement des consommateurs avertis, on arrête pas de manger de la viande du jour au lendemain sans avoir réflechi. Et c'est un peu très con de reflechir à comment est faite la viande et de ne pas reflechir à comment est fait le reste. Après ça arrive de se planter, de passer à coté de certaines choses, etc... mais c'est toujours mieux que de manger bêtement ce qu'on nous pose sous le nez sans réfléchir. (encore une fois je dis pas que tout le monde devrait etre vegetarien, je dis que tout le monde devrait reflechir avant d'acheter et avant de manger).
@Elfe. En passant, mes vaches attendent... Je ne pensait pas à vous pour les raccourcis, je le répète une ration n'est pas constituée que de soja... Vous vous êtes donnée une doctrine de vie, je la respecte totalement même si je pense qu'il y a une raison au pourquoi de l'homme omnivore ! J'ai mon idée sur le sujet. Par contre, on ne peut pas entrer dans un débat, sans préalables... Même mal posés, ils existent. Il n'y a pas les bons et les méchants...
Le fait est aussi que les ruminants mangent surtout de l'herbe et du maïs fourrager, voire de la paille. Substances que mon estomac de monogastrique ne saurait valoriser. J'insiste, car l'argumentation de l'elfe est bassé essentiellement sur l'utilisation de céreales et soja en élevage industriel et hors sol. Ce qui vaut pour un cochon ne vaut pas pour une vache.
J'ai fait un sondage non représentatif ce matin: les 2 éleveurs de limousines (vache, race allaitante) vus ce matin n'utilisent pas de soja. Ils nourrissent essentiellement à base d'herbe. Enrubanée en hiver(pour les néopytes, c'est un mode de consevation en semi-sec). Mais j'avoue, ce sont des naisseurs, pas engraisseurs de bovins.
Pour répondre à la demande de Fourrure:
http://eur-lex.europa.eu/
dans le moteur de recherche, taper: "Mémorandum d'accord sur les oléagineux".
On n'a pas les détails des annexes, malheureusement. J'ai eu la flemme de chercher plus loin. Désolée.
Sinon: http://www.prolea.com/fileadmin/int...
donne les chiffres sur la production de soja et la législation afférente.
et ce dont on n'a pas parlé, la fetilisation et l'amendement!
pour faire pousser nos chères cereales il faut faire des apports, ces apports ils viennent de quoi? des industries chimiques en tres grandes quantitées et l'amendement en grande partie vient des fumiers!
et d'ou vient le fumier? ben des pauvres vaches, veaux, cochons, poules, canards et j'en passe qui sont exploités pour leur viande! pinaise ces pauvres animaux ils sont exploités jusqu'a leurs excrements!
et la chaux ? ben elle vient de grandes unsines (enfin celle pret de chez moi) qui fait de la pate a papier (bouh tout ces arbres coupés, pas bien), mais grace a cette chaux on peut faire de meilleurs rendement cerealiers: alors le choix se pose, preserver les arbres, ou faire des cereales??
sans parler des quantité de gasoil utilisé a chaque passage de fertilisation ou d'amendement!
dans une saison un eleveur consommera beaucoup moins qu'un cerealier.........
alors certe certaines techniques d'elevage sont soit disant barbare pour certain, mais il faut aussi regarder les "mauvais cotés" des cultures!
on a besoin des 2 pour vivre, preserver nos campagnes et certaines de nos traditions (transhumance, veaux sous la mere, tonte des moutons, campagne d'ensilage.... tout ce qui fait qu'il y a encore de la vie et des rencontres dans nos campagnes)
et faut se dire que les techniques d'elevages aujourd'hui (sauf les cochons et les pondeuses)preservent quand meme pas mal le bien etre animal
j'adore le "sauf les cochons et les poules pondeuses". Je sais pas, moi ça me parait important, mais bon.
Mon argumentation est en effet basée sur l'élevage industriel.
Mais 99,5% de la viande consommée est industrielle (bon encore une fois pas de sources, je vous demande de me croire sur parole, c'est un chiffre que j'ai noté dans plusieurs de mes cours). Quand vous achetez des yaourts premier prix et du lait à moins d'un euro la brique, y a peutetre des vaches dans les champs dessinées sur les briques, mais il faut quand même pas se laisser prendre pour des cons. Les vaches laitières, c'est surtout de la Holstein, c'est surtout en stabulation... Vous me parlez des élevages en plein air ou les animaux sont heureux et tout et tout et ou y a pas besoin de leur donner autre chose que du foin ou de l'herbe. Mais je vous crois! Et je n'ai rien contre ces élevages-là, au contraire, ça me fait plaisir de voir de belles vaches se promener dans les champs. Mais si tous les élevages étaient comme ça, vous croyez qu'on pourrait tous manger de la viande 2 fois par jour, et boire du lait comme s'il en pleuvait? Il faut être réaliste.
Oui y a des techniques d'élevage barbare. Oui ya des techniques d'élevage extrêmement polluantes et anti-écologiques. Non ce n'est pas la totalité de l'élevage (ouf), mais c'est pas pour ça qu'il faut les accepter, bien au contraire. Et surtout il faut comprendre et admettre qu'elles existent.
alors moi aussi j'ai fait "ces cours" mais as-tu ete sur le terrain vraiment, en dehors de tes sorties scolaires?
je ne suis pas installée en tant qu'agricultrice, mais j'ai troujours travaillé dans ce milieu, aujourd'hui encore je vois des vaches laitiere tout les jours!
ben je peut te confirmer qu'elles sont mieux lotis que pas mal d'humains! certe elles ne vont pas toutes a l'herbe(mais il y a encore beaucoup de producteurs qui mettent a l'herbe) mais elles mangent des fourage vert quand meme, elles ont de la paille fraiche tout les jours, eau fraiche et propre a volonté, des brosses pour pouvoir se gratter le dos et meme des ventilateurs avec brumisateur lors des grandes chaleurs (et tout les humains n'ont pas la clim'), elles ont meme la radio toute la journée!
alors oui elles sont exploitées, ont une durée de vie raccourcie mais en attendant elles ne vivent pas trop mal!
alors arrete de citer tes cours, sors et va voir ce qui se passe en vrai!
Fourrure :
Oui enfin la radio, par ici elles ont Sud Radio, les pauvres !
Par ailleurs, pas de jugements de valeur sur les cours etc, attention à parler de la même chose aussi.
Et merci à tous et à toutes pour vos commentaires, même si on ne parle plus des anneaux anti-têtée !
Oui je m'étais fait cette reflexion sur la qualité de vie d'un animal dans une exploitation, qq elle soit puisque c'est pour remplir les critères d'acceptation du dossier pac (en 2005 si mes souvenirs sont bons). A ce moment là je travaillais dans un service de long séjour pour personnes âgées… qui pour avoir les aides de l'état n'avait pas besoin de tant… Les animaux d'exploitation ne sont pas forcement les plus mal lôtis.
Fourrure :
Ceci est un lien humoristique.
Fourrure, je vous décerne un "Jaddo d'or", comme elle vous avez réussi à obtenir des tonnes de commentaires (pas forcément) en lien avec le billet :-) (jaddo.fr)
Je sui très impressionnée ;-)
Aaaaaaaaaargh! Pas Sarah Palin! Nooooooon, pitiéééé!
Méchant Fourrure.
Nom de Zeus, des commentaires qui prennent dix fois plus de temps pour être lu que le billet ... heureusement qu'on a changé de sujet en cours de route !
Dommage que j'arrive après la bataille, j'aurais bien tiré quelques coup dans des pattes moi aussi *déçue*
Pour résumer je conclurais qu'il faut bien vivre avec l'opinion de son voisin - qui n'empêche pas de prier qu'il se choppe la grippe A avant nous.
HS :
Message codé : Princesse perdue sous le neige cherche âme de Chevalier pour palier à son ennui. Valable contre service rendu à l'intéressé. Dispo par les voix habituelles.
Je suis désolé d'arriver après la bagarre mais je découvre ce blog chaleureux... La traumatologie liée aux divers appendices bovins est loin d'être négligeable et vous seriez surpris du nombre de traumas oculaires par cornes ou queues (y pas que le golf, le squash et le badminton!). Mais je ne demande ni équeutage ni écornage élargis...
PS : oubli et ambiguité, je parle de traumatologie humaine, étant un "confrère" es-humanoïdes semi-rural.
Eh ben !!!!
Alors moi, je vais vous dire : je suis pour l'écornage, la caudectomie, tant qu'à faire aussi l'enchaînement des membres pour que les bovins ne puissent pas taper.
Et j'utilise avec plaisir le "tazer", ou pile...
Comment je suis pas crédible ?
Alors je m'explique : je suis une jeune femme de 23 ans actuellement, exilée en Haute Savoie ; j'ai grandi dans le Bugey, et ne suis pas d'origine agricole, bien que rurale.
J'ai suivi avec attention pendant longtemps (quand j'avais le temps) le blog de paysanheureux. (SoleXine... je sais pas si vous vous souvenez).
J'ai commencé à trainer sur la ferme (25 montbéliardes entravées)de mon voisin vers 16 ans, et après un parcours chaotique avec notamment des chèvres, un lycée agricole (Cibeins, dans l'Ain....) complètement à l'opposé de mes convictions, un an de travail en intérim en usine (pâtés croûtes, et une autre de soufflage de plastique, les bidons de produits Bayer, j'en ai faits...) j'ai été embauchée cet été, début août, au GEVR (Groupement d'Employeurs à Vocation de Remplacement) du Nord du département de Haute Savoie (74), à côté de la Suisse.
En gros, je suis celle dont tout les agriculteurs rêvent, je mets mon corps et mes bras à leur disposition (ma tête aussi) pour leur conférer un peu de "repos". Non, je ne suis pas prostituée, je suis simplement "vachère de remplacement".
La meilleure du monde selon mon compagnon et un ami, mais ils ne sont pas objectifs.
Plus sérieusement, j'ai l'occasion de travailler sur BEAUCOUP de fermes, de tous les styles. Bien qu'en AOC et AOP Reblochon, Abondance, Tomme de Savoie, on aie des contraintes, j'ai droit aux étables entravées au pot, au pipe-lait, aux stabu sur aire paillée, sur caillebotis, sur aire râclée, j'ai eu le privilège de sortir des brouettées de fumier, de râcler vaguement un caillebotis, ou de le carsheriser une fois par semaine...
Quant à la traite, ça a été au pot, au pipe-lait classique, au pipe-lait avec décro, aux queues attachées au filin derrière, ou pas, tondues ou pas, aux vaches et génisses cornues ou pas...
En salle de traite j'ai eu des salles de traite en épi avec et sans décro, avec ou sans grilles ou pare bouses, en traite par l'arrière avec ou sans décro également, j'ai aussi travaillé avec des allaitantes (charolaises)cornues et écornées...
En bref, j'ai un peu tout vu, je me suis déjà occupée d'une trentaine d'exploitations.
Je connais aussi les chèvres (mon premier amour), les chevaux (une passion) mais chevaux "bien dans leurs sabots", c'est à dire pas enfermés dans une boîte...
Tout ça pour dire que avec toutes les situations que j'ai pu voir, plus le stress engendré par ma présence inhabituelle, j'ai eu des vaches un peu dans tous les cas...
Les coups de queue sont TRES désagréables, et quand on se fait crépir en prime, c'est rageant parfois.
Pour ça que j'aime bien quand les pompons sont coupés (pas forcément tondus, mais taillés) quand les queues sont sales...
Il n'y a pas si longtemps, une génisse cornue aux cornes comme des aiguillons m'a chopée sous le sein gauche dans les côtes, et m'a envoyée dans la crêche. J'avoue n'avoir pas été assez prudente, également... mais je n'ai dû qu'à mon réflexe de me rejeter en arrière la chance de n'avoir qu'un petit bleu...
Idem, percer le nez des taureaux, c'est sadique et barbare, mais vu qu'ils ne m'aiment pas trop, surtout les laitiers, je suis bien contente de pouvoir les sonner suffisamment pour pouvoir me mettre à l'abri...
Quant aux boucles d'oreille, même si c'est pratique pour l'identification, je pense que les agriculteurs devraient avoir le choix entre boucler (ce qui n'est pas très fiable, entre nous, je vais y venir) et tatouer la bête.
Car les boucles, ça se perd, et j'ai malheureusement vu trop de vaches "d'alpages" avec les oreilles en lambeaux parce qu'elles se sont arrachées toutes les boucles successivement posées... voire tout simplement dans les cornadis.
Quant aux boucles anti-têtée, j'en ai posé une hier encore, ça a été sportif (veau de deux mois il me semble, je suis toute seule cette semaine les patrons sont en vacances, loin !), j'ai dû l'attraper dans le boxe, à la corde (comme beaucoup de demoiselles préados, elle s'est raconté que les cornadis mangent les veaux)l'attacher à la barrière, puis poser la boucle (ce qui a été rapide et simple comparé au combat plus tôt).
Les seules fois où j'ai entendu une génisse crier quand on lui enlevait, c'était soit qu'elle avait peur, ou qu'elle est gueularde (tous ceux qui ont des vaches connaissent ce genre de bêtes, qui hurlent comme si on les égorgeait dès qu'on les touche ou frôle), soit qu'elle avait grandi, que la boucle n'avait pas été enlevée et était devenue trop petite.
Pour ce qui est de l'écornage, je pense que tout est relatif, et dépend aussi de l'atmosphère du troupeau : un agriculteur très calme, présent, zen, aura peu de problèmes avec ses bêtes cornues, voire moins qu'un agriculteur complètement speed et porté sur la trique avec des bêtes mottes.
En alpage, par exemple, je pense que les cornes sont un avantage, elles leurs permettent de se dégager ou faire des chemins, et les rassure...
Enfin, le tazer, ou "pile"... que "j'aime" utiliser : une bête, qui refuse CATEGORIQUEMENT de rentrer dans la cage de contention, que le véto est là pour soigner ou traiter une limace...
Vous choisissez quoi ? une douleur ponctuelle associée à un bruit, qui la fera réagir, ou une pluie de coups de trique, de fourche... jusqu'à ce qu'elle cède ?
Personnellement, j'aime mieux la première : je commence avec un bâton pour pousser la vache, lui montrer que, bon, je suis gentille mais là on rigole pas, piquer un coup ou deux les cuisses ou derrière les épaules du bout du baton, deux trois coups sur les sacrées en général aident, pas fort mais qui font vibrer...
Et après c'est la pile. déjà je la montre, je retente sans, puis je fais "bzzzzter" l'engin si y'a un bouton (ce que j'aime mieux). Si toujours pas de réaction, un petit coup de jus dans les cuisses, ça surprend, puis après, je refais "sonner"... et rebelotte.
A la fin, (façon de parler), la plupart n'ont plus besoin d'être touchées, le simple bruit de l'appareil les motive.
C'est mieux que passer des plombes à casser des bâtons de noisetier sur leur dos...
Une dernière chose, concernant l'illettrisme présumé des agriculteurs : je suis peut-être privilégiée, mais même les plus vieux savent très bien lire, écrire, et compter... Parfois une ou deux fautes d'orthographe, mais ils savent très bien s'exprimer, et écrivent très bien...
Ils connaissent l'électricité, la plupart ont internet et l'utilisent pour gérer le cheptel, etc...
Mais c'est vrai que la Haute Savoie est un pays riche.... ;)
En tout cas, je pense que ce n'est pas donné au premier glandu venu de savoir diagnostiquer et soigner une mammite, une métrite, une infection quelconque, faire vêler un veau mal placé (même si on appelle souvent le véto quand même dans les cas critiques), ou gérer la majorité des problèmes quotidiens...
Combien de gens non agriculteurs ou en rapport très proche avec ce milieu savent soigner un abcès ? une plaie qui ne cicatrise pas ? une césarienne infectée qui ne veut pas se fermer ? etc...
Et si on modifiait les conditions d'élevage qui rendent les animaux dangereux... Au lieu de modifier les animaux.
Une fois que tu es sorti de la vision de l'animal-machine, c'est assez horrible d'entendre dire qu'il faut modifier un animal pour le rendre plus facile à utiliser.
Les non-végétariens trouveront sans doute cela parfaitement normal; En ce qui me concerne, je suis profondément choquée...
Fourrure :
Pas de débat sur le "végétarien ou pas", c'est un nid à troll (que j'adore en plus). Et non, modifier un animal pour le rendre plus facile à utiliser n'est pas choquant : c'est une des bases du développement de l'humanité, que l'on parle du chien de garde, du bœuf de labour, de la vache laitière ou du yack de bât. L'utilisation est à la base même de l'existence du concept de "races". Et l'une des voies qui a permis de nous offrir l'existence que nous menons actuellement.
Mais pour revenir à votre objection première : la sécurité est l'une des conditions fondatrices des élevages, ils sont donc, autant que possible, mis au point pour ne pas rendre les animaux dangereux. Qui a intérêt à rendre un animal de 700kg dangereux (ou même un plus petit) ?
Par contre, les éleveurs vivent avec de vrais animaux dans de vraies situations quotidiennes, et savent mieux que quiconque qu'un animal est... loin d'être une machine, qu'il est vivant et qu'en tant que tel il convient de ne pas oublier qu'il peut être dangereux.
Ah, j'ai enfin, grâce à vous, compris l'utilité de ces machins bizarres dans le nez!
Je ne connaissais que les anneaux sur les taureaux dangereux...
blablabla... Pourront dire ce qu'ils veulent de l'amour les éleveurs. Quand on aime on ne tue pas, si ?
Quant à penser que animaux non humain = humain, c'est une bêtise. Cependant animaux non humains ne veut pas dire objet insensible ou si bête qu'il ne ressent rien, n'est conscient de rien. Nier les douleurs ou souffrances chez ceux qui nous ressemblent pas, les empêcher de fuir pour leur vie dans les transports qui les mènent à la mort et l'égorgement qui les attend, nier ces souffrances c'est aussi nier 40 ans de sciences.
Bref, sans débattre sur le végatalisme, il suffit juste de défendre la non violence pour être contre la violence non ?
L'industrie de la viande est basé sur le confinement et la mort des animaux.
Sachant qu'il y a une alternative à cela et qu'elle est facile à mettre en place (mais aussi économique, écologique plus saine...), comment serons nous juger dans un avenir proche à nous accrocher à nos privilège qui inflige violence (sur les animaux) et destruction (déforestation, agriculture)
A LIRE D'URGENCE pour mettre tout le monde d'accord :
PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX : vers une bienveillance pour tous, de Matthieu Ricard nous invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles.
Dans l’intérêt des animaux, mais aussi des hommes.
Nous tuons chaque année 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l’histoire de l’Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé.
En plus de l’alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos).
Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ?
Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu’il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s’agit pas de s’occuper que des animaux mais aussi des animaux.
Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités.
BONNE JOURNEE A TOUS ET A TOUTES