Babette
lundi 2 novembre 2009, 22:47 Un peu de recul Lien permanent
Elle s'appelait Babette. Bab', pour les intimes. C'était une énorme, monstrueuse, débordante minette dont le corps, posé à plat sur la table d'examen, semblait s'écouler sous une peau encore trop lâche. On aurait pu la remplir encore, semblait-il, pourtant, elle pesait déjà une bonne dizaine de kilos. Elle en avait pesé 3, ou 4 sans doute. Elle avait une douzaine d'années, et elle avait déboulé dans ma clinique suite à l'appel d'une consœur qui nous l'envoyait pour oxygénothérapie et examens complémentaires.
Bab' suffoquait, Bab' s'étouffait, et ne tenait plus sur ses roulettes pattes. Elle ne mangeait plus, elle se tenait, droite, plate, hovercraftienne, le cou tendu sans doute sous le gras qui le noyait. Luttant pour trouver de l'air, buvant l'oxygène sans pourtant qu'on ne devine ses mouvements respiratoires sous sa masse graisseuse. Sa propriétaire s'était presque évanouie sur sa chaise lorsque je l'avais extraite de sa cage de transport, parfaitement moulée en ovale, pour la déposer, parfaitement moulée en pavé, dans l'aquarium reconverti en cage à oxygène. La propriétaire de Bab' était très âgée (comme Bab'), très émotive (comme Bab'), très diabétique (comme Bab') mais très maigre (pas comme Bab').
Elle souffrait donc de diabète sucré, cette maladie hormonale commune aux humains, aux chats et aux chiens, dont le traitement repose essentiellement sur l'administration d'une hormone déficiente, l'insuline. Une, ou deux piqûres par jour, pour que le sucre passe du sang aux tissus qui en ont besoin. Bab' était diabétique, traitée depuis cinq ans, et ma consœur craignait une embolie pulmonaire, une complication rare et gravissime. J'avais stabilisé Babette sous oxygène, puis rassuré tant bien que mal sa propriétaire avant d'entamer des investigations plus poussées pour confirmer ou infirmer l'hypothèse de la vétérinaire qui me l'avait envoyée. J'étais assis devant l'aquarium, parallélépipède de verre doublé de fourrure de chat, à me demander quels examens j'allais bien pouvoir faire à un animal qui pouvait mourir à la première manipulation stressante, pour une affection rare et grave s'ajoutant à une maladie pour laquelle cette minette présentait tous les facteurs de complications imaginables.
Et puis d'abord, comme allais-je bien pouvoir diagnostiquer une embolie pulmonaire, moi ?
La Babette semblant plus calme, je l'avais déposée sur le coin de la table d'examen afin de mieux l'examiner. D'où la description introduisant ma présentation de la minette. Je ne pouvais pas observer ses mouvements respiratoires. L'examen neurologique était réduit à néant par son état subcomateux, ou du moins sa concentration absolue tendue vers un seul objectif : respirer.
Puisque je n'avais pas d'idée, j'allais au moins lui poser une perfusion. Ça servirait toujours. Ne serait-ce que pour la réanimer si elle faisait un arrêt cardio-respiratoire tout à l'heure, pour la radio qui me semblait le premier tâtonnement vers le diagnostic de thrombo-embolie pulmonaire.
Et puis, tout en l'examinant et en commentant avec le plus grand sérieux et sans la moindre ironie son corps graisseusement gracieusement étalé sur la table, j'ai quand même envisagé de vérifier sa glycémie (la concentration du sucre dans le sang), ce que n'avait pas fait ma consœur qui me l'avait envoyée dans l'urgence. Avec une diabétique, j'aurais au moins une base de réflexion.
Voire un diagnostic.
Une coupure sur le pavillon de l'oreille, une gouttelette de sang, et un résultat : 21 mg/dL.
Ce ne fait vraiment pas beaucoup. Tout à fait de quoi provoquer une disparition de tous les réflexes, voire un sub-coma, des vertiges, une détresse respiratoire, bref, une Babette sur ma table. Une belle imitation de thrombo-embolie, mais en beaucoup moins grave. A soigner avec un médicament de pointe : perfusion de glucose. Du sucre en piqûres, quoi.
Le soir même, Bab' respirait normalement. J'appelais sa propriétaire pour donner de bonnes nouvelles. Le lendemain matin, Babette marchait (ce qui ne changeait pas grand chose à son allure générale, sauf que les pattes ne dépassaient plus sur les côtés). Nouveau coup de fil, nouvelles bonnes nouvelles. Une analyse urinaire confirmait que la chatte n'avait pas été en hyperglycémie depuis longtemps. Bab' avait tenté de se débattre pour éviter la ponction vésicale mais le fait de la rouler sur le dos avait permis de contenir ses attaques. Le soir, elle mangeait et se toilettait, et quelques jours plus tard, elle repartait avec une courbe de glycémie correcte et un protocole d'insulinothérapie modifié. On avait même du finir par devoir faire attention à nos doigts.
Mon hypothèse : les injections étaient réalisées dans le gras et du coup, l'insuline ne diffusait pas à une vitesse normale dans le sang, provoquant en apparence une réponse insuffisante au traitement alors que l'accumulation d'insuline avait failli la tuer. En injectant sous la peau des rares endroits maigres moins gras du corps, la réponse au traitement était redevenue normale. Pourquoi ce jour là, et pas avant ? Aucune idée, mais les doses d'insulines avaient été augmentées par la propriétaire de Babette qui avait constaté ses hyperglycémies récurrentes : elle la testait à la maison avec son appareil personnel, elle-même étant diabétique.
Cette fois-ci, cependant, je ne jetterai pas la pierre à cette dame pour cette erreur, commise de bonne foi suite à un raisonnement logique, et validé par son vétérinaire. Le problème était plus subtil, et il avait fallu une catastrophe pour le pressentir. Je ne suis pas sûr d'avoir correctement interprété cette crise hypoglycémique, d'ailleurs. Mais c'est la seule hypothèse qui semble tenir la route.
Je ne jette pas non plus la pierre à ma consœur qui a suspecté une complication cohérente avec l'historique de l'animal et son examen clinique. C'est une vérification mécanique qui m'a donné la solution, pas un brillant raisonnement. Je pense qu'elle est un peu vexée d'être passée à côté de ça. Je le serais aussi à sa place. Moi, je suis plutôt flatté qu'elle m'ait fait confiance.
Par contre, je suis beaucoup plus gêné par la suite des opérations, la propriétaire de Bab' ayant apprécié nos installations et équipements, ainsi que la présence nocturne d'un vétérinaire en cas de besoin. Apprécié au point d'avoir décidé de se passer des services de ma consœur pour rester chez nous... décision qu'elle m'annonça alors que je finissais d'imprimer le compte-rendu pour ladite consœur à qui je comptais bien confier la suite des opérations.
Une cliente de plus ou de moins, soyons clair, je m'en contrefous. De bonnes relations avec une collègue que j'apprécie et dont j'estime le travail, ça a un prix bien supérieur. Et ce genre d'éraflures dans nos relations, même si ni elle ni moi n'y pouvons rien, c'est contrariant, et frustrant.
Le principe, c'est : "on ne pique pas les clients des voisins". J'y tiens beaucoup. Mais les clients ne nous appartiennent pas, et nous ne pouvons pas les empêcher d'aller et venir, et, d'ailleurs, tant mieux, la libre concurrence, dans le respect de l'autre, c'est idéal pour l'émulation. Mais dans ces circonstances, je n'apprécie pas du tout : on a l'impression de trahir la confiance de l'autre, on ne sait pas ce qu'il peut penser (je n'ai jamais enfoncé cette consœur devant la propriétaire de Bab', son erreur de diagnostic était cohérente, mais elle n'était pas là pour m'entendre, même si je pense qu'elle me fait confiance sur ce point), bref, c'est frustrant. D'autant qu'elle pourrait, à raison, craindre que d'autres propriétaires d'animaux fassent le même cheminement que celle-ci, alors que je pense qu'elle fait très bien son travail. Et que sa plate-forme technique plus limitée, dans la grande majorité des cas, ne l'handicape pas.
Référer un cas, c'est accepter de confier ses propres insuffisances à un confrère ou à une consœur plus compétent, plus équipé, plus quelque chose. Avouer et reconnaître son impuissance, ce qui n'a rien de honteux, mais qui n'est pas toujours facile. Je le fais tous les jours ou presque, quand j'ai besoin d'un ophtalmo, d'un échographiste, d'un chirurgien orthopédiste, d'un comportementaliste ou tout simplement d'un autre angle de vue. Par contre, je ne reçois pas de cas référés, ou presque. Babette était une exception, une urgence.
Il va falloir que je trouve comment prévenir les transferts de clients... Et si vous avez des idées, que vous soyez propriétaire d'un animal (déjà référé, ou pas, par un votre véto habituel), vétérinaire référent ou référationneur (je pense que ce mot n'existe pas), je suis preneur !
Commentaires
Ce n'est pas simple car comme vous le dites, les clients ne vous appartiennent pas, et sont libres d'aller où ils veulent.
A part vanter les mérites de vos confrères aux clients qu'ils vous envoient, et leur expliquer que l'erreur est humaine et qu'il vous arrive, à vous aussi, d'en faire, je n'ai pas trop d'idée...
Mais je comprends très bien votre gêne par rapport à votre consoeur... Je suis dans la position de cliente, mais j'ai également ressenti cette gêne par rapport à un vétérinaire. Quand l'association dont je m'occupe a débuté, il y a bientôt 2 ans, les cabinets vétérinaires étaient méfiants envers nous ("encore une association qui ne va pas payer ses factures", devaient-ils penser). Un jeune cabinet, ouvert depuis peu, nous a gentillement accueillis, les bras grands ouverts. Ca tombait bien, car il était pile dans le secteur où nous avons eu nos premières familles d'accueil. Nous avons donc débuté un partenariat avec ce cabinet, avec lequel nous avions des relations privilégiées. Puis petit à petit, non seulement l'association s'est étoffée et couvre désormais un secteur beaucoup plus vaste, mais en plus la plupart des familles d'accueil présentes dans le secteur initial ont arrêté d'être famille d'accueil. Si bien que nous avons du trouver d'autres vétérinaires avec lesquels travailler (on ne peut pas demander à une famille d'accueil d'aller chez un vétérinaire à l'autre bout du département, alors qu'il y en a d'autres beaucoup plus proches de chez elle). Mais je suis assez mal à l'aise par rapport à notre premier cabinet vétérinaire (avec lequel nous continuons de travailler tout de même, mais moins qu'avant), d'autant plus que je sais qu'ils posent souvent la question aux familles d'accueil qui viennent encore les voir.
Tout ça pour dire que parfois la gêne peut se trouver aussi de l'autre côté également, même si mon cas est un peu particulier. Evidemment pour un particulier qui décide de changer de véto de son plein gré, c'est un peu différent.
Par contre, je ne peux m'empêcher de plaindre cette pauvre Babette, que sa maîtresse a laissé grossir au dela de l'imaginable... :/
Fourrure :
Je n'ai pas encore réussi à déterminer si c'était réellement sa faute ou si c'est surtout une conséquence de son diabète. D'après elle, sa chatte mange ses 80g de croquettes spéciales pour diabétique, c'est étrange, et c'est un aspect du problème que je n'ai pas encore exploré.
Pas de photo? ^ ^
Fourrure :
Gardons un peu de décence...
Cet article m'a fait sourire... et rappelé une situation que j'ai vécu il n'y a pas si longtemps, mais du coté de la consoeur. Ne t'inquiète tant, quand on est une petite structure et qu'on réfère un cas à une plus grosse, on sait à quoi on s'expose. si les relations entre confrères sont cordiales, ce genre l'incident n'est pas source de litige, entre confrères en tout cas... Pour ce qui est des propriétaires, on les connait, on sait que même les plus assidus sont susceptibles de faire des infidélités un jour, on vit avec cette idée.
Sinon je suis sure que la même consoeur à du te piquer des clients un jour qui voulaient une relation disons... plus intimiste dans une petite structure. Et je suis sure que tu ne lui en voudras pas...
Bonsoir,
Mais comment voulez-vous "prévenir les transferts de clients" ? En leur demandant de ne surtout plus venir chez vous ? J'avoue que je ne comprends pas. Jusqu'à présent, j'ai toujours été fidèle au même cabinet vétérinaire auquel je n'ai absolument rien à reprocher (il faut dire que c'est le plus compétent de Rodez de notoriété publique, et qu'ils soignent les chevaux du Haras National, ce qui est pour moi THE reference... Et aussi parce que je trouve les véto super sympa) mais j'avoue que si, par un concours de circonstances, j'étais amenée à consulter ailleurs et que ce nouveau cabinet m'inspire plus confiance que l'autre, je n'hésiterai pas à changer. Pourquoi ? Parce que je veux le meilleur pour mon animal, tout simplement. Vous n'allez quand même pas reprocher à certains clients de vous trouvez meilleur que vos collègues ! Dans mon travail, je gagne et je perds régulièrement des clients et je n'en veux pas particulièrement à mes concurrents. Je n'ai rien contre la concurrence quand elle est saine et loyale !
Fourrure :
Attention : je parle d'un cadre très particulier, pas du cas général. Je n'ai rien contre le fait que les gens viennent chez moi ou partent, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, au contraire. Au début, j'avais un peu de mal avec ça (forcément, s'ils partaient, c'était de ma faute !), maintenant, je n'y prête plus trop attention.
Là, je parle du cas "référé" : un confrère me confie l'un de ses patients pour que je lui apporte des soins qu'il ne peut fournir, pour une raison ou pour une autre. Dans cette situation, le but n'est surtout pas de lui piquer ses clients !
bah je serais mal placée pour en parler... j'ai été référée chez un autre vétérinaire pour ma chienne qui devient aveugle.
Résultat des courses : j'ai 2 vétérinaires différents pour 3 bestioles. Le pire, c'est que les deux sont tout aussi bons, compétents, humains et formidables l'un que l'autre !
alors... pas évident !
j'ai oublié de préciser : à mes yeux, le fait qu'un vétérinaire envoie un de ses clients chez un autre confrère est un signe de compétence.
Seuls les professionnels ultra-compétents sont capables de se remettre en question et de reconnaître qu'ils ne sont pas spécialistes dans une pathologie donnée.
Les autres font faire des frais inutiles et se contentent de cela.
Il ets difficile de savoir ou mettre une limite. Les vétérinaires spécialisés se doivent de bien faire comprendre au client référé qu'ils ne verront l'animal que pour la pathologie pour laquelle ils sont venus. Certain font même signé un contrat. Dans le cas de babette elle vous a été réferé car la clinique précédente n'avait pas le matériel nécessaire pour la maintenir en vie. Et là c'est le propriétaire qui choisit ce qui lui semble être le mieux pour son animal. Vous avez trouvez la pathologie dont souffrait ce chat. Si vous ne l'aviez pas fait Babette ne serait surement plus là. Et je pense que vous seriez encore plus embêter d'avoir perdue le chat qui vous avait été confié. Votre confrère devrait comprendre. C'est le même problème que lorsque qu'il y a des gardes partagés. On dit aux clients de retournez voir leur vétérinaire mais parfois ils n'écoute pas ...
Fourrure :
Je ne pose pas tant la question au sujet de cette minette et de sa vétérinaire habituelle que d'un point de vue plus général : il est évident qu'on ne peut (et doit !) pas forcer quelqu'un à aller chez un véto plutôt qu'un autre, j'espère simplement que ce genre de situations ne se renouvellera pas trop...
Dites à un de vos patients qui prend rendez-vous que vous ne pouvez pas le recevoir cette fois et envoyez le chez votre confrère. Ca fera 1 - 1 balle au centre.
Fourrure :
Là, je dois dire que je ne suis pas convaincu...
Concernant l'obésité de la chatte malgré les 80g de croquettes spéciales... J'ai eu un cas similaire (sans le diabète). Proprio sérieuse à 200%, on lui faisait entièrement confiance. Alors un petit "bilan obésité" à mon LDH préféré, le verdict est tombé : acromégalie! En somme, un chat impossible à faire maigrir, et qui a besoin de contrôles réguliers pour mesurer sa glycémie et son cortisol...pour que l'on puisse agir rapidement le jour où il débutera son diabète ou son Cushing !
le pricincipal c est que cette minette soie guerri bravos vous exercer ou
Fourrure :
Dans la plus belle région de France !
Cher Dr Fourrure,
Ce sont les non-dits qui font les frustrations. Et si vous parlez aussi bien que vous écrivez (ce qui m’étonnerait parce que, dans ce cas vous seriez déjà président et les prétendantes dormiraient devant la porte de votre cabinet comme les chats du quartier devant la mienne quand Gaia est en chaleurs), le mieux serait de lui en parler franchement. Ou mieux, de lui faire lire cet article si bien écrit (comme toujours). Elle ne peut que comprendre votre malaise, votre frustration. Votre situation pourrait être la sienne alors si vous l’approchiez en lui demandant conseil : chacun son tour, vous avez l'équipement pour l’oxygénation dont elle avait besoin, et aujourd’hui, elle a la sensibilité et le tact féminin dont vous avez besoin pour régler le problème actuel et prévenir sa répétition.
Qu’en pensez-vous ?
Fourrure :
Que je lui ai déjà parlé de tout ça, bien entendu. Pour ce "cas" là, pas de souci, on verra pour la suite. Je serais plus à l'aise aussi si les gens arrêtaient de prendre rendez-vous chez elle pour m'amener ensuite leurs animaux, croyant avoir téléphoné chez moi...
J'ai justement changé de cabinet cette année. Un peu grâce/à cause (tout est relatif) de vous, de ce blog.
Dans la balance depuis deux ans: se rapprocher de 10 minutes du véto/le suivi de nos animaux par un seul véto. On avait choisi l'option 2.
Et avec ce blog, j'ai réalisé à quel point un cabinet avec plusieurs vétos a ses avantages (en cas d'urgences, de doute, permanences de nuit et dimanche...)
Et j'ai changé, pour le bien-être de mes trois animaux (même s'ils n'ont besoin que de leurs vaccins annuels et que l'ancien véto était bien)... Là, par contre, c'est un peu vous le "coupable" ;)
(tout comme vous m'avez convaincu de vacciner mon chat d'appart grâce à un de vos billets très efficaces!)
Il m'est arrivé d'être envoyée chez un autre véto pour des examens, une echographie. Le contact est très mal passé, la véto m'a bien fait sentir que je n'étais pas une "habituée" et pire elle a bousculé ma chienne de l'époque, ce qui nous a valu une petite altercation.
Je ne suis pas vétérinaire mais j'estime qu'un chien qui reste immobile pendant 30 minutes (l'echo a duré une heure en tout) et qui lève une fois la tête pour voir ce qu'il se passe n'est pas "chiant".
Donc là la question ne s'est pas posée...
Je pense que le choix d'une clinique mieux "équipée" peut se comprendre et pourtant j'ai fait la démarche inverse il y a un peu plus d'un an. A mon arrivée dans le sud ouest, j'avais trouvé une clinique bien équipée, avec un service de garde et une bonne réputation. A l'adoption de mon premier chiot, c'est tout naturellement que je me rends à cette clinique afin de le faire identifier et primo vacciner. Je sors ravie, le vétérinaire m'a donné de bons conseils, tant sur le plan santé que sur l'education, je le trouve très pro et très gentil. Sauf, qu'au fil de nos rencontres, je le trouve de plus en plus désagréable et impatient : à 3 mois, mon chien est craintif et sera surement très agressif, à 4 mois il est très mal éduqué puisqu'il lui a sauté dessus pour lui faire la fête ...
Néanmoins, comme j'ai 2 chevaux, 1 chat et 2 chiens, on me tire le tapis rouge quand j'arrive et on se rappelle de mon nom. La belle affaire ...
Et le comble : je profite de la consultation pour les vaccins (consultation uniquement sans rendez vous pour faire un clin d'oeil à votre billet sur les consultations vaccinales qui s'éternisent) pour lui dire que mon chien semble avoir mal au ventre avec les croquettes qui lui ont été prescrites pour sa MICI, qu'il refuse de manger depuis une semaine et qu'il a perdu 2kg (soit 10% de sa masse)et là il me rit au nez "pfff comment ça il a mal au ventre", "ben je ne sais pas docteur, dès qu'il mange une croquette, il s'étire, tourne en rond, se regarde le ventre, n'a pas l'air à l'aise", "oui bon ok il a mal au ventre, ça lui passera ses caprices"....
Depuis je vais chez un autre vétérinaire, moins équipé, qui se fiche de comment je m'appelle et de combien j'ai d'animaux mais qui sort les dossiers de chacun quand ils ont rendez vous. Je ne suis pas prête de changer.
Tout ça pour dire que tout n'est pas qu'histoire de compétence ou d'équipement dans le choix d'un vétérinaire, certains clients seront flattés que vous vous rappeliez de leur nom et mieux celui de leur animal, d'autres apprécieront que vous proposiez des plages horaires sans rendez vous et d'autres vous le reprocheront et etc... Beaucoup de critères subjectifs qu'il vous sera plus ou moins impossible de gérer...
Bonjour,
Le transfert de clients est aussi du a l urgence de la situation. Je prend mon exemple. J ai un Maine coon qui a eu des vomissements transparents associes a une hypersialorrhée sans diarrhée tout cela forcément chez un chat ayant une maladie cardiaque non traitée et en plus le samedi soir. J'ai téléphoné a mon vétérinaire habituel et j ai été renvoyé vers celui de garde qui en l'espace d'une semaine et demi l a revu 4 fois. J aurais voulu avoir un rv avec mon véto habituel qui connaitbbien ce chat, la raison étant qu' elle a été sa propriétaire (le temps qu'elle trouve a le placer). Mais la secrétaire m'a dit qu'elle était surbouquer et ne pouvait pas me prendre avant 2 semaines. Alors je sais pertinament que les véto ont un travail énorme et que s'ils écoutaient leurs clients ils travailleraient 24h/24 7j/7. Alors pour ma part mon chat a maintenant 2 docteurs. Et vous ne pouvais rien contre les transferts de clients qui font tout pour sauver leurs petits compagnons. Je vous souhaite bon courage et ne culpabilisait pas(l important c'est sauver les animaux)
Bonjour,
Voilà que je découvre (tardivement) ce blog et j'apprécie! Merci pour ces anecdotes!
Petite réaction quant au "transfert de clients". Personnellement, j'ai deux vétos. Simplement pour une question de facilité et de compétences. J'explique : Avant mon déménagement, je consultais pour mes furets une clinique vétérinaire de ma ville. Ils sont plusieurs et se forment régulièrement (à tour de rôle), notamment aux soins à donner aux NAC. J'étais très contente de trouver une véto qui possédait elle même un furet et qui donc n'avait aucun problème pour manipuler et diagnostiquer les petits soucis des miens. Il y a un an, j'ai déménagé à 20 minutes de là (chez mon compagnon) et ai donc cherché un véto plus proche de mon nouveau domicile. Ma nouvelle vétérinaire est très compétente pour nos chats et notre chien, par contre, j'ai tout de suite vu à sa façon de manipuler mes furets qu'elle n'en avait pas du tout l'habitude. Quand il s'agit de faire un vaccin, pas de problème mais sera-t-elle à même de repérer et/ou diagnostiquer une anomalie? Dans le doute, j'emmène mes furets à la clinique de mon ancienne ville et la nouvelle véto garde les soins de mon chien et de nos chats.