Plume de chat
samedi 27 juin 2009, 21:39 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
Il est venu quelques jours avant Noël.
Si frêle et si fragile qu'on n'osait le toucher, de peur de le bousculer.
19 ans de siamois, 19 longues années.
Il ne voulaient plus manger, un peu déshydraté, il vomissait les quelques bribes ingérées.
Winnie semblait léger, si léger, une plume de fourrure grise marquée de noir, mal toiletté, un peu collé, un peu déséquilibré.
Il hésitait, sur le bord de la table, oscillant, balançant, n'osant pas sauter. Sa maîtresse l'avait caressé, ramené, plus en sécurité, il n'aurait sans doute pas su se rattraper.
J'avais imaginé une IRC, j'avais commencé à la préparer.
Mais Winnie n'était pas en crise d'urée. Winnie avait un diabète sucré.
Qui aurait pu croire qu'à 19 ans, un diabète sucré se guérissait ?
Pouvait-on espérer le stabiliser ?
Une petite tumeur, un épuisement du pancréas ou une inflammation chronique jamais soupçonnée, qui sait ? Peu importe : trop de sucre dans le sang, pas assez dans ses muscles, trop dans son cerveau, dans ses urines, un organisme complètement déséquilibré parce que l'insuline n'était plus correctement secrétée. L'insuline qui régule les taux de sucre, l'insuline qui équilibre à chaque instant besoins et apports, celle que nous pouvions peut-être lui apporter.
Il faudrait plusieurs jours pour le rééquilibrer. Ajuster les doses, contrôler, vérifier, faire manger, hydrater, perfuser, caresser.
Accompagner.
Dans quelques jours, sa famille devait s'absenter. Pour les fêtes. Et malgré les dix-neuf années de vie partagée, elle ne pouvait pas repousser.
Winnie passerait Noël à la clinique. Hospitalisé. Câliné, caressé, soigné, mais hospitalisé.
Elle savait que, peut-être, elle ne pourrait pas le retrouver. Nous étions le 23, dans 5 jours, le 28, elle reviendrait.
Il serait peut-être mort.
Alors Winnie est resté. Le traitement fonctionnait, un peu, pas assez, mais surtout, il ne voulait pas manger. Les choses s'équilibraient, Noël approchait, et Winnie restait.
Tout seul, dans sa cage. Si ça se trouvait, le 25, je n'aurais pas à aller à la clinique si personne ne m'appelait. C'est bien entendu uniquement pour m'éviter quelques aller-retours indispensables à son traitements et au contrôle que... je l'ai ramené. Je suis entré dans la chambre, il était 21h00 passées. Chouette réveillon. J'avais un panier, un flacon d'insuline dans sa poche isotherme, quelques aiguilles et seringues, un lecteur de glycémie, et Winnie.
Ma femme a découvert cette plume de chat fatigué, venu se frotter contre sa main, avançant sur la couette à pas légers, avant de venir se coucher. Au grand dam de nos deux chats, particulièrement outrés.
Alors nous l'avons caressé.
Câliné.
Soigné,
Hydraté.
Mais pas moyen de le faire manger.
Enfin... pas les aliments pour chats diabétiques, en tout cas. Ni les autres.
Mais bien du pâté de sanglier. Fait maison...
Juste une fois : après, il n'était plus intéressé.
Le lendemain, foie gras. S'il-vous-plaît. Mais une seule fois.
Œufs brouillés.
Poulet grillé.
Saumon fumé.
Bouchée par bouchée, lentement mâchées, difficilement avalées. Une seule fois.
Dans la chambre, cela sentait le pâté, le foie gras, le saumon et les œufs, il n'était plus intéressé.
Son diabète s'équilibrait. Moi, j'allais et venais.
Il est resté à la maison, sur le lit, presque jusqu'au bout, jusqu'au retour de sa propriétaire. Je l'ai rendu, lui ai conseillé tout ce que nous n'avions pas essayé. Winnie partait, de plus en plus léger, il ronronnait, profitait, mais il mourait.
La plume de chat est partie deux jours plus tard. Entouré.
Le diabète ? Equilibré, mais... à 19 ans, c'était trop espérer.
A pas légers, si légers, sur ma couette, il s'était étiré.
Il avait ronronné.
Commentaires
Merci à vous de lui avoir offert toute votre attention et votre humanité pour ses derniers instants.
J'en profite pour vous féliciter pour votre blog, que je lis silencieusement (mais religieusement !) depuis un bon moment. Une plume de qualité, un soupçon d'affection pour les "boules de fourrures", et un zeste d'humanité: voilà la recette d'un excellent blog vétérinaire. :-)
trop beau ce texte! Je veux écrire comme çaaaaaaaaaaaa! (lire sur le ton d'un vagissement désespéré ;-)!)
Beau texte comme d'habitude !
Bravo. Tu transmets l'émotion juste. j'ai l'impression d'entendre les ronrons de Winnie. Quel grand cœur de ne pas laisser l'animal seul dans une cage... Encore Bravo !
Au revoir petite plume. Une page de 19 ans se tourne... Très belle histoire de fin de vie. Bravo.
superbe fin de vie d'un matou qui a attendu le retour de ses maitres pour s'en aller .....merci pour tout ce que vous avez fait pour lui.
c'est touchant +++++++
ah ben mince, ça tombe mal cette histoire, docteur...
On a eu la semaine dernière un coup de coeur pour une petite "siamoise" toute (trop, trop...) jeune, dans une animalerie locale, mais on partait en vacances quelques jours, et personne autour pour nous dépanner avec ce (trop) jeune chaton : on l'a réservée, lui promettant de la ramener à la maison la semaine suivante, elle aussi a ronronné, s'était blottie dans le creux de mains, léchant le sel, les caresses.
On l'a laissée là-bas, juste une semaine. Dès notre retour, on a filé la chercher. Mais elle était partie, raide dans sa cage, morte de fièvre.
C'était dimanche. Depuis, on tourne de si... en si... Alors venir lire cette histoire de chat ce soir, c'est trop triste.
Il me froisse votre texte, doc...
Il me froisse parce que je ne comprends pas comment on peut laisser un chat qui a partagé 19 ans de sa vie chez le doc et partir joyeusement réveillonner une tite semaine.
Mis à part ça, vous n'y connaissez rien en alimentation de siam's, il fallait juste lui donner tout ce qui est contrindiqué pour n'importe quel chat : gateaux, chocolat, lait concentré sucré, crèmes dessert... Je dois me battre avec les miens pour pouvoir boire mon café tranquille !
Et petite apparté pour Virginie, pitié, pas d'animaux en animalerie, ils sont souvent malades (la preuve), livrés sans aucune garantie, vendus trop jeunes après avoir été séparés trop tôt de leur mère et proviennent de fermes d'élevages où les femelles sont usées jusqu'à la corde. Un animal n'est pas un objet qui se vend en magasin...
Fourrure :
Et pourtant, il me semble normal que cette dame soit partie rejoindre sa famille pour réveillonner. Pas tranquille, non. Se sentant coupable, oui. Mais il y a des priorités, et le chat serait de toute façon très probablement resté hospitalisé, qu'elle soit là ou pas. La famille passe avant les animaux, aussi attaché qu'on leur soit. Rester ici pour voir son chat une demi-heure ou une heure par jour, et même pas le 25 parce que je n'aurais pas poireauté à la clinique le temps qu'elle lui fasse des caresses (urgences, urgences) et planter sa famille, je pense que cela aurait été un très mauvais calcul.
Pour les animaleries, ne mettez pas tout le monde dans le même panier, certaines travaillent bien, même si je suis contre la démarche d'achat en animalerie (trop souvent un achat impulsif qui termine mal). La vente en animalerie a d'ailleurs été plus sérieusement encadrée qu'auparavant, et les mêmes garanties que chez des éleveurs s'appliquent (en tout cas sur le papier...). Pour les conditions d'élevage de ces animaux, pareil : certains de mes clients fournissent des animaleries, et les conditions d'élevage chez eux sont très correctes : il s'agit surtout pour eux d'obtenir un débouché sûr et stable. J'ai par contre aussi constaté les dérives que vous signalez...
*prend des notes* gâteaux, chocolat, lait concentré sucré, crèmes dessert... J'avais essayé la crème dessert, tiens. Mais il ne s'était pas levé pour cette célèbre marque !
Jumasa, je suis d'accord en théorie, et tout ce que vous dites est vrai dans mon cas, malheureusement (en plus, j'en suis consciente, ce qui n'arrange pas mes affaires...) MAIS j'habite en Inde, où l'offre n'est guère comparable avec la situation de l'élevage en france. "Animalerie" ou éleveurs ici, ce n'est guère différent (imaginez le pire, vous ne serez pas loin de la réalité), surtout pour les chats, très mal perçus dans la religion hindue.
On pourrait recueillir un chaton de la rue... Mais nous craquons pour les siamois, nostra culpa.
Et je partage l'opinion de Fourrure : on a beau les aimer d'amour, nos boules de poils, parfois, il y a des choix qui les font passer après malgré tout cet amour, et jamais de gaieté de coeur...
Virginie, j'ai cliqué sur ton lien (attends, entre amoureuses des siamois on va se dire tu) et voyant que tu es en Inde, je me suis dit qu'effectivement, les conditions ne devaient pas être évidentes... Bon courage dans vos recherches alors, mais je te dirais juste de faire attention à une chose, si tu prends un chat qui a un gros soucis de santé, genre coryza qui devient chronique ou leucose ou charge élevée de coronavirus (bien que ça atteigne en général des chats qui vivent en groupe et qu'il puisse négativer s'il vit seul ou en petit comité) non seulement tu vas passer ta vie chez le véto, mais ça peut être risqué de prendre un autre chat si tu en as un jour l'envie.
Vous confirmez doc ?
Un chat en coryza chronique peut contaminer un chaton sain, non ?
Fourrure :
Oui et non : le coryza chronique est plus un souci de système immunitaire défectueux ou de nez et sinus en vrac que d'agents pathogènes violents, sauf microbes spécifiques comme l'herpes ou la chlamydia. Du coup ce n'est pas forcément un souci, d'autant qu'un coryza chronique, ça se soigne (même si ça peut être difficile).
Sinon, concernant les animaleries, j'aimerais savoir comment font les éleveurs pour survivre. Je veux dire, je vois les prix que pratiquent les animaleries. En dehors du fait qu'ils vendent des animaux type au prix du Loof, je sais ce que coûte une portée, et pour les vendre à un tel prix il est évident qu'ils les achètent à un tarif bien inférieur, donc je me demande comment un éleveur peut vendre ses animaux à un tiers du prix et arriver à faire un bénéfice... J'ai une amie qui a écrit un article intéressant sur le sujet : http://www.descroisettes.com/animal...
peut être qu'elle se trompe, peut être que l'image qu'on a des fermes d'élevages est fausse et que ces éleveurs consacrent autant de temps et de soins que les éleveurs familiaux, mais je persiste à me demander comment ils peuvent en vivre... Et puis je ne transige pas sur une chose, élever un chaton pour l'envoyer dans une cage à l'âge de 8 semaines pour qu'il soit vendu à quelqu'un qui va peut être le larguer sur le bord de la route avant le départ en vacances, décidément, non.
Et je ne crois pas utile de rajouter un commentaire concernant la famille qui passe avant et les nécessités sociales, les cinglées dans mon genre ne se sentent pas concernées...
Fourrure :
L'acte d'achat, surtout si l'achat est cher, est un excellent moyen d'éviter les abandons de bords de route. Que ce soit en animalerie ou chez un éleveur n'y change pas grand chose.
Ensuite, tous les clients fournisseurs d'animalerie que je connais font correctement leur boulot. Ils n'en vivent pas, mais cela complète leur revenu. On est loin des "fermes d'élevage".
"Et puis je ne transige pas sur une chose, élever un chaton pour l'envoyer dans une cage à l'âge de 8 semaines pour qu'il soit vendu à quelqu'un qui va peut être le larguer sur le bord de la route avant le départ en vacances, décidément, non."
Sauf que comme n'importe quel acheteur (vous la première) va peut-être le larguer au bord de la route ( évidemment en se récriant auparavant : "on n'est pas comme ça") il ne reste qu'une seule solution équitable, interdire la détention d'animaux à tout le monde. Génial.
Sinon, on filtre les acheteurs comment? Celui-là a une tête de fourbe, j'en veux pas; celui-ci est adorateur de Satan, j'en veux pas non plus; celle-ci est musulmane en burqua, pas question... Et quand ils porteront plainte contre vous pour discrimination, vous vous préparerez à l'élevage des souris en prison...
Bref, on a compris que les animaleries vous concurrencent et font chuter vos marges, et que vous êtes prête à employer n'importe quel argument pour garder le marché pour vous.
Fourrure :
Mmmhh, j'aurais plus misé sur un "effet TF1". Trop facile de se faire des a priori négatifs quand on a les "fermes d'élevage" ou les imports en gros de chiots de l'est comme références. Mais il y a bien d'autres fournisseurs aux animaleries. Il faut simplement accepter l'existence d'un "haut de gamme" et d'un "moyen de gamme". Comme celui du "bas de gamme" d'ailleurs. Et alors, si les conditions d'élevage sont correctes (et ils sont de plus en plus contrôlés), quelle importance ?
Tout d'abord : MERCI pour ce blog formidable ! Je l'ai lu presque d'une traite, du début jusqu'à la fin. Vous écrivez superbement bien !
Sinon, je ne connais pas trop la démarche pour acheter un animal, tous les animaux que nous avons eus, depuis mon enfance, ayant été adoptés ou récupérés parce que blessés ou malades.
Bien que je trouve la remarque d'Olivier plutôt blessante, c'est une question que je me pose souvent : comment être sûr que la personne qui achète/adopte un animal de compagnie est sérieuse ?
Lorsque nous avons adopté notre chatte au sein d'une association parisienne, nous l'avons visitée dans sa famille d'accueil (cette assoc' ne garde pas les animaux en cage), et des membres de l'assoc' nous ont ensuite rendu visite pour parler de l'engagement de l'adoption, nous donner des conseils et je pense aussi pour voir un peu si notre logement était OK pour un chat, elles ont même regardé si les ouvertures de fenêtres étaient sécurisées ! Nous avons signé un contrat d'adoption et je donne régulièrement des nouvelles de notre petite minette à l'assoc'.
Est-ce qu'un éleveur/une animalerie essaie un peu de conseiller, de sonder l'acheteur pour voir si c'est un acte réfléchi, si la structure pour recevoir cet animal est là... ?
Fourrure :
On ne peut pas savoir, la sélection étant systématiquement basée sur des critères foireux. Il est si facile de dissimuler ce que l'on veut à l'acheteur, ou de faire mauvaise impression pour de mauvaises raisons. C'est pour cela que je suis opposé à ce genre de pratiques, l'extrême étant généralement atteint par les associations de protection des animaux qui peuvent facilement se réfugier (et, malheureusement, souvent de bonne foi) derrière un "c'est pour le bien de l'animal". Je me rappellerai toujours du husky que souhaitait adopter un ami marathonien, refusé parce qu'il vivait en appartement. C'était l'époque où les refuges débordaient de huskys fugueurs, qui y finissaient généralement leur vie. Juste un exemple, mais il est emblématique.
Réponse pour Olivier : identification.
De deux, non, les animaleries ne *concurrencent* pas les éleveurs, les adoptants n'achètent pas de manière impulsive, souvent ils attendent un chat depuis un an avant de pouvoir l'avoir et de trois, l'éleveur garde (la plupart du temps) un droit de rachat de l'animal si l'adoptant n'en veux plus, à quelque moment de sa vie que ce soit. En clair, pourquoi jetter la bête sur le bord de la route alors que non seulement je suis d'accord de la récupérer et de la replacer moi même, mais en plus je rachète l'animal ?
Et pour répondre à Carolina, je suppose que c'est individuel, il y a des éleveurs qui vendent à la première personne qui veut un chaton, et ceux qui sont en contact étroit avec leurs adoptants.
J'ai pris un peu de recul ces dernières années : je suis aquariophile, et je fréquentais donc beaucoup les animaleries à la recherche de poissons. Je voyais bien entendu les autres animaux. Combien de fois me suis-je émue de l'état de telle ou telle cage / chaton, furet... Ou ai eu envie d'intervenir dans une conversation vendeur / acheteur, et me disais "pauvres bêtes, elles vont finir relâchées, abandonnées, négligées..."
Et puis je suis arrivée en Inde. Croyez ce que vous voulez, mais ce que j'ai vu en France de pire, c'est "grand luxe" comparé à ici.
(apparté : c'est un peu comme pour les écoles : on tire à boulet rouge sur un système qui nous semble déficient, sans se rendre compte que malgré les déficiences, ben "ça marche" plutôt pas mal, voire mieux qu'ailleurs !!!)
Quand un éleveur / un refuge refuse une vente/une adoption, que croyez-vous qu'il se passe ? L'acheteur se tourne vers les animaleries, les petites annonces.
Quelqu'un qui achète son animal en animalerie, il aura autant, sinon plus de garanties que s'il le prenait d'un particulier "beauf du dimanche" sur petites annonces.
Même l'achat impulsif, ça ne veut pas dire grand chose : beaucoup de gens savent (heureusement) assumer leurs impulsions, et d'autres qui ont longtemps attendu / désiré, peuvent être tellement déçus finalement que l'animal n'est pas forcément à la fête !
Vous savez aussi que certains éleveurs ne sont guère plus attentionnés. Que ce qui parait super à un éleveur est très mal vu d'autres éleveurs...
Bref, l'étiquette animalerie / éleveur / particulier ne veut pas dire grand chose, ce qui importe c'est l'humain derrière. Et on trouve de tout, partout, de chaque côté du chèque.
La question dans tout ça, c'est le sens des responsabilités de chacun. Ce qui est est une question, à mon avis, d'éducation (par les parents). Le reste n'est qu'une conséquence de cette éducation.
Bonjour,
Je m'autorise un tout petit message, juste pour vous dire que j'aime votre blog, votre sensibilité qui s'exprime, votre humanité, l'élégance et la profondeur de vos articles...
Ma fille, jeune élève véto à Toulouse qui sera en 2nde année l'an prochain, me l'a fait découvrir... la lecture de vos articles réveille notre conscience, nous pousse à la réflexion mais aussi à assumer nos actions !! Encore merci....
Comme d'habitude nous vivons l'histoire en la lisant je rêve de pouvoir écrire comme cela. Sinon 19 ans c'est beau non ? malheureusement j'aime les animaux me voici enfin nous voici en compagnie de 2 chats objets de toutes nos attentions je n'en voulais pas à cause de la durée de vie des chats et des chiens trop courte, mais voilà il sont entrés dans la famille par le biais du petit garçon qui est souvent à la maison et maintenant je profite à 100% de ces deux boules de poils en redoutant un maximum ces instants qui arriveront tôt ou tard.
"l'extrême étant généralement atteint par les associations de protection des animaux qui peuvent facilement se réfugier (et, malheureusement, souvent de bonne foi) derrière un "c'est pour le bien de l'animal"".
Hmmm... En tant que fondatrice d'une association de protection féline, je me permets de réagir à ce passage, parce que pour une fois, je ne suis pas d'accord avec vous.
Comme beaucoup d'associations de protection animale, nous effectuons une sélection au niveau des adoptants de nos chats. La première étape de toute adoption, c'est de remplir un questionnaire (http://felinpossible.fr/forum/viewt...). Ce questionnaire n'engage les adoptants en rien, il ne nous permet pas non plus de juger si un adoptant est apte ou pas à adopter un de nos chats (pas de réponse rédhibitoire). Il nous permet simplement de préparer l'étape 2 d'une adoption: l'entretien téléphonique, de gagner un temps qui nous est précieux (car nous en manquons cruellement) lors de celui-ci. Lors de l'entretien téléphonique, nous reprenons les principaux points du questionnaire, le but étant de laisser les candidats à l'adoption développer leurs réponses et exprimer leur point de vue.
La 3eme étape d'une adoption, c'est la rencontre avec le chat, et avec nous également et si tout se passe bien, celle-ci se solde par une adoption.
Ce que nous essayons de faire, par ce cheminement, c'est de pousser les adoptants à réflêchir à l'engagement qu'implique une adoption, et à se poser toutes les questions nécessaires (http://felinpossible.fr/forum/viewt...) avant de prendre la décision d'adopter... et éviter ainsi des abandons ultérieurs. Nous voyons énormément d'abandons, qui auraient pu être évités si les personnes avaient un minimum réflêchi avant d'adopter. Adopter est un engagement, il ne s'agit pas de larguer le chat au moindre problème (déménagement, pipis hors litière, arrivée de bébé, allergie, et j'en passe). Certaines personnes qui nous contactent n'ont même pas idée du coût d'entretien d'un chat (vaccins et frais vétérinaires courants, alimentation, litière etc...).
Il nous est arrivé de faire adopter des chats à des adoptants qui n'avaient pas le même point de vue que nous sur certains points, donc je pense que nous sommes relativement ouverts. Si nous refusons une adoption, c'est que vraiment nous sentons que la personne n'est pas prête à adopter (deuil de l'ancien chat pas fait par exemple), que l'environnement dans lequel elle vit ne correspondra pas au chat souhaité (présence de jeunes enfants incompatible avec un chat difficile par exemple), ou qu'elle n'est pas suffisamment sérieuse/responsable (ça arrive aussi malheureusement). Évidemment c'est délicat, car ça nous demande de porter un jugement sur des personnes que nous ne connaissons pas. Il y a toujours le risque de se tromper (l'erreur est humaine, les vétérinaires sont bien placés pour le savoir), mais nous ne prenons jamais la décision d'accorder ou de refuser l'adoption à la légère. C'est une décision concertée, et discutée. Il y a d'ailleurs finalement assez peu de refus de notre part, car bien souvent ce sont les candidats à l'adoption qui se rendent compte d'eux-mêmes qu'ils ne sont pas prêts.
Nous effectuons également un suivi après l'adoption, pour nous assurer que tout se passe bien, aussi bien pour l'adoptant, que pour le chat adopté. Ces visites sont l'occasion pour les adoptants de nous demander conseil en cas de besoin, elles ne sont pas là pour "fliquer". Elles sont d'ailleurs généralement plutôt conviviales. Nous gardons certains chats en famille d'accueil pendant des semaines, voire des mois. Forcément nous nous y attachons. Leur départ est souvent douloureux pour les familles d'accueil. C'est pourquoi nous tenons à avoir des nouvelles par la suite. Nos pensionnaires sont un peu comme nos propres chats, ils sont l'objet de toutes les attentions, ils sont choyés, chouchoutés, dorlotés (nous ne sommes pas un refuge, nos chats sont tous en famille). S'occuper d'une association de protection féline est parfois usant, et désespérant vu l'ampleur de la tâche. Avoir des nouvelles de nos anciens petits protégés, c'est la plus belle récompense pour nous, pour tout le travail fourni. :)
A ce titre, je vous invite à lire l'histoire de DIXY, petite chatte qui revient de loin, recueillie et adoptée en 2008: http://felinpossible.fr/#news.inc.p...
Les maîtres de DIXY nous ont fait parvenir un petit montage vidéo, qui est un formidable cadeau pour nous (la boîte de kleenex y est passée :)).
Après je suis consciente qu'il y a associations et associations, tout comme il y a animaleries et animaleries, éleveurs et éleveurs et... vétérinaires et vétérinaires. Les associations de protection animale sont souvent extrêmes dans leurs positions et leurs jugements et je le déplore personnellement. Mais il y en a aussi qui sont ouvertes et qui essaient de faire de leur mieux pour que maîtres et chats soient heureux... durablement. :)
Voilà j'ai fait tout un roman je crois. :)
Pour terminer, si je peux me permettre, j'aimerais bien voir un de ces jours un petit billet sur le sida du chat et la leucose: les différents tests FIV/FELV (fonctionnement, fiabilité, etc...) et sur votre avis sur le sujet en général : doit-on laisser sortir les chats positifs, peut-on faire cohabiter un chat FIV+ et un chat FIV- sans risque (si stérilisés et pacifiques), etc... C'est possible Doc ? ;)
Fourrure :
Rien à ajouter ! Merci beaucoup pour ce commentaire nuancé. Pour le billet.. oui, pourquoi pas, c'est un sujet intéressant.
Histoire tout simplement magnifique! il est divin!
Comment peut-on abandonner un chat de 19 ans et malade chez un vétérinaire même aussi humain que vous!
Fourrure :
Hem... elle ne l'a pas abandonné. Elle nous l'a confié pour que nous tentions d'équilibrer son diabète.
Sacrée nuance.
cher docteur Fourrure, votre ordi ne serait-il pas en panne? Depuis fin Juin, plus de nouveau post malgré mes incursions répétées....A moins que ce soit les vacances, dans ce cas , profitez en bien!!
Fourrure :
Précisément, ce furent des vacances... mais elles sont terminées ! Alors à très bientôt, sans aucun doute !
Cela fait plusieurs mois que je lis régulièrement votre blog avec beaucoup de plaisir. D'abord "tout d'un coup", en prenant les billets à l'enfilade, avec avidité, lorsque je l'ai découvert, puis de temps à autres, en guettant les nouveaux billets. Votre style est très agréable, votre analyse sensible. On sent que vous êtes vétérinaire par passion, et que vous aimez les bêtes à leur juste valeur, qu'elles soient de compagnie ou de rente, et que c'est viscéral (vos descriptions et sensations dans les billets "Donner la vie" en témoignent). On sent aussi que bien au delà des animaux, vous aimez les Hommes, et vos portraits (de clients, d'éleveurs) sont toujours très justes et sensibles. Je n'aurais pas pu être vétérinaire, même si j'ai passé toute mon enfance à "jouer au vétérinaire" en m'occupant de toutes sortes de bêtes, qu'ils soient oiseaux blessés ou oisillons tombés du nid, ou petits rongeurs, etc. J'ai trop d'empathie et de sensibilité, notamment pour arrêter des soins à cause du coût, ou "donner la mort" et j'ai conscience de la place importante que prend cette profession dans la vie "privée", mais j'admire vraiment ce travail car il me fait tout de même rêver. Merci de nous faire partager cela, je rêverais de trouver un vétérinaire comme vous pour suivre mes animaux ;)
Je me permets ce petit message, car certains commentaires à propos de la vente en élevage versus animalerie m'ont donné envie de "mettre mon grain de sel" ;) (Et notamment cette remarque acerbe d'Olivier "Bref, on a compris que les animaleries vous concurrencent et font chuter vos marges, et que vous êtes prête à employer n'importe quel argument pour garder le marché pour vous")
Je suis une zinzin des chats, peut-être un peu comme Jumasa, et j'aurais sûrement été de ceux qui n'auraient pas réussi à partir en vacances en laissant leur chat, compagnon de toute une vie, chez le vétérinaire, aussi bon et sensible soit il (c'est vraiment touchant, ce que vous avez fait pour ce chat). Attention, je ne blâme pas ceux qui font un autre choix, car je comprends qu'il est celui de la raison, et qu'il est normal que la famille passe avant les animaux.
J'ai un tout petit élevage (2 femelles) de British (donc au look et caractère bien différent des Siamois), et en suis à ma seconde portée de chatons. Je serais complètement incapable de céder mes chatons à une animalerie, et de ne pas savoir chez qui ils vont, comme le faisait remarquer Jumasa. Ils sont attendus, chouchoutés, vivent 3 mois à nos côtés, et leur départ est déjà très dur ! Pourtant, j'ai appris à connaître leurs futures familles, elles sont venues une ou plusieurs fois les voir déjà, elles me donnent ensuite des nouvelles, une vraie relation de confiance s'instaure entre nous.)
Pour ce qui est du "choix" des familles, il se fait assez naturellement, sans préjugés, il ne faut pas dire n'importe quoi... On m'appelle, parfois des mois avant la portée, on discute, on vient me voir, et voir mes chats, puis chatons lorsqu'ils sont un peu grands, on se tient au courant, et le courant passe, ou ne passe pas. Les familles voient naître et grandir leur chaton, l'attendent. C'est une relation de confiance qui s'instaure. C'est tout simple...
Je crois que la différence majeure, c'est qu'il y a éleveurs et éleveurs... et ces deux types n'ont pas les mêmes clients (donc aucune crainte, Olivier)
Ceux qui font ça pour "produire" des chatons, qui seront en effet vendus, en animalerie ou ailleurs, et pour qui c'est avant tout une profession. Le minimum syndical est certainement fait, d'un point de vue sanitaire notamment (rentabilité oblige) en effet, et il ne faut certainement pas tous les mettre dans le même panier, en effet aussi...
Et puis il y a ceux qui font ça par passion, par amour de ces boules de poils, et qui sont un peu zinzin, certes (mais c'est une passion, on a bien le droit !) Ceux-là qui, en effet, ne font pas beaucoup de bénéfices, parce qu'aller en saillie extérieure à l'étranger pour chercher "le" matou de nos rêves qui va bien avec notre minette, faire tous les tests possibles sur les reproducteurs pour essayer d'offrir un maximum de garanties, etc, coute cher, et qu'avec la petite marge qui peut être faite, achètent des jouets et autres gâteries pour le petit balluchon au départ des chatons, j'en suis ;) ) Là, les chatons sont traités comme des êtres à part entière, comme les chats de la maison, et sont de véritables petits amours très socialisés, qui n'auront aucun mal à s'adapter à leur nouvelle maison, et qui aimeront le contact et les câlins. Cela n'a rien à voir avec des chatons achetés en animalerie, certes -parfois- sains, mais qui ne sont restés "qu'un chaton" parmi d'autres, qui ne seront pas forcément très socialisés, et qui frustreront peut-être leur future famille.
La différence est là... Donc quitte à acheter un chat, à y mettre un certain prix, autant acheter un chat qui aura été élevé dans les meilleures conditions, mais à chacun de faire son choix, en toute connaissance de cause.
J'attends maintenant votre prochain billet, en espérant que les vacances furent bonnes ;)
Je découvre aujourd'hui votre blog grâce à une bonne âme qui a publié votre adresse sur le site du forum de la Spa d'Orgeval (78).
J'ai commencé par parcourir...
...par m'amuser à la lecture de "la collerette de la honte" (sachant qu'un de mes chats vient de vivre 8 semaines "sous collerette" suite à une opération du tendon d'une patte postérieure... Et dieu sait si c'est difficile à vivre !)...
... par sourire à la lecture des descriptifs de vos pittoresques clientes...
... et par pleurer (au bureau... pas facile à cacher !) à lecture de l'histoire de Winny.
Vous mériteriez une médaille pour avoir maintenu tant bien que mal une once de vie dans ce petit corps de chat et pour lui avoir permis de s'éteindre chez ses maitres.
J'ai moi-même vu s'éteindre ma chatte siamoise de 17 ans d'une embolie pulmonaire. Du jour au lendemain, elle a sombré dans un coma (qui nous semblait relatif... mais il était certainement assez définitif) et nous l'avons veillée toute la nuit en attendant le matin pour l'amener chez le vétérinaire : la chatte enroulée dans une couette, sur un fauteuil (elle était froide... sensation horrible... les yeux mi-clos), ma mère et moi, allongées devant elle sur la moquette.
La nuit fut longue et triste.
Le lendemain, à la première heure, nous l'avons lentement portée jusqu'à la voiture et en arrivant devant la porte du vétérinaire (elle était dans la couette, dans mes bras), elle a eu une sorte de spasme musculaire et s'est raidie... Elle m'a échappée et est tombée à terre.
J'ai hurlé, l'ai ramassée et amenée à l'intérieur en courant.
Quelques minutes plus tard, malgré les efforts du vétérinaire, elle était partie...
Vous imaginez aisément la culpabilité que je traine depuis ce jour... l'impression d'être responsable de sa mort, même si elle était probablement déjà perdue.
Aussi, je tenais à vous exprimer mon plus profond respect pour tout ce que vous avez apporté à Winny et à tous les autres animaux.
Je suis trop sensible à la souffrance animale pour avoir la capacité d'exercer votre métier (le moindre miaulement de douleur me tord l'estomac) mais je respecte au plus haut point votre dévouement.
Winny a certainement du apprécier ce joli Noel passé au sein de votre famille.
Merci encore pour eux et merci aussi pour leurs maitres.
Quel bel hommage à ce vieux matou... parti tranquillement entouré d'une famille aimante.. j'en ai les larmes aux yeux !
Félicitations pour votre blog qui a aussi le mérite de nous montrer, à nous propriétaires d'animaux, l'envers du décor d'une clinique vétérinaire...
Bien respectueusement.
merci fourure pour ce que vous avez fait pour cette plume de chat ! merci de l avoir accompagné aussi dignement
J'ai trouvé par hasard votre blog, en fouinant Internet.
Je vous tire mon chapeau pour le métier que vous exercez.
Dans ce blog, vous arrivez à transmettre les émotions que vous avez ressenties à vos lecteurs.
Vous avez tout tenté, tout fait pour ce vieux matou, vous lui avez donné de l'amour et une présence jusqu'à la fin...
Je tiens à mes chats comme à la prunelle de mes yeux et votre histoire m'a fait monter les larmes aux yeux !
Heureusement qu'il existe encore des personnes comme vous, qui aiment et respectent les animaux.
Bonne continuation, avec tout mon respect.
Je suis votre blog depuis quelque temps maintenant, mais je n'ai lu ces commentaires que très récemment. Je me permet donc de réagir à certaines choses.
Quand on parle d'eleveur (chien, chat, autres...) j'aime faire la distinction entre un eleveur disons idéalement "familial", peu de reproducteurs, études des lignées, etc... et le "marchand d'animaux". Le premier le fait souvent dans un but d'amélioration et de l'amour de la race qu'il eleve. Je connais peu d'elevage de ce type qui sont rentable (et quand ils le sont, la majorité des bénéfices après impots est reinvesti dans l'infrastructure).
Le second le fait dans un but purement économique sans autres considérations.
Effectivement, pour certains il y a un effet disons TF1. Bien que deux reportages soient passés récemment, l'un sur tf1 et l'autre sur la première chaine publique belge francophone, avec intervenant et images en communs parfois, je ne pense pas qu'il y ait "juste" cela.
Ce fameux traffic venu de l'est, et qui alimente essentiellement les animaleries des quais de Paris et certaines du nord de la France, passe par la Belgique. Et les images que ces médias nous ont montré, outre les plans dramatico-larmoyant habituels (je me fais pas d'illusions non plus) sont des choses que les habitants du quartier où se trouvent l'animalerie incriminée constatent depuis longtemps. Avec nombres de plaintes (depuis plusieurs années) sans effet malheureusement.
Pourtant, des animaux jeunes (5 à 6 semaines) provenant de camions immatriculé dans l'Europe de l'est qui déchargent, c'est commun (quotidien, en fait). Des camions immatriculés en France qui chargent ces mêmes animaux, idem.
Les chiots entre 30 et 40 par cage, quotidien aussi. Ainsi que les morts, sorti discretement par l'arriere cour (pas de bol, j'ai le visu depuis ma terrasse).
Je ne condamne pas TOUTES les animaleries. Par contre, force est de constater que les animaleries deviennent de plus en plus ce genre d'établissement. Et ce, dans tous les domaines d'animaux.
Je suis, en plus d'un admirateur de chien de berger, un aquariophile fanatique (du genre qui sent bon la la terre humide tous les week-end, quand ce n'est pas le ver de vase, ma compagne apprécie moyennement). Il y a 15 ans, on pouvait se fier a une demi douzaine d'animalerie quand a la qualité des leurs poissons/plantes/etc... à Bruxelles.
Aujourd'hui, et j'ai fait pas mal de kilomètres avant de trouver mon bonheur, je ne suis arrivé à n'en trouver qu'une où le véritable amateur peut trouver son bonheur (tant au niveau des employés que du "produit").Les autres ayant fermées ou s'étant transformées en usine à bestiole sur-colorées voire trafiquées.
La plupart de vos billets sur le milieu rural laisse trainer un parfum de nostalgie du "bon vieux temps" plus humain. Je partage ce sentiment, non seulement pour nos campagnes (dans lesquelles j'ai passé une grande partie de mon enfance) mais aussi dans le respect de l'animal.
Je trouve paradoxal que nous en sachions plus aujourd'hui qu'hier mais que, dans la plupart des cas, nous faisons souvent pire qu'hier.
J'aimerais quand même finir sur une note joyeuse, je voudrais vous remercier de me ramener, par vos écrits, dans les odeurs d'étables de mon enfance (façon madeleine de Proust). Les eleveurs que vous décrivez ont énormément de points communs avec ceux que j'ai cotoyé.
Au plaisir de continuer a vous lire.
Bonjour. J'ai découvert votre blog grâce aux recommandations d'une autre blog d'une cavalière.
Je suis en train de remonter depuis quelques jours l'ensemble de vos billet, mais celui-ci est tellement touchant que je n'ai pu rester lectrice silencieuse jusqu'à la fin du "remontage de blog". J'ai déjà été très émue par le billet sur Congélo et sur d'autres aussi, mais celui-là était encore plus... plus, quoi.
Votre écriture et les sentiments que vous savez transmettre par ce biais sont très beaux, les anecdotes parfois drôles...
Ce billet-ci... J'ai envie de vous dire merci pour cette Plume de chat à qui vous avez permis de profiter des derniers jours de sa vie bien entouré en attendant de retrouver ses maîtres pour l'au-revoir.
Merci de faire votre métier avec autant de passion et de savoir nous la transmettre dans une si jolie prose.
N'ayant pas l'écriture aussi habile que la vôtre, je m'arrête ici et vais continuer à remonter votre blog ;)