Autopsie
samedi 31 janvier 2009, 10:14 Quelques bases Lien permanent
Je vous vois déjà frémir en lisant le titre de ce billet.
Peur atavique de la mort ?
Superstition ?
Dégoût ?
Une fois débarrassée de tous les symboles qui l'accompagne, l'autopsie est l'un des actes les plus intéressants en pratique vétérinaire, notamment d'un point de vue intellectuel. Je ne devrais peut-être pas le crier trop fort : j'adore pratiquer des autopsies.
Mais pourquoi, se demanderont ceux qui ne m'ont pas encore placé dans la catégorie des malades ?
Mais parce que ! Vous répondrai-je armé de ma tronçonneuse et de mon costume rouge sang. Ou de mon scalpel et de ma blouse immaculée (enfin au début).
Quels animaux ?
Un vétérinaire "mixte" (c'est à dire soignant à la fois les animaux de compagnie et les animaux de ferme) comme moi pratique des autopsies sur toutes sortes de bestioles. Chiens, chats, chevaux, vaches, moutons, chèvres, poules et autres canards passent tous, un jour ou l'autre, sous ma lame. Ils peuvent avoir n'importe quel âge : certains sont, par exemple, morts à la clinique et très âgés, d'autres lors d'un accident, ou ont été trouvés morts par leur propriétaire qui veut savoir, d'autres sont carrément presque des nouveaux-nés - des veaux par exemple.
Où ?
Qu'imaginez-vous ? Le vétérinaire avec son masque et ses lunettes maculées de sang, penché au-dessus du cadavre dans un sous-sol glauque, une balance à ses côtés et un petit enregistreur devant lui ? Je dois avouer que cela aurait de l'allure.
Mais non.
En général, je pratique l'autopsie des grands animaux à la ferme, sur leur exploitation, et celle des petits à la clinique, dans la courette qui sert aux ébats de nos animaux hospitalisés ou sur une table de consultation. J'évite les salles de chirurgie... Le plus souvent, je suis accroupi à me casser le dos, et il fait bien jour, loin des nuits d'orage, lorsque chaque éclair fait trembloter la solitaire ampoule du sous-sol....
Évidemment, je préfèrerais pratiquer les autopsies des grands animaux dans un clos d'équarrissage, ces endroits spécialement conçus pour (récupération des effluents, treuil pour soulever la carcasse, etc), mais le service de l'équarrissage, qui gère les cadavres des animaux de production, n'est plus très chaud pour nous faciliter la vie de ce côté là. En réalité, son passage de l'état de service public à celui d'entreprise privée a assassiné ce service...
Le plus souvent, je suis seul, mais il n'est pas rare qu'un éleveur assiste à l'autopsie, ou que je me fasse aider du premier venu (mes amis m'adorent, les représentants des labos aussi) pour, par exemple, prendre des photos des lésions les plus intéressantes (je commence à avoir un bel album !).
Et puis, une autopsie en bonne compagnie, c'est toujours plus sympathique qu'un découpage solitaire...
Mais pourquoi ???
Voilà la question la plus intéressante.
Je réalise des autopsies pour de multiples raisons.
Comprendre. Tout simplement, comprendre pourquoi un animal est mort, ou pourquoi il a été malade.
Comme aimait le demander un de mes professeurs :
"Cause de la mort ?
- Heuuuuuu... balbutiant de l'étudiant.
- Injection létale d'euthanasique, andouille !"
On se faisait avoir une fois. Mais l'anecdote possède sa leçon : l'autopsie est une école de l'intelligence, de l'observation et de la déduction, qui nécessite une connaissance étendue de la pathogénie (la façon dont se développe une affection), de l'anatomie et de la physiologie.
Il faut trouver les lésions, en explorant l'organisme de la façon la plus systématique, les interpréter et les comprendre : cette lésion est-elle une vraie lésion ? C'est à dire, est-elle antérieure à la mort ou résulte-elle des processus de dégénérescence post-mortem ? Est-elle ancienne, ou récente ? Est-elle liée aux symptômes observés avant la mort, s'il y en avait ? Quel est son rôle dans la maladie de l'animal ? Méthode, et logique.
L'autopsie peut également être le moment de réaliser des prélèvements qui gagneront ensuite un laboratoire : contenu intestinal pour une bactériologie de diarrhée de veau, tissus pour l'histologie, etc. Ou même la tête entière pour un diagnostic de rage, qui ne peut se faire que sur les tissus du cerveau (je vous avais expliqué que le diagnostic clinique de certitude était impossible).
Croyez-moi, c'est réellement un exercice passionnant, une fois débarrassé de ses oripeaux fantasmatiques.
Montrer. Lorsqu'un animal meurt malgré les soins apportés, il arrive souvent que le propriétaire refuse de nous croire, ou souhaite lui aussi comprendre, visualiser la mort. Il m'est plusieurs fois arrivé de pratiquer une unique incision dans un endroit bien précis afin, par exemple, de montrer une tumeur ou un abcès d'un organe interne.
Il y a un côté à la fois fascinant et répugnant dans cet aspect de l'autopsie : a priori, vous me diriez qu'il serait hors de question pour vous d'assister à un tel acte pratiqué sur votre compagnon, et pourtant, nombreux sont ceux qui me demandent de leur montrer la tumeur, de leur montrer le mal qui a emporté leur animal alors qu'ils n'ont rien vu venir... Voir la mort permet aussi de mieux l'accepter.
Un éleveur bovin voudra peut-être vérifier que nous ne le menons pas en bateau, et lui montrer les intestins ravagés d'un veau mort d'une entérite suraiguë est une bonne façon de lui faire comprendre que nous ne prenons pas son problème à la légère. Lui montrer aussi l'inexistence de certaines lésions, ou l'existence de certaines autres peut permettre de casser une idée qu'il s'était sans doute faite de la maladie de son animal. En ce moment, pour moi, l'exercice est souvent de prouver, par l'autopsie s'il le faut, qu'un animal n'est pas mort de fièvre catarrhale ovine.
Un grand classique, ce sont aussi ceux qui sont persuadés que le voisin a empoisonné leur chien. En général, lorsque nous ne le croyons pas, une autopsie méthodique permet de le vérifier.
Protéger. On m'amène souvent des cadavres de volailles, ou même des morceaux (un foie, des intestins) d'oiseaux de basse-cour tués à la ferme pour la consommation personnelle. Là, l'objectif est toujours de poser un diagnostic, éventuellement de prescrire un traitement pour soigner les autres volailles (le sacrifice d'un, ou de quelques uns, pour soigner les autres est souvent le seul moyen diagnostic en pathologie aviaire et cunicole), mais aussi de dire si l'animal peut être consommé, ou pas. Tuberculose aviaire, salmonellose et autres sont au menu de ces autopsies et amène parfois à conseiller l'abattage de toute la basse-cour, ou au moins l'arrêt de la consommation de ses produits (ce qui revient au même).
Parfois, il s'agit aussi d'un morceau de sanglier ou de cochon fermier. Là, il ne s'agit plus vraiment d'autopsie mais d'inspection des viandes, mais nous sommes aussi formé à cet aspect là du métier.
Expertiser. Voilà un type d'autopsie que je ne pratique pas, ou presque pas. Pas que cela ne me fasse pas envie, mais je n'en ai que rarement l'occasion. L'autopsie d'expertise est généralement demandée par le propriétaire ou le détenteur de l'animal qui souhaite s'en servir dans un litige (par exemple, mort d'un bovin lors d'un transport, ou trois jours après son arrivée dans sa nouvelle exploitation), elle peut aussi l'être par un assureur (mais je ne suis pas vétérinaire expert auprès d'une assurance) ou même par le tribunal (et même si, en théorie, on pourrait me demander une telle expertise, ce n'est jamais le cas). Si l'expertise vous intéresse, lisez plutôt le blog de Zythom, autopsieur de disques durs (c'est moins salissant, enfin, je crois).
Dans tous les cas, l'autopsie devrait être pratiquée par un intervenant neutre, or je suis tout sauf neutre lorsqu'il s'agit de mes clients. Dès que le litige monte en puissance, je dois alors me retirer, et je n'accepte ce genre d'autopsies qu'après mise au point avec les parties, et, en général, en leur présence (et avec moult photos, pour garder des preuves !). Cela n'arrive pas souvent, mais parfois, vue la vitesse de décomposition des intestins d'un bovin ou d'un cheval, on n'a pas le choix.
Voilà, quelques lignes que j'avais envie de vous écrire concernant cet acte indissociable de la médecine, et incontournable dans mon métier.
Certains s'inquièteront de savoir si un vétérinaire pourrait autopsier son animal de compagnie dans son dos, après sa mort et alors qu'il lui a confié son cadavre. J'aurais une réponse simple, et malheureusement ambiguë : la déontologie l'interdit. Pour ma part, je regrette souvent le refus d'un maître de me laisser autopsie son animal, car son corps aurait pu m'aider à comprendre, et à apprendre.
Commentaires
Ok, c'est gagné. L'image de vous hurlant "PARCE QUE" la tronçonneuse à la main, au milieu d'une mare de sang dans la lueur vacillante d'une nuit d'orage m'a définitivement coupé toute velléité de vous rencontrer un jour !
Je me demandais si la tempête vous avait laissé sans internet, je vois qu'au contraire, tel Frankenstein vous en avez profité pour faire le plein d'énergie en concentrant toute la foudre au dessus de la salle d'opération.
Etrange, finalement, j'ai plusieurs fois pensé à demander des autopsies (de chatons morts peu après la naissance, par exemple, ou d'une de mes chattes morte alors qu'aucun diagnostic n'avait pû être clairement posé) et je ne l'ai jamais fait, pensant que ça devait profondément ennuyer le vétérinaire d'aller farfouiller les entrailles d'un cadavre alors qu'il a tellement d'autres vies à sauvegarder.
Mais bon, si l'un d'eux m'avait dit "oh siiiii, oh siiiiii, s'il vous plait, laissez-moi le découpeeeeeeer !" vous pensez bien qu'il ne m'aurait jamais revue...
Bon, la mort, c'est fait, les autopsies aussi, c'est quoi le prochain billet, les animaux mutants ? :-D
Fourrure :
Ceci étant, il y a certainement des vétérinaires qui n'aiment pas les autopsies - je veux dire, qui ne les aiment pas au point d'être "profondément ennuyés" de devoir en pratiquer une. Mais je n'en connais pas... Et pour le moment, toutes les autopsiées que j'ai pratiqué m'ont servi d'une manière ou d'une autre, soit pour améliorer ma compréhension d'un processus pathologique, soit pour remettre en question un diagnostic ou un traitement, soit pour aider le propriétaire de l'animal à comprendre.
Excellent!
Ou comment démystifier la mort et valoriser l'acquisition des connaissances, dans le respect de la mémoire.
Ceci dit, je ne suis pas sur que j'arriverais à y assister, s'agissant d'un animal proche ou pas...
Une question néanmoins:
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"Cause de la mort ?
- Heuuuuuu... balbutiant de l'étudiant.
- Injection létale d'euthanasique, andouille !"
On se faisait avoir une fois.
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Je n'ai pas compris...
Est-ce parce qu'une injection létale ne laisse aucune trace visible?
Fourrure :
Bahine est dans le vrai, juste un peu plus bas. C'est vrai qu'à me relire, cela fait un peu private joke. J'aurais pu le formuler un peu plus habilement. La plupart des animaux autopsiés à l'école vétérinaire l'étaient suite à une euthanasie quand le diagnostic avait été fait et que le pronostic était désespéré (les animaux qui arrivent à l'école vétérinaire, surtout les bovins, en ressortent rarement vivants). Évidemment, le premier réflexe de l'étudiant face à cette question, posée de but en blanc en début d'exposé, était de proposer une lésion ou une autre vue sur le cadavre, alors que la cause de la mort était l'euthanasie.
Ne devrait-on pas parler de nécropsie ?
Fourrure :
Effectivement, le terme de nécropsie est réservé aux animaux quand celui d'autopsie l'est aux humains. Comme épizootie et épidémie.
Très beau billet sur l'autopsie, qui je pense démystifie le côté "sadique et psychopathe" que beaucoup de gens associent à cet acte.
J'avais moi même demandé à ma mère de faire autopsier mon vieux chat, décédé des
suites d'une longue maladie. Son refus m'a déçue parce qu'effectivement, je ressentais le besoin de savoir ce qui avait tué mon "compagnon" de 16 ans. (Maintenant, je suis presque sûre qu'il pourrait éventuellement s'agir d'un lymphome, mais je ne pourrai jamais le vérifier, hélas).
Pour Zythom : quand nous faisons des autopsies à l'école vétérinaire (et ailleurs aussi) nous savons si l'animal est mort "tout seul" ou a été euthanasié. Dr Fourrure devait faire référence à une autopsie d'animal euthanasié, pour lequel la cause de la mort est évidemment connue, bien que la cause de la décision de l'euthanasie ne le soit pas nécessairement. (Dites, Docteur, j'ai bon?)
Enfin un vrai vétérinaire ! Fourrure, si un jour tu plantes ton cabinet en Charolais, je serai ton premier client !
Fourrure :
Ah, cher pas-futur client, je suis navré. J'ai déjà donné, et j'apprécie bien trop mes nuits paisibles pour revenir dans votre région !
Quels sont les moyens de la médecine vétérinaire pour établir un diagnostique ? Un animal qui ne parle pas pour exprimer le type de douleur ! Sorti du comportement de l'animal et des expressions externes de certaines maladies, de quelques palpations... cela devient vite réduit ! Reste les analyses dont les résultats arrivent un bon moment après et... ? Pas de scanner, d'IRM ou autres appareils d'examen sophistiqués
Fourrure :
C'est vrai en ce qui concerne, pour simplifier, les animaux de production (surtout les volailles, les lapins et les porcins, car je trouve la clinique des ruminants très riche, pour ma part).
Je n'ose pas demander une autopsie, j'ai peur que mon véto y voit une défiance par rapport à son acte "médical" !
Fourrure :
Je dois dire que je ne laisse pas l'éleveur se poser la question. S'il me prévient que l'animal est mort, je déboule dans sa ferme pour l'ouvrir et comprendre, quitte à démontrer que je me suis planté. Il faut dire que le plus souvent, je prouve que j'avais raison, ou bien je trouve des éléments qui permettent d'avancer, ce qui reste, dans tous les cas, constructif.
Enfin, je le fais pour les veaux, car il est vrai que pour les adultes, une autopsie n'est vraiment pas un acte facile à réaliser... Le monde est cependant bien fait, puisque en général, la mortalité des adultes résulte de maladies individuelles et "accidentelles" quand celle des jeunes est plutôt collective et contagieuse, ce qui rend l'autopsie d'autant plus utile.
Pourtant, que de fois je me suis dit , on devrait jeter un coup d'œil de façon à ne pas passer à côté d'un truc contagieux ou génétique... Pour moi, un bon véto se doit de pratiquer régulièrement des autopsies! Pour comprendre uniquement ! Il n'a pas à se justifier sur un diagnostique et en aucun cas, je ne souhaite qu'il cherche à se dédouaner ! Dame nature est trop complexe ! Mais tu vois Fourrure, j'ai eu une série de veaux ces dernières années qui ne démarraient pas 2 à 3 jours après vêlage ! Je n'ai jamais su si ils mourraient de malformations , de problèmes cardiaques ou autres... Une autopsie m'aurait peut être permis de savoir que tel taureau donne telle tare dans sa descendance et de le changer plus tôt ! Tout comme ce veau l'autre jour, joli et dru à la naissance ! Il a décliné ensuite brutalement , la mère en se relevant avait marché dessus... J'en ai rêvé 3 jours car il avait une diarrhée que j'ai vraiment soigné comme il faut et il est parti une nuit alors qu'il me semblait aller mieux le soir précédent ! J'ai énormément culpabilisé alors qu'il avait peut être une lésion à la rate ou au foie ! Je l'ai montré comme cela à mon véto mais comme il semblait aller mieux, il ne pouvait pas faire grand chose...Je serai fou de lui reprocher quoi que ce soit ! Pourtant, on aurait ouvert, j'aurai compris et je serai moins stressé , m'imaginant une maladie nouvelle ou je ne sais quel truc... Même si cela n'aurait rien changé !
Je ne sais pas si je me fais comprendre ! Mais je regrette que l'on ne pratique pas cette opération plus souvent ! Attention, il s'agit pas d'un acte ne respectant pas les animaux mais au contraire d'un acte bénéfique pour les soigner... Je sais bien que certains peuvent s'imaginer la pratique d'un plaisir sadique... Pourtant quand on aime ses animaux, on a besoin d'un maximum de renseignements pour mieux soigner. Une autopsie de qualité requiert de vraies qualités professionnelles, une méthodologie rigoureuse, pas le genre d'un type sûr de lui et ne se posant aucune question !
Bref, un vrai pro !
Très bel article sur un acte nécessaire pour qui veut "savoir et comprendre". Sans cela, je serai sans doute encore à me torturer l'esprit pour savoir ce qui a fait mourir mon doberman de 5 ans en deux heures.Mon véto aussi avait besoin de savoir.Et loin l'image de l'autopsie carnage style massacre à la tronçonneuse, mon chien m'a été rendu comme je l'avais laissé.
Fourrure :
C'est effectivement une précision importante : il n'est pas très difficile de réaliser, sur un carnivore, une autopsie presque "invisible" une fois l'acte terminé. De toute façon, une vraie autopsie se doit d'être minutieuse et méthodique, un carnage ne ferait que masquer les lésions...
un acte très utile, qui comme pour Pégase, m'a malheureusement un jour permis de faire mon deuil d'un chat mort bien trop jeune, sans raison visible...
Après autopsie, on a su, compris et ce fut d'une grande aide pour faire ce deuil (même si ce n'est qu'un animal et blablabla)
merci Docteur Fourrure pour ce message à la fois pédagogique et essentiel !
si mes souvenirs sont exacts, dans le cas d'une mort par injection d'euthanasique, très souvent pour seule et unique lésion on a des espèces de cristaux dans le cœur qui signent l'utilisation du Do...al. A confirmer!
Bonsoir Fourrure.
Moi, j'ai eu l'occasion d'assister à l'autopsie d'un type, j'en garde un souvenir émerveillé.
[bah quoi ? O_o]
Non, sans rire, c'était très intéressant.
C'est très instructif ! Je saurais qu'un jour, si j'ai besoin ou envie de demander une autopsie, pour bien comprendre, je tâcherais de bien dire au véto ce qu'il faut pour qu'il ne pense pas que c'est parce que je doute de lui.
Un Dexter sommeille en toi... :-D
Fourrure :
Si j'en crois mes sources, ma clinique ne ferait pas désordre dans une série mêlant Dr House, Six Feet Under et Dexter. On est mal barrés !
Je suis d'accord avec toi sur le caractère très intéressant des autopsies.
Je n'ai jamais assisté à des nécropsie, mais ai eu la chance de participer à une bonne vingtaine d'autopsies et c'est vraiment intellectuellement stimulant, une fois passé l'abord parfois peu ragoûtant... tant visuel qu'olfactif. J'imagine que c'est la même chose pour une nécropsie, avec les problématiques d'identification en moins.
Quant à l'aspect "propre" après autopsie, je serais réservé dans le cas des humains...si l'impact visuel est effectivement atténué, voire quasiment invisible au niveau du crâne en raison des techniques employées (pour rappel, on coupe le scalp par derrière et on rabat le visage avant d'entailler, puis on le remet en place, hop, ni vu ni connu), le torse reste quand même bien salopé, avec une belle incision en Y.
Heureusement qu'il y a la cosmétique et que les humains sont enterrés habillés.
Y-a-t'il également utilisation de la cosmétique en cas de prélèvements trop visibles au cours d'une nécropsie ?
Excellent article. Apprendre, comprendre, afin de faire évoluer la science...
Bonjour
Billet fort intéressant qui rejoint le point de vue de... l'éleveur ! En effet, quand "quelque chose" arrive à un animal sorti de chez l'éleveur (que ce soit de chats comme nous, ou d'autre chose d'ailleurs), l'autopsie est souvent l'unique moyen de "certifier" des éléments de réponse quant aux causes du mal qui touche l'animal.
Je ne suis pas particulièrement accroc à assister à ce genre de chose (sauf si le véto a une bonne serpillière pour éponger derrière moi, si vous voyez ce que je veux dire) mais cela demeure le seul moyen valable pour mettre les choses au clair avec le client :
- en colère
- triste
- qui veut comprendre ce qui est arrivé
- qui certifie que c'est la faute de l'éleveur
- qui veut se faire rembourser son animal (même si ce dernier a 10 ans) vu qu'il s'appuie sur le point précédent (si si, je vous jure)
(rayez les mentions inutiles)
Encore faut-il faire accepter le fait de pratiquer l'autopsie, même si ce n'est jamais une partie de plaisir que d'imaginer l'animal qui a partagé votre vie des mois/des années, découpé sur la table en inox du sous-sol scabreux de la clinique (ps : image classique dont on ne se refait pas !...)
C'est stupide, mais très souvent ça permet de comprendre comme le dit Fourrure, et de bien montrer que le vétérinaire et/ou l'éleveur ont fait correctement leur travail...
J'ai contrairement à vous tous un petit souci avec l'autopsie .
La mort est là , et à part pour un scientifique qui veut en comprendre la cause , je ne vois pas ce que cela pourrait m'apporter de plus . Cela ne me fera pas plus facilement accepter la mort de cet animal que j'aimais tant ...
Qu'il soit mort de telle ou telle autre chose , ne me rassurera pas et ne m'aidera pas à faire plus rapidement le deuil. Il ne m'est jamais venu à l'esprit de faire pratiquer une autopsie sur un de mes chats même pour une mort difficilement explicable.
La mort est là et rien ne changera cet état de fait ... Il s'agit plus de l'accepter que de la justifier ...
Bonjour Véro
Effectivement, du point de vue du propriétaire qui fait son deuil, c'est compréhensible. Mais de celui de l'éleveur, qui fait tout son possible pour "produire" (car c'est malgré tout bien de cela dont on parle, fussions-nous fortement attachés à nos animaux et aux soins que nous leur portons) des animaux en bonne santé, c'est un outil indispensable quand la mort survient dans des conditions anormales et non accidentelles.
Il n'est pas possible de garantir qu'un animal vendu à une tierce personne puisse vivre jusqu'à tel âge ou de telle façon : nous ne sommes pas "dans" nos chers compagnons. Mais si nous pouvons faire le maximum pour éviter de rendre malheureux prématurément les futurs propriétaires de nos chats/chiens, nous nous devons de le faire.
Pour eux et pour nous, car je peux t'assurer qu'il n'y a rien de plus dur que d'apprendre qu'un chaton que tu as vu naître, vu grandir, avec lequel tu as joué, auquel tu as donné le biberon... décéder prématurément d'une maladie "certainement" transmise par l'un de ses parents mais pour laquelle il n'existe aucun test valable (généralement le cas des cancers ; nous connaissons au fil du temps et en concertation entre éleveurs qui utilisent les mêmes courants de sang, les lignées disons potentiellement porteuses de la maladie, et nous tâchons de les écarter de la reproduction. Idem pour l'épilepsie... Rien de scientifique, c'est ce que l'on appelle la sélection !)
Bonjour Cédric ,
Et oui , je crois que nous allons repartir sur la discussion que nous avions eu au sujet du test ADN des Maine Coon ...
Est-ce que le fait de savoir qu'un reproducteur est issu d'une lignée porteuse de maladies précises empêchera la majorité des éleveurs de continuer cette lignée ?
Je ne peux pas te classer dans cette catégorie d'éleveur vu ton investissement incroyable auprès de tes chats , mais la majeur partie des autres ne réagit pas comme toi !!!
Je parlais d'un point de vue personnel , en accordant ma compréhension de l'autopsie aux scientifiques , je vais donc rajouter aux éleveurs de la même "lignée" que Cédric !!!
Le risque de l'autopsie , pour un non-scientifique et un non-éleveur , pourrait être de culpabiliser sur les causes de la mort ou à contrario faire un déni total et rejeter la responsabilité sur quelqu'un d'autre .
Mon propos était d'apprendre à accepter la mort ...
Nous sommes bien d'accord ;-)
Je rentre aussi dans la catégorie "éleveuse qui veut être sûre qu'il n'y a pas de tare héréditaire ou de pif dans son élevage" la pif n'étant diagnosticable qu'après autopsie.
Et concernant les maladies héréditaires et le changement d'optique quant à l'élevage en cas de reproducteurs atteints, j'aimerais savoir ce qui vous permet de classer certains éleveurs dans la "bonne" catégorie et d'autres dans la "mauvaise" ?
Pensez-vous vraiment que le but de l'élevage c'est de vendre des animaux qui ne dépasseront pas une année de vie et rendront leur propriétaire malheureux ?
Visiblement les légendes urbaines et les rumeurs ont la vie dure.
Et petite précision, après être allée faire un tour sur votre site, vos photos sont magnifiques mais vos appéllations sont fausses (ouais, j'ai envie de chercher les puces sur le dos du chien, les allégations sur les "mauvais éleveurs" ayant tendance à me hérisser le poil) je rappelle, comme ça, pour le plaisir, qu'européen est une race avec ses critères et son standard, et que "chat de goûtière" ou "chat de maison" est l'appellation conforme pour le chat ne pouvant pas présenter de généalogie (de pedigree).
Bonjour Jumasa,
OH ! LA LA !!!!
Loin de moi l'idée de ce débat de bons et mauvais éleveurs ... Je ne visais personne , mais je reconnais d'immenses qualités à Cédric que j'ai rarement vues ailleurs !
Je n'ai jamais mentionné le mot "mauvais" éleveurs ! Je constate simplement qu'on fait reproduire des chats porteurs de maladies génétiques connues en toute conscience , je suis propriétaire d'un Maine Coon issu d'une très belle lignée d'hétérozygote , lui-même hétérozygote ( y avait pas de raison qu'il y échappe ! ), et une fois l'éleveuse de son père contacté celle-ci me répond que ce n'est pas grave , que c'est une maladie sans importance .... la CMH .. une maladie sans importance ...
Et , ce n'est que mon cas personnel , voyant régulièrement des propriétaires d'animaux , j'ai tout un stock d'histoires de cet acabit !
Maintenant , je dirais qu'il existe plusieurs sortes d'éleveurs et votre réaction me fait espérer que vous êtes dans la "catégorie" de Cédric , je pense que vous reconnaitrez vous-même que tout le monde ne réagit pas comme vous ...
Merci pour la précision sur les Européens , j'avais peur d'avoir appelé un siamois:abyssin ou un sacré de Birmanie : persan ...
Juste une dernière précision , j'ai gardé mon premier Maine Coon 5 jours ....(frère de celui que j'ai actuellement) ,
Et par curiosité, qu'est ce qui vous a amenée à prendre un autre maine coon de la même portée alors que le vôtre a été visiblement malade ?
Concernant le HCM, l'éradication du gène serait très complexe, vous avez sûrement lu l'article très intéressant à ce propos sur ce même blog, et les raisons pouvant amener des éleveurs à garder en reproduction des chats hétérozygotes (c'est quand même moins risqué qu'homozygotes).
La race que j'élève n'est pas, a priori, concernée par cette maladie là, mais je vous rassure, il y en a plein d'autres, et des tonnes de choses à vérifier, tout aussi importantes que la bonne santé, telles que le bon caractère et la bonne adaptabilité à toute situation que vivra le chaton avec son nouveau maître (d'où l'importance du choix d'une bonne lignée niveau tempérament et le respect d'une bonne socialisation s'effectuant sur minimum trois mois).
Et maintenant, toujours pour sodomiser les diptères, il faudrait ajouter "type" devant les chats n'ayant pas de pedigrees (oui, faut vraiment avoir du temps à perdre) et, pire, remplacer siamois par thaï ou siamois traditionnel dans le cas des siamois à tête ronde :-))))))
Et sinon, il ne me semble pas avoir vu de photos de balinais.... héhéhéhéhéhéhé.....
Pour les Balinais , ça vient ....
Pour les Siamois , qu'ils aient la tête ronde ou triangulaire , ne faisant pas un site encyclopédique ou servant de référence au standard des races , ils resteront pour moi siamois ...
La photo de ces animaux est pour moi une énorme passion que je réalise avec tout l'amour que j'ai pour eux , et qu'ils me rendent d'une façon indéfinissable , c'est avant tout une rencontre inoubliable , un échange épanouissant, et non une source de conflit d'appellation .Je suis désolée pour les puristes .
Je ne suis pas non plus une "commerçante" de photos , demandez à Cédric Girard (photographe animalier qui est intervenu plus haut) quel est l'intérêt lucratif d'une telle activité ...
En ce qui concerne mon Maine Coon , le premier est mort d'un mégacolon inopérable à l'age de 2 mois 1/2, et mon désarroi m'a fait prendre son frère sans hésitation, je connaissais la portée depuis la naissance, les propriétaires de la maman était au-dessus de tout soupçon contrairement à ceux du père .
J'espère , Jumasa , ne pas vous avoir véxée , mais ma vision des animaux est peut-être différente de la vôtre , sans penser qu'il y a une bonne et une mauvaise vision ... le principal étant que nous les aimions vous et moi chacune à notre façon!
Euh... Véro, concernant les appellations, mis à part pour les européens, parce qu'il y a un vrai travail de la part des éleveurs qui doivent être fatigués de devoir expliquer à chaque fois que c'est une race à part entière, c'est dit avec ironie. Les classifications et autres tiroirs à faire entrer les poils de moustaches me laissent au mieux indifférente, au pire me donnent froid dans le dos (oui, je travaille une race et je déteste cette notion, c'est pas ma seule antinomie).
Et concernant le travail de photographe, si vous êtes allée sur mon site, vous n'avez pas pû passer à côté des magnifiques images d'Arnaud Frich que je paie pour habiller mes pages (ouais, je l'ai pas fait en lousdé).
Bref, je suis pas vexée, mais j'entends tellement de "bruits qui courent sur ces salauds d'éleveurs qui s'engraissent sur le dos des animaux" que j'ai tendance à sortir les griffes dès qu'une phrase fait référence à cette fameuse "majorité d'éleveurs pas consciencieux" qui sort la plupart du temps de l'imagination caricaturale des gens.
Vous avez pris la peine de préciser que votre premier chaton était mort d'un méga colon, la responsabilité de l'éleveur n'est donc pas mise en cause. En revanche, dans votre façon de présenter les choses, on aurait pû croire que c'était dû à une maladie génétique ou à une pif, auquel cas mon interrogation sur le fait que vous ayez pris un chaton du même élevage était justifiée.
Et un dernier détail, je trouve étonnant qu'un éleveur laisse partir des chatons à deux mois et demie.
Il y a des périodes précises dans le développement du chaton qui font que même s'il pèse déjà 4 kilos et a l'air énorme, il n'a pas fini son "enfance" et n'a pas encore acquis certains auto-contrôles que la mère lui apprend en fin d'éducation.
En discutant avec des personnes qui ont un chaton qui griffe ou qui mord, on se rend compte la plupart du temps qu'il a été séparé trop tôt de sa fratrie.
Je ne dis pas que c'est vôtre cas, bien sûr, on peut aussi avoir un chaton de deux mois parfaitement équilibré, mais c'est un risque à prendre.
Vous avez , Jumasa , une conscience d'éleveuse qui vous honore , mais sachez que ce n'est pas le cas partout !
J'ai rencontré il y a peu une dame qui a acheté un persan chinchilla de 7 semaines dans une expo ... et comme , je vous disais plus haut , j'ai nombre d'histoires réelles de cette sorte ! c'est à vous éleveurs de vous battre pour faire cesser ces pratiques chez quelques uns d'entre-vous .
Mon Maine Coon avait 2 mois 1/2 quand je l'ai eu , la maman ne s'occupait vraiment plus de ses bébés et j'ai 2 siamoises à la maison qui ont magnifiquement pris le relais .
Je vais clore ici ce débat, le sujet de ce billet étant l'autopsie , nous avons beaucoup dérivé !
Bonjour
Que de passion ;-)
Il est vrai que je fais souvent la remarque concernant l'Européen quand j'en ai l'occasion. Quant à reconnaître toutes les races, 10 ans d'expo et d'élevage (fut-il limité à deux races me concernant) aident, sans aucun doute, autant que de photographier tous les félins qui me passent sous le nez. Cela ne m'empêche pas de faire encore quelques erreurs ;-)
Pour ce qui est des maladies, nous avons actuellement un soucis avec un chaton parti en Belgique et qui montre des signes cliniques très contradictoires dont je ne parlerai pas pour le moment (notamment troubles neurologiques). Nous sommes en attente de nouvelles analyses et notamment d'une ponction de liquide cérébral (si j'ai bien compris le truc...) ; que de la joie l'élevage... Et un énorme ras le bol !
On a décidé de prendre une année sabbatique au niveau de la repro sur 2009 mais je crois que ça ira au-delà car franchement j'en ai ma claque : on fait tout, tout ce qu'il est possible de faire comme tests, dans tous les sens, et on en arrive toujours à retrouver des trucs pas permis ! Mais on n'est malheureusement pas dans nos chats...
j aime bien vous lire meme si vous dite des choses comment dir crue mai vous plante le decor peu etre vous etes habituer moi j aurai voulue etre vetos mai nulle a lecole j ai pas pue mai je pense que je n aurai pas pue j aime trop les animaux merci en tous cas de nous faire decouvrir votre contidien
en tant qu'ASV, j'aime bien assister aux autopsies, ca me passionne de voir le véto déterminer les causes de la mort suspecte d'un animal...
bon ce qui est moins cool c'est qu'en général, après l'autopsie du véto c'est moi qui les recoud ensuite !!! l'occasion de me rendre contre que les sutures, c'est duuur !!!
ceci dit, si c'était mon propre chat devait être autopsié je ne pense pas que j'aurai le courage d'y assister.... je donnerai mon accord pour le faire, mais je ne pourrais pas le voir ouvert.
Dans le cadre de mes études j'ai eu l'occasion d'assister à l'autopsie d'une jument, et j'ai été vraiment dégoutée de ne pas avoir pu entrer dans la salle...
Comme je suis arrivée en retard, j'ai vu la jument sur le dos les jambes attachées et la tête en bas bouche ouverte en arrivant et je n'ai pas pu mettre un pied dans la salle...
En revanche j'ai suivi des cours de pathologie au CIRALE en Normandie pendant lesquels on nous a montré de nombreuses photos et je trouve cet aspect de la recherche vraiment incroyable...
M'enfin la division du cadavre, le retrait de la peau, le déroulement des intestins, la section de la tête et la découpe du cerveau ont eu raison de mon petit coeur !
Bonjour et bonne année à tous si il y a tjrs quelq'un ?
Je suis un particulier.
Je souhaitais savoir par qui passer pr pouvoir demander l'autopsie d'un cadavre de chat en morceau (colonne vertébrale et un morceau avec poils). Pour savoir si c'est bien le mien (au niveau infos :pucé, bengale, 4 ans)
J'ai besoin de savoir :-(
Merci
Fourrure :
Vous pouvez demander à une école vétérinaire, ou un laboratoire d'anapath' via votre vétérinaire, mais il faudrait dans tous les cas un élément de comparaison (comme un prélèvement ADN réalisé avant sa mort), ce qui me parait problématique... ?
j'ai failli écrire "moi j'aime bien les autopsies"...ça fait un peu bizarre! disons plutôt que quand le propriétaire est d'accord, qu'il s'agisse d'un animal de compagnie ou d'un animal de rente, je trouve qu'autopsier permet d'apprendre plein de choses,quand je réalise des chirurgies de la dernière chance sur des veaux (volvulus, ulcères..) ça ne fonctionne pas tout le temps (parfois oui!heureusement!)je m'améliore parce que j'autopsie ceux qui ne survivent pas et j'essaie de voir d'où vient la cause de l'échec, la plupart du temps c'est que l'intervention a été trop tardive, difficile de faire comprendre à un éleveur que la seule chance de sauver son veau c'est de l'ouvrir et d'aller farfouiller dans son abdomen! ça permet aussi de convaincre l'éleveur pour une éventuelle prochaine fois! en intervenant chirurgicalement plus tôt on aurait eu plus de chance de le sauver...
un chaton de 8mois ,décédé brutalement 'euthanasie 'suite a une infection des glanglions qui l'étoufait ,malgré un traitement ,ce chaton refusait de se nourrir et dépérissait ,chaton ayant fait parti d'un gavage en guadeloupe pour être manger ,il avalait toute ses proies sans les mâcher ,les rejetait comme il les avait avaler , diagnostique du véto ,déplacement d'un os lors de la perte de son collier qui aurait provoquer cette infection ,mon voisin a refuser l'autopsie
cause prix ??? pouvez vous me donner un prix ,rien que pour lui faire savoir et lui faire comprendre mes doutes au sujet de l'état de son chaton ,on a chercher a l'attraper et ok pour l'os mais vu la facon dont il mangeait et vomissait sans arrêt ,j'ai des doutes
remerciements
Fourrure :
Ca dépend beaucoup du cadre et de la complexité de l'autopsie, du nombre d'analyses qu'on y ajoute, etc. Au minimum 40-50€, potentiellement beaucoup plus.
bonjour mes chats sont decedes par euthanaie chez le veto cancer generalise et insuffisance renale sans mon accord on ne pratique pas d autopsie ? et si on connais la cause de la mort pas d autopsie ? merci mme krief