Champagne ?
jeudi 6 novembre 2008, 19:22 Un peu de recul Lien permanent
La mésaventure de Vache albinos est forcément arrivée un jour ou l'autre à chacun d'entre nous, et il me semble que la profession vétérinaire y est particulièrement exposée.
Une démonstration, et quelques réflexions ?
Les personnages
Je vous présente Fisher. 52 kilos de rottweiler trop dynamique mais très gentille, à intercepter avec talent lorsqu'elle vous saute dessus pour vous faire la fête. Elle, elle ne craint pas les vétérinaires.
Je vous présente monsieur et madame Langin, jeunes mariés d'environ trente ans, plutôt sympathiques et très décidés à faire le mieux pour leur chienne, quitte à sacrifier certaines à côtés. Je pense notamment aux efforts financiers qu'ils ont certainement consenti pendant sa croissance afin de lui acheter le meilleur aliment possible. Monsieur est pompier, madame est secrétaire.
Je vous présente enfin le Dr Fourrure, le Dr Olivier et leur stagiaire, Elodie. Elodie a obtenu son diplôme d'études fondamentales vétérinaires (DEFV) mais n'a pas encore achevé ses études, ce qui l'autorise à exercer sous l'autorité et la responsabilité d'un vétérinaire, mais pas en tant que vétérinaire libérale.
Les prémisses du drame
Ca y est, Fisher est une grande fille : à 11 mois, elle a eu ses premières chaleurs. Elle était déjà un peu fatigante, elle est carrément devenue épuisante. Allez savoir pourquoi, elle craquait pour le caniche des voisins, qui n'en pouvait plus de lui hurler l'ardeur de son désir à travers le grillage du jardin. Manifestement, elle adhérait : elle a défoncé deux fois la clôture pour atteindre son Roméo, et massacré deux portes pour le rejoindre lorsqu'elle était enfermée. Leurs galipettes disproportionnées devaient sans doute être amusante à voir, et furent d'ailleurs infructueuses : la nature est parfois cruelle, et l'amour ne fait pas tout.
Peu importe, je m'égare, car les amours de Fisher ne sont pas le sujet. Ce qui m'amena à voir M. et Mme Langin en consultation, c'est l'espèce de masse rouge tuméfiée bizarroïde qui lui pendit à la vulve vers le milieu de son cycle œstral, ou, pour parler plus simplement, de ses chaleurs.
La masse rouge tuméfiée bizarroïde, non douloureuse, à peine saignotante, c'était de la muqueuse vaginale hypertrophiée sous l'action des hormones produites pendant les chaleurs, ce que l'on nomme une hyperplasie vaginale, et celle-ci était la plus importante que j'ai jamais vue.
Il existe deux façons de gérer le problème : une chirurgie lourdingue, complexe et douloureuse pour retirer les tissus excédentaires, ou un peu de patience et une simple stérilisation afin de supprimer la source du problème, c'est à dire les hormones sexuelles. En accord avec les propriétaires de Fisher, nous avons choisi la seconde.
Premier acte : La chirurgie
Un matin comme les autres. Deux chirurgies au programme, rien de bien compliqué : une stérilisation, et une castration de chat. Tout se passe comme d'habitude, jusqu'à ce que la porte de la clinique s'ouvre et que pénètre en trombe une rottweiler de 52 kg en pleine forme, un rien affamée par son jeûne et bien décidée à nous agresser à grands coups de langue. Un chien dangereux comme on les aime, quoi.
FIsher entre dans sa cage en se faisant un brin prier - elle préfèrerait continuer à nous massacrer les jambes à grands coups de câlins rottweileresques. En plus, comme elle a gardé sa queue, son fouet est particulièrement douloureux...
Son hyperplasie vaginale est presque complètement résorbée, il ne reste plus qu'à la stériliser. Examen clinique pré-opératoire réalisé par Elodie, contrôlé par mes soins, protocole anesthésique choisi par Elodie, validé par mes soins. Ce matin, elle opère seule, ce sera sa troisième stérilisation de chienne en solitaire. Moi, je m'éclipse assez vite : j'ai pas mal de consultations qui m'attendent.
Je ne reverrai pas Fisher de la journée, sauf, en passant, lorsqu'elle rentrera chez elle le soir même, un peu groggy mais sur ses quatre pattes. M. et Mme Langin sont très contents, Fisher aussi, mais, ça, ce n'est pas vraiment surprenant. La seule chose qui la contrarie, ce sont les grillages, les barreaux et les portes.
Deuxième acte : La complication
Le deuxième acte prend place trois ou quatre semaines plus tard. Elodie est repartie achever ses études, et nous n'avons pas vu Fisher depuis longtemps.
Ce matin là, mon deuxième rendez-vous, c'est justement Fisher. Motif : pas en forme, écoulements vulvaires.
Comment ça, écoulements vulvaires ? Elle est stérilisée, normalement ! Premier coup de stress : Est-ce qu'Elodie n'aurait pas laissé un bout d'ovaire dedans ? Normalement, on vérifie à chaque fois, là, c'est Olivier qui a du le faire, mais il n'est pas là ce matin. Je vais devoir gérer...
Mme Langin est venue seule. Fisher est moins exubérante que d'habitude, ce qui a l'air d'arranger sa frêle maîtresse. Je passe sur la consultation : écoulement plus ou moins hémorragique, douleur abdominale, fièvre. Il y a une masse anormale dans son abdomen, de la taille d'une orange. Je me sens très seul, tout d'un coup. Je vérifie le compte-rendu opératoire : ovariectomie par les flancs, c'est à dire que l'utérus n'a pas été retiré (ce qui en soit, n'est pas forcément mal), mais surtout qu'il n'a sans doute pas été intégralement inspecté lors de la chirurgie, car la voie d'abord pariétale, qui a été choisie, offre une vue de choix sur les ovaires mais ne permet que difficilement le contrôle de l'utérus. En général, on réserve cette technique aux très jeunes chiennes, car on préfère inspecter l'utérus des chiennes âgées, ou qui ont déjà porté, ou qui ont eu des soucis gynécologiques, pour pouvoir le retirer au cas où.
Évidemment, Mme Langin me demande si cela peut avoir un lien avec la chirurgie. Je préfère y aller franchement : non, la chirurgie n'est probablement pas responsable du problème, mais ledit problème semble concerner l'utérus. Mme Langin n'insiste pas : elle me fait confiance, et , de toute façon, elle n'est pas d'une nature soupçonneuse. Enfin je crois.
Je ne lui cache pas que je suis inquiet, que cette masse est tout à fait anormale et qu'il va sans doute falloir réintervenir. Au plus vite, car je ne sais pas ce que c'est que ce truc et que si ça perce - ou si ça a percé - dans l'abdomen, ça va devenir très grave.
Je mets la chienne sous antibiotiques, sous anti-inflammatoires, et je place le rendez-vous opératoire au lendemain matin, car je n'estime pas qu'il y a urgence absolue. Je propose d'hospitaliser la chienne pour la surveiller, mais Mme Langin préfère la garder chez elle, de toute façon elle ne travaille pas aujourd'hui, elle m'appellera si la chienne ne va pas bien. Je multiplie les recommandations, mais je laisse repartir Fisher chez elle. Elle ne me brise même pas les rotules en remuant la queue, c'est vraiment inhabituel.
Le lendemain matin, opération à quatre mains avec Olivier. Il y a sur l'utérus une masse anormale, qui semble trouver son origine dans la paroi de l'organe, sans doute une tumeur bénigne de type fibrome, mais surinfectée et ulcérée. Il y a un point de péritonite, mais vraiment mineur. Nous contrôlons évidemment la chirurgie d'Elodie, il n'y a rien à redire.
Troisème acte : les réactions
Le soir même, Mme Langin vient récupérer Fisher. Après concertation avec mon confrère, je discute longuement avec elle au sujet de ce que nous avons trouvé et de ce qu'il faut en penser. Je dois dire que je ne suis pas à l'aise, mais je ne pense pas que cela se voit franchement.
Je lui explique que nous supposons que cette masse est une espèce de tumeur bénigne de l'utérus, et qu'il est peu probable qu'elle soit cancéreuse. Nous allons la faire analyser pour en être certain. Il y avait bien une infection, mais bénigne, je ne suis pas inquiet à ce sujet. Je lui indique clairement que cette masse était peut-être déjà là lorsque la première chirurgie a été réalisée, et qu'il est possible qu'elle n'ai alors pas été détectée, je lui avoue que je n'en sais rien, puisque c'est notre stagiaire qui l'avait opérée, et qu'elle n'est pas joignable.
Je ne lui dis pas que je me doute bien qu'elle ne l'a pas contrôlé, cet utérus, je ne sais même pas si je l'aurais fait moi-même, quoique je n'aurais sans doute pas choisi d'opérer par les flancs.
Mme Langin acquiesce, elle semble rassurée par mes explications mais il m'est très difficile de deviner ce qu'elle pense réellement,. Elle n'est vraiment pas très expansive comparée à son mari, qui peut être carrément caractériel. Sa réaction à lui m'inquiète, d'autant que je ne l'ai pas vu une fois depuis hier alors qu'il accompagne généralement sa chienne à chaque visite.
Je lui indique également que nous aborderons la facture une fois que nous serons sûr qu'il n'y aura pas de frais supplémentaires à engager. En mon for intérieur, j'envisage de dégraisser sérieusement la note. D'une part, ce sont d'excellent clients, d'autre part, je culpabilise à bloc.
Le lendemain matin, je revoie Fisher, qui se remet normalement. J'annonce à Mme Langin que nous avons décidé d'offrir la chirurgie, je lui en explique les raisons : à mon sens, l'hystérectomie aurait peut-être due être réalisée lors de la première intervention, si la masse était déjà là. Je lui explique bien qu'il n'y a pour moi aucun moyen de le savoir, et que comme nous suivons régulièrement Fisher, la clinique a décidé de faire ce geste commercial.
Le soir même, ma secrétaire m'indique que M. Langin est passé dans l'après-midi. Un brin inquiet, je lui demande s'il a donné des nouvelles de le chienne : oui, elle va bien, mais elle est fatiguée. Elle m'annonce aussi qu'il a réclamé toutes les factures depuis l'adoption de sa chienne.
Là, je le sens mal.
Vraiment.
Je suis responsable de l'intervention de ma stagiaire. D'ailleurs, je ne le regrette pas : elle a bien opéré, mais nous l'avons mal aiguillée par rapport à l'historique de la chienne. Et encore : si mon choix aurait été l'intervention par la ligne blanche, qui permet l'inspection de l'utérus, c'est parce que je suis paranoïaque, car à ma connaissance, l'hyperplasie vaginale n'est pas un motif d'hystérectomie, et il s'agissait des premières chaleurs de la chienne.
Mais je ne m'attends pas à ce que des maîtres inquiets suivent ce raisonnement, d'autant qu'à leur place, j'aurais certainement retenu le mot "stagiaire", et que tout cela semble lié.
En plus, je me doute bien que mon geste commercial peut être mal interprété, comme un signe de reconnaissance de culpabilité. D'ailleurs, au fond, même si je suis sûr de mon raisonnement médical, je culpabilise.
Les jours qui ont suivi ont été un enfer. J'ai revu une fois Mme Langin pour un contrôle, une semaine après l'opération. Fisher allait très bien, elle m'a de nouveau massacré les cuisses.
J'imagine la situation chez eux, avec la chienne à nouveau confinée, avec une collerette.
A leur place, je ne serais pas serein. Je continue d'expliquer, je souligne la parfaite récupération de Fisher.
Mme Langin est toujours aussi indéchiffrable.
Je me prépare au pire : coup de fil de l'Ordre, assignation.
Rien ne vient.
Une semaine plus tard, il y a un magnum de champagne sur le bureau. Notre secrétaire m'explique que c'est M. Langin qui est venu le déposer, lors du retrait des points de Fisher ce matin.
Je ne peux retenir un long et douloureux soupir.
Qu'en penser ?
Plusieurs années après cette histoire, j'analyse ainsi les réactions de chacun.
Pour ma part, je l'ai déjà indiqué, je culpabilisais. Je n'arrive pas à mentir aux gens, en tout cas pas dans cette situation, et j'ai choisi l'honnêteté brute, au risque de m'y casser les dents. Parler de la stagiaire était maladroit. Le but n'était pas de me défausser de ma responsabilité sur elle, au contraire : elle avait fait un bon travail, mais nous ne l'avions pas correctement aiguillé, ou peut-être que si. Nous ne saurons jamais si la masse était là lors de la première intervention.
M. Langin est probablement un homme qui aime payer et savoir qu'il offre le meilleur à sa chienne. Je le soupçonne d'avoir choisi nos croquettes pour nourrir Fisher, non pas parce qu'elles étaient les meilleures, mais parce qu'elles étaient les plus chères. Je crois aussi qu'il avait choisi notre clinique parce que nous avons l'apparence la plus professionnelle trente kilomètres à la ronde, et peut-être aussi parce que nous sommes relativement chers.
Pour lui, offrir la seconde intervention était, au-delà des ergotages médicaux, non seulement une reconnaissance de culpabilité, mais aussi une espèce d'insulte à sa capacité d'assumer les frais médicaux de sa chienne (et je suis certain qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent).
L'intervention d'une stagiaire comme le cadeau étaient clairement en ma défaveur dans cette histoire. Je me plais à croire que mon honnêteté et ma cohérence dans mes explications, ainsi que mon insistance sur la nature commerciale de mon cadeau, ont joué en ma faveur.
Mais je ne sais pas ce qui se serait passé si Fisher avait souffert de séquelles ou pire, était décédée dans cette histoire.
Commentaires
Article très intéressant, dans le fond et dans la forme.
Il est vrai que j'ai parfois tendance à mettre ma véto sur un piédestal, et cela me semble normal: sans elle, je serais démunie face aux bobos et autres incidents de mes toutous...
Mais un véto reste un humain, avec ses forces, mais aussi ses failles et ses faiblesses.
Heureusement, je n'ai pas été confrontée à ce genre de soucis et je croise les doigts pour que cela n'arrive pas!
J'espère que vous allez bien et que la flambée de l'épidémie est calmée.
Bonne semaine.
J'ai relu deux fois sur deux jours avant d'intervenir, mes propos vont être francs ( j'espère ne pas choquer !) ...
Premier constat, la nature n'est pas parfaite au sens où elle réserve beaucoup de surprises...La modestie devrait rester la qualité majeure chez un praticien, on travaille sur du vivant donc l'aléatoire...
Deux : Ton honnêteté paie ! Inutile de jouer la comédie, tu ne sais pas qui est en face ! Je pense que c'est cela que les Langin ont voulu souligner...
Trois : Côté éleveur, nous ne sommes pas dupes ! Tu imagines bien que souvent, j'appelle plus par acquis de conscience que pour un résultat, disons que j'ai déjà tenter depuis longtemps tout ce qui était possible, surtout en néo natal ! Alors quand le véto vient, c'est sans grandes illusions... J'accepte que la mort soit dans la nature !
Mais , il y a un "mais" ... Un jour, nous en avons discuté avec des collègues : En plein mois de février ou mars, nous savons que les vétos sont HS et crevés. Nous remarquons facilement les erreurs même si nous restons impassibles, souvent cantonnés dans notre rôle de contention ! Nous nous sommes posés la question : Faut il demander à faire marcher les assurances dans ces cas là ? Nous avons tous répondu "non" car en fait, on a vite compris que les primes que vous paieriez seraient inflationnistes et que nos notes suivraient... Donc silence radio, on assume car on sait ( c'est le plus important) que vous faites le maximum et que Dame nature est souvent imprévisible ! On vous fait confiance, même si parfois on bougonne tout seul en rentrant...
J'ajoute que 2 vétos viennent intervenir ici ! Pour de la chirurgie, pas de problème, sauf que parfois, l'un va un peu vite pour décider de l'opportunité... Pour les soins aux veaux, j'avoue essayer de choisir l'un des deux ! Je trouve stupide de mettre des tas de produits très chers sur une ré-hydratation de veau car ( mais je reste discret sur mes sources très proches ) la première réussite passe d'abord par la vitesse d'injection, or pressé par le temps... Alors quand l' un des deux met pour 80€ de produits en plus des flacons d'eau, je ne dis rien mais je trouve qu'il pousse un peu d'autant quand cela dure moins d'une demie heure...
Mais je ne peux m'en passer, donc ... !
Ahahah, mince, j'ai l'angoisse qui monte au fur et à mesure de la lecture de l'article, j'ai eu peur du monsieur client.
C'est clair que le mot "stagiaire" n'est au mieux pas rassurant, voire fait peur, ou est péjoratif dans beaucoup de domaines... Il m'aurait fallu une bonne dose de discours intérieur "laisse tes croyances à la porte, ya pas de pb, ça ne veut rien dire" si j'avais entendu ça un jour.
Vraiment pas évident de cerner les croyances et le rapport à l'argent de chacun...
waaah, j'ai eu peur aussi... Article très intéressant, merci.
Je vous lis souvent, mais laisse peu de commentaires... et je me rends compte aujourd'hui que c'est certainement parce que je suis dans le rôle de celle qui souvent ne sait pas face à celui qui possède le savoir...
Assez grosse consommatrice de soins vétérinaires (si vous allez faire un petit tour sur mon blog... vous comprendrez pourquoi !!!), cet article m'a interpelée et j'ai aussi eu très peur de la réaction du Monsieur... ouille...
Mais je n'avais pas intégré l'importance du rapport à l'argent... pourtant primordial. Aspect que l'on rencontre pourtant dans toutes les relations touchant aux animaux... dans un sens ou dans l'autre.
Vous lire souvent, ainsi que quelques autres de vos confrères "bloggueurs"... me permet de comprendre comment je peux être perçue par le vétérinaire de mes chiens (j'ai toujours un peu de mal à dire "mon" vétérinaire... faut pas pousser dans l'anthropomorphisme, n'est-ce pas !!!)... et je comprends pourquoi nous nous entendons aussi bien.
Si je vous inflige ce long commentaire, c'est parce que j'ai reçu hier un couple souhaitant pré-réserver un futur bébé de ma chienne... je passe sur tous les aspects liés à l'élevage (microscopique), sur le choix des futurs propriétaires, etc., mais cette famille habitant la même ville que la vétérinaire de mes chiens (appelons-la Charlotte), je leur ai demandé quel vétérinaire ils choisiraient s'ils prenaient un bébé chez moi... A suivi une harangue en bonne et due forme contre Charlotte qui n'avait pas pu sauver leur chien précédent d'un.... ostéosarcome !
De la difficulté d'être vétérinaire... de ce que cela a induit sur mon envie de leur confier un bébé leonberg... Tout un programme, non ?...
Bonne journée, Docteur !
Bonjour,
Votre blog est vraiment passionnant, y compris pour une simple amie des animaux, par exemple du chat qui dort en ce moment sur mes genoux. Il me vient une question (rassurez vous, pas une consultation) : j'ai vu cet après midi "La vie moderne" de Depardon, film que j'ai beaucoup aimé. On y voit un paysan perdre une vache en deux jours, des suites d'une mammite et ce malgré les soins du vétérinaire. Sur votre blog, on parle de cette maladie dans les articles consacrés à la fièvre catharale. Pouvez vous nous en dire plus ? Je n'avais jamais entendu parler de cette maladie qui semble grave et fulgurante, au moins dans ce cas. Merci
De ce que j'ai remarqué, l'honnêteté et la franchise paient souvent. Et même dans les cas où ça ne passe pas, ça te permet d'être au clair avec toi-même, ce qui n'est pas négligeable!
Parfois l'argent est une façon maladroite de démontrer l'affection. Et peut être que monsieur Langin n'a pas d'autres moyens pour s'informer sur ce qu'il y a de meilleur, que le prix de ce qu'il achète.
Vous n'avez pas idée à quel point on peut être démuni devant un véto, si c'est un membre de la famille le médecin nous parle, sécurité sociale et mutuelles obligent, nous pouvons espérer que l'être aimé sera soigné au mieux, mais pour un animal, à part la confiance dans le véto et le fric, on a pas grand chose pour être rassuré.
Fourrure :
Oui, et il est d'ailleurs difficile d'établir une relation de confiance sur des cas complexes, nuancés, avec toujours cette notion d'argent qui vient directement peser sur la consultation. Les personnes réagissant, à des échelles variées, comme M. langin, sont très nombreuses, et cela me semble tout à fait humain.