FCO : continuer à vacciner, ou pas ?
lundi 31 janvier 2011, 14:36 Un peu de recul Lien permanent
Suite aux légitimes interrogations de Paysan heureux et de la quasi-totalité de ses collègues, voici un petit point sur la vaccination FCO. Je n'exprime là que mon point de vue, mais je vais essayer de l'argumenter au mieux.
Je ne reviens pas sur la description de la maladie, j'en ai déjà parlé, ainsi que de la campagne de vaccination et les amers souvenirs qu'elle m'a laissé.
Le préalable à toute discussion est un document très simple disponible librement sur le site de l'ANSES, l'agence nationale de sécurité sanitaire (qui a avalé, entre autres, l'ancienne AFSSA). Ce document de 7 pages est un avis suite à plusieurs questions sur la stratégie vaccinale à adopter sur la campagne 2010-2011. C'est suite à cet avis que le gouvernement a décidé de rendre la vaccination contre la FCO facultative et réalisable par les éleveurs.
Cela signifie qu'en pratique, cet hiver :
- la vaccination contre la FCO n'est plus obligatoire
- la vaccination contre la FCO n'est pas interdite
- la vaccination contre la FCO peut être réalisée par les éleveurs eux-mêmes.
- la certification de vaccination contre la FCO ne sera cependant obtenue que si les vétérinaires sanitaires vaccinent (on ne certifie pas ce qu'on ne fait pas soi-même).
- la vaccination et le prix des vaccins ne sont plus du tout pris en charge et sont donc à l'entière charge des éleveurs, dans un cadre libéral avec les vétérinaires (ce qui implique : tarifs libres).
Mais la vaccination reste indispensable pour exporter les bovins vers l'Italie, premier marché (et de très loin) pour les jeunes bovins français. C'est une exigence de l'Italie. Une vaccination certifiée reste donc indispensable pour les plus jeunes animaux, et à l'entière charge des éleveurs.
Corollaires divers :
- les vaccins sont vendus par flacons de 50 ou 100 doses. Si vous avez dix vaches (ou 60 !) et que vous voulez les vacciner vous-mêmes, cela vous coûtera une fortune par tête de pipe (sauf à s'arranger avec les voisins).
- les vétérinaires facturent à la dose, mais il faut les payer... et nous savons tous où en sont les comptes des éleveurs.
- les vétérinaires fixent librement leurs tarifs, et ils n'ont pas le droit de s'entendre sur les prix. D'où grogne des éleveurs et des vétérinaires, personne n'est content, c'est parfait.
La question que l'on me pose tous les jours est donc : "Et toi Fourrure, t'en pense quoi, est-ce que je vaccine ?"
L'avis des experts est très simple, je cite (mais je vous invite à lire le document dans son ensemble, il est très simple à comprendre) :
Toutefois, il est impossible d’affirmer que les sérotypes 1 et 8 du virus FCO ont disparu de l’Hexagone. Seule une épidémiosurveillance, passive et active, bien conduite, permettrait dans le courant de l’été de confirmer la circulation du virus ou, en fin d’année, de supposer l’absence de circulation virale. La détection, dans les semaines ou mois à venir, de résultats positifs avec des Ct inférieurs à 28, mettrait en évidence une éventuelle nouvelle circulation virale. Ainsi, bien qu’il n’existe pas de preuve d’une circulation virale actuellement (données disponibles en mai 2010, fournies par la DGAl), la présence récente du virus sur le territoire français continental, associée au faible taux de vaccination des ovins, permet au GECU d’estimer que la probabilité de circulation de BTV-1 et/ou BTV-8 en 2010 en France continentale est élevée à très élevée (8 à 9 sur une échelle de 0 à 9).
Au vu de la diminution très marquée du nombre de foyers de FCO entre 2008 et 2009, résultant d’une part de la campagne de vaccination 2008-2009 et, d’autre part, de l’immunité postinfectieuse consécutive aux épizooties de 2007 et 2008, une éradication de la FCO à sérotypes 1 et 8 du territoire français continental paraît possible dans l’avenir. Elle nécessite la poursuite des efforts déjà mis en place.
Etant donné la probabilité élevée de circulation du virus de la FCO en 2010 (estimée entre 8 et 9 sur une échelle de 0 à 9), les moyens à mettre en oeuvre sont les suivants : maintien d’un taux de couverture vaccinale le plus élevé possible chez tous les animaux réceptifs, quel que soit leur âge, et quel que soit le nombre d’injections vaccinales antérieures, et ce pendant au moins 12 mois supplémentaires. Il est recommandé de maintenir, durant la campagne 2010-2011, une vaccination généralisée des bovins, des ovins et des caprins (i.e. correspondant à un taux de couverture vaccinale de l’ordre de 80 à 90% pour chacune des espèces). Le taux de vaccination des ovins serait notamment à améliorer par rapport à celui de la campagne en cours 2009-2010. Il appartient au gestionnaire de décider des modalités permettant d'atteindre cet objectif vaccinal ; réalisation d’un effort particulier afin d’optimiser la couverture vaccinale durant la campagne 2010-2011 dans les zones où des foyers de FCO seraient identifiés en 2010 (i.e. dans les élevages atteints et leur voisinage) ; maintien de mesures de surveillance et de dépistage de l’infection chez les animaux réceptifs (cf. avis 2010-SA-0107 relatif à l’épidémiosurveillance).
Tout est dit.
Pour ma part, au vu de la situation dans ma région, je ne m'attends pas du tout à voir resurgir sérieusement la FCO dans les deux ans qui viennent. Mais l'immunité post-vaccinale (vaccin non renouvelé) et post-infectieuse va s'atténuer, et de nombreux animaux, qui n'ont jamais vu le virus ou le vaccin vont devenir de jeunes vaches... renouvelant le stock d'animaux "naïfs". Je ne m'attends pas à une nouvelle épizootie, mais plutôt à une situation endémique, avec des cas par-ci, par-là, une flambée de temps en temps et des cas sporadiques en tâche de fond.
Donc MA réponse aux éleveurs est la suivante :
Vous n'aurez pas de FCO d'ici un an ou deux, même si vous arrêtez de vacciner.
Vous avez vu ce que ça donnait quand un élevage se la prenait dans la poire, ce qui pourrait arriver d'ici trois ans ou un peu plus. On en saura plus d'année en année avec la surveillance.
Vous savez combien coûtent les vaccins.
Faites vos calculs selon vos moyens !
J'observe deux types de réactions :
Ceux qui ont eu mal, ou ceux qui ont eu peur, qui n'ont pas oublié combien ils ont désiré le vaccin, et qui continuent à vacciner.
Ceux qui n'ont pas souffert de la FCO, ou qui ont plus peur du vaccin que de la maladie (ici nous avons eu une grosse confusion sur la nocivité du vaccin, car nous avons vacciné trop tard, alors que l'épizootie était déjà déclenchée, entraînant une superposition de la maladie et de la vaccination, ce qui a poussé à voir dans le vaccin le responsable des dégâts - et puis il y a la paranoïa habituelle sur les vaccins).
L'AFSSA expliquait très bien dans ce document l'impact probable de la vaccination sur la reproduction. Un bilan avait été établi quelques mois plus tard. Je n'ai pas connaissance de documents plus récents. Mon expérience sur le terrain est très proche de celle décrite dans ces documents.
Pour réduire les coûts, nous vaccinons de préférence en réalisant d'autres opérations sur l'élevage (prises de sang etc). Nous groupons les tournées de vaccination. Et par ailleurs, nous continuons à réaliser des prélèvements sur tous les cas suspects, même peu suspects. Pour l'instant, tout est négatif, et ce n'est pas une surprise au vu des données 2010, qui sont excellentes (quasi aucun foyer clinique).
Je ne sais pas si cela peut servir de conclusion mais... dès qu'on me parle de vaccination FCO, j'ai juste envie de soupirer. Voire de m'enfermer dans un placard pour pleurer. Depuis le début de l'épizootie, il y a eu une cacophonie et des défauts de gestion qui ont conduit, d'une part à une relative inefficacité des mesures prises (notamment, cette vaccination trop tardive), d'autre part, à une tension sans précédents entre vétérinaires et éleveurs. La décision de rendre la vaccination facultative et à la charge des éleveurs n'est que la dernière pierre à ce foutage de merde, dont je suis bien persuadé qu'il est involontaire, mais parfaitement insupportable. Pour moi, dans dix ans, je suis persuadé que le seul souvenir qui restera de tout cela sera celui de la délirante dégradation de nos relations avec les éleveurs.
NB : c'est fou le nombre de documents auxquels on peut avoir accès. Évidemment, il faut savoir qu'ils existent. les sites des diverses agences, du parlement et du gouvernement regorgent de pépites !
Commentaires
c'est parce que l'agriculture ne doit pas couter trop cher a l'europe, de toute façon si les autorités donnent un mode opératoire, les vétés sont tenus de le respecter ( cf vaccination par les éleveurs, tarifs de vaccination,..)en règle générale j'incrimine l'afsca et l'europe dans ce genre de situation.
Fourrure :
Non, là, je crois que c'est injuste : l'afssa a fait son boulot, et a recommandé la poursuite de la vaccination obligatoire. Quant à l'Europe, elle n'a rien à voire dans la politique de la France vis à vis de la vaccination. Cette décision est franco-française, et gouvernementale.
Ce qui l'a motivée, hormis les économies... ? Il y a un paquet de gens qui hurlaient pour obtenir l'arrêt de la vaccination obligatoire, me semble-t-il.
c'est pas un peu bizarre (pour ne pas dire stupide) de mettre en oeuvre une mesure d'élimination d'une maladie pour au final arrêter quand on commence à la maîtrisée?
J'avais cru comprendre que les conséquences économiques de la FCO étaient catastrophiques.
Merci de cet avis éclairé ! J'avais l'intention de faire les rappels sur tous les animaux relâchés ! Je maintiens ma décision car je pense, comme vous, que la maladie peut rester présente même si elle ne se manifeste pas. Elle ressortira de façon sporadique de temps à autre... Je n'ai pas envie de revivre les problèmes ! Mais je regrette que l'on ait arrêté au milieu du plan d'éradication pour des raisons budgétaires ! 2 années et on en sortait, tandis que là, on va trainer cela comme un boulet !
Bon point pour mes vétérinaires, ils m' ont promis de ne me donner que les doses nécessaires donc des flacons partiels pour compléter ce qui me manquera. C'est système "D" mais au moins on évite le gaspillage de vaccin et d'argent ! ( J'espère ne pas les mettre en porte à faux en écrivant cela vis à vis des règles d'utilisation, auquel cas, effacez tout. Il y a parfois des règlements tellement bizarres et des "fous" pour les appliquer sans discernement)
l'europe donnait des subsides pour la vaccination, plus de subsides...
quand j'incrimine l'afsca( et oui je suis belge) c'est surtout concernant les modalités, la paperasse, tout l'administratif donc.En belgique aussi la vaccination est facultative et payante. le vaccin "flacon entamé" reste valable plusieurs heures, mais en belgique on ne peux pas déconditionner un flacon ( en france je sais pas)
Fourrure :
Pardon, je pensais à une faute de frappe, j'aurais du tilter sur "vété"
Légalement, en France, il est également interdit de déconditionner des médicaments.
Nous ne le faisons jamais. Jamais jamais jamais. Promis juré.
Bonjour. Même si ce n'est pas du tout de mon domaine de compétence, le mode de transmission pousse à la question toute simple ... Et si l'hygiène et la désinsectisation était la solution ? On a tous en tête l'état sanitaire de certaines exploitations (beuark!). En médecine humaine, l'hygiène permet de résoudre 90% des pathologies infectieuses sans vaccin ni ATB...
Fourrure :
L'hygiène n'a finalement que peu d'importance dans une maladie dont le vecteur est un moustique (la suppression des gîtes est illusoire, sauf cas caricaturaux). La désinsectisation est certes très intéressante (elle était même plus que recommandée en phase d'épizootie), mais revient au même prix, voire plus cher qu'un vaccin.
Pour Seb69 : Au moins dans mon cas, les animaux sont dehors au moment où le moustique sévit ! Quasi impossible de protéger les animaux dans ces conditions ! C'est le prix du naturel ...
lors d'une conference informative sur la fco, un entomologiste nous a dit avoir placé des pieges a insectes dans les étables pour verifier cette assertion selon laquelle les culicoides restaient dehors: plusieurs centaines voir milliers de culicoides par piege.
la gale d'ete qui affecte certains chevaux ( malchanceux ) est en fait une reaction allergique aux piqures des culicoides, aucun produit a ma connaissance ne peut proteger un cheval des culicoides.L'entomologiste etait persuadé de l'inutilité de la lutte contre les culicoides: une empreinte de vache dans la boue peut suffire comme site de reproduction.
Voilà un bon résumé de la situation!
Le problème de cette campagne facultative c'est quelle n'est pas subventionnée donc beaucoup d'éleveurs trouvent ça soudainement fort cher de faire vacciner tout leur troupeau. J'ai peur que beaucoup ne fassent que le minimum obligatoire (les genisses pour l'exportation, les broutards pour l'Italie) et basta, ce qui risque de nous réserver quelques mauvaises surprises dans les années à venir...
Pour le moment le virus ne circule pas dans ma région, tous les prélèvements sentinelles en élevage ou en abattoir reviennent négatifs, mais pour combien de temps (ou alors on n'arrêtera les prélèvements avant puisque si on ne cherche plus, on ne trouvera plus!!)
Je ne suis pas aussi calée que vous tous sur le sujet, je suis une jeune agricultrice installée en 2010 avec un troupeau de chèvres.
La vaccination n'était pas obligatoire pour les caprins mais recommandée.
Mon soucis réside surtout dans les commentaires nous entourant, tous les éleveurs nous répètent la même chose, ne vaccinez pas, c'est n'importe quoi, etc...
Ces commentaires sont peu étayés bien sur, ce qui revient c'est que les vaccins ne couvrent pas les 18 possibilités de FCO mais seulement 2 ou 3 donc quid des autres ?
Le vaccin provoque de sérieux dégâts sur les animaux en gestation, etc...
Une question que je me pose, n'est-il pas possible que les animaux développe une résistance à la FCO ?
Au final, je n'ai pas vacciné mon troupeau mais je ne voudrais pas le regretter un jour.
Fourrure :
Il y a beaucoup, beaucoup de confusions autour de la FCO. Vaccination ou pas.
Les caprins sont naturellement une espèce peu sensible à la FCO. Cela signifie que le virus ne les rend pas aussi malade que les bovins, et surtout les ovins qui sont les plus sensibles (excepté le sérotype 8 qui est aussi dangereux pour les ovins que pour les bovins).
Pour les autres sérotypes : il ne sont pas en France métropolitaine. On les surveille, mais on ne va pas vacciner tous les animaux contre des maladies qui ne nous concernent (pour le moment ?) pas. Un vaccin se choisit en fonction d'un contexte, d'un risque, quelle que soit l'espèce, y compris l'homme. Le risque pour les 16 autres sérotypes est infime, donc on ne vaccine pas. On le fera si besoin, et, je l'espère dans de meilleures conditions qu'en 2008.
Sur les animaux en gestation, il a été confirmé et reconfirmé que la vaccination ne posait de problèmes que sur un animal sur 10000. Comme tout vaccin ! Alors si on peut vacciner hors gestation, tant mieux, mais il faut arrêter de se braquer sur une peur du vaccin. Nous avons peur de ce que nous mangeons, nous avons peur de nos médicaments, nous avons peur de nos vaccins. Alors bien sûr il y a parfois de bonnes raisons d'avoir peur, parce qu'il y a eu des problèmes !
Si l'on repense à la listériose et aux camemberts, aux steaks hachés d'il y a deux ans, on frémit. Deux, trois, dix accidents en dix ans ? C'est infime ! La sécurité sanitaire est hallucinante !
Pareil pour les médicaments. Nous avons tous le médiator en tête, la thalidomide avant elle. Mais combien de millions de vies sauvées ou améliorées chaque année grâce aux médicaments ?
Et puis il y a évidemment les vaccins, qui furent l'une des avancées majeures pour la santé humaine puis animale, grâce à Pasteur et à ses collaborateurs. Innocents les vaccins ? Non, il y a des risques, des effets indésirables. Ils ont aussi eu leurs scandales.
Mais ce n'est pas une raison pour en avoir peur. Tout choix, de traitement, de vaccination, doit être raisonné, intelligent. La décision ne doit pas reposer sur la peur mais sur des arguments valides, concrets. Pour cela, il faut se sortir de ces réflexes paranoïaques, de ces théories du complot. Aller chercher les infos où elles sont (le site de l'afssa par exemple), et arrêter d'écouter les conversations de comptoir.
Et puis, avez-vous demandé à vos vétérinaires ? Et ont-ils pris le temps de vous répondre ?
Pour ma part, je suis très mal placé pour vous conseiller, je n'ai pas de chèvres dans ma clientèle. Je n'ai donc retenu que des lignes directrices simples à leur sujet, et je ne veux pas vous dire d'âneries, surtout que je ne sais pas de quel type est votre élevage.
Voilà, mon ton est assez véhément, mais ne le prenez pas mal : ce n'est pas du tout dirigé contre vous, qui avez le bon sens d'essayer d'aller chercher les informations plus loin, de remettre en doute ce que vous entendez autour de vous.
Merci pour votre réponse et n'ayez crainte, je ne me suis pas sentie agressée.
Vous touchez du doigt mon problème, les collègues qui hurlent et donc, on se pose encore plus de questions.
Bien entendu, j'en ai discuté avec mon véto qui a été plus que présent lors de l'arrivée de mon troupeau et son cortège de problèmes qu'il a réussi à résoudre (coccidiose, pasteurellose, éleveurs à former aux soins et piqûre) bref la routine quoi :)
Il pense que nous avons eu assez de problèmes à gérer pour cette année, on laisse tout se tasser et on en reparlera car il n'y pas d'urgence.
J'en profite pour me présenter tout de même, quelle malpolie je fais, pardonnez-moi. Je suis parisienne, ex-cadre dans la logistique, marié à un ex-logisticien itou. Nous avons commencé notre reconversion en 2008 par une formation au métier d'agriculteur et nous voici installés depuis mars 2010 avec un petit troupeau de 30 chèvres anglo-nubiennes pour fabriquer du fromage de chèvres.
Nous attendons nos premières mises-bas à la fin de la semaine et notre véto nous a encore fait un cours sur la sortie en douceur du chevreau récalcitrant. J'ai la chance d'avoir un véto patient et avec beaucoup d'humour.
A bientôt de vous lire avec toujours un grand plaisir.
et que dire des éleveurs qui ne vaccinent pas parce qu'ils soutiennent mordicus que ça fait avorter, que les vaches "n'ont pas pris après la vaccination". Il est regrettable effectivement que la cacophonie autour de la gestion de la FCO aie rendu les éleveurs opaques à tout raisonnement objectif.