Fièvre catarrhale, c'est parti...

Ca y est, elle est là. Elle ? La fièvre catarrhale ovine...
Tout le monde s'est planté : les labos, les vétos, les éleveurs, les GDS...
Nous pensions avoir le temps de la voir venir.

Il y a à peine dix jours, je disais encore à un client : "vous savez, si la maladie continue à rester dans ses foyers d'origine, on attendra sans doute la prophylaxie de cet hiver pour vacciner.
- Ah oui docteur, ça serait franchement mieux."

Ils n'y croyaient plus. Ils ne voulaient plus mettre d'anti-moustiques.

Nous restions prudents, mais détendus. On verrait bien.

Alors on vaccinait (et on vaccine toujours) les broutards pour l'exportation, en attendant les doses pour les troupeaux.

Ca n'arrive qu'aux autres, n'est-ce pas ?

Ironiquement, c'est moi qui ai eu l'honneur de voir la première, alors que je vaccinais les veaux d'un client. Pas en forme, 40,5°, des bouses un peu sèche, des raideurs, mais rien d'autre. J'ai pensé à une anaplasmose. Perdu.

Et puis je suis parti en vacances. Quand je pars en vacances, je coupe tout, je deviens injoignable. J'ai bien fait, ils m'ont envoyé un sms : "FCO, on baigne dedans, à la semaine prochaine".

Mon "anaplasmose" a été un peu mieux (merci les anti-inflammatoires) mais a continué à bricoler. Je la sentais mal, j'avais briefé mes confrères avant de partir. Penser à la revoir.
Et puis une autre à fait pareil à 8 km de là. A la troisième vache aux symptômes incompréhensibles, Olivier a bien du se rendre à l'évidence. Surtout quand il a reçu un coup de fil d'un confrère voisin : "je crois que j'ai de la FCO, toi aussi tu as des trucs bizarres ?"

Jeudi dernier, le foyer le plus proche était à plus de 200 km.

Pour l'instant, nous n'avons que des cas très très frustes.

Du coup, tous les éleveurs ovins qui ne voulaient pas vacciner parce qu'"on ne sait jamais, avec ces vaccins", veulent que nous passions chez eux. On commence à 7h demain.

Branle-le-bas de combat !

Je vous tiendrai au courant.

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