Donner la mort
samedi 19 janvier 2008, 15:04 Un peu de recul Lien permanent
L'euthanasie est l'un des actes emblématiques de la profession vétérinaire. Nous tuons tous les jours, ou presque. Pourtant, ce n'est un acte banal ni pour le praticien, ni pour le maître ou le propriétaire de l'animal.
Comment euthanasie-t-on ?
Il existe deux produits destinés à l'euthanasie des animaux, qu'ils soient de compagnie, de sport ou de rente (les animaux de rente, ce sont les bovins, porcins... qui sont élevés dans une optique économique).
Le premier est un anesthésique d'ancienne génération, surdosé. Le second est un toxique puissant qui bloque la respiration et arrête le coeur. Le choix de l'un ou de l'autre, ou d'un mélange des deux, repose plus sur des habitudes que sur des critères objectifs.
Je vais vous décrire ce que moi, je fais. Ce n'est nullement une méthode de référence. Je pense que dans la réalisation technique de cet acte, chaque vétérinaire doit surtout être à l'aise. Le résultat, de toute façon, est le même.
En général, je m'occupe des papiers et règlements avant l'euthanasie. Ainsi, le maître n'est pas obligé de s'attarder dans la clinique après ce moment difficile. Si je ne peux pas faire ainsi, c'est notre secrétaire qui s'occupe du règlement.
Le cas le plus classique, celui d'un chien ou d'un chat.
Je commence par poser un cathéter, car les produits euthanasiques doivent être injecté par voie intraveineuse. C'est parfois techniquement très difficile, notamment chez les tout petits animaux, ou ceux qui sont très déshydratés. C'est souvent la partie de l'euthanasie la plus pénible.
Ensuite, j'anesthésie l'animal. Il perd conscience très vite. Parfois, l'anesthésie induit des vomissements : je préviens avant. Si je peux (si l'animal supporte l'anesthésie), je laisse du temps au maître avec son chien. Juste une minute : c'est assez pour réaliser, pas assez pour se trouver mal à l'aise à côté du corps déjà inerte. Evidemment, cela dépend des gens, à moi de deviner à chaque fois.
Enfin, j'injecte l'euthanasique. La mort survient généralement dans la minute. Souvent, les animaux très âgés, ou malades, résistent mieux que ceux qui sont "en bonne santé". Je ne sais pas pourquoi. Encore une fois, s'il le souhaite, je laisse du temps au maître avec son animal.
La plupart des gens choisissent de rester pendant l'euthanasie. Evidemment, j'ai plus de pression, mais je préfère : ça permet de voir la réalité de cet acte et diminue d'autant les fantasmes. Le chien ne souffre pas, c'est évident, et donc apaisant pour les maîtres. C'est certainement une étape très importante du deuil.
Les cas plus difficiles, avec les animaux de compagnie.
Dans le cas de très petits animaux, ou d'animaux tellement déshydratés que je n'arrive pas à poser une voie veineuse, je n'ai qu'une solution pour euthanasier : l'injection intracardiaque. C'est un acte techniquement difficile, mais l'injection intrapulmonaire fonctionne aussi. Sauf que c'est très douloureux, il faut donc que l'animal soit anesthésié avant de la réaliser (l'injection intraveineuse n'est pas douloureuse).
Dans ce cas, je réalise une anesthésie avec une injection intramusculaire, puis l'intracardiaque (ou intrapulmonaire, à défaut). Si l'intracardiaque est réussie, la mort est instantanée. Sinon, cela prend deux à trois minutes.
Symboliquement, c'est un geste très fort, et très violent. Je préfère éviter que les maîtres y assistent, mais je ne leur ment pas.
Les bovins, équins, ovins...
Le protocole est exactement le même, mais sans l'anesthésie préalable qui entraîne avec ces animaux plus de problèmes qu'elle n'apporte de confort. Sans parler du coût des anesthésiques...
Qui euthanasie-t-on ? Pourquoi ?
En préambule, il faut aborder la question de la responsabilité de la décision d'euthanasie. Ne surtout pas choisir à la place du maître s'il hésite : je dois donner les moyens de choisir, mais pas choisir. A ce titre, la phrase "mais si c'était votre chien, docteur, vous feriez quoi ?", est un piège. Il faut l'esquiver : "ce n'est pas mon chien" !
Il est très important que les choses soient claires dans la tête de mon interlocuteur : il doit avoir été libre de son choix pour l'assumer, et ne pas rejeter "la faute" sur quelqu'un d'autre. Moi, en l'occurrence.
Evidemment, il est de rare cas ou j'appuie l'euthanasie. Lorsqu'il faut aller vite, qu'il n'y a pas vraiment d'alternative, suite à un accident par exemple, ou pendant une chirurgie lorsque je découvre une lésion trop importante pour qu'un traitement soit envisageable. Lors de souffrance aigüe et ingérable, également.
Mon devoir est d'informer de façon claire et loyale, de savoir me mettre à la portée de mon interlocuteur.
Les motifs d'euthanasie sont très variés, mais les plus fréquents sont :
- les maladies incurables, ou difficilement soignables. Le motif le plus fréquent est l'insuffisance rénale chronique dans son stade terminal, suivent les cancers divers et variés ou certaines maladies métaboliques en décompensation (diabète...). Parfois, l'animal peut techniquement être soigné, mais au prix de souffrances et pour un résultat difficilement justifiable. Parfois, c'est financièrement que les soins sont irréalisables.
- la paralysie, totale ou partielle, due à des causes nerveuses ou à une arthrose avancée (c'est très fréquent). L'animal ne peut plus se lever pour faire ses besoins ou manger, les escarres s'accumulent.
- les portées indésirées. Chiots ou chatons d'un jour ou parfois plus, portées entières ou partielles...
- les animaux mordeurs. C'est un motif rare, mais symboliquement important.
Dans le cas des grands animaux, c'est souvent une fracture qui amène à l'euthanasie. Certaines maladies chroniques qui rendent l'animal impropre à la consommation y obligent aussi.
Je peux refuser l'euthanasie. Cela m'arrive rarement, mais on ne m'obligera pas à euthanasier un animal pour lequel il existe une autre solution, traitement simple, placement ou abandon dans un refuge, selon les cas.
Je ne me fais pas d'illusions, certains recevront un coup de fusil, d'autre iront chez un confrère.
Ca fait quoi d'euthanasier ?
Pour le vétérinaire, je le disais en introduction, ce n'est pas un acte anodin.
D'abord, je dois anticiper. Deviner si le maître préfèrera être présent ou non pour l'euthanasie elle-même, comprendre très vite son état d'esprit, pour choisir les bons mots, pour réconforter, déculpabiliser ou expliquer pourquoi c'est un bon choix. Ca demande pas mal de finesse psychologique, c'est complexe.
Euthanasier un animal en fin de vie, souffrant de pathologies invalidantes et/ou incurables, moralement, ça ne me dérange pas. La justification médicale, pour moi, est évidente.
Parfois, l'euthanasie est l'aboutissement d'une longue démarche clinique et thérapeutique, un accompagnement de l'animal et de son ou ses maîtres jusqu'à cette dernière étape. A l'inverse, je peux aussi recevoir un animal que nous connaissons à peine car il n'a jamais été vraiment médicalisé, mais qui arrive au bout du rouleau.
Le geste en lui-même n'est difficile pour moi que sur les portées de chiots ou de chatons. Je sais que je n'ai pas vraiment le choix, mais ça reste moralement discutable et puis... euthanasier des nouveaux-nés, c'est dur ! Je le fais, parce que je sais que sinon ce sera la noyade ou l'abandon, ou d'autres solutions sans élégance. A choisir, les euthanasier implique moins de souffrances.
Dans tous les cas, il faut que je me protège. C'est vital. Même si l'animal est un patient depuis parfois dix ou quinze ans, même si j'ai fait son premier vaccin, même si j'ai parfois vacciné ses descendants, même si je l'ai suivi pour ses bobos et son coeur qui fatiguait, ou si j'ai sué sur un diagnostic complexe ou difficile à annoncer au propriétaire, je dois rester "le docteur". Même si les clients sont parfois des amis, ou du moins des relations appréciées.
Ne pas m'impliquer émotionnellement. Eprouver de la compassion, oui, mais rien de plus. Surtout, rien de plus.
Parfois, c'est terriblement difficile.
Certaines euthanasies m'ont dévasté. Le vieux caniche d'une grand-mère atteinte d'alzheimer, qui trouve dans la mort de son chien l'écho de sa propre déchéance physique et mentale.
Le chiot d'une petite fille qui ne peut pas accepter la malformation cardiaque incurable de la peluche. "Tu vas le soigner, docteur ?"
Cette dame d'une quarantaine d'années, qui m'a dit au moment ou j'appuyais sur la seringue : "ce chien, c'était notre cadeau de mariage. Mon mari est décédé il y a deux ans d'un cancer."
Tous ceux qui fondent en larme ou qui retiennent leurs pleurs, ces messieurs très dignes, ces dames effondrées.
Les larmes, c'est contagieux, mais je n'ai pas le droit de pleurer. Je suis "le docteur", solide, et rassurant.
Et ne croyez pas que ce soit facile pour une vache... ce n'est pas parce que la logique économique dicte les choix de l'éleveur qu'il apprécie pour autant de voir un animal qu'il a vu naître, qu'il a fait têter, qu'il a élevé pendant des années, finir tristement son existence à l'équarissage. Bien sûr, l'implication émotionnelle du propriétaire n'est pas la même. Mais elle existe, plus que la plupart des éleveurs ne l'admettront.
Mais c'est cher une euthanasie ?
Alors oui, une euthanasie, c'est assez cher.
D'abord, parce que ça prend du temps.
Parce que c'est un acte technique qui se passerait très mal si nous ne le réalisions pas dans les règles de l'art.
Parce qu'en général l'animal est incinéré et qu'il faut garder son cadavre puis payer l'incinération.
Parce que nous engageons notre responsabilité en acceptant d'euthanasier un animal (et si la personne qui présente ce chien n'était pas le maître mais un voisin mal intentionné ? Oui, il y a des décharges et des déclarations de consentement éclairé, mais...).
Parce que se décharger de sa culpabilité sur le dos du véto, ça a un prix (euthanasie de portées de nouveaux-nés...).
Parfois, c'est gratuit. Je ne facture généralement pas les euthanasies des animaux hospitalisés, ceux pour lesquels on a tenté un traitement qui n'a malheureusement pas porté ses fruits. C'est une erreur, sans doute, car généralement, je ne suis pour rien dans l'échec du traitement... Je facture un prix symbolique aux indigents qui ont été jusqu'aux bouts de leurs moyens pour leur animal de compagnie.
Le fait de payer, d'ailleurs, joue sans doute un rôle dans le processus de deuil, je ne sais pas...
Réflexions errantes en guise de conclusion
Il parait que nous, vétérinaires, avons un rapport très étrange à la mort. Notre profession serait l'une des toutes premières de par son taux de suicides. Nous avons les produits, nous savons que ça ne fait pas mal, et nous avons une profession très anxiogène.
Par ailleurs, d'après une espèce de sondage réalisé par un hebdomadaire vétérinaire sur son site internet, nous sommes globalement en faveur de l'euthanasie humaine.
D'après un autre sondage de ce même type, la plupart de mes confrères et consœurs se disent au minimum "affectés" par une euthanasie, même parfaitement "justifiée".
Ce qui me réconforte, moi, égoïstement, c'est que certains propriétaires d'animaux se rendent compte de ce qu'ils nous demandent quand il s'agit d'une euthanasie.
Commentaires
Merci de toutes ces précisions, c'est sur que c'est le comble pour un vétérinaire lui qui est là pour soigner lui qui est un amoureux et défenseur des animaux, ça m'étonnerait qu'il y ai comme dans certains métiers des "vétérinaire pour la gamelle". Il n'empêche que d'aller chez le vétérinaire ce n'est pas si anodin je veux dire par là qu'il se passe des choses profondes lors de mes trois dernières visites chez vous (vétérinaire) la première des trois ; une mamie qui n'avait pas les moyens avec une chienne très vieille atteinte d'un cancer aux mamelles mais encore bien vive du regard et qui n'allait plus l'être avec moi j'avais un petit garçon de huit ans et comme nous attendions il est allé vers cette chienne puis le vétérinaire est venue chercher la mamie et sa chienne puis nous avons vue repartir la mamie en pleure nous avions compris tous les deux ce qui venait de se passer; la deuxième c'était pour emmener la aussi une chienne de 18 ans quasi paralysée de l'arrière train nous pensions bien l'emmener pour euthanasie finalement le vétérinaire nous à laisser un espoir après une piqûre pour la douleur et un traitement a prendre par cachet nous sommes reparti avec malheureusement le lendemain matin elle s'était endormie pour toujours; la troisième ouf juste des rappels de vaccination pour trois chats. En tous les cas merci merci pour tout ce que vous faites pour les animaux et cette gentillesse que vous décrivez envers leur maître aussi.
Fourrure : Il ne faut pas rêver. Le monde vétérinaire n'est ni tout blanc, ni tout noir.
Nous travaillons tous pour la gamelle. Certains ne travaillent sans doute que pour ça, comme dans tous les métiers. Ca ne les rend pas forcément moins compétents...
Je réfléchis d'ailleurs depuis un moment à une série de billets sur l'argent dans notre profession. Les honoraires, les médicaments, les prix... pour expliquer comment ça fonctionne.
Lecture bien sérieuse pour un dimanche matin, mais très instructive!
Merci de nous expliquer ici et là les choix et aboutissants de ton métier, bien difficile en soi!
Courage!
.... Tout ça me rappelle douloureusement la mort d'Hemmy... Mes larmes qui coulent me prouvent bien à quel point la mort est difficile à accepter, même si c'était la meilleure chose à faire.
Je ne peux qu'admirer le courage des vétos qui la cotoie tous les jours.
Fourrure : Les professions médicales sont les dernières à côtoyer la mort. Autrefois, les papys et mamies mourraient à la maison. Il y avait une veillée funèbre, le corps était présenté, non pas maquillé comme une momie de plastique, mais assez crûment, même s'il y avait des artifices. Aujourd'hui, la mort reste éloignée dans un hôpital, et curieusement, c'est par les animaux qui vient la confrontation directe avec elle, pour la plupart des personnes.
C'est d'ailleurs la même chose avec les naissances.
Ce n'est pas tant le contact avec la mort qui pose un problème, enfin, personnellement, elle ne me choque pas. La difficulté est plutôt l'intrusion violente dans l'intimité des personnes, par le biais de leur animal.
Jamais un moment facile, c'est évident. Sans parler de ceux qui veulent se "débarrasser" parce que trop cher (des fois c'est vrai, et des fois, c'est un peu facile), parce que trop vieux, parce que plus classe sur le canapé Louis XVI, parce que je préfèrerais un bouledogue finalement...
Des cas bizarres, on en voit tous les jours, pour ce geste là aussi. Au mieux on parvient à faire renoncer, au pire on se dispute avec un indélicat. Un indélicat qui trouvera toujours un "piqueur" pour faire son sale boulot.
Curieux comme concept, celui du "piqueur". Chaque vétérinaire estun peu le "piqueur" d'un autre. On euthanasiera tous, un jour, un animal qui est suivi par un confrère et que ledit confrère a refusé d'euthanasier. Pourquoi ? Parce que chacun a son rapport à la mort et au concept de "bien-être animal" qui régit notre décision de faire ou de ne pas faire. Parce que le propriétaire, des fois, exagère la description du quotidien "devenu insupportable et indigne" de son animal. PArce que certains confrères, aussi, parlons de gamelle, de lacheté, de jugement différent ou d'optimisme, se disent parfois que laisser trainer en hospit peut permettre de décaler la décision, de laisser une chance à l'animal de se remettre, encore un peu, ou de gagner un peu plus d'argent en forfait journalier.
J'ai actuellement chez moi un chat, 15 ans... Il a eu une banale histoire de cristaux urinaires, samedi dernier. Nous l'avons opéré en urgence, tout s'est très bien passé, c'est presque de la routine. Mais voilà, depuis, l'animal n'urine plus que sous assistance, il n'est plus capable de contracter sa vessie pour faire des efforts de miction, et pour cela, j'ai du l'hospitaliser... Sa vie est parfaite, il mange, il boit, il fait ses ronrons... Oui, mais si on n'appuie pas 3 fois par jour sur la vessie et si on arrete les antispasmodiques (pour décontracter le sphincter), le pauvre se gonfle d'urine jusqu'à en mourir. Depuis ce matin, il semble manifester de légers spasmes abdominaux pour tenter de reprendre son autonomie urinaire... Il a fait 20 gouttes en 2 heures, et depuis, plus rien... Demain, j'ai rendez-vous avec la propriétaire. La facture frôle déjà les 400 euros... Elle ne sait pas quoi prendre comme décision... Moi non plus...
Un confrère l'aurait certainement euthanasié bien avant. Je vais peut-être devoir l'euthanasier demain. Je n'ai pas envie. Je pourrais le garder, continuer à avoir espoir... Mais à quel prix, pour moi, pour la propriétaire, pour le chat ? Pour quel résultat ? Nul ne le sait, et pourtant, il va falloir que soit elle, soit moi, nous prenions une décision qui engage la vie d'un animal adorable.
C'est un peu comme partout, il y a des gens biens et des gens pas vraiment biens.
Les gens se comportent avec leurs animaux comme dans la vie.
J'attends de mon véto qu'il m'aide à mieux respecter mon animal, et "qu'ensemble" nous prenions les meilleures décisions lui en tant que professionnel et moi en tant que profane.
Billet magnifique qui m'a mis la larme à l'œil en pensant combien j'ai pu en vouloir tout petit à l'homme en blanc le "docteur" qui m'avait enlevé mon chien..
J'aime beaucoup l'attitude des enfants face à la mort et à l'euthanasie.
Ils sont très sains, très simples. Si les parents me laissent faire, je ne leur cache rien de ce que je vais faire, j'essaie de trouver les mots justes pour leur donner les tenants et aboutissants, sans utiliser de périphrases poétiques et autres euphémismes. Les enfants, même très jeunes, sont beaucoup plus lucides qu'on ne le pense.
Ce qui n'empêche pas qu'ils m'en veuillent régulièrement, un premier contact avec la mort, ce n'est pas rien, et le coupable direct, c'est moi. Au fond d'eux-mêmes, un certain nombre d'adultes réagissent également de cette manière. C'est aussi mon rôle d'encaisser cette rancune. Pas facile, hein ?
et voilà,je pleure à la pensée de mes compagnons de vie,chats,chiens,chevaux,qui sont partis avec ou sans l'aide du véto.
je regarde les moustaches qui blanchissent de mon chien,suis à l'affut,tous les jours.la mort m'éprouve,je n'arrive pas à prendre du recul.j'ai vu ma mere, morte brutalement,la souffrance de mon père en fin de vie,le comas de mon oncle aux côtés de qui j'étais jusqu'à la fin,
j'ai vu l'euthanasie de mon cheval à terre depuis trois jours avant que le véto vienne (plus jamais ça,il vaut mieux une balle dans la tête),je tenais mon chat au bout du rouleau pour l'euthanasie par le thorax,je me suis sauvée comme une lache pour l'euthanasie de ma chienne et j'ai fait une crise de tétanie dans la salle d'attente.et puis Goliath,mais je n'étais pas là et Romy,comas diabétique
alors je vous admire,les vétos.je revois la gentillesse de tous ceux que j'ai cotoyé .merci.merci d'avoir les mots pour nous .
Rien à ajouter, tout est vrai...
Bonjour,
Je m'interroge en lisant que pour les animaux "de rente" l'anesthésie préalable n'est pas pratiquée, parce qu'elle entrainerait plus d'inconfort qu'elle n'est supposée en apporter.
Est-ce que vous accepteriez de préciser, pourquoi ?
Est-ce qu'il est techniquement plus difficile d'anesthésier un animal plus lourd ?
A vue de nez, profane que je suis, je ne vois qu'une différence fondamentale entre les animaux de compagnie et ceux que l'on dit de boucherie : la valeur que l'on veut bien accorder à leur vie.
Merci par avance, pour vos éclairages.
Fourrure : La question est intéressante, je vais prendre deux cas.
Le premier est un cheval, qui était debout lorsque je l'ai anesthésié (on ne couche pas un cheval sur commande...). Lorsque j'ai injecté les anesthésiques, l'animal est tombé. Mal Tombé. Il s'est fait très mal. Et parce qu'il n'était pas encore endormi, mais n'était plus maître de son équilibre, il a paniqué. Ses mouvements désordonnés m'ont interdit de venir immédiatement près de lui pour l'euthanasier, cela a duré... une minute sans doute, avant que l'anesthésie fasse son effet. Ce fut une minute interminable. Pour lui. Pour ses deux propriétaires, qui n'avaient pas besoin de ça. Pour moi aussi. Si je l'avais euthanasié directement, il serait tombé comme une masse, dans le coma. Il aurait souffert... deux secondes ?
J'aurais pu réaliser une anesthésie de bien meilleure qualité, comme lorsque nous endormons un cheval pour une chirurgie. Le sommeil vient mieux, la chute est contrôlée, etc. Deux inconvénients. ce serait long, très long, et le moment est difficile pour tout le monde, sans qu'il soit utile de le prolonger. Et ça coûterait cher (à la louche, je facturerais entre 80 et 100 euros de plus).
Personnellement j'ai fait mon choix.
Le second, plus général, est le bovin. L'anesthésie générale vraie d'un bovin n'est jamais réalisée lorsqu'il est adulte. Toutes les chirurgies se font sous anesthésie locale. Il n'y a donc pas de protocole anesthésique digne de ce nom disponible sous le marché. Le système respiratoire d'une vache est inadapté à un sommeil anesthésique et à ses effets secondaires, ce qui provoquerait probablement un étouffement rapide, dans un sommeil encore mal installé. Quelques dizaines de secondes à quelques minutes de souffrance. Le coma induit par les euthanasiques est installé en deux à trois secondes.
Bien sûr, encore une fois, l'argument économique est aussi une part du calcul. Les anesthésiques sont des produits chers, très chers, sauf les plus anciens qui ont été abandonnés pour des raisons que je vous laisse imaginer, et qui ne me donnent aucune envie de les utiliser. Pour un chien, la majoration est faible, car les volumes injectés sont dérisoires. Pour un animal de 600 kg, ces coûts ne sont plus négligeables. Je vous en ai donné un aperçu dans l'exemple du cheval.
Pour un éleveur, le facteur économique est une composante fondamentale des soins vétérinaires. C'est une évidence. S'il élève des vaches, ce n'est pas parce qu'il les aime, c'est parce qu'il en vit. Ce qui ne l'empêche pas de les aimer, le nier serait une stupidité. On ne fait pas un métier aussi difficile si l'on aime pas ses animaux. Je sais que les clichés ont la vie dure, mais croyez moi sur parole. Ou passez une semaine dans un élevage avec un homme qui ne cherchera pas à vous cacher sa faiblesse pour vous impressionner (je les connais, mes éleveurs, toujours à jouer aux durs...).
Permettez moi de reprendre votre formule : "je ne vois qu'une différence fondamentale entre les animaux de compagnie et ceux que l'on dit de boucherie : la valeur que l'on veut bien accorder à leur vie"
Je vous propose deux pistes de réflexion, sous formes de formules du même type :
"Je vois une grand ressemblance entre les animaux de compagnie et ceux que l'ont dit de boucherie : la valeur que l'on peut accorder à leur vie." Le clivage boucherie/compagnie, dans votre formule, est d'ailleurs très réducteur.
"Je vois une très grande différence entre les animaux de compagnie et ceux que l'on dit de boucherie : la valeur que l'on peut accorder à leur mort." Vaut-il mieux dépenser 100 euros de plus pour tuer une vache ou pour sauver des veaux ? La question n'est pas rhétorique.
Votre question, en tout cas, m'inspire un futur billet sur la valeur de l'animal, où je reprendrais et développerais ces points en quittant le cadre réducteur de l'euthanasie, car ce débat la dépasse largement.
Bonjour je découvre ce blog, juste une petite réflexion concernant l'euthanasie du cheval.
Je ne remets pas en doute votre façon de faire mais personnellement pour avoir tester les 2 techniques (avec anesthésie et sans) je ne ferais jamais en clientèle une euthanasie sans anesthésie.
A l'école on euthanasiait des chevaux d'expérimentation "direct" et j'ai jamais supporté ça. Le cheval bascule en arrière tombe comme une masse, a des secousses importantes, certes ça ne dure pas très longtemps mais c'est affreux pour moi alors j'imagine pas pour les propriétaires.
J'ai 2 ans et 1/2 de pratique en clientèle équine, pas une grande expé mais suffisamment pour avoir pratiqué un paquet d'euthanasies. Ce qu'il faut c'est une bonne sédation sinon avec que la kétamine effectivement le cheval peut tomber brutalement. Nous on utilisait le Doléthal pour les coucher (dose anesthésique mais j'avais fait le calcul je crois pas que ça revienne moins cher, de toutes façons ce qui coute c'est le sédatif).
Et le cheval se couche comme pour une chir. C'est sûr c'est plus onéreux, par contre c'est pas très long.
On anesthésie les chiens et les chats pourquoi pas les chevaux ?
Après c'est sûr qu'on peut adapter en fonction du client.
Pour ma part j'ai fait le choix de l'anesthésie.
Fourrure : Je n'ai jamais eu d'expérience aussi mauvaise avec une euthanasie "directe" sur un cheval... mais il est vrai que je ne réalise pas souvent cet acte, les équidés étant peu nombreux par ici.
Le protocole sédation + anesthésie (dolethal ou autre, peu importe, ce n'est effectivement rien comparé au sédatif) est effectivement une solution pertinente, plus onéreuse, que je propose aux propriétaires si cela semble judicieux. Comme tu le dis, on adapte en fonction du client. La valeur de la vie... ou de la mort.
Les chevaux sont dans ma région bien plus des tondeuses à gazon, des animaux de boucherie ou des bestioles inutiles que des compagnons ou des partenaires sportifs. Du coup, souvent l'euthanasie est déjà un progrès comparé à une longue agonie... cela évolue, cela évoluera, et tant mieux.
Post plein d'émotion qui doit rappeler à beaucoup de lecteurs de mauvais souvenirs ...
Il y a 1 mois, j'ai du me résoudre à me séparer de mon chat car après une insuffisance cardiaque son traitement l'avait rendu… insuffisant rénal (à cause du diurétique).
Il a caché longtemps sa souffrance, mais un soir il a hurlé quand je l'ai pris dans mes bras. Son ventre était gonflé alors qu'il ne mangeait presque plus (3,5kg) et les 2 derniers jours il n'urinait plus et restait longtemps sur sa litière.
J'ai du anesthésier mes émotions pour appeler le vétérinaire afin d'abréger ses souffrances : il a encore hurlé quand je me suis penché pour le mettre dans sa "boîte", je m'en suis voulue et m'en veux encore de lui avoir fait mal les derniers instants de sa vie…
Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer comme une fontaine et il a du aussi souffrir de me voir aussi angoissée.
J'ai essayé de me maîtriser tout en le caressant, il était aplati sur la table et me regardait d'un air si triste : peut-être pensait-il mourir chez lui et je l'avais trahi en l'emmenant chez le vétérinaire ?
Mon chat, 18 ans, a résister à l'euthanasie : pendant l'anesthésie il s'est relevé comme pour vomir (rien), et après "l'endormissement" il avait les yeux fermés mais il s'est relevé encore pour expirer bruyamment 2 fois… Le véto a dis que c'était "mécanique". J'étais très surprise et me demande encore maintenant s'il a souffert pendant toute l'opération. Si je l'avais laissé mourir de mort naturelle à la maison peut-être qu'il aurait moins souffert ?
Fourrure : La réaction de vomissements lors de l'anesthésie est imprévisible, inévitable et relativement fréquente.
Quelqu'un pourrait me répondre ? Cela m'obsède je n'arrive pas a oublier… Merci.Les réflexes inspiratoires sont plus rares, mais je les constate plus fréquemment chez des animaux très âgés souffrant de pathologies lourdes comme l'insuffisance rénale (et je n'ai pas d'explications sur cette constatation).
Lors du vomissement, l'animal est généralement encore conscient. C'est effectivement désagréable, mais pas critique.
La réaction de "chercher l'air" est par contre un réflexe qui, comme son nom l'indique, est purement automatique (ou "mécanique", votre vétérinaire n'a pas tort) : l'animal, dans ce cas, est anesthésié, et inconscient. Il ne souffre pas. On constate parfois des spasmes musculaires (rares avec l'anesthésie), et pour les mêmes raisons, même si c'est impressionnant, l'animal ne souffre pas.
Pour ce qui est du choix de mourir à la maison, je peux vous répondre avec certitude : une agonie provoquée par une insuffisance rénale est particulièrement douloureuse. Lors d'insuffisance rénale, des déchets toxiques pour le cerveau s'accumulent dans le sang, qui provoquent des troubles du comportement et une souffrance psychique indéniable. C'est une agonie que je ne souhaite à personne. L'euthanasie est dans ce cas là une décision, certes douloureuse, mais nécessaire. Je déconseille formellement à mes clients de laisser leur animal insuffisant rénal mourir à la maison de mort "naturelle".
Enfin, avec tout le respect que j'ai pour "l'intelligence" animale, votre interrogation quant à un soupçon de trahison est purement humaine, et pas animale. Votre chat souffrait et je sais combien leurs miaulements sont déchirants dans ce cas. Le fait de les déplacer est bien entendu angoissant, mais inévitable. Vous avez fait le bon choix.
Le dernier jour, ces pupilles étaient très dilatées et il est resté longtemps prostré, était-ce un signe d'empoisonnement du sang ? Il a juste miaulé tristement une fois en me tendant sa patte…
Merci pour votre réponse, Fourrure
Fourrure : Ce sont des indicateurs de souffrance. Dans ce cas, la cause est effectivement l'auto-empoisonnement.
Merci de m'avoir aidé par vos réponses et bon courage à vous aussi car je sais, malgré votre professionnalisme et la distance que cela impose par rapport aux affects, que c n'est pas non plus facile à assumer pour vous d'abréger les souffrances d'un animal malade qu'aucun traitement ne peut soigner. Suivez-vous des formations spécifiques ?
J'espère que la recherche donnera des médicaments plus efficaces, sans effets secondaires nocifs, d'utilisation plus adaptée pour l'ingestion par les animaux, et que les vétérinaires pourront se déplacer plus facilement chez les propriétaires d'animaux souffrants. Encore merci pour vos éclaircissements, je me remets à mon travail de deuil la conscience un peu plus légère…
Fourrure : L'un de les objectifs avec ce blog est de dire ma réalité du métier de vétérinaire. L'euthanasie est un moment difficile pendant lequel de nombreuses incompréhensions peuvent naître. Je suis heureux de pouvoir en effacer certaines.
Pour répondre à votre question, non, il n'y a aucune formation adaptée, à part un lapidaire "c'est une question de sensibilité". Je ne suis pas sûr que cela puisse réellement s'enseigner, les stages est la pratique étant sans doute, à cet égard, la meilleure école.
Si cela peut vous rassurer, la recherche en pharmacie et en médecine vétérinaire progresse à pas de géants. Aujourd'hui, un chat cardiaque peut vivre jusqu'à 18 ans. Il y a une vingtaine d'années, c'était impensable. Mais la recherche ne soignera sans doute jamais la vieillesse et l'usure de l'organisme.
Malgré l'utilité de votre profession je pense que vous humains feriez un grand pas pour la recherche si vous reconnaissiez que les traitements pour les chats insuffisants cardiaques sont inefficaces et qu'ont leur inflige de nouvelles souffrances en leur faisant ingérer de force des médicaments conçus par des humains sans tenir compte de la nature des animaux, qu'ils vont rejeter et que ces mêmes médicaments vont peut-être soulager un problème tout en en créant un autre et qu'en fait ces traitements ne font que prolonger d'un peu 6 MOIS,1 AN leur vie, en les obligeant à avaler des médocs qui les bousilleront de toute façon.
Et que les vétos devraient se déplacer pour soigner les animaux souffrants à leurs domiciles pour leur éviter de crever pendant le trajet ou de mourir de stress, une fois chez le vét, le monde des humains ne s'en porterait pas plus mal, au contraire, je crois.
S'il y avait un élixir de l'immortalité je pense qu'on le saurait et que celui qui l'aurait inventé ne serait plus vétérinaire…à moins d'une âme remarquable !
Fourrure : Votre douleur vous égare. Sans vos messages précédents, j'effacerais celui-ci pour cause de troll aggravé.
Vous analysez tout cela à travers votre lorgnette, sans aucun recul. Chacune de vos phrase est une contre-vérité.
J'ai fait euthanasier mon chat le mois dernier. Depuis un an il avait souffert d'un mal de cou (courant d'air selon un veto) mais voilà que par après sa queue a comme paralysée est puis tout est redevenu normal. Je trouvais ça bizarre mais je me suis dit il est vieux, il a peut-être de l'arthrite... Ensuite ce sont ses pattes arrières qui se sont mis à être étranges... Mais c'est revenu encore, malgré qu'il avait eu de bons vomissements bruns liquide avec les yeux ensuite enfoncés dans les orbites. Je me suis dit il mange trop! Ensuite c'était correct. Tout a recommencé en décembre, mais les pattes ne sont jamais redevenues comme avant. Il fesait encore ses besoins correctement. Jusqu'à voilà un mois ou mon Chatouille s'est mis à faire ses besoins partout, même dans les placards, et parfois comme si de rien n'était en s'en allant... Il avait de la misère à se relever quand il se couchait et tournait en rond avant de se relever. C'était horrible. Je souffrais autant que lui!
Diagnostic chez le véto... diabète, insuffisance rénale ou les 2... et peut-être autre chose comme un cancer. Je peux vous dire que je l'ai pris très très difficilement. Il avait peut-être eu un caillot aussi qui s'était rendu dans les pattes arrières... En plus que un de ses reins était rendu tout petit, l'autre plus gros... il fesait une bonne gingivite aussi et de la cataracte. Il avait maigri de 6 livres aussi. Alors je ne comprends vraiment pas pourquoi l'autre véto m'avait presque dit que j'avais été là pour rien! Elle a même pas pris le temps! Elle a dit par contre rendu à 14 ans un chat (donc selon elle il était trop vieux) mais si elle avait pris le temps de l'examiner comme mon dernier véto et de m'expliquer, ça aurait évité bien des souffrances à mon Chatouille... Je voulais lui laisser pour qu'elle l'examine comme il faut et puis elle semblait dire que ce n'était pas nécessaire. Donc le mois dernier je suis allée dans un hopital vétérinaire ou ils sont plusieurs et se consultent en cas de besoin.
Eux m'ont dit les vraies affaires. Que mon chat était fatigué... souffrait vraiment beaucoup, que ses plus belles années étaient derrières lui... Que tout ce qu'il avait c'était difficilement traitable et que c'était vraiment pas certain que ça fonctionne, et pour combien de temps? Ça été extrêmement difficile, mais je pense avoir fait le bon choix. Je suis allée voir mon minou une dernière fois et lui ai parlé longuement en lui expliquant... entre autre que je l'avais déjà laissé assez souffrir... ensuite je suis repartie. Le technicien avait l'air tellement gentil, je suis certaine qu'il a du bien s'en occuper. Je ne suis pas restée pour la piqure c'était au-dessus de mes forces.
Merci de m'avoir lue!
Je voulais rajouter à mon message qu'en dernier il ne dormait pratiquement plus et s'il le fesait il lui fallait une lumière... une des dernières nuits, car je ne dormais pas non plus il est devenu avec les pupilles vraiment dilatées et les pattes d'en avant aggripées à sa doudou... J'ai vraiment eu très peur. Parfois il avait comme des convulsions aussi ou je sais pas ça pouvait être quoi mais il arrêtait pas de branler de la tête avec les yeux bizarres... (je m'excuse, je ne pouvais rien faire de plus, c'était le week-end, d'habitude ils ont une urgence chez le véto mais là c'était fermé) Je suis allée le lundi matin.
C'est tout, je ne devrais rien avoir oublié, toute cette histoire est tellement terrible!
Donc je pose la question à M.Fourrure, ai-je bien fait, ou aurai-je dû malgré tout tenter quelque chose? J'ai l'impression de l'avoir laissé tomber... J'ai beaucoup de misère à gérer tout ça, ça fait un mois maintenant et c'est encore très difficile pour moi! Vraiment très difficile!
Merci d'avance pour votre réponse!
Relisez bien vos messages : ce n'est pas une question, mais un témoignage. Si ce fut involontaire, cela signifie qu'en réalité, vous ne vous posez pas vraiment de question...
Par ailleurs, quel est la valeur de mon avis face à celle de mes confrères qui ont vu et examiné votre animal ? Je ne sais rien de votre chat sinon ce que vous avez compris des explications de mes confrères, et vos propres perceptions. C'est complètement insuffisant, et je serais malhonnête de vous répondre. En plus, ce serait contre le code de déontologie, qui interdit la "télé-médecine".
Vous avez déjà sollicité plusieurs avis, ils vous ont amené à prendre une décision. Regardez les choses en face : le mien est inutile.
Le deuil est difficile, mais ce ne sont pas mes mots, qui seraient nécessairement hypocrites, qui vous aideraient.
Mon dieu... est-ce possible être bête comme vous l'êtes?... Car chez-moi c'est ce qu'on dit, être bête comme ses 2 pieds! Je m'excuse d'avoir fait intrusion sur votre site! Effacez svp mon témoignage, je me suis trompée!
Je suis vraiment mais vraiment désolée! Et non je ne suis pas allée de mes propres perceptions! Mais quand j'ai rappellé là-bas, on m'a dit tout simplement que les reins de mon animal avaient lâchés! J'avais oublié ce détail! Mais dans une euthanasie on ressent toujours de la culpabilité! C'est normal je crois. Je vais être franche avec vous! Avoir eu affaire à une clinique avec un véto comme vous je n'y remettrais jamais les pieds!
Alors merci de votre amabilité! Je voulais seulement être rassurée, car je le sais en fait que j'ai fais le bon choix, je voulais mettre un point final aux souffrances de mon animal. J'ai fais confiance justement à mon véto! Il semblait tellement aimer les bêtes qu'il agissait comme si ça avait été sa propre bête! Moi aussi j'avais eu la folle idée de le laisser finir ses jours chez-moi, on pense toujours qu'on évitera l'euthanasie mais c'est impossible. Alors le technicien là-bas m'a dit que je lui fesais le plus beau des cadeaux en le laissant partir! Voilà, c'était plutôt une question en fait, doit-on laisser un chat avec une pathologie aussi lourde terminer de lui-même ou abréger ses souffrances?
Milles excuses!
"Je ne sais rien de votre chat sinon ce que vous avez compris des explications de mes confrères, et vos propres perceptions..."
Savez-vous que finalement vous semblez dire que je n'ai peut-être rien compris à ce que j'ai entendu et que si on est pas véto nous sommes trop cons pour comprendre l'état de notre animal!!! C'est voilé mais mettons que je suis juste pas trop idiote pour comprendre voyez-vous! Ça prend vraiment du front tout le tour de la tête!
Entk c'est comme dans tous les domaines, il y a des incomptétents, comme celle que j'ai vu l'an dernier qui était plus occupée à vendre sa bouffe à chien qu'à passer des radios à mon chat pour découvrir qu'il avait de l'arthrose! Il était trop vieux seon elle. Aux yeux des vétos nous et notre bête sommes seulement intéressants qui si nous vidons notre porte-monnaie pour faire des expériences et faire avancer la science! Laisser notre animal en pension pour qu'il serve de cobaye quoi! Je savais que mon chat était au bout du rouleau alors j'ai dit non!!! Voillà!!!
Pourquoi tant d'agressivité ?
Parce que je dis "non" ?
Parce que vous croyez que je vous dis que vous n'avez rien compris, quand je vous dit que ce que vous avez compris (même si tout est exact, ce qui est tout à fait probable), ne me permettra pas de vous donner un avis fiable ? Ou alors, pour que je répète bêtement ce qu'un confrère a dit ? Je n'ai pas non plus dévalorisé vos perceptions. Pourquoi tant de colère ?
J'essaie de vous expliquer que je ne peux pas vous donner un avis fiable et intéressant avec ces informations. Voir mon dernier billet à ce sujet...
J'essaie aussi de vous dire que je pourrais vous dire "vous avez fait le bon choix", que ça vous réconforterait sans doute, mais que ça ne vaudrait rien, parce que je n'en sais rien : je n'ai pas vu votre chat !
Donc je m'abstiens. C'est si insupportable que ça ?
Pour Garlfield : votre chat souffrait énormément et il agonisait, vous avez pris la seule et bonne décision, celle de mettre fin à son supplice, et c à cela que vous devez vous raccrocher, votre animal ne souffre plus, vous avez fait ce que vous pouviez à ce moment-là. Ne vous culpabilisez plus : ça s'est passé comme ça pas autrement…
Les vétos, comme les médecins, sont des humains avec leurs imperfections humaines ou professionnelles, et ils ne ressentent pas votre souffrance pour votre animal parce que ce n'est pas leur animal : ils sont étrangers à cette relation particulière.
Les messages précédents sont de moi. La 4e réponse de Fourrure m'a semblé sèche et insuffisante, mais ses réponses dans mon désarroi m'ont aussi permises de me rendre encore plus à cette réalité dure et froide et infiniment triste, ce qui m'a aidé un peu quand même : donc ce blog a été utile pour moi et j'espère qu'il le sera aussi pour d'autres afin de communiquer et de s'entraider.
Je comprend votre incompréhension et je ressens ce que vous traversez et j'espère vous avoir un peu réconfortée dans votre désarroi et dans votre deuil, que seul le temps adoucira. Je viens de marcher dans la nature et ça m'a fait du bien : essayez…
Fourrure : Le fait est que nous pouvons comprendre, et comprenons, la souffrance, la tristesse, toutes ces émotions parfaitement saines et normales. Le contraire serait inhumain. Mais - pour des raisons de survie - nous ne devons pas non plus trop nous impliquer. Il y a déjà bien assez de suicides dans ma profession...
La nuance, c'est sympathie (ressentir les mêmes émotions) contre empathie (Wikipedia, ou mieux, le Garde-mot : comprendre les émotions, mais sans se laisser entraîner sur un terrain personnel). La première est dévastatrice, la seconde nécessaire. Et il est bien trop facile de glisser de la seconde à la première.
Relisez ce billet sous lequel nous sommes, vous retrouverez plus d'explications là-dessus.
Un grand merci pour cet article, qui a répondu clairement a cette question que je ne cesse de poser a mes futurs confrères : "Et l'euthanasie? Pas trop dure a gérer émotionellement?" Je suis actuellement étudiante en troisième année, et n'ayant que cotoyé les livres pour le moment (ou presque), l'euthanasie était pour moi le point noir, craignant même de ne pouvoir la supporter, et de me rendre compte, peut-être trop tard, que tout ça était trop difficile a gérer pour moi. On m'a souvent parlé de la difficulté a observer l'émotion des propriétaires, mais c'était plus précisément, comme le titre de cet article si bien nommé, "donner la mort" qui me perturbait..
Nous autres étudiants, et peut-être que vous même étiez dans ce cas, considérons bien trop souvent cette profession de façon trop idyllique. La réalité, qu'elle soit émotionnelle ou économique, nous rattrape bien vite. Et il nous reste une foule de questions, on se demande parfois ce que l'on fait au final, sans nos beaux idéaux.
(La suite, promis je ferais court :) )
... On m'a déjà dit que deux options s'offraient a nous : devenir un parfait connard (je cite) et vivre tout ça tranquillement, ou rester impliqués comme nous le sommes et finir dépressifs (je cite encore une fois).
Et bien en lisant votre article, je me rends compte qu'il est possible de gérer son émotion, tout en restant humain. Et ça fait un sacré bien de savoir ça.. De même que vos belles histoires, parfois émouvantes, qui me rappellent que non, vraiment, je ne me suis pas trompée de voie..
Toutes mes excuses pour ce commentaire a rallonge qui part dans tous les sens, et encore un grand merci pour votre article, et pour l'ensemble de ce blog.
Merci pour ce billet clair et instructif.
Aujourd'hui j'ai trouvé un chat renversé qui avait été laissé au milieu de la route. Je l'ai emmené au vétérinaire de garde, pour abréger ses souffrances. Le vétérinaire n'a pas voulu me laisser assister à l'acte, m'expliquant qu'il allait faire une piqûre dans le coeur et que c'était trop impressionnant.
A la lecture de votre billet, il me vient une interrogation : n'aurait-il pas du l'anesthésier avant ? La minette était en état de choc, mais consciente.
Fourrure : Si le vétérinaire est parfaitement sûr de son geste (ce qui n'est pas mon cas) pour une intracardiaque, et si l'animal souffre, éviter l'induction de l'anesthésie (qui place l'animal dans une situation de stress cardio-respiratoire en plus du reste) est sans doute une bonne idée.
Merci.
Je vais m'en aller poursuivre la lecture de ce blog bien interressant !
A lire tous les commentaires je me demande si l'euthanasie, les produits utilisés sont vraiment sans aucune douleur pour l'animal : car ils peuvent vomir, se relever pour respirer, ou encore bouger, résister même après l'anesthésie etc.…
Alors que penser de ce pauvre chat tué sans anesthésie !
Le but de l'euthanasie, à mon sens, est qu'ils ne souffrent pas avant de mourir, mais tout ça laisse songeur… J'ai un animal malade (cardiaque) et je pense après vous avoir lu, le laisser mourir naturellement, ça ira plus vite et il sera moins traumatisé qu'en allant chez le véto…
Attention à ne pas tout mélanger.
L'anesthésie abolit la conscience et la douleur, pas forcément les mouvements : un exemple de mouvement, c'est la respiration ! Heureusement qu'elle n'est pas supprimée. Les mouvements inconscients sont donc conservés. C'est rare, mais les pattes, ou les yeux, peuvent même bouger un peu, comme si l'animal rêvait (et la comparaison n'est pas innocente : c'est le même genre de mouvements, dissociés de la conscience). C'est très impressionnant pour le spectateur, mais l'animal ne souffre pas : il n'est pas conscient.
Par contre, l'anesthésie peut effectivement induire un vomissement, et une sensation de perte de conscience, qui dure environ dix secondes (souvent moins, d'après mon expérience). C'est ce que l'on appelle l'induction. C'est pour ça que l'on demande que l'animal soit à jeun pour une anesthésie lors d'une chirurgie. Ca, c'est désagréable, mais je ne pense pas que l'on puisse prétendre que c'est une grande souffrance.
S'acharner à poser un cathéter et induire une anesthésie sur une chatte en état de choc, par contre, ce n'est pas génial... d'où effectivement un choix intéressant d'euthanasie directe, en intracardiaque, par ce confrère cité précédemment. Effectivement, il y a souffrance, au moins une, voire, soyons fou, deux secondes. C'est trop ? Peut-être, mais on ne peut pas faire mieux, à part regarder l'animal agoniser pendant des heures, c'est un choix.
Donc je confirme que l'euthanasie est un choix de mort donnée qui n'entraîne pas, ou très peu de souffrance.
Laisser agoniser un animal à la maison est rarement une mort "plus rapide". Certaines pathologies cardiaques n'entraînent pas de souffrance mais en général, l'agonie si le stade est terminal, au delà des traitements, peut durer plusieurs jours. Et là, la souffrance est indéniable. La détresse respiratoire, animal assis ou debout, coudes écartés, cherchant l'air, c'est une douleur que je ne souhaite à personne. Les animaux meurent trop rarement dans un sommeil paisible, à mon grand regret...car ce seraient autant d'euthanasies que je n'aurais pas à pratiquer.
A vous, donc, de juger de la souffrance de votre animal. S'il part très vite en décompensant très brutalement une pathologie cardiaque qui ne le faisait pas souffrir, c'est l'idéal. Sinon, à vous de voir, et pour éviter le déplacement chez le vétérinaire, demandez si celui-ci ne voudrait pas venir chez vous. C'est plus cher, mais peut-être moins stressant pour l'animal.
L'euthanasie d'un animal reste, et c'est heureux, le choix de chacun, on peut l'approuver, ou la condamner, la souhaiter, ou la refuser, mais je tiens à ce que l'on ne se fasse pas de fausse idée.
Merci pour votre début de réponse, mais comment reconnaître les signes de souffrance d'un animal cardiaque et comment savoir quand il est à la fin de sa vie, qu'il agonise ? Je ne veux pas qu'il souffre mais ne veux pas mettre fin à sa vie avant l'heure… quels sont les signes de l'agonie chez un animal cardiaque ?
Fourrure : C'est une question difficile...
Disons que l'impression qu'il cherche l'air est généralement un signe terminal, et cette détresse respiratoire, une importante cause de souffrance. Pour le reste... pas facile à expliquer simplement, je prépare un billet sur le sujet.
Oui c une question difficile, mais très importante, il est aussi question de responsabilité…
Apparemment une détresse respiratoire peut avoir lieu même pendant l'euthanasie et ce, après l'anesthésie. Comment être sûr par exemple qu'un animal endormi par une dose massive d'anesthésiant se relève sur ses pattes pour chercher de l'air, mais ne souffre pas ?
Oui, un article sur le sujet serait éminemment utile, merci pour tous.
Fourrure : Un animal anesthésié ne se "relève" pas lorsqu'il est anesthésié, c'est un fantasme de mauvaise série médicale.
Tout au plus, son organisme peut avoir des réflexes de survie avec des mouvements respiratoires violents si on l'anesthésie alors qu'il n'est pas en état de supporter l'anesthésie (ce cas de figure ne se présentant que lors d'une euthanasie, puisque l'on opère pas un animal qui ne pourrait pas supporter l'anesthésie). Le terme "réflexe" est très important : un réflexe au sens médical du terme, c'est une réaction de l'organisme qui n'implique aucune action consciente. Si je tape dans le genou, la jambe se redresse, abolition de la conscience ou pas. Un corps peut faire pareil pour chercher l'air !
La souffrance ressentie implique la conscience, lorsque l'animal est anesthésié, il n'est pas conscient, donc même si ces produits euthanasiques impliquaient une douleur (ce dont je ne suis même pas convaincu), il ne souffre pas.
Attention!! c vrai que c dur de prendre la décision d'emmener son animal malade et mal en point chez le vétérinaire : ils n'aiment pas ça et ça les stressent, c vrai, avant l'euthanasie.
Mais supporter l'agonie de son compagnon de vie (n'ayons pas peur des mots !) et le voir ne plus s'alimenter, ni faire sa toilette, ni ses besoins, et étouffer de plus en plus souvent, chercher de l'air, affalé sur le côté, ou rester prostré les yeux dans le vague…croyez-moi c très difficile aussi à voir et à supporter !!
Imaginez que l'animal soit mort à votre domicile en votre absence, ou même en votre présence, étouffant,souffrant pendant de longues minutes d'agonie atroce : sans avoir pu ou pouvoir l'aider, comment supporter ça ? et passer la nuit au côté du cadavre, amener la dépouille le lendemain chez le vétérinaire etc.
C vrai que les animaux cachent leur douleur par instinct de vie mais peut-être aussi qu'ils ne veulent pas quitter leur maître : pour toutes ses raisons il faut savoir reconnaître les signes de l'agonie chez un animal et essayer de lui venir en aide avant qu'il souffre atrocement même si, à regret éternel, on prend le rôle de Mère Nature…
Bonjour
Quel billet ! J'avoue que j'ai terminé les larmes aux yeux... Eleveur de chats depuis bientôt 9 ans, j'ai connu de très difficiles passages, bien que "nos" races ne soient que rarement concernées par les insuffisances rénales, qui sont le motif n°1 de décès chez les chats (nous élevons des maine coons et des sphynx, à dimension familiale évidemment) et que nous fassions tout (à ma connaissance en tout cas) pour prévenir les pathologies.
Il m'est toutefois arrivé une fois, fin 2007, de rager réellement contre mon véto... Cela concernait Patoon's, notre toute première maine coon, la Reine, Madame Bon Poil comme on l'appelait. Dominante, belle à mourrir pour une maine coon, c'était MA minette. Un rock, JAMAIS tombée malade en 9 ans (cas unique dans notre élevage) jusqu'à ce jour où lors d'une visite (elle avait perdu un petit peu de poids, buvait pas mal, commençait à dépérir : nous pensions justement à une IR) notre vétérinaire a décelé comme une grosseur au niveau des intestins.
Une écho plus tard et une semaine plus tard, une intervention est envisagée. Bilan : tumeur, et de grosse taille, inopérable :-\
Ce qui me mis en colère, c'est qu'il la recousit, la réveilla et nous appela ensuite pour nous demander s'il devait l'euthanasier (ce fut la décision que nous avons pris évidemment, l'une des plus difficiles je pense depuis que nous pratiquons)
Je pense que dans ce cas précis, il aurait été de bon ton de nous appeler directement et de procéder à l'acte sans la réveiller et éviter le stress et la souffrance, certainement inutiles... Ma femme en pleura toute la nuit...
Je ne le blâme pas pour autant, car "notre" vétérinaire a aussi déjà fait des miracles (à nos yeux en tout cas). Tout ça pour dire que rien n'est simple dans ce métier.
Petite question à Fourrure : vous est-il déjà arrivé d'avoir des demandes d'euthanasie sans motifs valables ? J'ai connu des éleveurs peu scrupuleux (j'appelle ça des marchands de poils) qui ont fait euthanasier (disent-ils) des animaux parce qu'ils ne leur étaient plus utiles dans leur programme d'élevage (sic). Or, le code rural interdit la mise à mort d'animaux sans motifs valables (articles R355-1 et suivants de mémoire...) mais je ne sais pas si cela s'applique dans ce cas précis (je pense que oui).
Fourrure :
Question difficile, car tout est dans le terme "valable". Disons que dans l'acceptation courante du mot, oui, j'ai eu des demandes d'euthanasie pour des animaux auxquels on pouvait offrir autre chose. Animal pas adapté à son mode de vie et qui pouvait assez facilement être "recasé", crainte infondée de dangerosité d'un chien qui a lui aussi pu être placé, etc. Les vieux chiens d'élevage font partie de cette catégorie. Ce genre-là, je les ai toutes refusées, et ça n'a pas toujours été facile, car pour certaines personnes, il est plus dur de donner son animal que de le faire mourir. Je dis cela sans me moquer, c'était réellement difficile pour ces gens !
J'accepte les euthanasies de portées quand je sais que les chiots seront impossible ou presque à placer, ou que la personne n'aura pas les moyens de les élever, ou quand je sais que sinon, ils finiront la tête sous une brique ou dans un sac au fond d'un lac...
Pour le reste, hors raisons médicales sérieuses ou dangerosité avérée, l'euthanasie peut toujours être évitée, encore faut-il que les propriétaires en aient conscience, et l'acceptent...
En ce qui concerne votre Madame Bon Poil, je devine (à tort peut-être) que votre vétérinaire a supposé que vous préféreriez la voir une dernière fois en vie ?
Effectivement, nous nous sommes posés ensuite la question... Une fois la colère passée !
Ma femme est toiletteur canin de métier (22 ans de pratique derrière elle) et sait donc quand il le faut, mettre ses sentiments de côté pour le bien-être des animaux (il faut dire que dans son métier, elle en voit aussi des vertes et des pas mûres : il y aurait de quoi écrire un blog !!!) ; ce qui n'est d'ailleurs pas forcément mon cas (moi je m'occupe des caresses, du site web, de la paperasse, des questions de génétique... Elle c'est les soins, le suivi sanitaire, la gestion au jour le jour !)
Nous pensions que notre vétérinaire "savait" que nous, éleveurs, faisions tout d'abord pour le bien-être de nos chats, ensuite pour nos propres sentiments. C'est peut-être sur ce point qu'il s'est trompé même si je l'avoue, nous sommes très proches de "nos" chats (sur ce point, j'oserais dire que nous sommes "leurs" humains, mais c'est un autre débat !!!)
je découvre votre site et votre sujet sur l'euthanasie.
Que pensez-vous de cela
Je suis un petit éleveur de Bearded Collie - il y a environ 2.5 ans j'ai produit puis vendu un BB mâle à un couple qui n'avait jamais eu de chien mais dont le fils est véto.
Pendant deux ans il est vrai que le chiot leur a fait pas mal de bétises mais c'est souvent dans l'ordre des choses, Puis un jour, les maîtres me demandent de reprendre l'animal car ils n'y arrivaient plus, le chien les aurait mordu.
je reprends "le monstre" et m'aperçois rapidement qu'il s'agit d'un chien sans aucune éducation, un grand BB qui se croit tout permis. Je le garde environ 3 semaines et une copines me dit souhaiter l'adopter. Ni voyant aucune contre indications je laisse partir le titi. Ses nouveaux maîtres tentent - à mon avis - trop rapidement de le faire entrer dans un moule et malgré mes recommandations ne lui laisse pas prendre sa place dans leur petite meute composée de 1 M Bearded - 1 M Shitzu et 1 F bearded.... et au bout de quelques jours , morsure !
Ne pouvant reprendre le chien de suite,(il se trouve à 500 km) je le mets chez une amie éleveuse il y reste presque deux mois. Etant éducatrice, elle le teste régulièrement : aucun problème, son avis est le même que le mien : mauvaise éducation. et le Monsieur est un brin dominateur.
Je cherche à rapatrier le chien chez moi et là , une autre de mes clientes (qui a 2 Bearded de chez moi) me dit vouloir donner sa chance à sa gros nounours (je la cite)
J'ai quelques appréhension, mais elle me rappelle qu'elle a son diplôme d'éducateur et qu'elle sait comment faire.
Je lui confie le chien en co propriété. (déclarée à la SCC)
Ceci se passe le 15 décembre, le 9 Janvier, elle a fait euthanasier le chien, alors que le 7 je lui annonce que comme elle ne semble pas savoir s'en sortir je reprends le chien chez moi !
Votre confrère n'a pas vérifié à qui il appartenait, ne s'est posé aucune question, n'a pas essayé de comprendre ... il a assassiné un chien de 30 mois.
Comme je me suis permis de "râler" il m'a dit qu'en effet je pouvais porter plainte - que je gagnerai surement ! je lui ai répondu : "pauvre type ! cela ne me ramènera pas mon chien !"
Fourrure :
Mhhh... je me demande ce que vous attendez de moi ? Vous me demandez ce que j'en pense ?
Je comprends votre sentiment de révolte, et, d'après vos dire, mon confrère sait qu'il a fait une erreur et qu'il a engagé sa responsabilité à la légère. Et que cela a causé la mort d'un chien qui a été confondu avec un nounours par ses propriétaires successifs. Que dire de plus ?
C'est un drame, un drame idiot (et je ne dis pas cela pour minimiser), une piqûre de rappels pour tous les vétérinaires qui ne doivent pas oublier que l'on euthanasie pas un chien sans savoir d'où il vient. C'est une erreur que je pourrais faire si les conditions étaient réunies, que n'importe quel vétérinaire pourrait faire. A nous d'être vigilants. Mais cela ne vous ramènera pas votre chien.
oh je sais que cela ne ramènera pas Ajax mais quand j'écris son histoire je me dis que cela pourra peut-être en sauver d'autres.
Que des propriétaires ou des vétérinaires condrontés à ce genre de situation se rappelleront cette histoire.
Déjà, je sais qu'un autre Bearded a été écarté de la piqure fatale, et maintenant qu'un maître responasble s'occupe de lui : tout est revenu à la normale.
Merci de votre réponse et de ce sujet pas facile à aborder.
Au sujet des euthanasies "injustifiées", je souhaiterais partager avec vous ce souvenir.
C'était il y a une petite trentaine d'années, dans un grand club hippique du sud-est de la France. Il y avait là un bon cheval de 16 ou 17 ans, un hongre alezan brulé, un peu massif mais équilibré, un beau cheval, en bonne santé, que je nommerais Fringant.
Le propriétaire de Fringant, que j'appellerais Jean-Eric, fait circuler un jour l'information selon laquelle il mettait le cheval à la retraite au pré.
Un beau matin, Fringant quitte donc le club et nous sommes contents pour lui.
Quelques mois plus tard, nous apprenons par une indiscrétion que Fringant a été en réalité euthanasié à la clinique du champ de course.
Stupeur et incrédulité.
Jean-Eric a bonne réputation, de gros moyens financiers, le cheval pouvait parfaitement être placé en pension au pré pour les années qui lui restaient à vivre.
Peu de temps après, nous apprenons le décès de Jean-Eric des suites d'une maladie implacable.
Nous avons alors compris que Jean-Eric avait fait euthanasier Fringant parce qu'il se savait condamné et qu'il ne voulait pas que le cheval reste à l'abandon après son décès.
Je me suis toujours demandée si Jean-Eric avait fait le bon choix, et comment le très connu Dr Calmagine avait pu accepter sa demande.
Certes, Jean-Eric et le Dr se connaissait bien et entretenaient peut-être un peu plus qu'une simple relation véto / client, mais piquer un beau et bon cheval comme ça...
Fourrure :
Je ne sais pas mais... vous vous sentiriez de refuser quelque chose à quelqu'un qui va mourir ? Ca n'a peut-être rien à voir, mais bon...
Aujourd'hui je me pose encore la question. Et si je vivais la même expérience que Jean-Eric ? Comment pourrais-je procéder pour être sûre que ma jument puisse vivre sa vie confortablement après ma mort ?
En l'absence de famille ou de proches suffisamment fiables pour assumer la responsabilité de mon cheval à ma place, comment faire ?
Existe-t-il un moyen de réserver un capital uniquement destiné à l'entretien de mon animal après mon décès ?
Comment s'assurer qu'il soit bien soigné, bien nourri et correctement soigné jusqu'au dernier jour ?
Comment s'assurer que le capital que j'aurais réservé à son entretien ne soit pas détourné de son objet ?
Mes questions paraitront peut-être absurdes aux lecteurs qui ne connaissent pas les exigences liées à l'entretien d'un cheval mais j'ai vu trop souvent des chevaux mis à la retraite d'une fort mauvaise façon, en semi-abandon, sans soins vétérinaires, sous-alimentés, confiné dans un paddock exigu ou blessé sur des clotures inappropriées.
Voilà je vous confie ce témoignage et les questions que cela soulève en moi.
J'aimerais connaître votre avis et si vous avez des solutions à me proposer, n'hésitez pas.
Céline.
Fourrure :
C'est à un notaire, ou un avocat, qu'il faut poser ces questions là... mais je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas possible ? Et puis, il y a plein d'associations très bien.
Bonjour,
Je viens de vous découvrir via le blog de Paysanheureux, et c'est ce texte que je lis en premier ; il est vrai que j'aurais pu choisir plus gai, mais il m'a permis de démystifier cet acte que la plupart des propriétaires d'animaux ont pu avoir à connaître... le chien de la famille, ça laisse des traces.
Merci pour ce texte si clair et complet, à bientôt, je continuerai de vous lire.
je n'ai qu'une question... Hier j'ai accompagné mon père pour euthanasier son vieux Golden de 12 ans... un copain de 12 ans, c'est pas facile de lui dire aurevoir, mais là, il commençait à souffrir et on savait que l'on était arrivés en fin de thérapeutique.
Alors... on a voulu l'empêcher de souffrir.
Le vétérinaire lui a injecté le profuit euthanasique directement... sans l'endormir avant. Notre chien était debout sur ses 4 pattes faibles, mais debout quand il a reçu l'injection. On la vu se raidir, on la vu nous regarder immédiatement avant de s'écrouler mort, par terre...
Je veux savoir... Est-ce que l'euthanasie sans anesthésie est douloureuse ?
Fourrure :
Il existe deux produits euthanasiques. L'un est un barbiturique, un anesthésique surdosé. Il induit une anesthésie "trop profonde" et, en ce sens, non, il n'est pas douloureux.
L'autre est un produit qui empêche le fonctionnement des fibres musculaires (et donc celles du cœur et des poumons), il abolit aussi quasi-instantanément la conscience. Je n'aime pas l'utiliser sans anesthésie préalable car il peut y avoir des réactions musculaires violentes (mais rares), qui, même si le chien n'est plus conscient, ne sont pas un spectacle à offrir au maître qui voit partir son compagnon.
Dans les deux cas, un sous-dosage induit des souffrances, mais si l'animal tombe instantanément, c'est qu'il n'y a pas eu sous-dosage.
L'anesthésie préalable possède, à mon sens, deux avantages : elle permet au maître de mieux se préparer à voir partir son animal, et de le rassurer. Elle permet aussi de s'assurer d'éviter les rares réactions musculaires réflexes violentes, ou de louper son injection (ce qui est douloureux) si l'animal bouge pile au moment de la piqûre (par exemple en injection intra-veineuse sans cathéter). Mais elle n'est pas indispensable.
merci...
Bonsoir,
j'espère être dans la bonne rubrique. Il y a 15 jours une génisse "gonfle" sans raison apparente et donc nous l'avons "consignée" à l'intérieur avec en régime foin et huile à salade . Notre Véto nous a demandé de la "sonder" tous les 2 jours. Et elle regonfle systématiquement. Un autre véto, mon beauf, s'est proposé d'intervenir chirurgicalement afin de retirer le ou les corps étrangers, pratique qu'il connait.
J'aimerai avoir un troisième avis. Merci d'avance.
P. S. : Depuis la mort de "Durite", Epsone et Elégante sont arrivées pour le bonheur de toute la famille...
Fourrure :
Je vous ai répondu ici, à un endroit qui n'a pas plus à voir avec la question que celui-ci.
j'ai lu votre billet avec attention.j'aimerais avoir votre avis quand a l'euthanasie des chiots dalmatiens dont la surdité est détectée par le PEA vers 5 ou 6 semaines.
pratiqueriez vous cette euthanasie?
Fourrure :
J'ai eu la malchance de croiser des dogues argentins sourds... leur sociabilisation laissait franchement à désirer, et l'euthanasie a du être pratiquée alors qu'ils avaient environ 1 an. Pourtant, leurs propriétaires avaient bien fait leur boulot de maître. J'ai eu la chance de ne pas me retrouver face à ce cas de figure, mais je pense que j'accepterai, oui. Trop de risques de chiens mal socialisés ensuite.
mon ancienne patronne suivant l eutha fondait en larmes proprio ou pas!j ai pu m appercevoir que dans la plupart des cas les proprietaires compatissent!et quand elle a du endormir mon chat de 6 ans le 3.12.07 c est moi qui pour une fois n avais plus aucune retenu!mais je me rends compte que je suis particulierement plus sensible a certains cas et que des fois je n arrive pas a retenir mes larmes!
Il y a un peu plus d'un an, en voyage aux USA, j'ai dû faire euthanasier mon vieux bouvier bernois au Texas (12 ans, hémangiopericytome gigantesque et inopérable). Le chien marchait avec difficulté, ne mangeait plus et restait prostré loin de nous, comme pour nous préparer à notre séparation.
Nous avons choisi une clinique au hasard sur notre route. Début de conversation en anglais. Examen. Le vet' me demande si il ???. Je ne comprends pas.
Remarquant son diplome au mur, je lui demande de reposer la question en espagnol.
- «¿Urina?»
- AH ! Si.
Le reste s'est passé entièrement en espagnol et j'ai eu vraiment une impression de changement total tant dans l'attitude du vétérinaire que dans l'humanité de la relation qui nous unissait.
Et de voir ce grand gaillard de 180 kg d'assistant pleurer comme un bébé devant nos larmes à nous et la mort de ce chien splendide nous a confirmés dans notre droit de chialer comme des veaux.
Alors, chialez avec nous, les vet'. Ça aide :)
j'ai encore en mémoire ce moment douloureux quand il a fallu emmener notre vieux chien qui avait 15 ans; il était paralysé et quand le vétérinaire de garde l'a vu il nous a dit de suite qu'il valait mieux l'euthanasier car il respirait très mal et qu'il souffrait surement. Nous avons compris que c'était la fin d'une longue histoire d'amour; ce vétérinaire n'était pas notre vétérinaire habituel, mais il nous a gardé un long moment après l'intervention, et nous avons parlé ensemble; il a été très humain et surtout psychologue, je crois que c'est très important dans ses moments là. Nous avons attendu 4 années et puis nous avons repris un golden retriever et une jeune croisé golden labrador. Que du bonheur!!!
Bonsoir Docteur Fourrure,
j'ai déjà sollicité vos conseils dans le billet IRC, car mon labrador souffrait de cette maladie, et je l'ai fait euthanasier le 14 décembre dernier.
Je l'ai emmené dans une clinique que je ne connaissais pas, car j'avais dû le confier loin de mon domicile et suis revenue de voyage pour l'accompagner.
Cela a été évidemment extrêmement difficile. Mais si je vous écris, c'est parce que cela a été particulièrement long : nous sommes arrivés à 9h, il est parti à 10h45, après 3 injections d'anesthésiant, et 3 injections de barbiturique. Il ne voulait pas s'endormir, et son coeur ne s'est pas arrêté tout de suite. Je me torture encore en me demandant pourquoi, et ai du mal à m'enlever l'image de ce regard suppliant et si triste... Avant de s'endormir, il respirait très fort, et s'agitait. On a du le forcer à se coucher sur le flanc. Les deux premières injections ont été faites en intra musculaires, la troisième en intraveineuse, sans pose de cathéter. Le docteur vétérinaire me disait qu'il résistait certainement parce qu'il me sentait triste et angoissée ? est-ce possible ? Puis le barbiturique, 1ère injection dans la veine, et comme le coeur ne s'arrêtait pas, la véto lui a fait deux injections dans le coeur, une première pas de résultat, puis une deuxième, après laquelle le coeur s'est finalement arrêté.... Est-ce que mon chien a souffert ? je ne voulais pas qu'elle le pique dans le coeur, mais elle m'a assuré qu'il ne souffrirait pas, or quand je lis votre billet vous dites que les réactions peuvent etre violentes ? Est-ce que l'injection a été mal faite ? J'espère que vous pourrez me rassurer, son regard me hante, même si il s'agit peut-etre d'une interprétation humaine, et pas animale. Merci
Excusez-moi, je voudrais être plus précise, j'ai repris le texte de votre billet sur les cas difficiles avec les animaux de compagnie :
"...Dans ce cas, je réalise une anesthésie avec une injection intramusculaire, puis l'intracardiaque (ou intrapulmonaire, à défaut). Si l'intracardiaque est réussie, la mort est instantanée. Sinon, cela prend deux à trois minutes."
>>> cela n'a pas pris deux à trois minutes avec DIEGO mais bel et bien une demie-heure ??
"Symboliquement, c'est un geste très fort, et très violent. Je préfère éviter que les maîtres y assistent, mais je ne leur ment pas."
>>> que voulez-vous dire exactement ? car la piqure n'a pas été violente, c'est certes très désagréable de voir son chien se faire piquer dans le coeur, surtout qu'elle l'a fait deux fois ? mais a-t-il souffert ? ou non car inconscient ?
merci, mon chien était une partie de moi mais je le garde dans mon coeur pour toujours
Fourrure :
Quand je parle de violence, je ne parle pas de brutalité, mais de... l'aspect visuel du geste.
Les euthanasies aux barbituriques sont en général longues (cela correspond aux délais que vous indiquez), c'est pour cela que je préfère l'autre produit euthanasique. Par contre, il n'y a pas de souffrance quand l'animal dort : il est inconscient, anesthésié. On pourrait lui ouvrir le ventre et lui couper les intestins, il ne sentirait rien. C'est pareil pour les injections de produits euthanasiques.
J'ai personnellement constaté une très grande résistance des animaux en IRC aux euthanasiques, avec parfois des doses très importantes nécessaires pour obtenir l'arrêt cardiaque. Je suppose (mais ce n'est qu'une supposition) que cela est dû à la résistance acquise de l'organisme à l'auto-empoisonnement très long et progressif que représente la progression de l'IRC. Il y a peut-être d'autres explications, les mécanismes compensateurs mis en place par l'organisme pour lutter contre l'IRC par exemple. Je ne sais pas.
Enfin, le cathéter n'est pas obligatoire. Je le pose pour ne pas risquer de rater mon injection si l'animal bouge, une euthanasie est déjà assez pénible comme cela pour ne pas en rajouter une couche en faisant durer le geste. De plus, au cas où la dose est insuffisante, cela permet d'en rajouter avec facilité. Mais une injection IV bien réalisée est tout aussi efficace et aussi peu douloureuse.
Bonjour,
Notre mèmère de bientôt 16 ans est souffrance et on risque de la faire euthanasier car ça y est elle ne s'alimente plus.
Elle fait à peine 3 kilos, et je voulais savoir si nous pouvions la récupérer.Apparemment nous n'avons plus le droit mais j'ai lu que cela dépendait du poids.
Merci de me renseigner!!!!
Cordialement!!!!
Fourrure :
La seule chose qui est interdite est d'enterrer le corps d'un animal de plus de 40kg. Vous pouvez donc récupérer sans aucun problème celui de voter petite mémère. Bon courage.
Je viens de venir dans ce blog pour me réconforter, en cherchant spécifiquement ce billet. J'ai du faire euthanasier un matou mardi matin, il me manque beaucoup, partout où je regarde je m'attends à le voir. Le véto a été très très bien, expliquant sa démarche, me laissant seule avec lui puis me permettant de rester pendant "les piqûres". Ainsi j'ai pu l'accompagner (en larmes)jusqu'à la fin. Et tomber dans les pommes après ! Mon chat a été torturé, il était irrécupérable - pardon du mot.Ce véto a fait du bon boulot...c'est pas un métier facile.
il y a trois ans le vétérinaire a euthanasié ma femelle lévrier afghan qui était le soleil de ma vie pendant 15 ans (cause - cancer généralisé). Pendant plus de deux ans j'évitais de revenir à son cabinet avec mon nouveau chien, je lui trouvais même des défauts tout en sachant au fond de moi qu'ils étaient imaginaires. C'est très vrai ce que vous dites, Fourrure, sur la rancune. En tant que propriétaire, on a besoin de digérer, on en devien souvent méchant et injuste. Mais je crois également qu'il est très bénéfique par la suite de "faire la paix" ... Alors, on va de nouveau chez notre vieux véto et il a déjà soigné mon grand d'une pyroplasmose à deux reprises.
Merci pour ce que vous faites.
J'ai découvert votre site il n'y a pas longtemps et j'ai consciemment cherché ce billet.
J'ai chien et chat et j'ai dû faire piquer chien et chat. Pour le chat c'était moins difficile par le fait qu'il avait un cancer généralisé. Ca avait commencé par un cancer de glande anal qu'on a opéré. Il l'avait bien gérer jusqu'à ce que il avait une tumeur bénine qui poussait entre les homoplates. On a attendu mais un moment donné, elle est devenu tellement grosse qu'on a du réopére. 3 mois après cancer généralisé, il ne mangeait plus, donc voila. A la limité j'avais regretté de l'avoir fait opérer. Mais personne pouvait déviner le développement. Je ne sais pas ce que je ferais si le même cas se représenterait.
Mon chien avait 15 ans, à 12 ans il avait été opéré d'une tumeur benine au foi. Le seul souci : jusqu'on avait trouvé de quoi il souffrait la tumeur est devenue très grande, lui faisait mal et lui avait affaibli les pattes arrières. A la fin il ne pouvait plus se lever, depuis déjà 1 1/2 ans il ne se retenait plus bien, donc on le faisait pissé vers 2H30 chaque nuit et avait mis du plastique autour des chaises et on passait la serpillère tous les jours. Il ne pouvait plus se lever, il ne voulait plus sortir, quand je suis allée avec lui dans le jardin il montrait les mêmes sympthome de stress que chez le veto, je l'ai trouvé couinnant dans la pisse à plusieurs reprises.
Chez le veto, j'avais demandé comme beaucoup "si c'était votre chien". Pas pourqu'il prenne la décision à ma place!!!! Hors de question!! Mais je ne voulais pas le faire partir avant l'heure et en même temps je ne voulais pas que ça devenait ingérable pour mon toutou adoré. Le véto n'a pas voulu répondre non plus. Je me suis dit c'est un professionnel, il voit beaucoup de bestioles passer dans des états différents, il peut juger plus facilement si le moment est venu ou non.
Bref, à la fin il m'avait dit que c'était un dernier service que je pouvais lui rendre. Et quand tout était terminé, j'ai retrouvé cette petite "goule" de chien que j'aurais reconnu parmis des centaines! Je savais que j'avais fait le bon choix!
Je comprends parfaitement qu'un vétérinaire ne peut pas s'impliquer émotionnellement, il ne survivrait pas!!!! Par contre, dans mon cas, j'étais en larmes donc pas l'histoire vouloir se débarasser de son chien, il aurait pu me conseiller.
Merci pour votre travail!!!!
Bonjour & merci d'avoir expliqué cette partie moins "réjouissante" de votre métier.
Je voulais juste ajouter que lorsque mon chat de 13 ans (souffrant le martyr du dernier stade d'insuffisance rénale) ne pouvait plus être sauvé, nous avons appelé un vétérinaire se déplaçant à domicile pour pratiquer l'euthanasie. Ce ne fut pas plus facile pour nous, mais au moins le chat était dans son environnement familier, avec nous. Cette solution nous a permis d'éviter de le voir encore plus souffrir d'être transporté à la clinique vétérinaire. Le processus de deuil fut ainsi un peu moins difficile.
A titre informatif, cela ne nous a couté que 70 € (à Bordeaux), pas vraiment beaucoup plus cher qu'à la clinique...
Peut-être est-ce une alternative préférable pour certains propriétaires d'animaux, mais encore faut-il savoir qu'elle existe.
Merci pour ce blog.
Très intéressant. Je vous remercie pour ce billet qui permet au profane de mieux comprendre ce geste. Je lis à travers les différents témoignages la souffrance rencontrée par les personnes qui ont dû faire euthanasier leur animal. Je la partage d'ailleurs ayant dû euthanasier ma chienne, labrador, il y a un an et demi.
Java souffrait d'un cancer généralisé des os, elle avait 13 ans. Le vétérinaire a été fantastique. Java a d'abord été anesthésiée dans un premier temps, puis euthanasiée. Je n'ai pas assisté à cette deuxième partie. Elle s'est endormie dans mes bras mais elle est morte seule. Je ne culpabilise pas, je suis contente de garder le souvenir d'une chienne endormie et non pas celui de son cadavre.
Ma soeur a, en revanche, très mal vécu le départ de Java. Elle était la chienne de la famille, elle avait grandi avec nous, plus qu'un compagnon elle représentait également une tranche de vie, sa mort symbolisait aussi la fin d'une époque. Ma soeur en a voulu au vétérinaire, elle lui reproche (encore maintenant) de n'avoir pas vu avant son cancer, et donc ne pas l'avoir soigné. Elle l'a appelé pour lui faire part de sa désapprobation, de sa colère. Je ne sais pas comment il a réagis. Je sais juste que j'ai personnellement très mal pris son geste pour deux raisons:
- d'abord parce que cela "salissait" le départ de Java. Sa mort je la trouve digne, j'étais seule chez le vétérinaire, quelque part c'est moi seul qui ait pris la décision (après avoir appelé tout le monde et après que le véto ait bien expliqué à chacun les raisons et les modalités). Accuser le vétérinaire c'était finalement tout remettre en question et notamment le souvenir appaisé que je gardais de son départ et donc mon deuil;
- par ailleurs je trouvais proprement ridicul et odieux de mettre le vétérinaire en accusation. Ridicul parce qu'il a merveilleusement bien fait son travail, il a fait preuve de beaucoup d'empathie et de tendresse (me prenant dans les bras pour me dire au revoir, assistant à ma crise de larme, prenant tout son temps en laissant des clients attendre lontemps dans la salle d'attente). Odieux parce que je crois sincèrement que ce geste a dû etre difficile pour lui dans la mesure où il connaissait Java depuis longtemps, que cette chienne était d'une telle gentillesse qu'il en est vite devenu fan, et que ça ne pouvait que l'atteindre (dans la mesure du raisonnable bien entendu) de devoir l'euthanasier. Je ne voulais pas qu'il puisse penser qu'on lui en voulait.
Est ce que ce genre de situation vous arrive souvent? Des maitres qui vous mettent en accusation? Qui réagissent avec agrassivité? Comment réagissez vous?
Fourrure :
Ce type de réaction est fréquent, mais ne viens effectivement presque jamais de la personne qui est présente lors de l'euthanasie. Y assister permet de rendre la mort réelle, de gommer les fantasmes. Il y a de toute façon toujours, dans toute période de deuil, une phase de colère qui doit se retourner contre quelqu'un. Cela aurait pu être contre vous : "comment as-tu pu la laisser mourir à la clinique ? tu aurais pu... tu aurais du... c'est dégueulasse... j'aurais voulu une incinération individuelle/l'enterrer..."
Le vétérinaire, comme le médecin, est un excellent exutoire, surtout si on le plaçait sur un piédestal (plus il est haut, plus... on tombe de haut). Alors oui, je reçois parfois des lettres incendiaires, des coups de téléphone rageurs. Des menaces de poursuites devant l'Ordre, même. A partir du moment où j'ai compris que c'était une phase normale du deuil, ça a été plus facile à avaler. Ce n'est que dans certains cas, où j'avais confiance dans la personne qui me pourrit maintenant, que c'est le plus difficile. Et dans la plupart des cas, il ne sert à rien d'argumenter ou de d'expliquer devant une personne en phase de déni et de colère. Mieux vaut laisser couler. Certains en viennent même... à s'excuser. Enfin ça, je ne l'ai vu qu'une fois.
j'ai fait euthanasier mon Epagneul Français CLOVIS mercredi 24/03 - il a eu 15 ans le 26/03 - il était sous previcox depuis 2 mois pour de l'arthrose et en deux jours son arthrose s'est agravée d'une manière inquiétante comme si CLOVIS avait fait un AVC - perte d'équilibre - mauvaise coordination de ses mouvements et conscience diminuée - il bavait aussi -
ma véto m'a proposé de le maintenir encore qq temps avec de la morphine et de la cortisone, la mort dans l'âme j'ai dit non -son euthanasie s'est pas très bien passée, impossible de trouver la veine sur les deux pattes avant pour poser un cathéter, injection en intra-musculaire d'un anesthésiant, puis injection dans la jugulaire de la dose léthale, les muscles respiratoires se sont arrêtés de fonctionner mais le coeur battait toujours - la véto a du faire une injection intra-cardiaque -
à chaque fois c'est la mm chose nos chiens ne veulent pas mourir résistent et s'accrochent à la vie - c'est tellement dur de les condamner et de prendre la décision de mettre un terme à leur vie - la théorie des vétos est de dire un cathéter dans la veine un produit anesthésiant + une dose léthale = c'est très rapide - ce n'est pas tout à fait la réalité & ça ne se passe pas toujours ainsi -
Fourrure :
Non, ça ne se passe pas toujours aussi bien, et chaque véto garde le souvenir d'au moins une euthanasie difficile. Pour ma part, j'essaie d'anticiper le plus possible ces difficultés : si je devine que je n'arriverai pas à poser directement un cathéter, j'avertis immédiatement, avec le plus de tact possible que je devrais réaliser une injection jugulaire et/ou intra-cardiaque. Je demande toujours aux gens s'ils souhaitent rester ou partir, en insistant sur le fait que chacun fait comme il le souhaite, en déculpabilisant toutes les options au plus tôt.
On n'a pas à faire subir à un propriétaire une "mauvaise surprise" lors de l'euthanasie de son animal. Enfin, il ne faut jamais oublier d'expliquer à un maître que lors de situations où l'animal "résiste", il est malgré tout anesthésié, voire dans le coma. Lui ne souffre pas.
Mais même avec toutes ces précautions, ces anticipations, avec l'expérience technique, le tact et le doigté, tout ne se passe pas toujours bien. Heureusement, en ce qui me concerne, les euthanasie difficiles (d'un point de vue technique) sont du passé. Il y en aura bien une un jour où l'autre pour venir contrarier cette déclaration, mais je ferai le maximum pour l'éviter...
Merci pour votre réponse.
Clairement argumenter dans le cas de personnes en colère ça ne sert à rien. J'ai argumenté, mais ça n'a rien fait. J'imagine que notre véto est resté silencieux également. De toute manière il n'y avait rien à dire. L'incompréhension qui nait de la dégradation si rapide d'un animal est finalement normal. Maintenant elle a compris, la colère passée, que le temps est une notion toute relative, que 2 semaines dans la vie d'un chien de 13 ans ça n'a rien à voir avec les 2 semaines d'un etre humain de 30 ans.
Je pense que c'est ça le plus terrible. Ca va si vite. En quelques jours les choses se dégradent. Evidemment quand un chien atteint ses 13 ans, surtout un gros chien, on a déjà évoqué sa probable disparition. Mais ça surprend. 2 semaines avant elle "gambadait" (entre guillemets hein, parce que ça reste un labrador, faut pas déconner), et d'un coup elle n'a plus réussi à marcher, son regard a changé.
Pour finir sur une note plus gai, j'ai adopté quelques mois après un petit chaton british shorthair. J'ai tenu à l'amener au véto de Java pour la visite de contrôle, même s'il se trouve loin de chez moi. Je ne voulais pas qu'il pense qu'on lui reprochait la mort de Java. Ca me paraissait important. Je ne sais pas si ça lui a fait plaisir, mais il avait l'air ravi de découvrir cette petite boule de poil adorable.
Merci de tout coeur Docteur pour ce message & votre attention - je suis bien consciente qu'il n'est pas facile de donner la mort - j'ai toujours voulu assister mes animaux je considère que c'est mon devoir mais le choc est rude surtout dans ce cas d'euthanasie difficile - le relationnel avec le vétérinaire est tellement important, j'ai quand mm été déstabilisée lorsqu'elle m'a proposé de le ramener à la maison pour qq jours sous Cortisone et Morphine, en disant NON j'ai eu l'impression de le condamner une deuxième fois - est-ce bien nécessaire lorsque la décision de l'euthanasie est prise de redonner qq jours ou semaines à un chien à bout de souffle ?
CLOVIS était un chien en or, doux aimant et affectueux (Amandine)
Fourrure :
Il est parfois difficile de deviner si quelqu'un est véritablement prêt à l'euthanasie. Dans le doute, ce genre de prise en charge "palliative" permet soit de donner au maître le temps de mûrir sa décision, soit le convainc qu'il n'y a pas d'alternative viable et que l'euthanasie est la seule solution acceptable...
Merci pour votre blog que je viens de decouvrir:il est formidable!!!
-tres clair ds son graphisme, facile d'acces pour les liens
-tres vivant dans sa lecture tout en etant dydactique et en apportant des reponses tres claires aux questions essentielles
-sans parler du soutien moral qu'on a en lisant l'experience des autres
Apres 40 ans passes entre Moscou et Paris, depuis 2 ans je vis en pleine cambrousse en Sardaigne.
Arrivee ici avec 2 matous d'appartement, en espace de 8 mois j'ai perdu les 2: Max battu a mort (j'ai decouvers la dure loi de la vie des animaux en campagne) n'ayant pas survecu a ses operations, Baloo alors qu'il allait parfaitement bien la veille, euthanasie sous mes yeux apres une lutte de plusieurs heures chez le veto pour sa survie.
Moi qui ne connaissais du veto que les vaccins, je me suis retrouvee a chercher des reponses pour comprendre(aurais-je pu voir des signes de maladies pour Baloo?Et quelles maladies?Ai-je bien fais d'infliger ces operations a Max?...)
Votre blog apporte certaines reponses, soutient moralement et dedramatise.
Avec compassion, humanite, humour et professionnalisme.
Merci!!Je vous lirai souvent!!
PS:Je viens d'adopter un chat errant de 1 an.On tente de le socialiser, comptant sur notre douceur et qq conseils du veto.Il est tres craintif mais je tiens bon!
Peut etre un sujet pour un futur billet?-"socialisation d'un animal sauvage ou abandonne?"
Bonjour
Je découvre aujourd'hui votre blog, qui est un réel bonheur. Et ce post en particulier me pousse à répondre, pour enfin avoir une réponse à une question que je n'ai jamais osé poser avant.
Aujourd'hui adulte (26 ans bientôt, je vieillie^^), et heureuse propriétaire de 2 beaux camargues, bientôt 3 quand la belle aura "posé son colis", d'une bouledogue anglaise et d'une chatte européenne, tous mes compagnons actuels ne m'ont jamais fait oubliés celui de mon enfance, une superbe chatte écaille de tortue, Philippine.
Lorsque j'avais 13 ans, et elle 2, elle s'est faite renversée par une voiture dans notre lotissement; heureusement, un voisin l'a trouvé, et emmené chez le vétérinaire. celui ci l'a opéré, avec pose de broche obligatoire, la hanche ayant été fracturée en plusieurs endroits. Pour la petite histoire, le voisin a appris par la suite qu'elle nous appartenait et a sonner à la porte. ma mère ne voulait pas la reprendre pour ne pas avoir à payer l'opération, Elle l'aurait trouvée elle même, elle l'aurait surement faite euthanasier. C'est moi qui ait insisté pour la reprendre, et qui ait sacrifié une semaine de stage en club hippique pour la retrouver. Vivre sans elle, ma confidente et amie, m'était impossible. Mais Le véto nous avait bien dit que si elle devait mettre bas, elle en mourrait, les petits ne pouvant plus passer du fait de la broche...
Seulement, pourquoi ne pas avoir stérilisée la chatte lorsqu'elle était endormie ? Est il possible qu'il n'ait pas vu qu'elle était déjà pleine de 2 semaines ? 1 mois et demi plus tard, elle mettait bas (pour des raisons financieres, ma mère avait préféré choisir la pilule plutôt que l'ovarectomie, chose avec laquelle je n'étais déjà pas d'accord, mais pas vraiment mon mot à dire). Et ce jour là, nous avons du la faire euthanasier, c'était trop tard, elle s'était cachée dans le jardin, et avait du passer pas loin de 24h à tenter de les faire sortir... Pour rien.
Encore aujourd'hui, j'en veux à ce véto, pour ne pas avoir vu qu'elle était pleine, pour ne pas l'avoir ovarectomiser quand elle était sur sa table...
Et je me demande, est ce une rancune fondée, ou bien juste le mauvais souvenir d'une enfant en pleur ?
Merci.
Fourrure :
A deux semaines de gestation, hormis un examen direct de l'utérus au cours d'une exploration abdominale, impossible de savoir que la chatte était pleine. Sur une chirurgie lourde du bassin, il n'est pas du tout probable que ce vétérinaire soit passé par le la voie abdominale, justement. Il n'a donc pas vu l'utérus, qu'il a du tenter de palper en trans-abdominal mais sans rien sentir (forcément). Et maintenir l'anesthésie pour, en plus, ouvrir le ventre de la minette et la stériliser paraît peu raisonnable quand on connaît la longueur et la lourdeur des chirurgies du type de celle que vous évoquez. En général, on conseille d'opérer quelques mois plus tard, quand tous les hématomes, toutes les blessures sont cicatrisées et que la chatte va bien.
Malheureusement, j'ai vécu 3 fois cette situation, dont deux très rapproché (mars et juin 2006). Pour Chipi (mars 2006 14 ans, border colley croisé) et Pitou (décembre 2008 caniche 6 semaines avant son 18e anniversaire)j'ai pu rester jusqu'à la fin. Pour Chip (la soeur de Chipi et mort la vielle de son 15e anniversaire), le véto d'urgence (3H du matin)ne m'a pas autorisé d'y rester. Jusqu'aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à accepter et un sentiment ne pas avoir pu lui dire au revoir et être présente jusqu'à la fin.
En tout cas, ce sont les moments les plus affreuses qu'on peut vivre.
Ouah ... voici un sacré billet qui aura délié les langues de pas mal de monde, et surtout déterré pas mal de souvenirs douloureux. Mais en tout cas c'est un très beau billet, très humain ;)
Comme beaucoup l'on dit j'ai eu moi même les larmes aux yeux. J'ai repensé à cette chienne que j'aimais énormément et qui un jour paralysée a du être euthanasiée. Je suis fière aujourd'hui d'avoir été une ado assez courageuse pour la porter jusque là-bas et la serrer dans mes bras jusqu'au bout.
Bref en tout cas tout ceci était très bien écrit .
Merci DR Fourrure, j'ai pleuré comme un saule ;)
Un très beau billet qui fait bien mal au cœur. Moi aussi je suis pour l'euthanasie chez les humains, si un jour je venais à souffrir au point de vouloir mettre fin à mes jours, qu'est ce que j'aimerais que des médecins aient le droit de m'endormir comme vous le faîtes... ça ferait beaucoup moins mal et peur à moi comme à mes proches, que de me jeter d'une falaise, me pendre ou prendre des somnifères et me noyer...
@fourrure :
Merci de permettre ces témoignages ... et cette bienveillance qui soigne la détresse.
J'ai vécu les situations où j'ai dû me résoudre à consentir à l'euthanasie d'un petit compagnon félin ou canin comme une brisure, la transgression d’un interdit. Je n’ai trouvé la paix avec moi-même que dans la certitude d'éviter une vaine souffrance physique ou psychique bien plus inacceptable que la mort. D'où l'importance de l'avis du professionnel vétérinaire dans la prise de décision en connaisance de cause. Dans ce sens, il est fondamental de pouvoir avoir la certitude d'offrir une mort paisible sans stress ni soufrance, comme dernier soin. Or cette certitude de "mort douce" semble être remise en cause actuellement aux USA quant à la technique et la méthode utilisée pour les injections létales pratiquées sur les condamnés à mort. L'Ohio a récemment modifié le protocole d'injection (passant à une injection et non plus 3) et de nombreuses exécutions sont suspendues dans certains états dans le doute que ce moyen soit aussi rapide et indolore qu'envisagé. Est-ce à dire que la médecine vétérinaire maîtriserait mieux le ou les produits utilisés ? sont-ils les mêmes ? « réussir » une euthanasie est-il une question de pratique, de produits ? donner une mort douce et sereine est-il en fin de compte une utopie ? Une anesthésie générale à l'identique de celle pratiquée pour une chirurgie est-elle stressante pour un animal de compagnie ? Pourquoi utiliser des produits "anciens" qui ne sont plus utilisés dans le cadre d'une anesthésie chirurgicale ? l'anesthésie générale est-elle possible en intra musculaire pour éviter le cathéter ou la recherche difficile d'une veine
Mon questionnement est peut-être stupide mais il reste lancinant. Oui le maître a besoin de savoir car il est l'auteur de la décision. Pour moi, le plus important n'est pas que ce sera rapide si cela doit-être douloureux, mais que ce sera avec certitude sans douleur ni stress pendant tout le processus. Est ce possible ou incertain ?
Cordialement.
Fourrure :
Que de questions ! Je vais essayer de répondre simplement. Je ne sais pas si les produits utilisés pour les condamné à mort humains sont les mêmes que pour les euthanasies. Une anesthésie générale supprime la douleur, d'où l'intérêt d'endormir avant (mon anesthésie de pré-euthanasie est la même que celle d'une chirurgie). A ma connaissance, on n'anesthésie pas les condamnés à mort humains...
L'anesthésie intra-musculaire est plus simple à pratiquer mais plus lente à endormir que l'intra-veineuse, et la période d'induction est nettement plus pénible pour l'animal. N'oublions pas non plus que dans l'immense majorité des cas, poser un cathéter est très simple, peu douloureux (pas plus qu'une injection !) et prend moins de dix secondes... Enfin, on utilise éventuellement des produits "anciens" tout simplement parce qu'ils sont peu chers, offrent une anesthésie très profonde, très adaptée à une euthanasie. Si l'on n'emploie plus certains de ces produits dans le cadre d'anesthésies chirurgicales, c'est tout simplement qu'au niveau sécurité anesthésique, ils sont moins performants que les molécules plus récentes (plus de risque de mort pendant l'anesthésie, or, dans ce cas précis, cela a peu d'importance !). Ils sont aussi, souvent, moins chers.
Merci.
Je découvre ton blog aujourd'hui, merci de prendre de ton temps pour répondre à tous ces humains perdus dans leur chagrin, je retrouve dans tes écrits l'humanité profonde de ma vétérinaire, j'ai galéré pour en trouver un qui me corresponde !
J'ai beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse en vouloir à son véto derrière une eutha, me concernant, c'est exactement l'inverse, j'avais une petite caniche de 17 ans insuffisante cardiaque, sénile, qui urinait et déféquait dans l'appartement, maigre à faire peur malgré le fait qu'elle mangeait encore bien, le jour est venu ou j'ai clairement décidé dans ma tête de la faire partir, c'était démoralisant de la voir ainsi et très fatiguant de nettoyer sans arrêt les dégats.
J'ai été voir son véto habituel, refus de sa part, tout allait bien....
je me rends chez un second vétérinaire, visiblement outrée par ma demande (je peux comprendre, elle ne me connaissait pas du tout)
2 mois après, j'en viens à expliquer mon souci à ma vétérinaire pour chats (qui ne consulte que pour les chats et qui me connait depuis longtemps) elle m'envoie à l'école vét dans laquelle elle enseigne, je me fais envoyer sur les roses malgré la recommandation.
Au final, c'est elle qui a accepté d'exécuter cette tâche délicate après examen de ma petite chienne, tout s'est passé dans la douceur, avec tact et délicatesse, dans la pénombre une fois la 1er piqure faite, je lui suis très reconnaissante de ce geste, je ne gérais plus la situation tant sur le plan moral que sur le plan fatigue, elle a su capter mon appel au secours, elle a pu comprendre et voir que ma petite mamie était prête à partir elle aussi.
Elle n'a d'ailleurs absolument pas compris l'attitude de ses confrères.
La relation que nous établissons avec notre vétérinaire est vraiment particulière, j'ai envie de dire que si nous ne sommes pas sur la mm longueur d'ondes avec lui, il vaut mieux en changer.
Je reviens un instant sur le fait de faire euthanasier un animal chez soi, je l'ai demandé pour un de mes chats, 3 ans après, je le regrette encore, c'est beaucoup plus douloureux à vivre, ça laisse des traces plus profondes alors que la clinique reste un lieu neutre.
Bon courage Doc, ne change rien et continues à nous enrichir avec tes écrits !
Bonjour
Votre article m'a permit de me préparer à l'euthanasie de mon chien,en m'aidant à comprendre le déroulement de l'acte, et aussi ce que pouvait ressentir le vétérinaire, cela m'a aidée jeudi soir quand il a fallu passer à l'acte
Merci
Merci Docteur de nous faire partager tout celà, je crois que ce blog, avec ses témoignages peut réveiller certaines consciences.
Pour témoigner à mon tour, j'ai vu dans notre centre équestre euthanasier une jument de 6 ans qui avait une carrence installée en vitamine D. Elle engloutissait des litres de nourriture et, malgré celà, restait très maigre avec un gros ventre très dur. Elle a fini par passer beaucoup de temps couchée, puis elle a eu des convulsions. Le vétérinaire avait prescrit un traîtement qui n'a pu enrayer ce processus inéluctable. Lorsqu'il a été appellé pour pratiquer l'euthanasie, la jument ne parvenait plus à se lever et faisait de brusques mouvements dans le box, comme si elle galopait couchée. Elle avait les paturons en sang c'était horrible. Le vétérinaire à pratiqué 2 injections dans la jugulaire, la jument a bougé durant la première, a eu quelques mouvements réflexes lors de la seconde. Le coeur s'est arrêté très vite. Nous lui avons fermé les yeux. "Fortune" est morte, il n'y avait aucune autre solution. Le vétérinaire a été pro mais n'en menait pas large..c'est un homme!!! Nous avons fait ce qui devait être fait pour éviter à cet aimal des souffrances inutiles. Les chevaux ne sont pas bien couchés - n'est ce pas docteur?- la masse de leurs intestins et leur conformation leur rend cette position rapidement inconfortable et puis de toutes façons son état était irréversibole et sa souffrance réelle.
J'ai rendez-vous vendredi matin pour euthanasier Loula, elle aurait eu 20 ans en septembre. J'en ai bientôt 38. On me l'avait offert pour mes 18 ans. Elle a partagé tous les instants qui ont construits ma vie d'adulte. Je n'arrête plus de pleurer depuis que j'ai formalisé ma décision samedi. Mon mari cherche toutes les échappatoires... Je l'ai enmené chez son vétérinaire pour un examen clinique complet il y 3 semaines... à part une IR chronique elle est en bonne forme (notion toute relative vu son âge). Elle ne mange presque plus elle miaule, que dis-je elle hurle jours et nuits, ne ronronne plus, ne joue plus, a souvent l'air perdu, absent... devient incontinente... réclame sans cesse à boire dans des miaulements déchirants. On s'est presque habitué à tout ça, on ne fait plus jamais une nuit complète, on la porte à sa demande au robinet, on nettoie les vomis, les draps... on ne veut pas se séparer... on n'y arrive pas ... j'espérais la trouver un jour endormie mais je sais que ça n'arrive pas et qu'aujourd'hui, il faut prendre cette décision d'adulte. Elle n'a plus le moral, nous non plus. Elle est très fatiguée et nous aussi. J'avance dans ce sinistre compte à rebours, je pleure, je pleure et je pleure encore en me demandant si tout cela est bien normal et bien proportionné, mais à lire votre blog il semble que oui malgré tout.
Merci, je cherchais du réconfort, je suis arrivée chez vous et j'en ai trouvé...un peu. Je me prépare comme je peux aux images qui vont s'imposer à moi, aux actes à accomplir... j'aurais aimé tenir ça loin de moi... aujourd'hui je pense ne plus avoir d'animaux c'est trop dur. Décider de donner la mort, même si je n'ai pas de doute et pas de culpabilité... Fixer une date... Préparer le trou... Et puis, il faudra retrouver les enfants et leur dire que leur vieux chat est mort. Comment faire pour gérer leur peine alors que je suis submergée par la mienne ? Merci de m'avoir lue.
je savais que je trouverai un sujet comme celui ci ici...
merci.
comme je l'ai dit sur un bref article sur mon blog, je vous admire, chers vétérinaires ( euh chers... mais pas dans le sens financiers, hein ;)) pour ce geste... que je ne vous envie pas...
courage à vous Delphine.
Mon vétérinaire et son assistante ont été formidables. Tout s'est fait avec beaucoup de calme et une infinie douceur. Merci à eux pour leur empathie et leur humanité. Adieu mon chat d'amour.
cela fera bientôt 7 mois que CLOVIS m'a quittée - il est toujours très présent, je ne pourrai revoir la véto qui l'a euthanasié, trop de souvenirs amers, peut-être responsable de cette euthanasie difficile ou peut-être pas, mais c'est plus fort que ma raison je la fuis comme la peste - incompréhensible & violent -
merci pour ce tres beau billet,merci aussi aux derniers commentaires qui me renvoient à ce que je viens de vivre aujourd'hui.
Notre Charlie déclinait de jour en jour et nous avions pris la douloureuse décision de ne pas lui infliger plus de souffrance lundi prochain mais son etat s'est fortement dégradé depuis hier soir et nous nous sommes résolus à passer chez notre (super) veterinaire aujourd'hui. je ne pouvais pas retenir mes larmes mais le veto a été super,il a tres tres bien mesuré notre emotion (surtout la mienne,mon mari jouant les "durs" meme si je voyais qu'il était ému aussi), il a été impeccable,nous a tout expliqué,a pris le temps,nous a laissé du temps pour dire au revoir à notre chat adoré et il a vraiment été super pro. le "processus" a été exactement celui que vous décrivez si bien. anesthesiant (pas catheter car il était trop mal) et intraveineuse (dans les poumons),en fait,notre chéri était déja en train de partir,quand nous sommes arrivés et le médecin l'a "aidé" avec une douceur et une délicatesse inouie...
je lui en serais eternellement reconnaissant.
Merci d'être la pour nous éclairer,voici mon histoire,j'avais un beau labrador de 14 ans,l'été dernier il commençait a avoir de la difficulté a marcher,et il boitait de la patte avant gauche,je me rend chez le vétérinaire début octobre,il diagnostique de l'arthrose et rhumatisme,il me prescrit Previcox pour deux semaines et me donne rendez-vous 2 semaines plus tard.Après deux semaines mon pitou ne boite plus,je me rend a mon rendez-vous chez mon vétérinaire et il me prescrit le même médicament pour 2 mois.Jusqu'au 16 novembre tout allait bien.Le 17 novembre au matin,mon chien n'était plus capable de se tenir debout,il titubait et tombait partout dans la maison et avait la tête qui penchait vers la droite.Je me rend d'urgence chez mon vétérinaire,il me dit qu'il pense que c'est une crise aigüe de rhumatisme,il lui donne des injections et me dit d'attendre 1 heure dans la salle d'attente pour voir si ça irait mieux.Une heure plus tard,pas de changement,je ne pouvait accepter de voir mon chien dans cet état.J'ai demandé au vétérinaire son diagnostique et il me dit qu'il ne trouve pas c'est quoi.Je lui dit que si mon chien reste comme ça,il vaut mieux l'euthanasier,il me dit qu'il pense la même chose que moi.Il la donc euthanasier.Ce chien était mon meilleur ami,je n'en dors plus.Je ne pense qu'a ça.En faisant des recherche sur internet,j'ai trouvé une maladie SVI (Syndrome vestibulaire idiopathique),tous les symptômes don soufrais mon chien sont les mêmes que cette maladie.Je viens de rendre compte que mon vétérinaire a euthanasier mon chien pour rien parce qu'il na pas diagnostiquer cette maladie qui se soigne très bien et se guérie en deux semaines.J'en fais des cauchemars toutes les nuit. Comment un vétérinaire peut-il être aussi incompétant? Merci de me répondre svp.
Fourrure :
Et en cherchant mieux sur internet vous auriez trouvé une dizaine d'autres maladies avec les mêmes symptômes, toutes ne se soignant pas en deux semaines très facilement... En plus, "syndrome vestibulaire idiopathique", ça veut juste dire : "chien-qui-penche-la-tête-sur-le-côté-et-on-ne-sait-pas-pourquoi. Ça ne nous dit donc pas pourquoi, comment, comment ça va évoluer etc. Je ne me moque pas, je ne dis pas que vous avez tort, mais qu'il ne faut pas s'arrêter à la première maladie "qui colle". Je n'ai aucune idée de ce que pouvait avoir votre chien, j'ai l'impression que vous avez, vous et votre vétérinaire, fait un choix basé non sur un diagnostic mais sur une souffrance particulière, et dans un contexte particulier. Ce choix était peut-être le meilleur - c'est ce qu'il vous a semblé ce jour là à tous les deux - ou peut-être pas. Peut-être qu'un scanner et une chirurgie du cerveau auraient permis d'enlever la masse qui appuyait sur son oreille interne (oui, ça aurait pu être ça aussi), ou un caillot de sang, ou n'importe quoi d'autre. Ce sont juste des exemples, pour vous redire cette chose très simple : le métier de vétérinaire impose souvent des choix difficiles à partir d'informations limitées, parce qu'on ne pousse pas toujours le diagnostic jusqu'au bout (pour des raisons financières, pratiques ou morales). Ces choix sont difficiles parce qu'ils recèlent une grande marge d'incertitude, et que votre véto, sans doute, ce jour-là, s'est dit : on peut peut-être lui filer de la cortisone et des anti-vomitifs pour voir si ça ira mieux au bout de quatre jours, mais bon, s'il continue à souffrir comme ça, ce n'est pas humain, etc. Il y a autant de gens qui réagissent comme vous que d'autres qui, dans la situation opposée, me disent "mon véto m'a filé un médoc alors qu'il savait très bien que mon chien allait souffrir, si j'avais su on l'aurait euthanasié plus tôt etc."
Bref : votre véto avait peut-être tort ce jour là. Je n'en sais rien. Il avait peut-être absolument raison de vous proposer l'euthanasie. Il a eu la franchise de vous dire qu'il ne savait pas ce qu'avait votre chien, et ne vous a pas enfumé avec des explications foireuses qui auraient pourtant pu être très crédibles - et donc très rassurante pour vous, mais pourtant fausses. Il a donc fait son choix, et vous y a associé, sur la base de la souffrance de l'animal.
Ces explications ne rendront certainement pas moins douloureuse la perte de votre compagnon. J'espère simplement qu'elles pourront vous la rendre plus compréhensible.
re commentaire #69
Bonjour Fourrure,merci de votre réponse,je la trouve très pertinente.Cela m'aide un peut a me déculpabiliser.
Si vous me permettez,j'aimerais conseiller a tous ceux et celles qui vivent le décès de leurs amis canin ou félin,c'est de les faire incinérer individuellement et de rapporter les cendres dans une urne a la maison,je vous assure que cela adoucit le deuil,le seul fait de savoir que les restes de votre amis sont près de vous et n'ont pas été enfouis dans un dépotoir comme un déchet.C'est le dernier cadeau d'amour qu'on peut leurs offrir.
Merci de votre bon travail.
Amicalement Claude.
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé la description du protocole d'euthanasie. J'y ai retrouvé tout ce que j'ai vécu lors de l'euthanasie d'Eglantine, il y a un peu plus d'un an.
Ouille, les yeux sont mouillés...
Pour vous rejoindre, oui, il faut que le véto soit fort et capable de prendre de la distance. Parce que moi, j'étais totalement effondrée, et si j'avais eu en face quelqu'un qui aurait aussi fondu en larmes, cela aurait été catastrophique.
Je suis tombée sur une véto très douce, et qui a endormi ma pepette avec beaucoup de respect. J'ai pas pu rester jusqu'à la piqure dans le coeur, c'était trop pour moi. Je suis partie en vitesse après son anesthésie générale.
J'ai bien compris quand j'ai vu la véto que cela ne l'a laissée pas de marbre non plus. Elle a été humaine avec moi et ma chatte. Même si cela est un souvenir très douloureux, cela n'aurait pas pu mieux se passer. Et je lui en suis reconnaissante. Tout cela pour dire que même quand on vit un moment si difficile, on se rends compte aussi qu'en face, la personne est humaine et sensible.
Bonjour,
Pour moi aussi, la fin de vie de ma Zouzouille (une petite chatte de 13 ans atteinte de tumeurs avancées) fut une indicible douleur.
Mais ma peine a été rendue supportable grâce au tact du vétérinaire et au soin qu'il a pris pour que tout se passe au mieux.
Merci à toute votre profession, les propriétaires ou maîtres avisés ne sont pas dupes de l'énorme somme de travail que vous fournissez.
Un merci pour cet article, que j'ai longtemps hésité à lire. Je vois, jour après jour, ma chatte de 18 ans diminuer, lentement mais surement (arthrose) et je sais qu'un jour, il me faudra arriver à cette extrémité. J'ai vécu la plus grande partie de ma vie avec elle (je n'ai que quelques années de plus) et aujourd'hui elle est très dépendante au niveau affectif, ce qui m'a rendue encore plus proche d'elle que je ne l'étais avant (en vérité, suite à son opération à l'âge de 11 ans, après des complications alors qu'elle attendait des petits, c'est moi qui me suis occupée d'elle et elle se comporte avec moi comme un chaton avec sa mère -collante, dépendante, elle me suit partout, veut manger ce que je mange, hurle dans la baignoire si je l'ignore...- et je sais que ce sera très difficile, à la fin)
Je n'ai jamais été confrontée à la mort de cette façon, jamais eu à faire le deuil de quelqu'un d'aimé, et ce sera elle qui me quittera en premier, je le sais. Avoir lu cet article m'aide, même si je savais déjà beaucoup de chose. Alors merci. Même si c'est peu de chose.
Désolée de m'épancher comme ca (je suis pas la seule, ca déculpabilise).
Il y a peu, un samedi soir de garde, un couple de septuagénaire m'amène leur fidèle compagnon. Un teckel de 15 ans, traité pour insuffisance cardiaque depuis quelques mois visiblement en train de décompenser. Il me manifeste tout l’amour qu’ils ont pour ce chien. J'hospitalise l'animal, lui administre les thérapeutiques d’usage. Malgré cela l'animal décline.
Le lendemain matin, je téléphone à ses propriétaires. Ils ont visiblement pris la décision d'euthanasier leur compagnon si ces souffrances perduraient. Leur vétérinaire traitant avait déjà évoqué cette éventualité avec eux.
Ils arrivent à la clinique, visages décomposés, de grosses larmes coulent sur les joues du Mari. Je suis en pleine consultation avec un autre couple. Je les installe dans la salle d'attente et vais chercher leur compagnon. Il remue la queue et se dirige vers eux. Sourires crispés.
Ma consultation terminée, jet retourne en salle d'attente. Le teckel est mort. Je le trouve aux pieds du couple, cyanosé, étendu sur le flanc, encore pris de quelques spasmes agoniques.
Vous n'imaginez pas ma culpabilité d'avoir imposé à ce couple l'agonie de leur animal. Je ne pensais sincèrement pas qu'il allait rendre son dernier souffle au cours des 10 minutes nécessaires pour terminer ma consultation. Dans ce cas là, donner la mort dignement était la chose à faire. C’est la seule chose que je pouvais faire pour ces gens et je n’en ai pas eu le temps.
Après cela, le Mari était dans un état inimaginable, il pleurait toutes les larmes de son corps, dans les bras de sa Femme en pleurs elle aussi. Il ne cessait de répéter entre ses sanglots « mon compagnon, mon fidèle compagnon… ». Cet homme âgé, si digne, pleurait son chien avec un chagrin indescriptible. Je pense n’avoir jamais vu auparavant, dans mon métier, une telle détresse. Sa femme essaie maintenant de le calmer mais rien n’y fait. Cet homme pleure et ne peut s’arrêter. Sa douleur est contagieuse, je sens mes yeux se mouiller. Ca ne m’arrive jamais au boulot. Contrairement à d’habitude, il ne parvient pas à contenir son chagrin. Généralement les gens ne sont pas enclin à pleurer devant nous, à se lâcher, ce qui, il faut bien l’avouer, nous facilite les choses.
S’en suit alors de grande explications, ce chien est leur unique compagnon, il leur apporte l’affection que leurs enfants absents ne peuvent pas donner. Drame de la solitude. Les rares fois où ils voient leur fille, leur gendre critique ce sale clébard qui perd ses poils et pèse lourd sur leur petite retraite avec son cœur malade. La Femme m’explique que les fêtes de fin d’année, passées chez sa fille, ont été un calvaire pour cette raison. Elle regrette maintenant de ne pas être restée seule chez elle avec son Mari et adorable chien.
Le mari pleure toujours, je suis désemparé, je l’installe sur un tabouret, dehors à l’air avec un verre d’eau. Après quelques minutes il nous retrouve dans la consultation. Il respire mal, est pale, transpire à grosses gouttes. Je m’inquiète, il m’affirme que tout va bien. Nous déterminons ce que nous allons faire du corps du chien. L’enterrer ? Et où ça ? Ils vivent dans un HLM et ne disposent pas de terrain. Chez leur fille ? Elle a bien un jardin elle. « Jamais, il est hors de question qu’il repose chez cet idiot » lance l’homme pleurant à nouveau.
Je ne suis pas médecin, loin s’en faut. Pour être franc, je n’ai qu’une vague idée de ce qu’il faut faire si un homme faisait un infarctus dans ma consultation. Plus je regardais ce Monsieur, plus je craignais qu’il ne fasse un malaise. Son épouse m’explique alors que lui aussi est cardiaque et possède un pacemaker. J’étais à deux doigts de faire le 18. Mais l’homme refusait catégoriquement cette éventualité. Je lui ai posé un ultimatum, 5 minutes pour se calmer ou le SAMU. Nous avons parlé de longues minutes, il s’est finalement calmé, acceptant la mort de son fidèle ami.
Puis Ils m’ont remercié de ce que j’ai fait pour eux, c’était sincère et bouleversant compte tenu du résultat, et ils sont partis. Puis j’ai craqué, je me suis alors mis à pleurer sur ma table de consultation. Au cours de mes 18 mois d'experience, je n’avais jamais eu à gérer une telle détresse, je n’ai sans doute pas fait ce qu’il fallait. Je ne suis même pas sur de pourvoir en tirer quelque chose. A ma décharge, on m’a enseigné comment soigner les animaux, jamais comment apaiser le cœur des Hommes.
Quelques heures plus tard j’ai téléphoné au couple. J’ai eu la Dame au téléphone. Son Mari allait un peu mieux, il s’était couché avec un demi Lexomil, ils airaient voir leur médecin le lendemain matin. Je n’ai plus de nouvelles.
J'ai pensé à vous ce soir.
Valence, une gentille vache montbéliarde, qui a vêlé il ya trois semaines/un mois, est tombée malade trois jours après le vêlage : elle ne se levait plus, c'était pas une fièvre de lait, on ne sait pas ce qu'elle avait.
On l'a levée au tracteur tous les jours, deux fois par jour ; elle mangeait, buvait, ruminait un peu....
Quand on la levait, elle tenait debout quelques heures, puis tombait.
Elle a eu des antibios, des anti inflammatoires.... Pas d'évolution, elle était stable, toujours les yeux creux, mais vifs, brillants, parfois les oreilles glacées, parfois ça allait.
Et puis hier, elle s'est sûrement fait mal en essayant de se lever, elle ne posait plus l'antérieur gauche.
Elle avait terriblement maigri, mais le patron dit "tant qu'il y a de la vie, y'a de l'espoir", il voulait essayer, et puis ce pied...
Cette Valence, que j'ai nourrie, abreuvée, câlinée, pendant 8 ou 9 jours (entrecoupés)a été euthanasiée, la tête sur mes genoux, aujourd'hui.
j'ai vu arriver le véto, avec sa blouse marron, sa tête des mauvais jours.
Il m'a dit "je suis le vétérinaire..." en entrant dans l'étable.
J'ai fait la forte, ai répondu "c'est pour la vache à euthanasier ? elle est en haut, dans le bâtiment", et je l'ai précédé.
Je lui ai expliqué comment elle s'est débattue toute la journée, à pédaler dans le vide, essayer de redresser la tête, puis la laissant retomber... des larmes dans la gorge à revoir les scènes...
Il m'a dit qu'il allait chercher ce qu'il lui fallait, je me suis assise sur la petite botte à côté de la tête de ma pauvre mémère, que j'ai posé sur mes genoux, et caressée doucement en lui parlant, son souffle s'est apaisé, puis le véto est revenu avec une grosse seringue.
Intraveineuse, j'ai regardé les pattes, les yeux, les naseaux de ma Valence, j'ai senti tout partir.
Le vétérinaire a récupéré ses affaire, tout mal à l'aise, m'a souhaité une bonne soirée. je l'ai remercié, de sa discrétion , de son acte ? elle était si mal...
Quand il a été hors de vue, je me suis mise à pleurer, j'ai caressé ma vache, l'ai étendue "proprement", recaressée un coup, et ai câliné mes veaux à côté.
J'ai pensé à vous, c'est dur pour nous, j'ai pas dit au docteur que j'avais lu comme c'est pas évident pour lui... mais je crois qu'il l'a senti...
Merci Fourrure
Beaucoup d'émotion dans ce billet. Il me rappelle des moments difficiles, euthanasie de mes chiens, mes chevaux, mes rats....
L'euthanasie, lorsqu'elle est justifiée, est pour moi la dernière preuve de respect à leur offrir.
Mais il est vrai que je n'ai jamais pensé à mes vétérinaires dans ces moments là. Bien sure, je doute bien qu'ils ne pratiquent pas ce geste avec plaisir, ni indifférence. Mais néanmoins, je n'ai jamais pris le temps de penser à leur ressenti.
Alors, je profite de votre billet, pour vous dire "merci" à vous et aux autres vétérinaire : Merci pour votre dignité, merci pour votre force moral, merci pour votre compassion, merci d'offrir cette ultime délivrance à l'animal et à son maitre.
le 19 novembre 2009 j'ai fait endormir ma chienne qui avait une tumeur cérébrale depuis 2 ans quand elle a commencé à souffrir j'ai décidé d'arrêter tout traitement et de la laisser partir je suis resté avec elle jusqu'à son dernier souffle elle était sereine dans mes bras l'euthanasie s'est fait tout en douceur c'est comme cela que je conçois un euthanasié que l'animal soit entouré de son maître et il faut prendre le temps ce n'est pas un acte banal c'est très dur ma chienne avait 10 ans 1/2
Oups, ça fait trop pleurer par ici...
Je me retrouve totalement dans les écrits d'Emma. Comme elle, je n'ai jamais pensé à l'état d'esprit de mon véto, lors du moment ultime, ni à son ressenti. Peut-être que ma peine, trop énorme, ne laisser de place à rien d'autre qu'à elle-même. La lecture de ce billet et celle des réponses, m'a beaucoup touché.
J'ai toujours eu des animaux. C'est toujours moi qui ai demandé d'euthanasier mes animaux arrivés en fin de vie ou pour éviter une thérapie inutile ou pour ceux victimes irrécupérables après un accident. Oui c'est dur ; pour ma mère que j'avais chez moi (atteinte de la maladie d'Alheimer), sa jolie minette blanche était la seule chose qui la faisait sortir de son apathie. Cette chatte avait 18 ans et n'était plus soignable. C'est ma mère elle-même qui m'a demandé de la faire faire euthanasier.
Ma mère ne s'est aperçue de rien ensuite mais pour moi ça a été un crève-coeur ; j'ai assisté à l'acte et cela a été très dur (injection intracardiaque) pour moi et le vétérinaire.
Ces 3 dernières années, les vétos m'ont souvent très bien écoutée concernant ma vieille Reina (euthanasiée à 16 ans et 9 mois) ! Chaque fois que je voulais, encore la garder, ils me conseillaient et me donner les symptômes qui pour eux devait entraîner une euthanasie. Oh, j'ai été très lâche et j'ai laissé la charge à ma mère (qui est restée auprès de ma chienne) et au véto. Surtout que ce cabinet l'avait soignée toute sa vie !
Ah oui, c'était la première euthanasie d'un de mes chiens propres que j'ai "vécu" !!!
Je tenais aussi à dire que je suis persuadée que les vétos ont un rapport à l'animal malade(ou pas) complètement différente de celui des médecins, une vraie empathie !
bonjour
mon chien de 12 ans est en fin de vie IRC...le veto l a vu lundi et m a dit qu il en avait pour une semaine ou 2...depuis hier il n a pas mangé, il dort bcp mais apprecie les balades...vous dites que l agonie est tres douloureuse...comment savoir quand c'est le moment d'en "finir"? et merci pour vos articles si touchants
Fourrure :
Il n'y a pas de réponse simple. Je vous invite à lire ce billet.
je vous remercie d avoir répondu, je l avais lu il y a quelques semaines,..;cet article m avait bouleversée et aussi éclairée sur cette affreuse maladie, ...ma decision est prise en accord avec mon veto...ce sera fait dans quelques heures...bon courage à tous
Je crois que je me souviendrai toujours de ma première chatte, une toute petite boule de poil noire et blanche, adorable, qui était déjà à la maison avant ma naissance et qui y est restée jusqu'à mes 7ans. Vers la fin elle était devenue agressive (ce qui ne lui ressemblait vraiment pas) mais mes parents ne se sont pas inquiétés. On a compris plus tard qu'elle griffait seulement parce qu'elle souffrait énormément. Un soir, alors qu'on était dans le salon elle est arrivée en se trainant, ses pattes se dérobaient sous elle et elle semblait vraiment mal. On a immédiatement appelé le vétérinaire, qui est venu chez nous tard dans la nuit, alors que j'étais déjà couchée. Juste avant de m'endormir j'ai demandé à ma mère : Elle va mourir Bouboule? Elle m'a répondu que non, bien sur que non, elle est juste un peu malade et le vétérinaire va la soigner très vite (elle le pensait sincèrement). Le lendemain matin, en me levant, je suis allée dans la chambre de mes parents, Bouboule était là, allongée par terre enroulée dans un drap blanc, elle poussait des petits miaulements de souffrance et ma mère pleurait. Ma petite sœur qui ne comprenait pas courait partout dans la pièce en jouant avec ses peluches. Ma mère m'a dit que je pouvais la caresser (le chat, pas ma soeur) tout doucement pour lui montrer que j'étais avec elle, que je ne l'abandonnais pas et que je l'aimais toujours. J'avais très peur mais je l'ai fait pour elle. Je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. Ma mère m'a quand même envoyée à l'école pour "me changer les idées". Mais elle m'a expliquée que quand je reviendrai Bouboule ne serait plus là, que le vétérinaire devait la piquer pour ne plus qu'elle souffre. Grâce à cela, je n'en ai pas du tout voulu au véto, je le considérait comme "le sauveur", "celui qui empêche la souffrance" et pas comme "celui qui a tué mon chat". Ma mère m'a dit plus tard qu'elle avait beaucoup pleuré. Le petit pot avec les cendres est toujours dans un placard dans ma chambre. J'étais petite et je n'ai pas bien compris les explications de ma mère sur ce qui avait tué Bouboule mais je sais que c'était une histoire de caillot, provoqué par des pilules qu'ont lui donnait vu qu'elle n'avait pas été stérilisée. Maintenant plus de ça, nos chats le sont. Bouboule aurait encore pu vivre quelques mois mais à quoi bon? Pourquoi la faire souffrir d'avantage alors que l'issue serait la même?
Félicitation pour votre article passionnant et pour votre courage face à l'euthanasie, moi je crois que je ne pourrais pas...
bonjour Dr fourrure, je suis nouvelle sur ce site et pour cause, hier j'ai du euthanasier ma petite chatte qui n'avais pas encore tt a fais 5 ans.
je viens vers vous car je souhaiterais avoir votre avis sur ce qui c'est passè:
elle n'avais jamais été malade auparavant, c est une chatte que j 'ai trouve dans la rue alors qu'elle avais encore besoin de téter (je l'ai donc nourrie au biberon qq semaines)]
et recement un matin, elle s'est réveille avec une gene a son oreille droite, elle secouait la tete, et avais l'air pas très bien.
je l ai ammene immédiatement au vétérinaire qui d'habitude est un anglais ( et oui j'habite en chine)mais la il y avais exceptionellement un remplaçant qui lui as fais une peur de tt les diables. quand elle est rentre a la maison, dans la soirée elle s'est mise a vomir plusieurs fois et pas de la nourriture, j'ai donc appelle mon veto et il l as vu de suite, lui as fais une injection pour qu'elle arrête de vomir.
le lendemain je me rend compte qu'elle ne mange plus, donc la il me donne de quoi lui donner a manger a la seringue et on lui met une dose d antibiotiques.. rien n'y fais, elle ne mangeais tirs pas... comme cela ne s'arrangeait pas, il l'as hospitalise et il l'ont d'abord nourrie a la grosse seringe (gaver) lui ont fais une radio etc et rien. prise de sang, rien..elle fessais tirs ses besoins..
mas ne mangeait tjrs pas et commencais a maigrir. le veto ne souhaitais pas l'ouvrir car il estimait ça trop dangereux ... bref je l'ai vu décliner j'usqu'a hier ou on ne pouvais mm plus lui placer une intraveineuse pour la nourrir
on ne trouvais plus de veines.. et elle s'étais lève avec de la fièvre donc une infection..le veto nous as dis que malheureusement il allais falloir l'euthanasier, il suspectais a ce moment la une pancréatite aiguë. lors de l'autopsie il as en effet vu une pacreatite, et m'as dis que c'etais la plus severe qu'il avais jamais vue, que normalement on ne vois ça que dans les livres d'école..
j'ai 3 questions:
1) aurais t'on pu diagnostiquer cette pathologie plus tôt et donc la sauver?
Fourrure :
Diagnostiquer plus tôt ? Oui, peut-être, même si le début n'est pas "logique". Ce n'est pas facile, il faut du bon matériel (échographie) ou l'accès à des tests sanguins américains, que nous venons à peine d'obtenir en Europe. En Chine, je ne sais pas. La sauver ? Peut-être. Les pancréatites aiguës félines sont souvent de mauvais pronostic.
2) qu'elle peut être la cause de cette pancréatite vu que ma petite chatte ne sortais pas et mangeais uniquement des croquettes royal canin indoor?
Fourrure :
Souvent une remontée de germes depuis l'intestin. Il existe d'autres causes plus rares, mais bon... oui, ça pourrait arriver même à un chat vivant dans une bulle de verre et ne mangeant que des aliments de la plus haute qualité.
3) pour l'euthanasier le dr a du lu injecter directement le produit dans la jugulaire je crois , vu l'absence ce veines fiables..
est ce plus douloureux ?
Fourrure :
Non, c'est une solution que je choisis parfois. Je ne l'aime pas car elle est "visuellement" choquante. Mais sur un animal en très mauvais état, c'est une méthode de choix.
merci pour votre aide par avance , ces réponse vont m'aider bcp dans mon processus de deuil .
Merci, merci, merci, beaucoup pour votre réponse..
Vous dites que le début n'est pas "logique".. c'est a dire?
haa et j'avais oublie de vous dire qu'il on fais une radio des le début et il avait trouve une masse de la taille d'une prune, sur le cou allant sous le menton, du cote oppose a la gene de l'oreiller et dans les alentour de sa micropuce. ..il on essaye des stéroïdes tt de suite pour voir si c'était un ematome... cette masse c'est durci dans les jours suivant et a diminue..
lui il as parle de donnés "confusing"car bcp de choses en mm temps pas vraiment lie...
pouvais-t-on suspecter cette pathologie des le début ?
Si oui, au vue de son pacreas totalement détruit en 6 jours, était-il possible de renverser la situation, ou non car si le pancréas étais en si mauvais état (il m'as dis qu'il étais totalement détruit comme ceux qu'on peu voir dans les bouquin d'école veto), mm 6 jour avant c'était deja trop tard...
Quand vous dites que les pancréatites aiguës félines sont un mauvais pronostic, cela veut il dire une grande mortalité mm si prise a temps?
il y as-t-il des séquelles quand on arrive a sauver un animal de cette pathologie?
et oui le docteur m'avais parle d'un test qu'il voulais faire mais pas dispo ici en chine et il as quand mm tente d'envoyer le sang en europe en sachant que cela prend au moins 10j...donc trop tard..
concernant l'echographie, je ne sais pas si il l'as faite ou m'as dis que nous n'avions pas de matériel asses pointu pour voir quoi que ce soit..bref cette piste n'as rien donné/ confirmé
Dans un cas comme ça, ne vaut il pas mieux commencer par suspecter le pire et le traiter directement, que de commencer par l'élimination des choses les plus banales (infection etc..)? car on perd bcp de temps.
Quel est le traitement pour cette pathologie?
Quand vous dites remonte de germes depuis l'intestin, c est du a quoi? le stress? je dis ça a tout hasard car ma chatte étais peureuse...
Vous auriez eu un cas comme celui la qu'auriez vous fais?
Un grand merci aussi pour votre blog, il est extremement bien fais, et il m'aide beaucoup..
Fourrure :
Stop.
Je veux bien vous aider un peu, mais là, c'est d'une longue discussion avec votre vétérinaire que vous avez besoin. Je ne peux pas vous dire ce que j'aurais fait ou ce que j'aurais suspecté, car je n'ai pas vu le chat... Les pancréatites félines aiguës sont rares, mais graves, parfois incurables et dans ce cas, souvent fatales. Les séquelles sont fréquentes. Oui. Les causes en sont multiples, et non, on ne commence pas par traiter le pire, on commence par traiter le plus logique ! La médecine ce n'est pas un raisonnement binaire, avec un élément A qui implique une réponse B. C'est beaucoup plus complexe, nuancé et adapté au cas par cas que cela ! Les éléments que vous indiquez semblent en tout cas impliquer une excellente prise en charge de la part de votre vétérinaire...
PS;je ne sais pas si mon post en réponse a votre réponse est passe, ( comme je ne le vois pas apparaitre..)
mais je viens de voir que les glucocorticoïdes pourraient induire une pancréatite.
se pourrait-il que lors de l'injection de stéroïdes pour le suppose ematome qu'elle avais au cou, cela lui ai induit une pancréatite (injection faite 3-4 jours avant son de ces et découverte du pancreat totalement détruit )
je cherche tt ses réponses car j'ai encore 2 chats avec moi, et étant en chine, j'essaye aussi de comprendre le plus possible afin d'éviter la prochaine fois des erreur fatales si possible...
Fourrure :
Des injections de corticoïdes, tous les vétos en font tous les jours sur tout la planète. Il est bien possible qu'un chat sur 1 million déclenche une pancréatite suite à leur utilisation comme à celle de n'importe quel médicament, mais ce n'est pas en évitant les corticos que l'on diminuera ce risque. Et votre réponse n'est pas apparue car vous n'avez pas passé la captcha. Maintenant, comme je le disais dans ma réponse précédente, vous devriez plutôt décortiquer les choses avec votre vétérinaire, qui saura répondre de façon pertinente à vos interrogations, que chercher des réponses auprès d'un véto qui n'a jamais vu votre animal !
Merci beaucoup d'avoir encore pris le temps de me répondre, cela m'aide beaucoup.
j'ai deja pose beaucoup de question au veto qui la suivait et qui as du malheureusement la tuer ( cela as été assez dur pour lui aussi.. )
Si je m'adresse aussi a vous c'est que ce n'est pas toujours facile de bien se comprendre quand on as pas la mme langue, et le fait d'être en Chine peut renforcer le sentiment d'isolement et du coup on as besoin de chercher des réponses auprès des personnes de votre culture, car on as le mm background.
j'espere que je n'ai pas donne l'impression de mettre en cause mon veto, car je trouve que c'est une personne formidable et qui as en effet fais tt ce qu'il pouvais,avec les limitation du manque de resources ici, et qui as été très triste aussi de l'issue de la situation.
Cela m'avais d'ailleurs étonné/ et fais beaucoup de bien de voir ça peine, puis j'ai lu votre blog, et j'ai lu que vous dites avoir les mm sentiment parfois, et bien ça fais du bien de savoir que les personnes a qui nous remettons nos êtres chers sont sensible.. contre les idées reçu de recul et froideur..
Par ailleurs mon veto m'as gentillement propose de me voir quand j'en ressentais le besoin, mm juste pour parler.. et je vais le voir la semaine prochaine.....
Encore une fois, au risque de me répéter, je vous remercie pour votre blog, pour la patience et le temps que vous consacrez a nos question, a notre peine, meme sans nous connaître, je vous souhaite une bonne route. et qui sais peut être a bientôt...
je suis tombée par pur hasard sur votre forum ayant dut faire euthanasier ma chatte orphée 14 ans soufrant d'un fibrosarcomme j'ai choisit de le faire a la maison c'est une epreuve tres difficile meme si au fond on sait qu'il n'y a plus rien d'autre a faire j'aimerais savoir si la piqure anesthésiant intra musculaire est douloureuse car j'ai entendut ma chatte miauler comme j'amais je l'ai entendut de plus mon véterinaire ne m'avait pas prévenu qu'une fois bien endormit elle dormirait les yeux ouvert et la langue sortit j'ai crut qu'elle était déja morte a la premiére piqure la 2eme piqure m'a moins bouleversé car l'a elle dormait et semblait ne pas soufrir.
Fourrure :
Non, l'intra-musculaire n'est pas très douloureuse, mais avec le stress, ce n'est bien sûr pas très agréable...
Bonjour. Pour moi j'aimerai savoir si mon chien n'a pas souffert pendant l'euthanasie car cela s'est mal passé. C'était un vieux pékinois. Il avait une tumeur cancéreuse de la mâchoire et avait déjà perdu pas mal de sang. De plus il avait un souffle assez fort au coeur. Cela s'est passé chez moi. La vétérinaire est venue et lui a d'abord fait une anesthésie intra-musculaire. Mon chien était sur mes genoux. Quelques minutes après l'anesthésie, il a vomit 2 fois. Je m'inquiétais il devait souffrir. Après encore quelques minutes, elle a commencé a vouloir faire un cathéters sur une patte pour la piqûre anesthésie intra veineuse. Mon chien était tellement anémié qu'elle avait du mal a trouvé une veine. En rasant les poils de sa patte et en essayant d'enfoncer aiguille, mon chien semblait réagir il ouvrait la bouche mais aucun son d'en sortait. Elle a du faire ses 4 pattes comme ça car elle n'a trouvé une veine qu'a la quatrième patte et a chaque fois mon chien ouvrait la bouche. La vétérinaire m'a dit que c'était mécanique et qu'il ne souffrait pas. Quelque fois il semblait chercher de l'air. Tout s'est terminer après quelques minutes d'anesthésie intra veineuse. La vétérinaire a-t-elle correctement fait son travail? et mon chien n'a-t-il vraiment pas souffert car inconscient? Je suis hanté par son regard et sa bouche ouverte
Fourrure :
L'anesthésie intramusculaire met plus longtemps que l'intraveineuse à agir, et suscite souvent des vomissements (au moment où le sommeil arrive, et, non, ce n'est pas agréable). Néanmoins, elle est tout aussi efficace. Ce que vous décrivez ressemble effectivement à une anesthésie qui se passe mal, au sens où l'animal dort mal... ce qui ne signifie pas qu'il souffre. Je ne peux évidemment pas vous dire s'il était inconscient ou pas : je n'étais pas là. Poser un cathéter dans ces conditions est parfois un enfer, c'est pourquoi j'évoque dans le billet ci-dessus les injections intra-cardiaques, qui sont cependant difficiles à réaliser en présence des gens, tellement le geste est impressionnant. Cette impression de "recherche de l'air", de "respiration en grenouille" est effectivement typique des anesthésies sur des animaux très affaiblies : elles vont avec l'inconscience, elles relèvent du réflexe - et peuvent s'accompagner parfois de spasmes très impressionnants. Malgré tout, dans ces conditions, le chien est effectivement inconscient - et ne souffre donc pas.
Ce que vous racontez ressemble à l'une de ces euthanasie que tout vétérinaire a en mémoire, celles qui ne se passent pas du tout comme on le souhaite - ce qui ne signifie pas qu'il souffre... mais que tout ne s'arrête pas "gentiment tout seul". Cela ne signifie pas non plus que ma consœur a mal fait son boulot. Je n'aurais pas aimé être à sa place. Aurais-je essayé de poser un cathéter à un chien qui n'aurait sans doute pas apprécié ? Aurais-je osé faire une intra-cardiaque en votre présence ?
Merci de m'avoir éclairée. Je culpabilisais qu'il ai souffert.
pareil pour moi je culpabilisé qu'elle est souffert et me demandais si j'avais pris la bonne décision et si il n'aurait pas était mieux de la laisser partir d'elle méme maintenant je me rend compte qu'en effet elle a dut ressentir mon stress que je lui ai transmis sachant que je suis en dépression depuis le diagnostique de sa maladie .merci encore .
Bonsoir Docteur,
Mon chat IRC depuis 4 ans est dans la norme depuis quelques mois pour l'urée et la créatinine. En novembre il a développé une hépathopathie et éventuelle pancréatite (écho abdominale suite à une hausse de boisson) avec prises de médicaments pour son foie. Ses taux quant à l'inflammation du foie ont diminué. Il y a presque un mois a été découvert un diabète insulino-dépendant traité au Caninsulin (2unités et demie par jour) et il varie entre 1.4 et 3.7. Il est très instable dans sa courbe. Il boit beaucoup et urine un peu partout depuis cette période. Depuis 2 week-ends il est apathique au possible en dehors des heures de repas et de câlins. Je le perfuse de temps en temps en sous cut pour lui redonner un coup de peps.
Je le sens de plus en plus apathique et j'ai alerté le vétérinaire (plusieurs le suivent). Il a beaucoup de leucocytes dans ses bandelettes urinaires mais pas de sang. Je suspecte une cystite. Nous allons collecter de l'urine à la maison pour analyses et un vétérinaire va lui faire une prise de sang. Peut-être que ses reins sont foutus aussi...
Je n'entends que dire (à80%) qu'il est au bout et qu'il faut l'euthanasier...
Il a très bon appétit (il réclame souvent), et est très câlin en dehors de ses moments de léthargie.
Quels sont les signes classiques d'un animal qui souffre et dont les souffrances devraient être abrégées ?
Je sais que la décision seule m'appartient, je ne la laisserai à personne d'autre.
Fourrure :
Il n'y a pas vraiment d'élément clair et décisif, ce qui rend ces décisions complexes. Je vous invite à lire ce billet, qui vous donnera des éléments de réponse. Bon courage...
Merci pour votre réponse. Nous avons fait un test d'urine. La densité est meilleure que la dernière prise, 1200. Pas de cystite mais taux de glucose au maximum. je viens de passer a Lantus car il faisait des effets Somogyi avec Caninsulin. J'attends de voir. Nous avons commencé hier à 2 unités.
Bonsoir,
J'ai découvert votre site grâce à une de mes profs elle-même vétérinaire (lors de ma formation d'auxiliaire) pour nous mettre dans le crâne que la Toxoplasmose ne justifie pas une euthanasie ^^ Du coup j'ai trouvé le reste de vos billets très intéressant et je m'arrête ici pour vous poser une petite question, si vous en connaissez la réponse:
dans un soucis de temps, d'argent, et sans aucun doute d'égoïsme, ma famille a du mettre fin aux jours de deux de mes animaux. Quelques jours avant il était trop tôt pour qu'ils meurent mais on est toujours surpris de voir à quel point leur état général peut se dégrader... Vivant dans une famille "démerde-toi comme tu peux", mon père a décidé d'essayer d'abréger leurs souffrances et c'est là que je me demande, est-ce que l'éther peut être douloureux directement mit sur la truffe pour endormir un chien ou un chat ? On m'avait dit une fois qu'il pouvait bruler les yeux... C'est trop tard maintenant mais si vous connaissez la réponse, cela m'intéresserais de le savoir.
Merci beaucoup de donner de votre temps à toutes nos questions
Bonne continuation
Fourrure :
L'éther m'a laissé des souvenirs tellement épouvantables alors que je n'étais pas encore véto (euthanasie à domicile de portées de hamsters), que je n'en sais pas beaucoup plus.
Bonjour, J'ai perdu mon chien polo le 22/05/12 à 16 ans et 7 mois. Il avait de l'arthrose plus une sénilité caractérisée par des crises d'angoisses nocturnes. Un soir, en larme, mon mari et moi, nous prenons la décision de le libérer de cet état. Le vétérinaire accepte notre choix après un entretien et une auscultation. En 24H tout est fini. Aujourd'hui je culpabilise, je ne sais plus si je l'ai fait pour mon chien ou pour moi. J'étais si fatiguée physiquement et moralement de devoir le tenir pour faire pipi dehors, de laver plusieurs fois la maison par jour, de ne pas pouvoir dormir à cause de ses pleurs la nuit quand il partait dans ses moments d'absence sénile...Depuis 10 jours je suis rongée par le remord. Je suis retournée voir le vétérinaire qui a pris le temps de me parler même si je n'ai plus de chien à faire examiner. Il m'a confirmé que nous avions bien fait dans l'intérêt de notre chien. Ces paroles m'ont partiellement aidées.
Il me reste quelques interrogations que seul un vétérinaire peut m'apporter...Les crises de sénilité (pleurs nocturnes accompagnés de perte d'orientation et crises d'angoisse) cumulées à des problèmes d'arthrose (il tombait sans pouvoir se relever parfois dans ses excréments avec début d'escarres) étaient-ils des raisons VALABLES pour euthanasier notre chien? Il mangeait encore très bien (Mais les chiens peuvent manger par reflexe parait-il. Un vétérinaire peut-il accepter un choix émis par des propriétaires épuisés ?
L'euthanasie semble évidente quand on parle de souffrance physique mais peut-on parler de souffrance dans ce cas présent ?
Merci beaucoup de votre réponse.
Fourrure :
La souffrance dépasse de loin la notion de douleur. Oui, on peut parler de souffrance pour un animal incapable de satisfaire ses besoins, ses envies (se déplacer, être propre etc). Oui, on peut parler de souffrance pour un animal désorienté manifestant une angoisse réelle (ou anxiété, ou tout autre terme plus adapté, je ne sais pas trop, mais peu importe).
La situation que vous décrivez me semble rendre la demande d'euthanasie parfaitement acceptable. Ou valable, pour reprendre votre mot.
Et oui, bien sûr, un vétérinaire peut accepter un choix émis par des propriétaires épuisés. Si j'estime que la situation demande plus de recul et de réflexion, sur une situation similaire mais récupérable sur le court ou moyen terme, je l'indique aux propriétaires, en leur conseillant de ne pas prendre de décision trop rapide. Mais là, la question ne se posait pas.
Le sentiment de culpabilité est normal (et même tout à fait sain) après un tel choix. Mais il est injuste. Il me semble, d'après ce que vous indiquez, que la solution de l'euthanasie était sans conteste la meilleure.
Mon chien Sacha est un berger des pyrénées de 17 ans1/2,il marche lentement mais marche encore ,il mange bien,mais par moment il semble désorienté,refuse d'avancer,en fin de journée ça va mieux,il n'est pas incontinent,sauf une selle quelque fois ,et il bave car plus de dents...Je ne voudrai pas le laisser souffrir ,mais comment savoir qu'il ne souffre pas ....Je ne sais quoi faire....
Bonsoir,
Hier, ma chienne de 14 ans a été euthanasiée. Elle avait une tumeur au foie. Elle ne mangeait plus, ne buvait plus depuis 2 jours ; et, le matin même, il y avait du sang dans ses urines, à chaque fois qu'elle urinait, et elle gémissait couchée à terre. Elle nous regardait avec un regard implorant. C'était vraiment cela. On a su que c'était la fin. Le vétérinaire l'a piquée ; il a dit qu'il n'y avait pas d'autres choix sinon une agonie horrible pour elle — ce que je crois, je lui fais confiance. Il a posé un cathéter et a injecté un produit rose avec une seringue. La mort est survenue en quelques secondes, mais ma chienne a eu deux gros gémissements que je n'ai jamais entendus avant. J'ai demandé si elle avait eu mal, il a dit que non. Est-ce vrai ? Il ne l'a pas anesthésiée avant. J'ai besoin de savoir la vérité. Merci, par avance, de votre réponse.
Fourrure :
Le produit rose est un anesthésique surdosé. Quand on sait, vu l'état de l'animal, que l'anesthésie pré-euthanasique sera mal tolérée, autant aller très vite et provoquer la perte de conscience la plus rapide possible. Perte de conscience ne signifie néanmoins pas décès immédiat, et le corps peut se "rebeller" contre l'anesthésie, avec notamment des inspirations spastiques violentes, accompagnées ou non de gémissements. Si l'animal est inconscient, il ne souffre pas malgré le côté spectaculaire - et dérangeant - de ce qui arrive. Or l'inconscience est en général quasi-immédiate avec ce produit (les inspirations spastiques surviennent souvent quelques secondes, voire dizaines de secondes, plus tard).
J'ai ( avais) cinq chats, l'année derniere, lucien a eu une tumeur nasale. Comme il avait 18 ans, la vétrinaire m'a proposé de le remaner à la maison avec un traitement pour l'empecher de souffrir et revenir quand je sentirai la fin proche. Un samedi soir, Lulu a eu de plus en plus de mal à respirer et du sang sortait de ses narines. A 2h du matin, j'ai envoyé un sms demandant si elle pouvait le recevoir le lendemain. Alors que je ne m'y attendais pas, elle m'a répondu de suite et un quart d'heure plus tard Lulu était pris en charge pour une fin en douceur dans mes bras.
Je suis reconnaissante pour cette vétérinaire pleine d'humanité qui a sacrifié une nuit pour le bien être d'un chat et lui donner une fin de vie décente. Je me rappelle lui avoir dis que nous avions moins d'humanité pour les humains.
Merci à vous, à elle, de faire ce métier et nous permettre de donner de l'amour à nos animaux jusqu'au bout de leur vie.
@soleXine - le jeudi 10 Mars 2011 -
très émue par le lecture de votre billet, du chagrin de l'euthanasie d'une vache, c'est si rarement exprimé et sans doute ressenti avec autant de coeur par les eleveurs - merci pour elles, si humbles, tellement ignorées et méconnues -
Clovis m'a quittée le 24 Mars 2010 malgré la présence de mon lévrier Zadig, il est toujours très présent, et Clovis me ramène régulièrement sur ce blog où j'avais pu exprimer mon chagrin et ma douleur - Merci Docteur -
Merci infiniment de votre réponse précise. Cela m'aide beaucoup. Merci du fond du coeur.
merci pour votre blog.J'ai du faire euthanasier mon minou de 12 ans vendredi dernier.Son coeur ne fonctionnait plus qu'à 30%..il n'a pas souffert,est resté bien plus digne que moi jusqu'au bout..le véto et moi étions en larmes et je peux vous dire que la tristesse du vétérinaire m'a été d'un très grand secours..aussi étrange que cela paraisse.j'avais promis à mon chat de ne pas le laisser soufrir..j'ai respecté ma promesse..je sais que ma propre souffrance passera.je suis triste mais fière d'avoir tenu mes engagements.
Merci pour les infos a ce niveau la.
c'est un sujet qui rappelle certainement de mauvais souvenirs a beaucoup de monde, mais personnellement, je suis contente de lire vos explications.
étant bénévole en refuge, j'ai assisté a l'euthanasie d'un bébé de 5semaines déshydraté.
il était dans mes bras a ce moment la, et il m'a donné l'impression de "se battre" pour survivre.
je n'ai pas pu m'empêcher, depuis, de me demander s'il n'aurait pas survécu si je l'avais repris chez moi.
avec vos informations, je culpabilise moi maintenant.
et cela me fait aussi prendre la totale conscience du geste de mon ancienne vétérinaire lors de l'euthanasie de ma chatonne de 4.5mois (asthme + coryza mal soigné avant d'arriver + angine).
j'ai pu garder la puce contre moi pendant tout le temps et ma véto m'a "offert" l'euthanasie.
je crois qu'elle a eu énormément de mal a ne pas pleurer avec moi, et que c'était une façon, pour elle, de nous soutenir dans l'épreuve.
a ce moment la, je n'y avais pas prêté attention.
merci pour ces instants de lucidité
Cela fait un moment que je lis votre blog. Passionnant, passionné, raisonné, lucide, il véhicule de vraies valeurs et nous replace, nous humains, me semble-t-il, dans un positionnement juste face aux animaux qui croisent nos vies.
Aujourd'hui je relis ce billet car un cas de conscience se pose à moi.
Mon chat s'est fait percuté par une voiture dimanche dernier. Mon chat... ou plutôt LE chat. Celui qu'on pense ne rencontrer qu'une fois dans sa vie, à qui il ne manque même pas la parole... Un regard suffit...
Après deux jours pendant lesquels les vétérinaires m'ont exprimé leur pessimisme (il ne bougeait absolument plus les pattes arrières après fracture du bassin et d'une vertèbre), châtaigne a réagi. Je l'ai récupéré à la maison... en observation...
En effet, le risque maintenant, apparemment non négligeable, c'est une incontinence...
Et là... Alors quoi?
"Ce n'est pas gérable pour un chat..." "Il n'y a pas de solution..." "Il ne le supportera pas..."
Et alors donc? Je devrais décider de l'euthanasier alors qu'il s'est battu pour vivre, qu'il va mieux, que toute sa hargne de vivre est là criante devant moi...?
Aujourd'hui, c'est sûr cela nous semble impossible... On envisage tout mais pas ça! Nous le trahirions...
J'aurais aimé connaître votre avis car peut être qu'à mon tour je manque de lucidité...
Fourrure :
Ma politique pour ce genre de trauma, c'est : "tant qu'il s'améliore, même si c'est lent, on s'accroche". Quand ça s'améliore plus, on fait le point, et on voit si c'est vivable. Les chats ont des capacités de récupérations parfois surprenantes, et certains trauma vertébraux ont la bonne idée de ne pas laisser de séquelles ingérables. Évidemment, d'autres n'ont pas cette chance.. Je vous souhaite beaucoup de courage.
Merci pour votre réponse. C'est ce que nous avons voulu: nous accrocher...
Aujourd'hui, les choses semblent se confirmer. Châtaigne se remet de la fracture du bassin de façon incroyable. Il se lève, tente de marcher, mange, boit, ronronne...
Mais par contre après une nouvelle visite chez les vétérinaires qui le suivent, son incapacité à uriner et à déféquer seul est évidente. Il n'a plus aucune sensibilité. Il se vide par trop plein...
Nous patientons encore quelques jours pour être sûr que cela n'est pas dû à une compression par œdème. Les vétos n'y croient pas mais comprennent notre angoisse de faire trop vite, trop tôt...
Je me pose de nombreuses questions dont une: qui suis-je pour retirer la vie à Châtaigne parce qu'il sera ingérable? Pourtant il le sera...
C'est bien une question soulevée aussi quand il s'agit de "donner la mort". En plus du moyen utilisé, c'est la légitimité qui pose problème. Si je donne le choix à Châtaigne, que voudra-t-il?
Je me doute que dans votre pratique vous devez souvent être confronté à des choix difficiles voir discutables.
Quelle légitimité avons-nous alors?
La situation sera-t-elle handicapante pour lui (risque insuffisance rénale, de cystite voir d'occlusion intestinale apparemment) ou seulement pour nous?
On n'est pas très à l'aise avec ça, d'une façon générale. Cela renvoie à votre autre billet sur le prix de la vie. Jusqu'où devons-nous aller? Jusqu'où serons-nous prêts à aller?
Pourtant nous les aimons nos bestioles...
Fourrure :
C'est sans doute discutable, mais je ne pense pas qu'il soit illégitime de choisir l'euthanasie d'un animal incapable de satisfaire ses fonctions les plus basiques. L'incontinence et les troubles de la motricité de la vessie comme du gros intestin engendrent forcément une souffrance qui n'est pas améliorée par les manipulations destinées à leur vider ces organes, bien au contraire. Cela dit, tant qu'il y a de l'amélioration... il y a de l'espoir. J'ai géré des animaux incapables de déféquer/uriner parfois pendant deux semaines, tant que le reste continuait de s'améliorer. Et je n'ai pas toujours été déçu. Loin de là.
Bonjour ou bonsoir,
J'ai des lapins (de ferme) que nous avons(mon mari et mes enfants) comme animal de compagnie. Pendant que nous étions en vacances, nos lapins,ont été nourris par des amis. A notre retour, nous avons vu que deux lapines, la mère et la fille, n'étaient pas bien. En effet, deux jours après, nous constatons une myxomatose pour les deux (larmoiements, début de cécité, myxomes,début de perte d'appétit, très peu d'activité). Nous les avons séparées des autres. Je vis extrêmement mal leur souffrance. Je ne sais pas quoi faire : les laisser (alors que peut-être cela peut durer très longtemps pour elles), les emmener chez le véto ? Je souhaiterais qu'elles ne souffrent plus. J'ai peur que cela dure des semaines. Même notre chat qui est très "copain" avec la mère ne l'approche plus d'elle.
Que faire dans le cas de cette maladie ? J'ai lu que c'était incurable.
Merci par avance pour le temps que vous prendrez à répondre à cette modeste question.
Merci pour vos réponses aux autres internautes, elles apportent aussi aux internautes lecteurs.
Ce qui est terrible avec la mort, c'est que l'on s'en remet presque toujours. La souffrance est là, mais au bout d'un certain temps, elle disparaît. Quand j'ai lu ce billet, je n'ai put penser qu'à mon exeperience propre. Venir avec le chien, repartir sans. Contrairement à ce que beaucoup vivent, je n'ai aucunement ressentit colère envers le vétérinaire. Je m'en voulait juste à moi, et à moi. A notre manque de moyen, à nos décision, à notre "retard". La seule chose que je peux reprocher à la véto, c'est justement cette façade que vous vous donnez. Je sais pas si vous êtes tous ainsi, mais en y repensant, j'avais l'impression que c'était un visage de glace qui donnait la mort. Mais c'est normal après tout. Si vous étiez empathique, vous finiriez fou...
L'euthanasie elle même c'est "bien" passée. Notre chien est parti sans plus de ménagement, le chien de la famille, 13 années de vie, qui as connu tout de nous, le bien comme le mauvais. Surtout le bien. Il est parti en quelque secondes à peine, il a pas résisté, il n'a pas souffert, on est resté jusqu'au bout. La première fois que j'ai vu mes parents, frère et soeur pleurer face à ce petit coeur qui ne battait plus. C'était vraiment un bâtard splendide, le genre, on tourne la tête quand on le croise, une longue histoire.
Mais tout les chiens on une histoire. Le plus décevant au final, c'est l'acharnement thérapeutique pour l'humain (mais c'est pas le sujet), et la conscience terrible de savoir, que peut importe l'animal, on le verra toujours partir.
Tout ça pour dire, que finalement, merci à vous. Parce que mon chien, sans cette option, il aurait souffert des jours, et le dernier souvenir quand j'en aurait eu, c'est justement, d'un animal en souffrance. Parce qu'on aurai était incapable de "le flinguer", comme certains le fond.
Blog extra en passant, que je lis avec avidité, malgré les larmes, souvent contre-carré par les rires.
Bonsoir Fourrure. Ravi de te lire en patientant tranquillement en garde, calme ce soir malgré ce foutu collier à l'amitraz avalé à 16h. Amené a 22... C'est parti pour une nuit au mieux entrecoupée d'une injection toutes les deux heures.
Pour ce billet en particulier. Meme apres quelques années de pratique j'ai toujours le petit (voire gros) pincement à l'euthanasie. Au final heureusement, je redoute que ca devienne un automatisme.
Mal à l'aise. Toujours après les mercis. Bizarrement la tres grande majorité disent merci. Tous en fait. Merci docteur. Entre les pleurs ou sanglots. Et c'est probablement le mot le pire au final. Meme si l'acte est justifié. Le petit coup de stetho meme si sait qu'on n'entendra plus rien. C'est fini. Merci.
Et puis il y a ces euthanasies qu'on n'oublie pas. Ces cas justement ou l'empathie est largement depassée. Ou on finit voire commence la journée en y repensant, et les journées suivantes aussi. On sait tres bien qu'on franchira la limite parfois. Le tout est de le faire le moins souvent possible. Ce n'est tout simplement pas vivable sinon.
Pierrette, charolaise de 13 ans, aucun velage depuis 6 ans, une anomalie economique, transfusée deux jours avant. Pierrette, qui a herité son nom de Pierre, le fils de l'eleveur, né le meme jour qu'elle.
Trésor, fox de 8 ans de ce petit papy qu'on voit tous les trois jours et qui n'a plus que lui, en phases terminales. Tous les deux.
Et puis Max, labrador pétri d'arthrose. gémissant de douleur malgré les AINS et les morphiniques, qui arrive un 15 juillet a 7h, après 22h de garde et une cinquantaine de consultations. Presque une heure pour qu'il s'endorme enfin, ses deux maitresses en larmes, moi aussi, mélées de fatigue, mélées de honte de ne pas reussir ce geste pourtant si banal que de trouver une veine, et aussi mélées de rage contre Max, anesthésié depuis 30 minutes, qui a reçu 50 cc en pericardiaque et ne veut toujours pas partir.
Devastateurs, heureusement qu'ils restent rares.
Au plaisir de te lire.
PS : protip pour tes chats sans catheter plutot que l'intracardiaque, l'intra renal. Le geste est simple, beaucoup moins choquant pour les proprietaires desirant assister, et la mort tout aussi rapide. Au final, je le fais meme sur mes chats avec voie veineuse.
Merci pour cet article je l'ai lu pendant les heures qui ont suivi la mort de mon lapin.
Malheureusement pour lui la méthode d'euthanasie utilisée n'est pas celle dont tu parles.Il était en souffrance(convulsions...) il avait un tube dans la patte avant et injection du fameux liquide rouge (il est mort instantanément). J’espère simplement qu'il n'as pas plus souffert.
En tout cas je veux bien croire que le métier de véto soit difficile, vous êtes confronté à la mort et à la souffrance. Sans parler des humains qu'il faut gérer tant bien que mal et qui se mettent réellement à nu devant vous. Il doit être compliquer de gérer cette entrée dans l'intimité de la personne que vous avez face à vous. En tout cas bravo pour ce blog dont le sujet est intéressant et le ton si particulier.
Mon chat Caramel,10 ans,type ragdol, s'est fracturé le bassin en faisant une chute dans un escalier. Au début, il parvenait à se déplacer et je ne me suis pas rendue compte tout de suite qu'il boitait. Puis, constatant qu'il avait des difficultés à aller dans sa litière et qu'il restait allongé sur sa couche, je l'ai conduit chez le vétérinaire pour faire une radiographie. Et c'est le diagnostic catastrophe : fracture du bassin, 2 mois d'immobilisation. Après plus de 20 jours d'immobilisation et sous sédatifs, son état de santé s'est nettement dégradé : constipation, raidissement de ses pattes antérieures.. Hier, le trouvant particulièrement abattu (constipation depuis 2 jours, absence d’appétit), je suis retourné chez le vétérinaire qui a constaté, en plus d'un encombrement de son appareil digestif,des troubles neurologiques ( perte de sensibilité au niveau des pattes antérieures notamment), hypothermie (36°5). Il lui a injecté une grosse dose de cortisone, mis sous perfusion et hospitalisé. Ce matin,malheureusement aucune amélioration visible. Le vétérinaire m'a fait comprendre que Caramel était en grande souffrance, qu'il manifestait des signes d'insuffisance rénale et que je devais me préparer in fine à la séparation de mon petit compagnon. Il a cependant renouvelé le traitement de cortisone en me précisant que 48 h sont nécessaires pour valider le diagnostic concernant les troubles neurologiques. Depuis mon retour à la maison, je ne cesse de pleurer et ne me résous pas à l'idée de perdre "mon petit cœur". Je n'arrive pas à croire que l'on ne parvienne pas à le sauver. Et l'euthanasie me fait tellement peur !
bonjour,
je suis tombée sur votre blog par hasard en cherchant une définition du terme décompensation...utilisé par mon véto pour mon chat de 17 ans et demi;
insuffisant rénal et qui a un adénocarcinome que mon véto n'opérera pas. Il a été très clair avec moi, il m'a expliqué ce que l'opération entrainerai en mutilation (car au niveau de la mandibule) et soins de chimio ou radio....
j'ai mal vécu cette annonce et beaucoup pleuré et je me prépare à devoir quitter mon ami le chat, ma petite boule de poils qui est avec nous depuis presque 18 ANS
C'est dur en ce moment, il ne veut plus manger sa nourriture pour IRC mais lorgne vers la nourriture normale de l'autre chat, et j'ai peur qu'il s'épuise et meurt de faim, il maigri devient triste, dors beaucoup mais ca c'est normal à son age.
SI il reste toujours avec nous, sur les genoux il ne mange pas;;;et je stresse
sans doute qu'il sent que je suis angoissée ce qui n'arrange pas les choses..je tente de le laisser tranquille mais le voir comme ca m'attriste tellement;
j'ai envie de lui faire plaisir en lui donnant ce satané sachet whiskas au canard ; il est sous fortekor tous les jours mais j'ai peur de lui faire du mal;
je pense sans cesse à sa fin, et j'ai peur de ne pas supporter sa mort. je vais sur des forums pour m'aider peut etre mais bon... qu'il est difficile de voir une belle page de sa vie se tourner (ma jeunesse, mon insouciance) et de me dire que sa va etre dur de revenir et de ne plus avoir son repère;
je guette le moment où il sera trop fatigué pour continuer à vivre
pour le moment la tumeur évolue et sa face est gonflée sur un des cotés, il a encore de beaux yeux dorés mais fatigués
merci de m'avoir lu
@Thales97 :étant moi-même vétérinaire, je me permets de répondre avant Fourrure : je ne peux que vous conseiller de lui donner tout ce dont votre chat a envie. Autant lui faire plaisir et vous faire plaisir en le voyant manger même si c'est pas l'idéal pour ses reins. A l'âge qu'il a, je ne pense pas que ces petits écarts accéléreront son IRC. Par contre, son moral et son bien-être sont bien plus importants que ses analyses sanguines. Si c'était mon animal, je préférerai qu'il vive un peu moins longtemps mais heureux, plutôt qu'un peu plus longtemps mais frustré. Enfin, ce n'est que mon avis... Bon courage pour la suite, ayant moi-même perdu ma mimoune de 18ans alors que j'en avais que 23, je sais que c'est dur...
Fourrure :
Je suis entièrement d'accord avec ça. La nutrition, c'est très important, mais il y a un moment où il faut savoir y renoncer.
merci de vos commentaires et conseils.
on mélange avec du whiskas et ca à l'air de passer : il n'a pas maigri et semble avoir repris un peu de poids.
il me fait la gueule, du moins, ne vient plus vers moi pour des calins...mais je le laisse tranquille. il ne reste pas prostré et reste toutes les soirées sur les genoux de ma mère et dort encore comme un bienheureux donc je pense que ca va.
il n'a pas l'air d'avoir mal.
je commence a me faire une raison et pour le moment, je crois etre zen par rapport à sa fin de vie. j'ai passé l'étape choc.
oui, votre blog est vraiment extraordinaire.
vos écrits sont tellement vrais, simples, poignants, plein d'espoirs, tragiques, drôles parfois.
j'en ai vraiment besoin en ce moment.
Mon ambition, plus jeune, aurait été de devenir vétérinaire. mais finalement aurais je eu le courage, au delà des diagnostics, des protocoles de soins, de prendre en charge la misère humaine, le désespoir des maitres, d'accepter ma propre limite face à la maladie d'un animal ....je ne sais pas si j'aurais eu la force.
très beau métier mais tellement éprouvant.
bonne continuation
Je ne sais plus qui disait plus haut que le vétérinaire devait, dans ces moments là, montrer ses sentiments et faire plus qu'être en empathie...
Je ne suis pas d'accord: je pense que, justement dans ces moments là, c'est important qu'il garde une distance émotionnelle, c'est notre douleur à nous.
Par ailleurs, un geste, un regard, quelques mots, et même parfois ce qui n'est pas exprimé peut aussi être ressenti et je pense qu'on peut aussi se sentir écouté et "accepté" dans ses moments là (où en tant que propriétaire, on peut aussi régir de manière désordonnée), simplement parce que l'on a confiance en la personne qui euthanasie.
Mais dire que l'on se sent plus à même de pleurer parce que le vétérinaire pleure, pour ma part en tout cas, ça ne me rassurerait pas du tout.
D'autant plus qu'à mon avis, celui qui euthanasie est celui qui a généralement suivi le chien durant sa vie, et qu'on sait qu'il fait ou non preuve d'empathie et d'écoute.
Hors période d'euthanasie, mais par exemple en cas de grosses opérations ou de situations délicates, je trouve qu'un sourire, une explication, quelques secondes d'attention, une gratouille sur la tête du chien sont autant de facteurs "appaisants" pour le propriétaire.
j'ai pris rendez vous demain pour mon chat.
Je l'ai eu une semaine supplémentaire (cortisone et antibio) mais là la tumeur est bien développée, elle saigne et sens très mauvais.
mon chat ne sait pas trop ce qui lui arrive. Il aimerait manger mais il a du mal car sa tumeur le gene vraiment beaucoup.
il a perdu du poids encore, et c'est une petite plume maintenant, lui qui a fait près de 5 kilos.
il a encore des instants de vie d'avant mais il a beaucoup plus de moments de repos, de douleur sans doute, de souffrance, d'incrédulité, d'interrogation face à ce qui lui arrive et qu'il ne comprend pas.
j'ai l'impression qu'il me questionne quand il me regarde.
je pourrais peut etre le garder encore... mais à quel prix...et il peut décompenser à chaque moment...et je ne serais pas là...
mais je veux aller jusqu'au bout avec mon chat, je dois l'accompagner et le délivrer.
sa vie n'est pas encore atroce mais elle n'est pas celle qu'il a connue. sa vie de chat heureux n'est plus.
mais que c'est dur, dur de se dire que l'on abrège, que l'on prive encore de quelques jours, quelques semaines de vie un animal aimé.
j'ai le droit de faire cela ?
10 novembre.
jour triste et funeste
9 heures ce matin : mon chat est parti.
le vétérinaire a été très bien.
il a tout expliqué, m'a parlé de ce qu'il faisait.
mon chat ne s'est pas rendu compte de la 1er piqure...il s'est endormi rapidement, très rapidement, je l'ai caressé tout le temps et j'étais à sa hauteur pour le regarder yeux dans les yeux, front contre front.
Puis le véto a pris sa patte, l'a tondu et il a eu du mal à trouver une veine (mon chat était très amaigri, déshydraté, même si il a bien donné le change jusqu'au bout en restant attentif, calin et doux avec nous et avec moi). il a injecté doucement le produit rose et nous avons attendu. le véto est parti dans la pièce à coté et mon père et moi avons pu dire au revoir à THALES. je n'ai pas arreté de le caresser et j'ai été très surprise de le voir si ...mou..la tete molle, les yeux ouverts....c'est cela le plus dur. sentir une petite masse toute molle, et des yeux ouverts, la gueule ouverte encore.
c'est cela qui me marque le plus.
je l'aime mon chat.
je l'ai laissé sur cette table, lui ai jeté un dernier regard et suis partie avec mon père.En larmes.
Incinération individuelle pour Thales.
et maintenant..le vide et l'absence
le regret, les regrets, la peur d la vie après...mes peurs qui ressurgissent. Mon pilier qui s'en va et c'est mon univers qui s'écroule. je ne me sens pas apaisée. je me sens vide, une partie de moi envolée.
on s'apercoit, devant cette mort si réelle, que l'on est bien peu de choses.
poussières tu retourneras à la poussière.
11 nov
mon chat est mort hier le 10 11 12.
chiffre particulier pour un matin particulier et funeste.
le véto a été très bien et l'acte a été fait dans le calme et la douceur.
mon chat est malade mais très lucide...il a reniflé partout, à continuer à explorer la table. il ne s'est même pas rendu compte de la premiere piqure.
il a continué à inspecter la table, il a commencé à tituber et très vite est partie dans les bras de morphée.
Ce qui m'a perturbé : les yeux ouverts, les pupilles dilatées, qui le sont restées jusqu'à la fin. Je n'ai pas réussi à les fermer. CE qui m'a troublée aussi : son corps si ....mou, les pattes molles, la tete tombante quand j'ai voulu le prendre dans les bras...son corps mort.
l'acte a été très rapide.
je l'ai regardé une dernière fois, allongé sur cette table froide, en inox acier...et je suis partie en disant merci au véto...merci de quoi...j'en sais rien.
de sa compréhension ? parce que il m'a parlé et tout expliqué ? parce que il m'a laissé pleurer et m'a proposer de me mettre à hauteur de mon chat pour etre mieux, yeux dans les yeux.
j'ai vu son regard partir loin...
Et moi partir très loin aussi, très très loin, tellement là et tellement loin de cette fin.
voilà c'est fini, voilà comment j'ai décidé de mettre un terme aux souffrances futures et actuelles de mon chat qui a été très courageux ces derniers jours, parti doucement ou brutalement selon, à 17 ans et demi de compagnonage.
Bonjour,
Mon chat, une minette de 12 ans et demi, était atteinte de tumeurs mammaires ayant dégénéré en cancer généralisé. J'ai appelé le vétérinaire à domicile, hier soir. J'avais compris qu'il était temps "d'y aller", on en avait déjà parlé il y a quinze jours. La minette ne mangeait plus depuis deux jours, sauf de très petites quantités données directement à la main, et en plus de ça, du coup ne bénéficiait plus de son traitement palliatif... Elle ne ronronnait plus ni me me grimpait dessus, également depuis quelques jours. Bref. Faut y aller.
Le vétérinaire a été exemplaire. Il m'a d'abord indiqué les alternatives, comme refaire une intramusculaire susceptible de calmer la douleur quelques jours et poursuivre les anti inflammatoires et antibio. Mais je n'y voyais pas de sens. Elle ne mange plus. Elle ne câline plus. Elle se laisse juste approcher et visiblement elle n'en peut plus. Elle n'arrive même plus à faire tous ses besoins. Et une nouvelle excroissance lui faisait mal. Mais j'avais tout de même besoin d'un avis. Non pour me décharger de ma responsabilité, mais pour connaitre "l'avis médical", pour le mieux du chat. Oui ou non avait-on moyen de calmer la douleur au point de lui rendre bénéfique une prolongation de son existence. Il m'a répondu qu'effectivement, l'euthanasie avait du sens ici, sans pour autant décider.
"Vous sentez-vous prêt ?". Tu parles, même dans un mois ou douze, la réponse aurait été non, ce n'est pas tellement la question. Même si je le remercie de l'avoir posée.
Il a procédé comme vous l'avez décrit. Une intramusculaire anesthésique, suivie d'une intraveineuse. J'ai apprécié qu'il me laisse seul avec mon chat dans les bras - elle s'y était réfugiée à son arrivée, c'est une chatte très stressée par la présence d'inconnus - entre les deux injections, le temps qu'il aille préparer les documents nécessaires. Au moins j'ai pu voir mon chat s'endormir détendue. Comme on était sur mon lit, je l'ai transportée dans le salon pour qu'il procède à la seconde injection. J'ai préféré y assister, ainsi qu'à la mise en sac, bien qu'il m'ait prévenu que ce n'est pas agréable.
Je suis content que nous n'ayons pas eu à aller à la clinique vétérinaire. J'ai l'impression que c'est mieux pour le chat comme pour mon amie et moi, d'avoir évité ce stress du transport (elle détestait ça, ça la mettait en panique), cette attente glauque, le froid de la clinique et de la table en métal, tout ça. Au moins, elle était à la maison, et tout ceux qui ont des matoutes savent combien c'est important pour eux.
Par contre, je n'ai pas réussi à rester digne. J'aurais voulu, j'avais beau savoir que cela allait arriver, pas moyen. Ce doit être pénible à gérer pour le vétérinaire. Encore une fois, il a été exemplaire, nous laissant seul quand il le fallait, et conduisant l'intervention quand il le fallait. Sans trop en faire ni pas assez. Ce doit être difficile, d'autant qu'il était dans les 21h30 et qu'en tant qu'urgentiste il avait certainement d'autres interventions à suivre.
Bref, tout ça pour dire que oui, on sait ce que l'on vous demande. Et merci à vous, à votre confère d'hier soir, et à tous ceux qui sont comme vous d'être comme vous êtes.
Mon chat est mort d'une insuffisance rénale le 10 décembre 2012, de façon naturelle . Il ne miaulait pas, ne souffrait pas (on n'en détectait pas et le vétérinaire a fait le meme diagnostic) .
Mais il était tout fatigué , et il est mort dans sa maison, on a tenu a se déplacer sur la terasse pour lui montrer son jardin, pour qu'il puisse en profiter, une dernière fois .
Le vétérinaire, qui ne l'a pas trouvé souffrant a eu bien raison de ne pas nous proposer cette solution, je suis contre l'euthanasie inutile , pour moi, les vétérinaires devraient tous refuser cette pratique si l'animal ne souffre pas .
(je ne comprends pas pourquoi ne pas envoyer les chatons a la SPA, ils pourront profiter de la vie, et les bénévoles s'occuperont bien d'eux, ou si ils ne veulent pas de portée, a eux de faire stériliser leur chat !.
Et je ne comprends pas du tout les vétérinaires qui acceptent d'euthanasier pour des voyages (a défaut d'abandon, certains maitres euthanasient leur chat pendant les vaccances, pensant que ça les fera moins souffir, pareil, spa ou pension !))
Un vétérinaire peut me répondre pour son avis svp ?
en décembre 2010 j'ai du faire euthanasier mon cocker de 15 ans,il était déjà fatigué ,sourd et presque aveugle et nous venions de le soigner (avec succès ) pour une tumeur aux glandes anales ;malgré cela et des angoisses le jour et la nuit ou il pleurait car il ne savait plus ou il était,il avait des moments ou il profitait encore et puis un matin il a fait un avc ,je ne savais même pas que les animaux pouvaient avoir cela ;il a hurlé qd je l'ai porté pour l'emmener chez le vétérinaire . la décision a été dure à prendre mais je suis reconnaissante à ce docteur qui m'a permis de m'assoir au sol avec lui et le le mettre dans sa couverture et de le serrer dans mes bras jusqu'à la fin. Il l'a d'abord "endormi" et vraiment il n'a pas eu de difficulté respiratoire ni d'agitation et quand il a vraiment été endormi on l'a porté sur la table pour la dernière injection et je comprends en vous lisant que le "soupir "qu'il a poussé était normal. Accompagner son animal dans une mort moins douloureuse est, je pense ,ce que l'on peut faire de mieux pour eux ,même si c'est dur de les voir partir....
Bonjour, je suis tombée sur votre blog qui m'ammene a refechir a propos de mon chat deisel. Il fait des gingivites a recurence a cause d'un virus, son veto parle de lui arracher les dents, mais je n'ai pas envie d'aller jusqu'au la. Tout les mois il attrape une abces soit a la patte a la queue, reboulotte la bouche; il a du mal a manger autre chose que du paté. Il ne fait plus sa toilette depuis des mois, c'est a moi de le "nettoyer" comme je peut. En plus il est penible a voir. C'est un chat que j'ai recuillé chaton, né dehors, sauvage. Maintenant il est trés calin. Je me permets pas d'aller au véto tout le temps; faut de moyens et je passe les besoins de mes enfants avant. Je pense a l'euthanasie mais je me sens coupable et je n'ose pas aborder le subject avec son véto. Je ne demande pas "l'autorisation" de le faire, je souhaite juste en parler pour peut etre y voir plus clair. merci.
Fourrure :
Dans ce genre de situation, où l'on ne sait plus si l'on peut, si l'on doit continuer (l'exérèse totale des dents est effectivement le traitement pour les caliciviroses qui ne passent pas, et c'est un traitement certes lourd, mais efficace dans la plupart des cas), bref, dans ce genre de cas, je conseille de consulter un autre vétérinaire. Pas pour remettre en cause le boulot du premier : parce qu'il est plus simple d'aborder ce genre de question avec un inconnu qu'avec le type qui soigne l'animal depuis des années... L'idéal serait sans doute de demander à vos connaissances de vous indiquer un véto, histoire de ne pas y aller au pif, et d'expliquer très clairement à ce vétérinaire pourquoi vous venez le voir. Comme vous le dites : pas forcément pour une euthanasie, mais pour discuter de la maladie et des options.
Merci pour votre reponse, c'est ce que je vais faire.
Bonjour,
J'ai une question, je viens de perdre mon chien taram, il a été euthanasié, sans que je puisse être là car je travaillais. J'ai demandé une incinération individuelle par téléphone, et demandé quand je pourrais récupérer les cendres. L'assistante me dit dans une semaine et demi, je dis ok. Le jour venu, elle m'annonce que les cendres ne sont pas là et que j'avais signé pour une incinération collective, là c'est l'écatombe. Je lui dit que je n'ai rien signé et me montre le doc, et je lui dit que ce n'est pas ma signature mais celle du véto. Ils se sont excusés mais le mal est là, j'ai perdu mon chien une deuxième fois, j'ai du mal à m'en remettre. Que puis je faire, car il y a un usage de faux, je n'ai rien signé... je suis désemparée,
Merci de m'aidée....
Fourrure :
Voilà une erreur que je n'aurais pas aimé avoir fait... Évidemment, quoi que vous fassiez, rien ne vous rendra votre chien. C'est vrai que nous signons souvent les conventions d'incinération à la place des maîtres, soit parce qu'ils ne sont pas là, soit parce qu'ils ne sot pas en état de signer quoi que ce soit. C'est mal. On fait avec ce qu'on a.
C'est vrai que cette erreur, je pourrais la faire aussi (il suffit d'un mauvais clic sur l'ordinateur, et ça passe en collectif au lieu d'individuel...).
Je suis sincèrement désolé pour vous.
J'ai fais piqué ma chienne la semaine dernière et l'euthanasie s'est déroulée comme vous le décrivez. Une piqure pour l'endormir et une seconde de couleur rouge rosée pour l'endormir pour toujours. Pouvez-vous me confirmer que cette piqure rouge rosée est le bon produit ? J'ai trop de pensées négatives suite à cette acte. Je sais que c'était le mieux pour ma chienne, mais c'est trop dur.
Fourrure :
Un des produits euthanasiques utilisé en France est effectivement de couleur rose.
Bonjour
J'ai fait euthanasier mon amour de chat il y a deux jours, 14 ans, ne mangeait plus, ne buvait plus, ne bougeait plus, maigrissait à vue d'oeil (400gr en7 jours)
Bilan sanguin mauvais. je n'ai pas cessé de pleurer le temps de prendre la décision. La véto m'a dit que l'on ne pouvait rien faire et je ne voulais pas qu'il souffre plus longtemps
Mais je reste traumatisée et ne cesse de me demander si mon chat n'a pas souffert
La véto est venu à la maison, je ne voulais pas déplacer mon chat. Elle m'a expliqué qu'elle allait l'anesthésier puis lui faire la piqûre létale; ce qu'elle ne m'avait pas dit c'est que l'anesthésie elle l'a faite en intramusculaire et brutalement, dans la cuisse. Mon chat a poussé un cri et feuler comme jamais il ne l'avait fait, il a eu très très mal, puis il a basculé et vomi
Ensuite on a attendu 4 ou 5 minutes et elle a tenté de faire une injection intra cardiaque (ce que je ne savais pas, je croyais que ce serait intra veineux) J'ai été choquée mais ai pensé que ce serait rapide mais non, elle n'y parvenait pas, je lui ai demandé pourquoi elle n'avait pas fait en intraveineux, elle m'a dit que les veines étaient aplaties lors de l'anesthésie (est ce vrai??) Cela a été très dur pour moi, car elle l'a fait non pas une mais 6 ou 7 fois et a rempli deux fois la seringue (liquide vert) elle utilisait au bout d'un moment son stéthoscope, et a tourné mon chat et piqué du côté droit (je n'ai pas compris, ce n'était plus le coeur) mais il respirait toujours, je ne cessais de lui dire mais il souffre,elle disait non il est anesthésié; il a des tumeurs dans le coeur, elle ramenait du liquide sale, cela a été un cauchemar mon chat continuait toujours de respirer Cela a duré plus de 20 minutes Je lui ai dit plusieurs fois "faites dans la jugulaire ou la carotide mais elle s'escrimait sur le coeur Il a fini par cesser de respirer; je n'en pouvais plus, je tremblais, je voulais que ce cauchemar cesse
Pouvez vous me confirmer que mon chat n'a pas souffert; pour moi cela a été insupportable à voir et je n'arrive pas à chasser çà de mon esprit
Merci
Fourrure :
Chers confrères, va falloir arrêter de faire des intracardiaques devant les propriétaires des animaux. Parce que oui, putain, c'est une bonne technique, mais elle est foutrement choquante. Surtout quand on y arrive pas (ce qui n'est pas un reproche, moi aussi j'en rate, mais pas devant les propriétaires de l'animal !). Parce que oui, quand il y a du liquide ou des tumeurs partout dans le thorax, le cœur, moi non plus je n'arrive pas à le choper, à gauche ou à droite (on peut atteindre le cœur par la droite, surtout s'il est déplacé).
C'est aussi pour ça qu'on anesthésie toujours avant. Pour que l'animal ne souffre pas. Avec une bonne anesthésie, on peut faire une chirurgie sans faire souffrir le patient. Donc oui, on peut piquer dans le thorax de l'animal sans lui faire mal.
Je ne fais des intracardiaques que quand je n'ai pas le choix. Quand la tension artérielle est si basse qu'on ne peut trouver les veines (déshydratation, ou, comme l'a justement indiquée cette consœur, suite à une anesthésie, certains anesthésiques provoquant de fortes hypotensions). J'essaye toujours de poser des cathéters, pour tout faire en intraveineux. C'est beaucoup moins choquant, et très efficace. Mais très difficile à domicile. Plus qu'à la clinique en tout cas. Parfois impossible.
L'injection anesthésique intramusculaire est désagréable. Non, les chats n'aiment pas, enfin, en tout cas pas avec l'anesthésique qu'a probablement utilisée cette consœur. Mais ce n'est pas très douloureux, et surtout, cette douleur passe vite. J'y ai souvent recours.
Bref. je suis navré par la façon dont vous avez perçu le déroulement de cette euthanasie. Au-delà de la désagréable injection intramusculaire, une fois endormi, votre chat, lui, n'a pas souffert.
mon chien roxy qui mangeait encore qui etait propre mais terrible la nuit a ete euthanasie car son coeur etait trop use et il a fait un arret cardiaque faisant son pipi sous lui quelques minutes mais interminables.Apres consultation immediate chez le veto ce dernier m'a dit qu'il n'y avait aucun traitement a part une pile mais pas pratiqué pour les chiens en accord avec le veto j'ai pris la decision de ne pas le torturer avec des crises a venir et j'ai decide de le faire euthanasie .Je suis rentree sans mon chien adoré en larmes voir convulsions en ayant l'impression de l'avoir tué ; je viens de recevoir ses cendres et il ira rejoindre son papa a la campagne dans un grand parc ou il a passe des heures interminables a jouer et se baigner .C'était mon golden retriver mon bb mon pépere mon amour de chien ROXY . Je ne peux l'oublier il m'a tellement soutenue lors du suicide de mon ami . ROXY JE T'AIME SI FORT.
Bonjour,
dimanche 21 avril 2013 à 18h j'arrive chez le veto car maxou ne bouge plus a le regard dans le vide et ne reagit plus.Maxou à 15ans et demi, après une prise de sang il apparait un taux très élevé de globule blanc + ALKP 246 U/L ? plus une goutte de sang préleve difficillement a l'oreille sur une plaquette.Maxou à les pattes froides je laisse maxou en hospitalisation le veto me tel et confirme une pancréatite aigûe elle ne cache pas son inquiétude animal agé + maladie grave du chien.Morphine pour les douleurs et anti bio .il faut attendre demain.et prévoir une hospitalisation de 3j.Lundi AM je passe voir maxou les yeux sont dans le vide il refuse de boire pour + de précision une echographie serait necessaire un peu plus tard nous donnons notre accord pour echo pour savoir si il y a grosseur ou tumeur au pancreas ou autre organes à proximité.Mardi matin echo faite,les gazs sont trop nombreux l'image n'est pas bonne il faut recommencer demain mercredi le veto qui a suivi maxou depuis le debut m'informe que sa collègue prends la suite.
Mardi soir le 2 eme veto me confirme une nouvelle echo pour demain mercredi et vont tenter de realimenter maxou il me demande de lui rapporter ses aliments habituels maxou ne mange en géneral jamais de croquettes.
Mercredi matin je tel a 10 heure maxou est en cours d'examens à 12h il est toujours en cours d'examens
la secretaire ne peux me donne plus de précision je lui rapelle que je dois recupérer maxou ce jour elle me reponde que c'est impossible? a 14 heures je suis devant le cabinet du veto la secrétaire me dit qu"il m'est actuellement impossible de voir maxou et que sa sortie n'est pas prévu pour aujourd'hui elle me rapppelle que je peux régler les frais en plusieurs fois je lui demande a combien s'élève actuellement la note? 440€ avant d'aller plus loin je veux voir mon chien et savoir si il y a une possibilité de sauver maxou pas de réponse ? je prends RDV le soir même afin d'avoir un compte rendu et ramener maxou a la maison ,maxou a réussi a manger quelques croquettes le veterinaire me dit que max à un patch anti-douleur et qu'il faut attendre pour la suite.
Je passe la nuit près de mon compagnon au matin je lui fait prendre ses anti-bio 30 mn après il revomi les croquettes ingerer depuid + de 18 heures elles sont dans le meme aspect quelors de leurs ingestion j'appal le veto qui n'est pas surpris et me reproche d'avoir repris mon chien.
RDV dans la journée de jeudi piqure d'un autre anti-bio celui donner ne dois pas etre le bonLa nuit est très mauvaise max ne bois plus et n'urine plus
Vendredi un autre anti bio + un anti vomitif je demande au vete si il est judicieuse d'oblige sur quelques pas de faire marcher mon chien pour le transite "si vous voulez"je lui fait remarquer que maxou a l'air d'avoir mal" elle me réponds qu'elle ne sais pas mais ne renouvelle pas le patch c'est inutile je lui demande si il n'est pas temps de penser au bien etre de maxou il ne boit toujours pas , n'urine pas et a perdu 2 kgs
La nuit se passe mal maxou reboit mais hallète très fort il ne bouge plud du tout je retourne ce samedi chez véto.il ne fallait pas le sortir de la clinique il ne serai pas dans cet état.nouvelle piqure d'anti-bio et pose d'une nouveau patch depuis hiers maxou a perdu 800g vous en pensez quoi de son état madame? toujours la même réponse je ne sais pas.je lui fais remarquer que maxou a l'air de vraiment souffrir et lui demande si il n'est pas temps de prendre ula décision d'arrete max est très vieux .réponse: repasser cette après midi nous verrons.
Je repars avec maxou qui tremble et bave.10 mn après j'arrive chez un confrère dans la salle d'attente il y a plusieurs personnes qui me voient rentrer avec maxou dans les bras les réactions sont unamines votre chiens souffre il faut arreter tous le monde me laisse spontanement passer le nouveau véto regarde mon chien qu'
el age?15ans et demi le problème?
Pancréatite aigue : et refus de votre confrère d'arreter ses souffrances.
Maxou n'as plus de veine ses 4 pattes sont froides même au niveau du cou les veines n'ont plus de pression une intramusculaire pour le faire dormir puis une deuxième car la première ne suffit pas.
Pour le final je suis obligé de sortir car impossible d'effectuer une intraveineuse
Maxou a trouver le repos mais pour moi c'est très dur
Au tel l'ancien veto me dit que je suis responsable de la mort de mon chien
Fourrure :
Je suis très sincèrement désolé. Je vous souhaite beaucoup de courage.
J'ai un chien Berger belge de 15 ans qui a de gros problèmes avec le train arrière et commence à ne plus se sentir en faisant ses besoins n'importe où.Mon chien précédent a dû être euthanasié pour la même raison et j'ai bcp souffert de cet acte.je préférerais l'aider à finir sa vie à la maison sans cet acte rapide mais très brutal pour celui qui reste.y-a t-il une solution?
Fourrure :
La meilleure option est de consulter un vétérinaire. Les problèmes neurologiques ou arthrosiques peuvent être gérés, au moins pendant un temps.
Voilà, demain il faut que j'appelle le véto pour euthanasier Pacha, le chat de ma grand mère; j'ai eu du mal avec lui croyant que sa potomanie (se remplir d'eau comme une outre) , ses vomissements ( suite à l'ingestion de l'eau) et son incontinence étaient des problèmes comportementaux puisqu'il vivait déjà ainsi du temps de Mamie et que les bilans sanguins de septembre ( le moment de son installation chez moi) pré-op pour son détartrage étaient bons: pas de diabète, pas d'urée, pas de vers....
En fait, il souffre d'une insuffisance rénale très sévère.....je lui donne des médicaments et de la nourriture spécialement adaptée ( le cirque à la maison pour que mes chiennes et mon vieux Ganja ne lui mange pas sa pâté spéciale et incroyablement chère) et pendant 1 mois, il y a eu un mieux; mais là, il vomit à nouveau presque tout ce qu'il mange et s'amaigrit à nouveau.
Je crois que j'ai du mal à faire le point entre soulager sa souffrance, éviter qu'il souffre plus et laisser tomber ma grand-mère en ne réussissant même pas à le garder en vie pendant un an après sa mort. Je cafouille...je pleure.
Merci pour ce billet Dr fourrure, il m'aide.
C'était il y a trois semaines. Fauvette avait 22 ans. Usée, paralysée.
Une des dernières nuits, en essayant de rester détendu, je lui ai dit doucement que lorsque mon tour viendrait nous nous retrouverons Lá haut. C'est idiot, je ne suis pas croyant, mais j'ai besoin de croire à ce truc. Le plus insensé est que j'y crois pour de bon. Son regard me manque. Son odeur aussi, et, encore plus, prononcer son nom à haute voix. Il parait qu'on s'y fait, mais pour le moment je ne vois pas ce que cela veut dire.
Bonjour,
Je suis étudiante en vétérinaire et bien que je ne me dirige pas vers la pratique des domestiques, je possède chiens, chats, lapins, ...
Bon nombre de mes animaux ont terminés leur vie sous la piqure du vétérinaire, à quelques exceptions près.
J'ai toujours assisté à leur départ -dans la mesure du possible- afin d'affronter la chose mais également pour qu'ils partent "sereins", relativement moins stressés de par la présence d'un membre de la famille.
D'où ma question; Juste avant l'euthanasie, les animaux réagissent-ils différemment si le propriétaire est présent ou absent ? Dans le cas d'animaux stressés, peureux ou anxieux, ne vaut-il pas mieux la présence du propriétaire ?
Je ne sais pas si ce post est toujours actif ou tout simplement si vous aurez le temps de me répondre mais si oui, d'avance merci.
Salutations.
Fourrure :
Globalement, je n'ai pas vu de différence. Jamais de drame parce que les propriétaires n'étaient pas là. Plutôt l'inverse d'ailleurs avec des propriétaires tellement stressés que leur animal paniquait...
Je découvre ce pot alors que mon chat a été euthanasié avant hier. Après 16 ans à nos côtés, des problèmes de thyroïde l'avaient beaucoup affecté.Il pesait 2.9 kg avant hier matin. Nous sommes allés chez notre vétérinaire sans savoir s'il allait lui prescrire un traitement ou nous proposer de l'endormir à jamais.
Ce fut un moment difficile mais il a été très humain, gentil. Mon fils de 9 ans et moi-même pleurions mais je savais que c'était mieux pour lui.
Le vétérinaire a expliqué les choses clairement, nous a laissé réfléchir. Et ensuite il a fait une injection dans le coeur, à peine un très léger soubresaut et notre Frimousse était déjà mort. C'était difficile pour nous mais je pense qu'il n'a pas souffert à cet instant. L'humanité dont votre confrère a fait preuve m'a beaucoup aidée.
J'avais vu un reportage sur une épouvantable fourrière près de Montréal (le berger blanc) dans laquelle les animaux étaient euthanasiés par de simples employés, c'était épouvantable, certains agonisaient pendant 30 mn d'autres restaient paralysés. Ce n'est évidemment pas réalisable par n'importe qui. Seul un vétérinaire devrait faire cela.
Par rapport à la question posée ci-dessus par l'étudiante vétérinaire, on ne peut pas se mettre à la place de l'animal, mais pour le maître, accompagner son petit protégé jusqu'à la dernière seconde est vraiment très important.
Il nous reste maintenant à faire notre travail de deuil. Merci pour ce site très intéressant.
J'ai un labrador de 14 ans qui souffre d'arthrose depuis au moins 4 ans maintenant. Seul la prise d'un traitement médical permet de le soulager et de se déplacer plus facilement. Depuis quelques temps il a également du mal à respirer et le vétérinaire vient de retrouver un gros ganglion au niveau du cou. Le traitement antibiotique n'a rient donné. Nous avons posé la question de savoir à partir de quel moment nous pouvions envisager l'euthanasie pour abréger ses souffrances sans que cela paraisse abusif, le vétérinaire nous à répondu : à partir de maintenant. C'est très dur, je ne sais pas quoi faire. Pouvez vous me donner votre avis ?
Fourrure :
Je suis désolé, mais, non, je ne peux pas vous donner mon avis, car je ne sais rien de vous ni de votre animal. Il y a toujours une période grise insupportable, où l'euthanasie est acceptable pour le vétérinaire (c'est la cas ici) mais pas forcément indispensable immédiatement. Et du coup le choix vous retombe dessus : personne ne le fera pour vous. Et je sais à quel point c'est moche.
Bonjour,
Votre article est très bien. C'est le meilleur que j'ai trouvé en cherchant sur Google. Mais ça ne répond pas à mes questions :
lundi, j'ai du faire euthanasier ma chatte de 19 ans. Le vétérinaire m'a "blessé" par son attitude avant et pendant l'euthansasie :
- pourquoi a t il dit d'emblée que ma chatte a une atteinte rénale et qu'il m'a dit "voulez vous qu'on l'euthanasie" ? alors qu'il aurait très bien pu me dire,m'expliquer si oui ou non on peur soigner, ou du moins soulager le quotidien difficile de ma chatte (soif, pipi partout, constamment faim mais n'arrive pas à manger, comportemnts complètement inhabituels etc...)
- pourquoi le vétérinaire avit une sorte de rictus durant l'euthansie, pendant que je pleurais en silence en tenant ma chère amie, à la t^te et je lui disait de ne pas avaoir peur de piqure, est ce un rictus de malaise qu'avait le vétérinaire ?
- pourquoi a t il fait de gestes comme s'il se décpecaht de virer, chasser, limite jeter, ma chatte juste morte dans mon panier de transport de chat.
Tout cet attitude du vétérinaire me culpabilise beaucoup. Je me demande tellement si j'ai bien fait d'euthanasier ma chatte, si j'aurais du ne jamais emmener ma chatte chez un véto comme lui, même si sa vieillesse est vraiment un naufrage et que cela détériore terriblement les rapports entre ma chatte et la famille, dont moi : agacements, énérvements etc...
Bref, l'euthanasie de ma chatte, j'espère que ce sera la dernière fois de ma vie, que mes prochains animaux ne seront pas euthanasié, tant que je ne connais pas de véto capable de véritable compassion et de douceur envers l'animal, y compris quand l'animal est juste mort, un peu de douceur pour le manipuler...Brrr, je pense encore et encore à tout cela...et pourquoi ma chatte bavait juste après la première piqûre, on dirait qu'elle était très angoissée du coup moi qui croyais que la première piqûre l'apaise et l'endort ! ...Mais bon, votre article est pas mal...
Fourrure :
Trouver l'attitude juste dans ce genre de situation est difficile (pour autant qu'on la recherche...). Je n'ai donc pas de réponse à vos deux dernières questions, même si je comprends votre malaise. Pour la première, je ne sais pas. L'atteinte rénale parait logique, le pronostic aussi, malheureusement. Mais pourquoi il n'a pas expliqué et proposé, ça, je n'ai pas d'explication : c'est à lui qu'il faut le demander ! Je comprends bien que c'est facile à dire, cependant, je ne vois pas trop quoi vous répondre d'autre...
Quant au fait de baver et d'avoir une attitude bizarre après la première injection, ce n'est pas forcément surprenant pendant une anesthésie, cela n'implique pas forcément une souffrance ou une angoisse de l'animal. Certains anesthésiques confèrent un regard vitreux, d'autres des tics de la langue...
Je suis en tout cas navré que ce moment par définition difficile ait été aussi pénible pour vous, pour les raisons que vous évoquez.
Bonjour. Merci pour cet article bien écrit qui traduit bien pour les compagnons de nos patients - j'aime voir le client de cette manière - l'un des actes difficiles de notre profession. J'aimerais tout de même vous expliquer ma position quant à la 'méthode' que j'utilise tout de même assez souvent pour des raisons certainement aussi personnelles que de considération pour mes patients et leurs compagnons: l'intra-cardiaque. Je fais la grande majorité des euthanasies à domicile, parce que c'est une demande de mes clients mais surtout parce que je trouve que c'est la manière la plus confortable de quitter ce monde pour l'animal qui souffre : chez lui, entouré des gens qui l'aiment. Comme vous, sur le papier puis en réalité, j'ai préféré l'intraveineuse, avec pose de cathéter pour une anesthésie confortable (vomissements rares ou inexistants?) et une piqure définitive sûre et rapide. Jusqu'à ce jour funeste où j'ai eu à euthanasier un - pourtant grand - chien en décompensation cardiaque sévère, chez lui, à 3h du matin, entourée par une quinzaine (!)(il est des pays/religions (?) où la solidarité familiale n'a pas d'heure :)) de personnes de sa famille. Et là, impossible de trouver une veine, céphalique, saphène ou même jugulaire, sur ce malheureux chien occupé à s'étouffer dans le liquide contenu dans ses poumons et complètement paniqué. Après 30 minutes de bagarre avec le chien devant les yeux de tout ce public déjà effondré, j'ai finalement du me résoudre à l'intra-musculaire qui a mis - trop - longtemps à agir (dû à la mauvaise vascularisation périphérique?) avant une intra-cardiaque qui a finalement permis à ce chien de ne plus souffrir. Certes ce fut plus rapide que de le laisser agoniser quelques heures (au plus), mais cet épisode de mon début de carrière m'a suffisamment éprouvée que pour faire un choix : lorsque je sais/sens que trouver une veine va être compliqué, que ce soit lié à la taille, à l'état général ou à la psychologie de l'animal que j'ai en face de moi, je pratique une anesthésie (générale!) intra-musculaire avant de réaliser l'injection létale en intra-cardiaque. Bien évidemment, j'explique ce choix au client, ainsi que les conséquences potentielles (légère douleur à l'injection, vomissements), le processus dans son entièreté, le fait que l'anesthésie que je réalise annule toute conscience et que l'animal ainsi endormi ne ressent plus aucune douleur, et laisse le choix à la personne d'assister ou non à l'injection intra-thoracique effectivement impressionnante pour certaines personnes. De cette manière, je n'ai jamais eu vent de traumatisme dans ma clientèle (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en ait pas eu), et plusieurs clients qui ont du voir partir leur animal en ma présence m'ont même remerciée de mon attention. Attention pourtant normale. Parce que c'est un acte qui est tout sauf bénin. Parce que le patient et le client méritent que l'on y consacre le temps et l'empathie nécessaire. Je voulais juste - même si je me donne l'impression d'être égocentrique à vouloir placer ma petite histoire personnelle ^^ - raconter par ce biais que le vétérinaire est aussi un individu qui travaille avec sa sensibilité, son histoire et ses opinions, qui ne peuvent sans doute être toujours compatibles avec celles de tous ses clients - je pense aux commentaires virulents de certains qui n'ont pas compris un geste ou un propos de leur praticien - mais qui doit en tous les cas respecter des préceptes de bonnes pratiques vétérinaires et la douleur de tous, patients comme clients. Et c'est pas facile tous les jours! C'était le coup de gueule d'une consoeur en - trop - longue pause de midi :D Bonne continuation à vous. J'ai plaisir à vous lire de temps en temps(signifiant "quand j'ai du temps" et non "le reste du temps je n'ai pas de plaisir à vous lire" :D).
Fourrure :
Je suis entièrement d'accord avec tout ça. Je fais comme vous. Et j'anesthésie les chevaux, aussi, suite au commentaire d'une lectrice de ce blog. Cela fait plusieurs fois que je me dis qu'il faut que je mette ce billet à jour.
J'ai dû faire euthanasier mon chien il y a un mois. Cela s'est relativement mal passé, veines introuvables, aiguille cassée, animal peu rassuré qui se débattait, vétérinaire pas très à l'aise (sa collègue était absente, lui normalement ne s'occupe que des animaux de rente). Cela a fini par une seule injection, dans le coeur. Il m'a prévenue avant, m'a proposé de sortir si je le voulais. Là mon chien a poussé un gros soupir et est parti en une ou deux secondes.
Le vétérinaire, de mon arrivée à mon départ, s'est montré très humain et disponible, parlait doucement au chien pour l'apaiser...
Cela m'a replongé en arrière, à l'euthanasie de ma chienne il y a quelques années. L'euthanasie, enfin l'acte lui-même, s'est déroulé parfaitement... Mais... la jeune véto en début de carrière, ne m'a quasiment pas parlé, son premier geste a été de vouloir museler ma chienne... un chien de chasse de 19 ans, édenté et qui n'attendait que la délivrance, ce geste m'a profondément choqué. Puis elle l'anesthésie, et là, son collègue débarque en hurlant qu'elle n'avait pas pris le bon anesthésiant, ce produit était trop cher "pour ça". "ça", ma compagne depuis 18 ans, c'est juste "ça"? Eh, garçon, tu pouvais pas choisir un autre moment pour tes comptes et tes économies de bout de chandelle? Facture moi un supplément si t'es à ça près, mais fous-moi la paix quand je dis adieu à ma meilleure amie...
Inutile de dire que je n'ai jamais remis les pieds dans cette clinique...
Celui d'il y a un mois, par contre, bien que ça ne se soit pas parfaitement passé, j'y retournerai les yeux fermés (enfin, je ne suis pas pressé non plus, hein, mes loulous!).
Merci à vous, vétos humains, d'être là pour nous soutenir et rassurer vos patients dans ce qui est le pire moment...
Merci pour ce blog - il m'a aidée à franchir 2 étapes douloureuses (à différents degrés):
- le deuil de l'euthanisie de mon chien patou il y a 3 ans et
- la nécessité d'une évaluation comportementale (pour dangerosité) d'un autre patou, qui devait (et doit encore, je l'espère) remplacer celui qui est décédé.
Je vais recommander ce blog à tous mes amis amateurs des animaux...
Merci!
Merci docteur, merci pour ce blog si instructif, j'ai passé la nuit dernière à le lire et à prendre une décision : ma luna est morte ce matin, en présence de ma fille de 8 ans, on lui a fait un gros calin pour la piqure et elle s'est endormie. On aurait pu faire des analyses, trouver un traitement, mais je n'avais plus la force, la force de me demander tous les jours dans quel état serait mon chien quand je rentre.
C'est affreux car elle ne souffrait pas de son AVC ou de son syndrome de cushing, mais elle avait bcp d'arthrose et sans voiture ni permis lui faire marcher une heure à chaque fois pour aller au dispensaire ça me fendait le coeur.
Un véto moins loin était inenvisageable au vu de ma situation financière; bref dur dur de savoir qu'un manque de moyens a tué ma chienne, et que j'ai du faire ce choix; la véto a été adorable, elle a expliqué à ma fille que notre chienne était âgée et inguérissable, pas que maman veut pas qu'on lui fasse un traitement ce qui est ce que je ressens moi ...
Bref merci encore de partager avec nous ce que peut ressentir un vétérinaire dans ces moments lâ .
Bonjour,
Samedi soir mon chat s’est fait attrapé par une voiture et miaulé à la mort de douleur. Après l’avoir attrapé, complètement apeuré et craintif fasse au choc qu’il venait de prendre, je l’ai amené au vétérinaire.
Une fois arrivé la bas, il s’est calmé. Le vétérinaire l’a ausculté et m’a dit que certainement la mâchoire avait une fracture, qu’il allait passé une radio pour voir le dimanche matin.
EN attendant qu’il aille chercher des calmants et anti-douleur, je me suis mis à coté de lui et il m’a fait un câlin, en ronronnant.
Je suis donc parti serein en pensant qu’il allait pouvoir le sauver.
Et le lendemain, quand je l’ai appelé, il a fallu prendre la décision fatale : l’euthanasie. Car la douleur pour lui était très grande, il tenait pas si il était pas endormi et les diverses fractures de la mâchoire ne permettait pas la réparation par opération. J’ai donc autorisé par téléphone au vétérinaire de mettre fin à ces jours car il ne méritait pas de souffrir et l’issue était fermé.
Depuis, je culpabilise et je me pose pas mal de questions.
- le câlin qu’il ma fait correspondait il à un au-revoir? ou un remerciement de l’avoir amené ici pour écourter ces souffrances?
- a t’il compris que je ne l’abandonné pas et que je faisais ça pour son « bien »?
- a t’il ressenti au fond de lui que je l’aimais?
Je sais que mon choix était le bon car il ne méritait pas de souffrir…
Merci par avance pour vos réponses.
Jeremy
Fourrure :
En état de stress aigu, votre chat a manifesté le plaisir de vous avoir près de lui pour le rassurer et lui montrer qu'il n'était pas seul, mais avec une personne qu'il connaissait très bien. C'est beaucoup, c'est essentiel. Ça fonde la relation entre un animal de compagnie et son maître. Ne cherchez pas d'interprétations plus compliquées, bien humaines mais pas animales.
Bonjour,
Lundi dernier, nous avons assisté à l'euthanasie de notre brave chat.
Le vétérinaire a très lentement injecté un produit dans un cathéter (le chat était hospitalisé à la base) et notre petite bête s'est lentement éteinte sous nos yeux.
Un détail m'a perturbé cependant et continue de me "hanter" : à un moment donné, le vétérinaire à marmonné quelque chose à son assistante, et de ce que j'ai cru comprendre, ils avaient perçu une brève réaction physique chez notre animal (au niveau des pattes arrières ou de la queue je pense, vu que moi je ne voyais que la tête et les pattes avant). Je crois qu'ils mettaient ça sur le compte de l'injection peut être un peu trop rapide, même si c'était fait lentement comme je le disais au début.
Aussi, je lis maintenant un peu partout qu'en général on anesthésie l'animal avant de l'euthanasier. Or notre chatte a été directement euthanasiée.
Je ne peux donc m'empêcher de me demander - et maintenant de vous demander - si mon chat a eu la "meilleure euthanasie" possible.
J'ai un peu peur que mon chat ait subit un traumatisme, même léger et bref. Qu'elle ait ressenti quelque chose de désagréable.
Si je m'étais renseigné avant, j'aurais insisté pour qu'elle soit d'abord anesthésiée.
D'ailleurs, quand l'injection a commencé son regard s'est fixé au loin, les yeux grands ouverts. Plus j'y pense, plus je suis certain qu'elle a ressenti des choses désagréables, alors qu'il aurait pu en être autrement. Le but de la manoeuvre était quand même d'abréger ses souffrances, et de lui donner une mort aussi douce que possible.
Merci.
Fourrure :
Le regard qui part au loin, yeux grand ouvert, est assez typique du moment de la mort. Rien de particulier, et cela ne signifie rien. Ce qui ennuie souvent beaucoup les vétos qui euthanasient, ce sont ces trémulations musculaires spastiques, conséquence normale d'un organisme qui a souffert, et dont les muscles privés d'oxygène se contractent plus ou moins violemment. C'est post-mortem, l'animal ne sent évidemment rien, mais c'est plus que pénible à regarder, et nous craignons tous que l'animal que nous euthanasions n'ait ces réactions...
Merci pour cet article.
J'ai du faire endormir mon cheval que je connaissais depuis plus de 20ans. Les mois précédents, il a été assez gravement malade. La véto m'avait préparé à cette échéance, mais il (mon cheval) voulait se battre, alors on s'est battu. Il allait un peu mieux, mais malheureusement, un jour, il a trébuché et ne pouvait plus se relever. On l'a relevé 2 fois à l'élévateur. Mais son corps ne suivait plus. Quand la véto (malheureusement pas celle qui l'avait suivi) est venue, la question ne s'est même pas posée. Je ne voulais pas qu'il souffre. Elle m'a expliquée le protocole et m'a laissé rester avec mon cheval lors des injections. Il était important que je sois là car il était serein quand j'étais là (beaucoup moins dès qu'il ne me voyait plus, il voulait se lever sans que son corps ne lui permette). Il est parti en douceur. J'ai eu la chance de ne pas le voir s'écrouler suite aux produits, il était déjà couché. Après l'acte, la véto a tenu à lui enlever son licol, elle préfère les voir libre, sans licol. Ca peut paraitre stupide, mais ces mots et gestes m'ont réconforté. Elle n'a pas fait ça sans "sentiments", même si elle ne connaissait pas l'histoire de mon cheval.
Je ne remercierais jamais assez la véto qui nous a suivi. Elle m'avait préparé à l'échéance, j'ai eu cette chance. Ça n'enlève rien à la douleur, mais le moment venu, c'est une évidence.
C'est encore très douloureux, il y a des jours avec et des jours sans, mais je sais que la bonne décision a été prise, que tout s'est bien déroulé. Il est et restera pour toujours mon ami.
Je vous remercie pour toutes ces précisions et également votre implication pour la cause animale vous me paraissez être un bon praticien j ai du prendre de très douloureuses décision cette semaine encore plus que mon chien ne méritait pas l euthanasie et surtout pas maintenant mais par la force des choses j ai du gérer cela et être le plus responsable possible et aller jusqu au bout des choses est choses difficiles car il y a une foule de choses a faire comme le comportement en vers l'animal pour pas trop le faire stresser lui faire passer une super journée avant de l'enmenner ne pas trop changer son comportement etc etc pour ne pas qu il stress enfin bref merci a toutes ses personnes qui sont professionnelles et intelligentes tant pour les maîtres que pour les animaux. je sais que je n ai pas pu rester jusqu au bout mais les deux femmes veterinaire ont fait et ca j en suis sur plein de papouilles et de caresses a mon chien qu'elles connaissaient au fil des années et je sais que si j'ai etais inccapable de rester pour ne pas lui communiquer mon stress ele ont prisent mon relai et je sais qu'avec les moyens que j avais a ma disposition elle ont complétées mes efforts
Merci pour toute s vis explications. Notre chien de 3 ans environ est atteint d'une cardiomyopathie dilatée. Il a été traité à l'amiodarone il y a 4 mois et suit maintenant un traitement quotidien à la tenormine. Depuis quelques semaines il a débuté l'ascite et vomit de plus en plus souvent l'eau qu'il ingère. Sa respiration s'en ressent également. Nous sommes conscients que son avenir est bien sombre, mais pouvons-nous encore espérer qu'il passe quelques temps paisibles à nos côtés? Comme tout le monde, nous ne voulons pas qu'il souffre, il a sans doute déjà donné. Il a l'air heureux sans doute plus fatigué, mais heureux...Merci par avance.
Fourrure :
Vos questions sont complexes et demandent des réponses nuancées, que seul le vétérinaire qui examine votre animal pourra vous donner. Je serais bien en peine de vous aider. Je vous souhaite beaucoup de courage, si les choses devaient mal se passer.
ma chatte babou a été euthanasiée hier, pose de catheter intraveineuse zoletil elle a semblé s'être endormie en sortant la langue puis injection de d*** (produit rose) tout semblait s'être bien passé nous avons quitté la clinique vétérinaire mais là elle s'est mise à bouger les pattes violemment pendant de longues minutes comme si elle s'étirait, je l'ai prise dans les bras son coeur battait à très grande vitesse, yeux en midriase. Il y avait 20 à 25 minutes que l'intervention avait eu lieu. Ma chatte a-telle souffert ? Pourquoi un temps si long pour que la vie la quitte ? cette situation nous a bouleversés nous restons traumatisés. J'ai appelé le véto qui a parlé de fibrillation
Fourrure :
Bonjour, C'est exactement pour ça que je n'aime pas ce produit. L'animal part doucement, et c'est vrai que c'est "agréable". Mais il part des fois si doucement que c'en est insupportable. C'est comme une anesthésie, mais surdosée. Il est peu probable qu'elle est souffert. Contrairement à vous, j'imagine...
Margo ma labrador de 8 ans souffrait d'un cancer que le vétérinaire avait diagnostiqué à son dernier stade donc plus d'issue pour elle qui a partagé la vie de notre petite famille de l'âge de 2 mois. Les derniers jours qui ont précédé son départ ont été terrible pour elle, elle n'avait plus de force pour aller manger ou pour faire ses besoins.
Nous l'avons entourée de tout notre amour et nous l'avons accompagné jusqu'au dernier souffle. Notre vétérinaire a accepté de la piquer chez nous pour qu'on puisse l'accompagner jusqu'à son dernier souffle...
Tu seras à jamais dans nos coeurs ma Margo.
Bonjour,
Tout d'abord je dois vous dire que je suis fan de votre blog ;)
Cependant dans cet article 2 choses m'interpellent.
Quand vous parlez d'euthanasie d'equin et vous dites qu'on n'endort pas avant. Dieu merci oui ! mon vieux cheval a fait des coliques très violentes et on a décidé de l'euthanasier (ce fut la decision la plus dure de ma vie) le veto l'a endormi, il est mort sa tete dans mes bras et l'a euthanasié ensuite et je suis contente qu'il ait fait ainis...
La 2me chose c'est quand vous parlez de maladie qui peuvent entrainer la décision d'euthanase chez le chien par exemple : insuffisance renale au dernier stade etc ok mais le diabete ? mon chien a du diabete, je lui fais quotidiennement sa piqure d'insuline et lui donne 2 repas a heures fixes, certes c'est contraignant surtout quand on travaille mais quand je vois la peche et la joie de vivre de mon chien je n'aurais jamais l'idée de le piquer pour ça ... (après vous parlez peut etre de chiens diabetiques pour lesquels on ne peut stabiliser la glycémie ?
Fourrure :
Il faut vraiment que je réécrive ce billet. Oui, j'endors (maintenant) les chevaux avant euthanasie. Je ne le faisais pas, pour de mauvaises raisons. Pas assez de remise en question, en totu cas, et c'est le commentaire d'un confrère ou d'une consœur sous ce billet qui m'a fait évoluer. Certains animaux diabétiques sont malheureusement non stabilisables. C'est (très) rare.
Bonjour,
Merci pour vos écrits. Cela me soulage.
Je n'ai pas pu assister hier après midi, au départ de mon vieil ami Sherkan (Chat mâle, 17ans). Alors je me demandais comment cela s'était passait.
Mon conjoint m'a expliqué que notre vétérinaire l'avait endormie (anesthésie) et qu'il a eu une injection dans le coeur et je comprends pourquoi à présent : trop maigre, trop déshydraté.
Je ne doutais pas de notre vétérinaire, mais n'ayant pas assisté à l'euthanasie, il y avait des questions restées sans réponses. Et mon conjoint était tellement triste, qu'il n'a pas pensé à les poser.
Alors merci beaucoup de contribuer à mon soulagement, et merci pour tout ce que vous faites pour nos petites boules de poils. Merci également d'avoir pris le temps de faire ce blog. Merci pour vos témoignages. Encore mercis pour votre humanité et votre professionnalisme.
Juste un témoignage.....d'il y a de nombreuses années, mais qu'y m'a marqué pour le reste de ma vie.
Ma pauvre chienne en fin de vie, dans un triste état, convulsions et j'en passe. Je me décide, je l'emporte dans son panier, je vais chez mon véto. Vite, pitié, ce n'est plus supportable de la voir souffrir ainsi. OK, on y va, mais je veux l'accompagner jusqu'au bout du bout. Pas d'explications, une intraveineuse sans cathé. On attend, je la câline. Eh là le véto prend un sac poubelle et commence à emballer ma pauvre chienne. Je suis le geste avec la main en l'a posant sur son poitrail : son coeur bat ! Ah, véto étonné, mais on continue le mouvement vers le sac poubelle. J'ose ouvrir la bouche entre 2 sanglots : elle est pas morte, on peut pas la mettre dans une poubelle. OK, véto ennuyé, visiblement pressé, je l'emm....de. Il sort, réapparait, ressort, réapparait. Je prend conscience qu'il commence à trouver le temps longt, pas que ça à faire. Et ma douleur, elle est trop longue ? Et ma pauvre chienne qu'on veut mettre vivante dans un sac poubelle, elle meurt pas assez vite ? Un seul mot : inhumain.
10 ans déjà, j'y pense encore comme à un cauchemard, une horreur.
Merci pour votre blog et votre humanité.
Fourrure :
Comment vous exprimer à quel point je suis atterré... ?
Donner la mort à un chien n'est pas un acte facile car forcément c'est la fin d'une vie. Mais c'est également la fin d'une souffrance. Je préfère le voir de cette façon.
On a partagé tellement avec son toutou au cours de son existence que l'on ne souhaite pas le voir souffrir plus longtemps. Certes, on voudrait être égoïste et le garder à nos côtés mais il ne faut pas oublier qu'il souffre.
C'est une décision très difficile car on tire un trait sur une partie de notre vie mais il faut le faire par amour. Et j'admire les vétérinaires car si vous faites ce métier, c'est parce que vous aimez les bêtes et chaque départ d'un poilu doit être difficile à vivre également pour vous.
J'ai une chienne depuis trois ans, trouvé dans la rue, recueilli par mon mari qui en a eu pitié,je l'ai faite stérilisée, je la nourrit, c'est une chienne errante qui continue d'errer à sa guise, depuis quelques mois, elle est malade, diarrhées perpétuelles, anus très irrité, elle est maigre, pleine de parasites et rien n'y fait malgré les traitements antibiotiques, antiparasitaires, et autres du vétérinaire. Je n'en peux plus de retrouver des selles liquides sur ma terrasse sur mon salon de jardin etc. Je la lave, et elle va se rouler dans la terre, elle sent mauvais. Elle aboie la nuit, bref. Je voudrait m'en debarasser. Je n'ai pas le cœur à l'euthanasier car elle est encore jeune mais toute mes tentatives pour la donner ont échouées. Nous n'avons pas vraiment de temps pour elle, elle me pose un problème de conscience.
Que faire?
Fourrure :
Je ne sais pas. J'ai envie de dire : il faut poser un diagnostic. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire, parfois.
A mon tour de venir témoigner, quelques mois après avoir lu ce billet. Ce sera un témoignage positif car nous avons été entourés de professionnels formidables.
Notre golden retriever de 14 ans, en IRC, est entré en phase terminale la semaine dernière. Il ne mangeait plus (mais buvait), ne se levait plus (et se pissait dessus, du coup), vomissait...
La veille de son euthanasie, j'était justement passée voir notre véto pour en discuter avec lui. La période des vacances n'est pas facile : notre autre chien est mort d'une crise cardiaque chez mes parents, et c'était délicat de le leur laisser pour les vacances en sachant pertinemment qu'il ne vivrait probablement pas jusqu'à notre retour. Mais qu'il est difficile de prendre "la" décision tant qu'il est capable de se lever et de nous regarder en remuant la queue...
Notre chien s'est chargé de résoudre le dilemme tout seul : ses symptômes (vomissements, diarrhée, difficulté à marcher...) se sont aggravés le lendemain matin de cette discussion et l'euthanasie immédiate est devenue une évidence.
Je tiens à saluer tout particulièrement le tact, la compréhension et la douceur de notre vétérinaire. Nous nous sommes garés avec le chien dans le coffre, à l'arrière de la clinique, où il est venu procéder à l'injection. Notre chien a ainsi évité le dernier stress de se retrouver sur la table d'examen. Le vétérinaire a pris le temps d'expliquer clairement et avec tact comment il allait procéder, les spasmes éventuels (l'équivalent du gasp chez les humains), etc... Heureusement pour nous, il n'y a eu quasiment aucun signe de ce genre. Il a simplement posé sa tête entre ses pattes quelques secondes après l'injection de l'anesthésique. Notre véto l'a ensuite doucement déplacé pour écouter si le coeur battait encore, avant de le positionner comme s'il dormait. Et c'était fini.
J'avais déjà pris rendez-vous avec le crématorium animal (cela fait d'ailleurs très bizarre de le faire alors que notre chien est encore en vie pour quelques heures...). Et là aussi nous avons eu la chance de pouvoir être reçus tout de suite après l'euthanasie. La personne qui nous a accueillie a elle aussi été pleine de tact, s'est enquise avec simplicité de son âge, de ce qui l'avait emporté... Du fond de mon chagrin j'ai pensé que c'était un bon pro, car c'est pas facile de recevoir des inconnus en pleurs, et de ne pas commettre de gaffe. Certes c'est son métier, mais ce n'est pas une raison pour ne pas lui en être reconnaissants.
Comme il est improbable que ces personnes lisent ce commentaire ni ne s'y reconnaissent, je vais leur adresser à chacun une lettre de remerciement, car à relire votre post, et surtout sa fin, je comprends qu'une euthanasie, même parfaitement justifiée, n'est jamais un acte anodin effectué sans état d'âme.
Pour finir, j'ajoute que j'avais changé de vétérinaire il y a quelques mois car je ne trouvais pas le précédent très chaleureux et je redoutais que ce soit lui qui procède à l'euthanasie le moment venu. Avec tout le respect que je doit à son professionnalisme, qui est certain, je me félicite rétrospectivement de cette décision.
Merci de m'avoir lue, et merci à vous les pros qui gérez au mieux ces moments-là, avec votre compassion et parfois votre propre chagrin à garder à distance, comme vous le rappelez.
Bonjour,
Merci pour ce billet, j'espère de tout mon cœur que mon azrael aura une fin douce. Il a 14 ans et est atteint d'un lymphome a la machoire. Il a été hospitalisé trois fois en deux mois pour biopsie, radios etc... Je devais l'emmener lundi pour un bilan d'extension et une chimio dans la foulée mais je me suis ravisée en le regardant dormir hier matin. J'ai annulé sachant que cela lui rallongerais sa vie de quelques semaines ou mois mais a quel prix ( je parle de souffrance). Cette décision est difficile, ne pas pleurer est difficile... Je pense que c'est la meilleure solution et qu.il serait égoïste de ma part de le faire souffrir davantage pour la même finalité... Il mange tout ce qu'il adore, plus de limites maintenant, il dort a côté de moi et est très câlin. Il a vu plusieurs vétos car je vais dans une clinique et la dernière ma dit que quand il ne mangera plus ce sera le moment... Ça m'angoisse, comment savoir si ce n'est pas déjà le moment ? S'il souffre ? Il dort dans le jardin au soleil et hormis son énorme tumeur qui lui déforme la figure et sa grande perte de poids (et de poils), à certains moments j'ai presque l'impression que ça va. Merci
Bonjour, juste mon témoignage: mon chat qui devait avoir 16 ans souffrait d'insuffisance rénale, il ne mangeait plus, se cachait dans un coin comme pour mourir et avoir un regard vitreux. Je l'emmène à la clinique vétérinaire près de chez moi et je tombe sur une véto jeune (et inexpérimentée?) qui fait un diagnostic: insuffisance rénale, souffle au coeur, anémie et un peu de corriza. Je lui demande si on peut le soigner, elle me répond "pour savoir, il fautfaire une prise de sang" avec un certain ton commercial, alors je luis demande si d'après ce qu'elle constate, il y a une chance de le sauver, elle me répond "je constate que son état général n'est pas bon" (j'avais également remarqué, bien que je ne sois pas vétérinaire...) puis je lui demande si l'euthanasie n'est pas préférable et elle me dit "c'est à vous de voir".
Je suis désolé mais ce n'est pas ce qu'on dit au propriétaire d'un animal de compagnie, ou alors après avoir donné tous les éléments permettant de faire un choix serein.
Enervé, j'ai donné mon accord pour l'euthanasie car j'avais le sentiment dans le regard et le comportement de l'animal qu'il attendait la mort, mais cela m'a travaillé pendant plusieurs jours en me demandant si j'avais fait le bon choix, j'ai même téléphoné à un vétérinaire conseil pour lui demander s'il avait une chance de s'en sortir et il m'a répondu que les chances étaient infimes et que la plupart des vieux chats finissent comme ça.
Tout ça pour dire que cette vétérinaire étai nulle en communication ou alors ne pensait qu'à faire du chiffre en proposant le maximum de prestations possibles à un animal au seuil de la mort.
C'est quand même pénible de tomber sur une personne comme ça dans ces moments là...
Bonjour
je viens de lire les commentaires
j ai moi même été confronté à l euthanasiede mon chat rréglisse atteint d un lymphome digestif
c est une horrible decision a prendre et en même temps nécessaire pour mon chat
il ne mangeait plus depuis 2 jours ne vomissait que de la bile c etait tellement dur de le voir comme ça
cela fait 3 jours et cela me hante tout le temps la vétérinaire a été d une extrême douceur pourtant ces yeux sans vie reste très penible nous avons fait son linceul toutes les deux
et il y a eu ce petit râle lors de l injection rosée je me suis dit qu'il avait mal même s'il avait été anesthésie avant
sa maladie a été foudroyante en 3 mois il est parti lui qui n avait que 11 ans!
je lui parle encore aujourd'hui c est une tranche de ma vie qui s en va
j ai pu au moins lui parler et lui dire a quel point il allait me manqer
merci de m avoir lu
Bonsoir,
Je suis un peu étonnée par votre présentation de l'euthanasie car rien ne s'est passé de cette façon pour ma part. Il y a peu de temps j'ai dû faire piquer ma chatte (de seulement 3 ans) après qu'on lui ait découvert une malformation rénale bien trop tard.
Je n'ai parlé à personne de ce qu'il s'est passé pendant son euthanasie, je pense même que j'ai essayé de l'oublier. Mais en y repensant je suis très choquée de la façon dont ça s'est passé.
Ma chatte était en clinique pour des examens et c'est donc directement du travail que je me suis rendue pour la piqûre. C'était un samedi et finissant tard j'avais d'abord pensé la laisser là-bas sous perfusion jusqu'au lundi, puis la sachant seule et mal en point je suis partie plus tôt pour arriver avant la fermeture.
D'abord le véto n'avait pas été prévenu (alors que j'avais appelé) et s'apprêtait à partir (en we).
Ensuite tout s'est passé très vite, je vais voir mon chat qui est effectivement dans un état épouvantable (sa santé s'est complètement dégradée d'heure en heure sur 2 jours) et je sais que je prends la bonne décision.
Mais, j'ai à peine le temps de lui parler et de la caresser que le vétérinaire visiblement très pressé l'attrape assez brusquement et me la met dans les bras (ce que je ne voulais pas spécialement car elle n'a jamais aimé qu'on la porte). En plus, je sais qu'elle a essayé de miauler de peur/douleur à ce moment mais aucun son n'est sorti de sa gueule.
Ensuite il m'a dit "ça va aller très vite" et a injecté un seul produit. Effectivement en 2sec elle était partie et s'était vidé sur moi. Le vétérinaire me l'a repris l'a "posé" comme un sac dans la cage où il venait de la prendre et m'a ramenée à l'accueil en me disant de voir avec ses assistantes pour le paiement.
Et il est parti.
Hormis un mot ou deux pour me confirmer que c'était ce que je devais faire, aucune explication, aucun temps de répits pour moi.
Je peux comprendre qu'un samedi à 17h on ait envie de partir en we, mais je venais quand même d'apprendre que j'allais devoir piquer ma chatte de 3 ans que j'adorais de façon totalement inattendue. J'étais perdue (c'est la première fois que j'étais confrontée à cette situation car avant mes parents prenaient cette responsabilité).
Par ailleurs et sur le coup, j'étais beaucoup trop choquée pour y penser, je n'avais jamais vu d'euthanasie sans anesthésie au préalable et je ne comprends pas ce qu'il a injecté à mon chat.
Je culpabilise déjà énormément de ne pas m'être rendue compte plus tôt qu'elle était malade mais la façon dont ça s'est passé m'ont fait me sentir encore plus honteuse vis à vis d'elle.
J'ai l'impression de lui avoir donné la mort dans de mauvaises conditions et que tout a été très précipité...
J'aimerais avoir votre retour sur ma situation, si vous en avez le temps.
Je vous remercie d'avance.
Fourrure :
Je crois surtout que si quelqu'un doit culpabiliser, ce n'est pas vous.
On peut euthanasier sans anesthésier. Je n'aime pas ça, pour des raisons qui me sont propres, mais bon. Admettons. Il a injecté un euthanasique, en intraveineuse ou en intracardiaque, pour que ça aille si vite.
Ça ne change rien à la brutalité de ce que vous décrivez. Et ça me désole. Sincèrement.
Bonsoir,
j'ai fait euthanasier mon chat voilà trois semaines; les vétérinaires et les ASV ont été très bien. Je le leur dirai de vive voix mais c'est une façon de leur rendre hommage, de faire en sorte qu'il n'y ait pas que des "témoignages d'euthas de m..." ici et puis parce que, même si cela s'est "bien" passé, ça reste très dur et que j'ai besoin de me "ventiler le coeur".
Bref, Eboshi était une minette de cinq ans et trois mois, petite et maigrichonne mais très vive, que j'ai amenée chez le vétérinaire le 25 août parce qu'elle avait vomi de façon violente. Trois jours plus tard, j'ai appris que ce que je pensais être un chat patraque était en fait un chat condamné. La vétérinaire avait fait plusieurs examens, appelé ses confrères qui avaient suivi mes chats dans une autre ville: la minette avait une hernie du diaphragme, probablement de naissance, avait tenu des années, décompensait soudain et était inopérable. La vétérinaire m'a annoncé qu'elle ne pouvait plus rien faire, m'a parlé très doucement de l'euthanasie, ne m'a pas poussée, n'a pas pris la décision à ma place et même, comme je ne pouvais m'y résoudre sur le coup et demandais s'il n'y avait pas quelque chose à faire, m'a proposé un traitement palliatif... le temps que je prenne ma décision, certainement. Le samedi, j'ai demandé si je pouvais prendre la minette chez moi pour le week-end car je trouvais très difficile de la voir dans sa cage, ne mangeant rien, à la fois perfusée et sous diurétique (pour soulager son coeur mais éviter qu'elle se déshydrate), vomitive, accrochée à notre épaule dès qu'on venait la voir. Le samedi soir, la deuxième vétérinaire m'a montré comment lui faire son traitement. J'en ai été incapable (failli tomber dans les pommes entre deux cages et failli noyer la clinique tellement je pleurais... à mon âge) alors je me suis décidée pour l'euthanasie. Elle m'a expliqué ce qu'elle allait faire, m'a laissée seule avec la minette pour que je lui fasse des câlins avant l'euthanasie et m'a également laissée seule, quelques minutes, après. Elle et l'assistante l'ont simplement reprise pour lui poser un cathéter. J'ai pu tenir la chatte sur mes genoux et la gaver de caresses pendant que la jeune femme a fait l'injection d'anesthésiant en deux temps, pour l'endormir puis en surdose. Je n'imaginais pas que c'était aussi rapide.
Les deux vétérinaires, de deux générations différentes, ont été très douces.
Vous avez raison, M. Fourrure, c'est beaucoup mieux d'être présent, quand on le peut: caresser son chat qui a l'air content d'être avec vous et le voir s'endormir plutôt que d'imaginer.
Ensuite, il faut se débrouiller avec la culpabilité et le chagrin. La culpabilité de ne pas avoir vu sa maladie avant; de se dire qu'on a peut-être baissé les bras trop tôt; d'avoir été une telle loque lacrymale que je n'ai peut-être pas su réfléchir à ce qu'il convenait vraiment de faire; la culpabilité quand je repense à ce pauvre petit chat malade seul dans sa cage; quand je songe que parce que je suis incapable de faire une piqûre, elle n'a pas pu passer ses dernières heures à la maison où elle aurait retrouvé son canapé, où peut-être elle aurait remangé, où peut-être son dedans se serait remis en place, où peut-être... Comme on perd vite son cerveau dans ces cas-là. J'ai aussi un peu culpabilisé d'avoir "obligé" un vétérinaire à faire ce geste-là, donner la mort.
Bref, les vétérinaires ont été sensas, moi pas trop.
Maintenant, il faut attendre que le temps fasse son oeuvre.
C'est à cette occasion que j'ai découvert votre blog. C'est très bien de l'avoir créé.
"il doit avoir été libre de son choix pour l'assumer, et ne pas rejeter "la faute" sur quelqu'un d'autre. Moi, en l'occurrence"
C'est ce qui est difficile dans le métier. Le propriétaire a parfois du mal à prendre sa décision ce qui veut toujours dire qu'après quelques temps il va avoir des doutes et puis des regrets et là il cherche le coupable idéal !
Bonjour,
Je suis très dubitative, mon poney de 3 ans, que j'avais confié à un fermier par l'intermédiaire d'un ami pour le temps de nous retourner suite à un déménagement est mort subitement alors qu'il était en parfaite santé. Une photo le montre la veille de sa mort, tout à fait comme d'habitude. Le lendemain, le fermier annonce à mon ami qu'il serait mort d'une crise cardiaque. J'ai reçu une photo, le poney est méconnaissable, on dirait un vieux poney, son ventre est terriblement gonflé, c'est un mâle et on dirait sur la photo une femelle enceinte prête à accoucher. Je ne crois pas à la crise cardiaque d'un poney en pleine santé de 3 ans. D'autant que le fermier ne veut pas appeler le vétérinaire ni l’équarrisseur, il veut simplement l'enterrer dans son jardin, si ce n'est déjà pas fait. Ma fille et moi sommes au dernier degré du désespoir, parce qu'en plus de la perte de notre poney que nous adorons, nous ne comprenons pas.
En tant que vétérinaire, il m'arrive régulièrement malheureusement de devoir abréger les souffrances de certains animaux et entre autre des chiens.
Croyez moi ou non malgré l'expérience et les années de pratique je dors toujours très mal après avoir euthanasié un chien.
Et bien que je me dise que c'était la chose a faire pour que l'animal ne souffre plus et que je fasse ca en essayant que ca ait très vite. Je ne sais pas qui du maitre ou moi est le plus affecté.
C'est malheureusement une chose nécessaire bien que difficile. Il suffit de faire le parallèle avec les Hommes et le débat derrière...
Bonjour à tous,
16.12.2014 voilà la date à la quelle j'ai perdu ma chatte après 15 ans de vie commune suite à l euthanasie apparamment d une maladie de ma chatte qui avait 15ans je l est adopter suite à la violence quelle endurait dans une ferme.. au coter de moi qui a pu la rendre heureuse pendant plus De 15 ans...
C est avec rage que j écris car elle souffrais d une infection à une dent mais le veto à dis quelle avais sûrement un cancer comme elle maigris 300g chaque mois, elle pesait plus que 2kg 800
Sachant que les analyses de sang étais parfaite j'ai cru qu'elle aurais l espoir d être soigner mais non puisque le vétérinaire à préférer l euthanasié
Mais je me demande si il c est foutu de moi ou si il a bien fais sur tous que à la maison elle étais si bien à coter de moi j'ai l impression d être un assassin et que j'ai trahis sa confiance je n arrive pas a m en remette
Merci et bonne journée à tous
Je découvre votre blog que je trouve très riche d'informations. J'aime votre écriture, vos explications très claires, merci car il est très agréable de le découvrir... j'ai pris note aussi de la parution de votre livre... une bonne initiative pour les novices dont je fais partie.
Je souhaiterais vous poser juste une question : est il normal, lors d'une euthanasie, qu'un vétérinaire face 3 injections ?
Je vais tenter de vous donner plus de détails, bien que ce souvenir reste très douloureux.
Il y a 1 an et demi, j'ai emmené mon whippet en urgence chez un vétérinaire. Mon chien avait à 3 endroits de la colonne vertébrale, plus de protection autour des vertèbres, le nerf étant sans protection. Son état s'est dégradé en 2 semaines de façon considérable au point que je devais l'aider à faire ses besoins et il ne mangeait et ne buvait plus.
Après un traitement anti inflammatoires et des piqûres de cortisone de temps en temps, le véto m'a dit qu'il fallait lui faire des piqûres quotidienne de morphine . Le traitement n'ayant fait effet que 5h, mon chien souffrait beaucoup, il tirait la langue et j'ai passé notre dernière nuit à le caresser et à le rassurer car dès que j'éteignais la lumière et/ou retirais ma main, il hurlait comme les loups.
Bref, je me suis sentie tellement désemparée et impuissante pour le soulager, que je suis retournée voir le vétérinaire dès l'ouverture de son cabinet. Il m'a proposée l'euthanasie que j'ai acceptée car je ne voulais plus voir souffrir mon chien. Cependant, une question me hante depuis... mon whippet (presque 12 ans donc pas vraiment vieux pour cette race) semblait avoir compris ce qui allait se passer, ses yeux ne quittaient pas les miens, il me parlait sans mot.. il a eu une 1ère injection qui l'a endormi, ma main était posée sur son coeur, puis arriva dans la foulée la 2nd injection, ma main toujours posée sur son coeur, je le sens battre sans faiblir. Le vétérinaire m'informe qu'il va partir très vite car il lui a fait un gros dosage. Une minute, puis deux puis 6 passent, le vétérinaire me demande de pousser ma main, il écoute son coeur battre toujours à la même cadence. Il ne me dit rien, je sens qu'il se passe quelque chose, je panique face à cette décision que je redoutais tant et lui demande de tout arrêter. Il m'informe que ce n'est plus possible sinon mon Sirrïus aura de graves séquelles neurologiques. Il prépare une troisième injection, ma main toujours sur le coeur de mon chien, il le pique et au bout de 2 ou 3 minutes, (mes yeux ne voyant plus la pendule) son coeur ralentit pour ne plus battre.
Je n'ai jamais osé lui demander pourquoi une 3ème injection, pourquoi ça a pris autant de temps, a t'il souffert de cette attente.
Aujourd'hui encore, je fais des détours pour ne plus passer devant son cabinet... il n'est nullement responsable de l'état de santé de mon chien ni de sa mort puisque je suis la seule responsable de cette décision mais ce trajet me rappelle tant de souvenirs douloureux que j'ai changé de vétérinaire. Pourtant, je suis convaincue qu'il est plus compétent que celui que je consulte actuellement qui lui me semble "routinier" avec mes deux nouveaux chiens.
J'aimerais avoir une réponse concernant cette 3ème injection et sur cette si longue attente avant qu'il ne parte. Auriez vous une réponse ?
Pardonnez moi mais je suis incapable de le demander de vive voix à ces deux vétérinaires et donc de m'adresser à vous.. mais votre explication sur l'euthanasie m'a interpelée de par l'humanité, la sensibilité et l'honnêteté qui s'en dégagent.
D'avance, un grand merci si vous avez le temps de me répondre
Fourrure :
Il y a des animaux qui ont besoin de doses plus importantes que ce qui paraît "normal". Il m'arrive parfois de réinjecter une dose quand cela ne suffit pas... mais c'est toujours après l'anesthésie : on endort le chien, profondément, trop profondément en général, et puis on continue de surdoser, ou on utilise un poison, peu importe... Je suppose que c'est ce qui est arrivé là.
Bonsoir, je considère l'euthanasie comme un acte de délivrance et je m'étonne qu'on ne parle pas de l'euthanasie dans le cas où on doit se séparer de son animal sans pouvoir lui trouver un autre maître ou quand l'attachement d'un chien (exemple) est tel qu'il n'est pas tout simplement possible de le confier à une autre personne! Si le chien doit se retrouver à la SPA, je préfère dans le cas extrême de le laisser "partir"... déjà c'est dur de devoir s'en séparer... bizarrement je retrouve ce cas de figure dans un vieux livre écrit par un véto!
Fourrure :
Personne n'est indispensable, même à un chien. Et même si la SPA, ce n'est pas la panacée, c'est toujours un espoir. Une injection létale n'est pas un espoir.
Le 7 mai 2015, j'ai fait euthanasier mon chatTommy. Il avait maigrit beaucoup, et continuait de maigrir même en l'encourageant à manger. Après plusieurs examens, la vétérinaire n'arrivait pas à faire un diagnostique concluant. J'ai choisi de ne pas continuer les examens plus intrusifs pour ne pas le stresser davantage. J'ai préféré lui porter toute mon attention et affection en sachant que la fin approchait. D'autres problèmes sont intervenus (prolapse). Je l'ai fait opérer. Les jours suivant ont été difficiles pour lui comme pour moi. Trois semaines ont passées et un autre prolapse est survenu et en plus un problème urinaire. Il avait encore maigrit... J'hésitais. La vétérinaire m'a posée l'ultime question :Qu'est-ce qu'on fait? Ma réponse : Pouvez-vous le guérir? Non... Alors j'ai pris LA décision. Ce n'était plus vivable pour lui, ce n'était plus vivable pour moi. J'ai toujours ce sentiment de culpabilité qui me ronge même si j'ai fait la plus belle preuve d'amour pour mon Tommy. Il me reste sonfrère Sacha, lequel vit aussi un deuil. Seul le temps viendra appaiser ma peine. Merci beaucoup de m'avoir permis d'exprimer ma peine.
Jo.
Bonjour Fourrure,
Je voulais savoir comment vous aviez réagi la première fois que vous avez vu la mort et la première fois que vous l'avez provoqué. Si je vous pose ces question c'est parce que j'aimerai devenir vétérinaire plus tard et que je pense qu'il s'agissent de questions importantes pour le devenir ou alors pour se remettre en question. Pour mon cas j'ai déjà vu la mort est j'ai même touché le corps mort de mes animaux. Par contre je me demande si je serai capable de la provoquer. Si vous ne voulez pas répondre à mes questions, il n'y a pas de problème, par contre cela m'aiderais probablement beaucoup si vous le fesiez. Merci d'avance.
Des années que je lis le blog et les tweets de Fourrure. J'ai lu ce post il y a des mois et des mois en me disant que j'avais eu beaucoup de chance de n'avoir jamais eu a me poser cette ultime question et prendre cette ultime décision, mes animaux m'ayant toujours quitté de leur belle mort rapidement et souvent sans que j'y assiste.
Jusqu'a hier....
Hier j'ai fait euthanasier mon petit lapin nain qui allait sur ces 11 ans, 24 h qu'il déclinait doucement...
Et bien merci aux vétos dont j'ai découvert en live la face sombre de leur métier ce qui les rend paradoxalement encore plus humains que ce que je pensais d'eux jusque la... la mienne de véto a été super hier bien qu'elle croulait sous les urgences et qu'elle ai du s'absenter pour soulager un chien malade très douloureux a coté, pour le coup je me met a leur place et je comprend combien cela doit être difficile de pousser la seringue.
Et merci Fourrure pour ton blog, l'ayant lu j'étais préparé aux réactions possibles qu'il a eu, aux gasps, et aux mouvements oculaires ( c'est vrai que c'est surprenant, mais c'est vrai qu'on dirait qu'il rêve une dernière fois....), il est clair qu'il ne souffrait pas ou plus et qu'il a rapidement après la 1ère injection sombré dans une inconscience profonde.
Qualque part je m'étais attendue depuis des mois a le découvrir mort dans sa cage sans lui dire adieu mais finalment le destin m'a permis de le caresser et de lui parler sur moi jusqu'a ce qu'il parte doucement ( l'injection était intrapéritonéale, ça dure effectivement longtemps mais vraiment quand on a passé 11 ans ensemble 15 min pour se dire un dernier adieu ce n'est pas long , pas du tout) et surtout apaisé.
Ce ne serait pas possible sans nos amis vétérinaires alors merci encore d'être la dans ces moments et dans les autres :)
Et une belle pensée a tous ceux qui ont du ou devront un jour prendre la décision pour leurs animaux, c'est dur mais c'est aussi notre responsabilité de leur assurer une fin de vie la meilleure possible.
Bonjour,
Je suis auxiliaire vétérinaire depuis plusieurs années, et j'ai forcément déjà assisté les vétérinaires pendant une euthanasie. Parfois tout se passe "très bien", l'animal est calme, le véto trouve une veine, fait ses deux injections et le soulagement vient rapidement. Parfois c'est la galère : le chat agressif +++ qui se débat, envoie griffes et dents et hurle alors qu'il est agonisant (les chats sont parfois stupéfiants), et qu'on tente de tenir avec douceur malgré les morsures. Le brave chien dont on ne trouve pas de veine, le même qui se laisse tripoter sous toutes les coutures sans broncher et qui "refuse" de partir. Le propriétaire hystérique/en crise d'angoisse/qui ne tient pas en place et empêche la manipulation correcte de l'animal, etc ...
Heureusement cela reste assez rare, et si d'avance le véto sent que la situation sera critique, il est toujours souhaitable de proposer au propriétaire de sortir pendant l'anesthésie, et de revenir ensuite et rester le temps qu'il désire avec son compagnon avant de pousser le produit bleu. Je redoute toujours que le maître ne comprenne pas, pense que le travail est mal fait, ou pire qu'on l'évince pour traiter son animal sans ménagement =/ ... Mais au final je pense que les gens comprennent et que c'est moins traumatisant de re-rentrer dans la salle après l'anesthésie et de trouver un compagnon étendu, relâché et "apaisé" tout en sachant qu'il a encore le temps de lui murmurer un "au revoir".
J'ai moi-même assisté à l'euthanasie du chien de la famille, un bâtard de berger de 17 ans, un amour de chien, il y a 6 ans, et je remercie mon vétérinaire traitant de l'époque de l'avoir traité avec tant de respect.
J'essaye (et espère réussir) chaque fois de transmettre ce même respect pour la vie, cette empathie et cette douceur pour l'animal qui va partir. L'installer sur une serviette confortable, le câliner doucement, le tenir contre moi si le proprio ne se sent pas de le faire, lui parler à voix basse, etc. Tout ce que je souhaiterais pour mes propres animaux. Même si le propriétaire est un client pénible, même si l'animal m'a déjà mordu 4 fois cette année, même si je suis fatiguée, mal vissée ou que je n'ai pas bu un verre d'eau depuis 6 heures, parce-que c'est toujours (vraiment ... à peu d'exceptions) lors de l'euthanasie que l'on entend le plus de remerciements, qu'on nous parle de notre humanité et de notre amour des animaux et qu'on nous dit "merci d'avoir soulagé toute la famille, mon chien/chat/lapin y compris, parce-que c'est ce qu'il était, un membre de ma famille".
Il nous arrive fréquemment de recevoir une carte, un petit mot, de la même façon qu'on reçoit une boîte de chocolat après une longue hospitalisation fructueuse, c'est fou vu comme ça, mais c'est réel et on se rend d'autant plus compte de l'importance que cet acte revêt auprès du "public".
Je garde en revanche un souvenir très douloureux de l'euthanasie d'une chienne pit bull trouvée errante, pas identifiée of course, agressive par peur et mordant sans avertissement, gardée à la clinique plusieurs jours pour tenter de trouver une solution, et euthanasié par arrêté municipal. Les deux derniers jours, la confiance s'était installée, la chienne se laissait approcher et câliner, elle qu'on avait du endormir - pas au fusil hypodermique mais presque - pour simplement réussir à lui passer un coup de lecteur de puce, a "accepté" l'injection fatale avec une simple lacette autour du museau, entourée de mes deux bras. J'ai pleuré ce jour-là, la première fois pendant une euthanasie, le vétérinaire n'en menait pas large non plus. Des larmes de tristesse devant la situation, de colère contre le propriétaire de cette chienne qui, la sachant hors la loi ne s'est jamais manifesté ne serait-ce que pour lui éviter la mort, d'injustice, et parce-que cette chienne qui avait "juste" peur et qui commençait a s'habituer à nos trombine, à nous faire confiance, j'ai eu l'impression de la trahir ...
Je n'ai jamais vraiment re-parlé de ce sentiment à la clinique, cela a été mal vécu par tout le monde, d'autant plus que certaines associations et certains particuliers y ont été de leurs commentaires sur les réseaux sociaux, nous accusant d'avoir assassiné a chienne parce-qu'elle avait "une sale gueule", tout cela sans connaître le fond de la situation. Alors ça me soulage de le faire ici.
Je voulais vous apporter mon témoignage d'auxiliaire, sans prétention aucune, car même si je ne tiens pas la seringue lors de l'euthanasie, souvent je tiens la patte du toutou/chachou pendant, et la main de son papa/sa maman après.
Si quelqu'un comprend : voici une patate pour m'excuser de la longueur du message. *patate*
bonjour,
Ce matin, nous avons fait euthanasier notre chatte, car elle souffrait d'insuffisance rénale sévère. La machine n'a pas pu doser le prélèvement sanguin tellement les valeurs étaient hors normes. Sans solution, sans espoir de guérison, la décision a été prise.
Le vétérinaire n'a fait qu'une piqure (anesthésiant ?). La minette a vacillé, on l'a couchée, et elle s'est endormie (?).
sur votre blog, je vois qu'il y a 2 piqures à faire.
Y a t'il des nouveautés qui expliquent qu'elle n'en ait eu qu'1 ? Le vétérinaire nous a t'il épargné la fin de la procédure ?
En tout cas, à un moment nous n'avons plus vu sa respiration... je me pose la question sur ce protocole. qu'en pensez-vous ?
Mille mercis,
Fourrure :
Si on surdose très fort la première piqure, on sur-anesthésie, et ça suffit... et ce n'est pas du tout un mauvais protocole.
Bonjour
je reviens sur ce blog régulièrement depuis l euthanasie de mon réglisse en septembre 2014
cela me soulage (parfois) de lire les différents témoignages avec le recul je me dis que c'est ce qu'il y avait de mieux à faire pour mon chat même si son absence est toujours pesante je me dis qu il n a pas trop souffert et que c'est malgré tout un acte d amour et de courage envers nos braves compagons
j aurai préféré une fin à la maison mais j etais là avec lui pour l accompagner et le soulager
il me manque tellement
Bonjour c'est très intéressant.
Peut-on faire l'euthanasie chez vous et enterrer son animal chez soi?
Merci.
Fourrure :
Rien ne s'y oppose, mais en théorie il est interdit d'enterrer des corps de plus de 40kg.
Bonjour,
J'ai trouvé votre blog un peu par hasard en cherchant des informations sur comment se passe une euthanasie. En effet, samedi matin, mes parents vont faire euthanasier mon bouvier bernois de bientôt 11 ans (normalement le 23/12...) dont l'arrière train ne suit plus du tout, et il commence à ne plus se sentir faire ses besoins.
Ne sachant pas trop si je voulais ou pas assister à l'injection, j'ai cherché des infos t c'est là que j'ai appris qu'il y en avait deux, et que la deuxième pouvait provoquer un type de spasmes. Suite à cela, avec mes parents nous avons décidé d'assister à l'anesthésie et de demander au vétérinaire de nous appeler pour revenir le voir après la seconde injection. Cela me paraissait être un bon compromis. Cette décision n'a pas été facile à prendre, et elle ne l'est pas à accepter. J'ai 21 ans, et je ne me souviens quasiment pas d'une vie sans qu'il ne soit présent. Mais cette décision est nécessaire, mon loulou est à bout, il ne supporte plus cette situation car il n'arrive quasiment plus à se lever et il devient hargneux lorsqu'on veut l'aider (je pense à un signe de douleurs qui est apparu il y a 2 semaines).
Seulement dans votre billet, et en lisant les commentaires, je vois que mon Jerry pourrait avoir une mauvaise réaction suite à l'anesthésie, et je ne suis pas sûre de pouvoir supporter cette vision. Cela dit, l'injection d'une sur-anesthésie a l'air d'avoir moins d'effet physiques (j'entends par là vomissements...). Est-il possible de demander au vétérinaire d'utiliser une méthode plus qu'une autre ?
En tous cas merci beaucoup pour toutes les informations que votre billet m'a apporté, je suis certaine que si j'avais reçu ces informations samedi matin, j'aurais sûrement pas retenu le quart... Au moins, je sais à peu près comment ça va se passer, et les réaction que mon Jerry pourrait avoir. Vous avez une profession magnifique que j'ai longtemps voulu pratiquer (j'ai d'ailleurs fait un stage dans la clinique où je fais soigner mon bouvier) et qui a permis de sauver Jerry à de nombreuses reprises (gastro puissance 10 lorsqu'il était chiot (du moins de ce que je ne souviens, je sais que l'éleveur voulait nous le racheter ou nous l'échanger, pour l'euthanasie certainement), un os de boeuf resté coincé dans son estomac...).
Merci pour ce que vous faites et surtout, continuez, on a besoin de vous pour soigner nos compagnons.
Fourrure :
Bonsoir. Le mieux est sans doute d'en parler avec votre vétérinaire, d'exprimer vos inquiétudes et de choisir avec lui. Je vous souhaite beaucoup de courage.
Bonjour Fourrure..
Je m'adresse à vous car j'ai peur d'aller culpabiliser mon véto avec ma propre culpabilité.
Il a sauvé mon chien il y a 2 ans d'1 IRA, ce dernier , un labrador, avait 15 ans.
Puis, quelques mois après, progressivement mon chien se paralysait, jusqu'à l'être totalement.Il aimait la vie, alors j'ai adapté mon emploi(vu qu"avant il bossait avec moi), et j'ai choisi de le garder avec tt ce que ça implique, le temps passant(incontinence, agitations nocturnes, angoisse, etc..tt en cessant de soutenir ses reins puisque la maladie était incurable et que rallonger sa vie me paraissait cruel...J'ai mieux équilibré son alimentation, sans jamais le priver des gourmandises "interdites", afin qu'il garde du plaisir...J'ai choisi l'euthanasie il y a quelques jours, il ne déféquait plus seul sans souffrir..Et le matin même où j'ai saisi la détresse et la connaissance de sa mort dans son regard, j'ai appelé mon véto (qui le voyait svt).
17 ans en 24/24 avec MON CHIEN, un peu moins depuis que je ne pouvais plus l'emmener...Tout un budget reservé à mon compagnon, quitte à me ruiner...Levée 5 fois la nuit, parfois des crises de colère, à bout de nerfs...qui se clôturaient par un corps à corps de câlins et d'amour à l'unissons...
Mais voilà,je ne me pardonne pas ..J'ai laissé mon chien livré à l'IRC et je ne sais plus s'il fallait le laisser vivre plus longtemps en le traitant et risquer ttes les complications liées à la vieillesse-la vue?les douleurs chroniques d'arthrose? la sénilité? l'Avc en mon absence?? etc...ou l'engager à mourir plus vite en le laissant s'intoxiquer avec ce que je lui donnais pour le régaler, le privant de traitement protecteur.
Ma culpabilité est immense, pas par rapport à l'euthanasie, il est parti chez lui, on était d'accord ts les 2, on en avait "parlé" bien avant déjà..Je l'ai fait incinéré, il sera enterré avec moi, ne sera jamais remplacé...Je lui ai dit tt ça avant...
Mais, avant...quel choix était le bon??? Puisqu'il n'y a pas de solution parfaite..Mon Chien jouait encore à la balle, était très présent,jusqu'aux dernières semaines..Très bien tenu au niveau de l'hygiène...Une ostéo venait aussi et il ne manquait de rien.
Je savais que sa plus grande souffrance était sa rupture avec le monde du dehors, les gens, tt ça..C'est ce qui m'a incitée à laisser "la vie" faire...gagner un an et traiter, ou laisser venir en maintenant le plaisir au maximum???Tt ça sans savoir quelle hypothèse était la meilleure pour réduire la souffrance physique...
Et si j'ai mal mené le chemin, comment être au clair avec ça???
Merci de me donner votre regard.
Fourrure :
Il n'y a jamais de réponse facile à ces questions. Je crois qu'il faut, toujours, revenir à l'interrogation fondamentale : la vie de l'animal est-elle envisageable avec un niveau de confort décent. Je dis décent, parce qu'on peut vivre en ayant mal, un peu, ou en étant handicapé, si on a le moyen de surmonter le handicap avec l'animal. Mais on n'a pas l'avis de l'animal, on n'a pas de moyen facile de jauger son niveau de souffrance, qu'elle soit physique ou mentale.
Alors chaque maître, chaque véto se pose des questions et essaie de faire la côte la moins mal taillée possible. Ca ne protège pas de toutes les interrogations, ni de la culpabilité. Il y a des euthanasies "faciles "à décider, d'autres pas du tout.
Il me semble qu'il y a un élément clef dans votre discours. La façon dont vous décrivez un choix finalement rapide suite à une dégradation plutôt lente. Un jour où vous vous êtes dit que ce n'était plus possible. Un jour où votre véto, d'ailleurs, n'a pas discuté le choix de l'euthanasie.
Je crois que c'est ça le plus important. Vous avez su que le jour était venu. Je crois qu'il n'y a pas grand chose à rajouter, même si c'est terriblement subjectif.
L'insuffisance rénale est une saloperie de maladie, une dégradation dégueulasse dans l'agonie. On arrive parfois à la gérer. On échoue beaucoup, surtout, quand la crise est là.
Je crois que vous ne devriez pas regretter votre choix, et plutôt penser à tout ce que vous avez vécu avec lui.
En vous souhaitant beaucoup de courage,
Fourrure
Bonjour,
Je viens pour ma part de commettre une erreur qui me rend malade : j'ai autorisé une prise de sang sur une petite chatte très craintive, sous l'effet d'une nouvelle dramatique ( grosse tumeur ). Elle est donc morte ( euthanasie ) après avoir connu le pire : la terreur ...
Je ne me le pardonnerai jamais ..........
Quelqu'un a-t-il vécu ce genre de situation ?
Merci de m'avoir lue
Merci "Monsieur Fourrure", d'avoir pris du temps de votre vie pour me répondre...J'ai tjrs aussi mal mais j'ai pu le dire en étant entendue.Oui, mon véto m'a dit sans que je ne le demande "c'était le bon moment"...Mais ça je l'ai lu le matin dans le regard de Mon Chien, lui (le chien) et moi étions d'accord...Mais je me poserai tjrs cette putain de question car je ne suis pas véto...Fallait-il mieux traiter l'IRC ou pas...Rallonger une vie qui se dégraderait encore..?.Qui suis-je pour décider du meilleur pour un animal sauf à être une pro??Il me semble qu'il n'y a pas de solution idéale puisqu'on ne connait pas à l'avance les conséquences de nos choix.J'en finis par me dire que seul un véto est vraiment digne de vivre avec un animal...Enfin, vu que mon labrador est enroulé à jamais dans ma poitrine (il est lourd à trimbaler le bougre!),il se joint de gré ou de force à moi pour vous souhaiter plein de sauvetages, plein de beaux souvenirs et vous dire qu'on pense que ses congénères et autres "bestioles" qui vous rencontrent ont bien du pot!Quand vous vous retournerez, plus tard sur votre chemin, vous pourrez penser avoir été utile à rendre le monde moins moche sans l'ombre d'un doute...Et ça c'est pas rien! Annie
Zut, au risque d"alourdir vos lectures, faut que je vous dise que j'avais auparavant( et j'ai renouvelé la choses en appelant mon véto)proposé à ce dernier d'accepter ou refuser de faire l'acte
j"avais choisi cet homme pour ses qualités, dans le groupemnt où il travaille, au fur et à mesure que j'avais appris à le connaitre...je le lui avais dit déjà, donc lui seul suivait mon chien...mais lui, il ne nous avait pas choisi, alors je ne voulais pas qu'il se sente un jour obligé de quoi que ce soit...Porter ça a son passif..parce que c'est son boulot...je ne le voulais pas
Alors quand il m'eut reconfirmé qu'il était ok, voici ce que j'ai fait, ce que j'ai organisé avec son avis
je lui ai dit de préparer tout, et de voir ce qu'il avait à dire ou pas dire avec mon chien...qu'il vive sa part d'histoire à lui, sans moi, avec cet animal..pendant ce temps, un couple d'amis est venu..l'homme pour soulever le corps de mon chien et le mettre à ma demande dans ma voiture apres...la femme pour "égayer" mes pensées...
j'avais demandé au véto d'anesthésier la peau avant de poser le cathéter..j'ai bien fait le véto m'a dit apres qu'il avait dû repiquer dans l'autre patte (honnête le gars!)...puis je suis venue pour l'endormissement, j'ai juste caressé mon chien...pas besoin des mots et ne pas le stresser!!!ni stresser le véto!
puis je suis repartie décidant qu'une fois la conscience déconnectée, il fallait laisser l'homme professionnel et l'animal "vivre " le passage ensemble...pendant ce temps je causais de mon chien dans la cuisine, des belles choses d'avant etc...car je me disais que , dans le coma, si jamais il percevait ma voix(sait-on parfois,,??), il partirai tranquille me croyant repartie vivre ma vie d'avant...boire un coup avec les gens, tt ça, à proximité de son endroit à lui...et je voulais que mon véto puisse se sentir libre, pas espionné...
apres je suis revenue, j'ai demandé pardon à mon véto et l'ai remercié
puis ...le reste ..
ensuite bcp de pb pour la prévision d'incinération (sujet à développer, attention aux arnaques!!), j'ai dû faire bloquer le corps au cabinet!!!..je passe cette histoire qui fut tres glauque et hyper stressante...mais là, mon véto a mis les pieds dans le plat et comme par magie, tt s'est arrangé
je suis allée à l'incinération, j'ai touché le corps, et embrassé..il y a encore eu une image, dès que j'ai touché...liée encore à une sensation...
puis le reste...
j'ai senti du formol...de tte évidence on m'avait pas tt dit ...
TT ça pour dire que ce fut l'histoire d'un trio; une fille, un chien un véto...
sur la route du retour, l'urne dans la bagnole, je suis allée acheter une jolie carte, j'ai mis un mot à ce véto et suis allée direct porter ça...je veux qu'il ait une trace de ce qu'il a fait dans sa vie pour nous....et là quand je vous raconte tt ça, c'est un peu pour que vous aussi, vous ayez un écho au travail que vous fournissez pour ce blog...je crois que vous ressemblez à l'homme qui a soigné mon chien, cet homme qui parfois même se trompait...mais que j'admire tant pour sa bienveillance et son combat incessant meme si souvent perdu d'avance si on ramene ça à la condition animale à notre époque
je n'ai rien demandé à l'homme qui avait "tué le chien" à ma place..je ne voulais pas qu'il me rende des comptes..
A mon départ apres remise du corps, il m'a dit "votre chien est parti calmement, c'était le bon moment"...Et vous savez, à la maison , quand ce gars là a eu fini l'acte, je lui ai dit : comment vous sentez-vous??, avez-vous besoin de boire quelque chose pour vous remonter??,
il a dit "non, ça va bien"..j'ai vu qu'il préférait partir...son regard ne mentait pas, des larmes se profilaient dans ses yeux clairs....j'ai fait comme si j'avais pas vu.........je l'ai laissé y aller devant en oubliant.................de lui dire qu'il pouvait se laver les mains
voilà , Fourrure l'histoire du premier jour où une fille démarra sa vie sans animal à ses côtés, elle qui en eût pendant 55 ans......Une fille qui a vécu 17 ans avec son compagnon en quasi 24/24, elle qui n"a jamais pu vivre 17 ans avec qui que ce soit meme 8h par jour.....et qui se sent bien con sans son "sac à puces"
Bein là, c'était un roman!!!!ah, bein quelle idée!!!Qui c'est qu"à ouvert ce blog, hein?????????????
Zouppppppp..........MERCIIIIIIIIIII
Ici les envahisseurs!!!
Bon, voilà, trop lourd dans ma tête, je suis retournée voir mon véto en exigeant de payer comme une consult.
J'ai bien fait, ça m'a aidée...Puis je culpabilisais d'avoir oublié de lui dire des trucs, alors j'avais l'impression de ne pas être réglo envers lui..
Donc, il m'a dit que les angoisses nocturnes, enfin disons le bordel que foutait la nuit mon chien (malgré différents traitements), c'était pas les reins depuis tous ces mois, mais plutôt la sénélité...Et que fallait pas que je me tracasse, qu'il aurait fait une ps s'il l'avait jugé nécessaire mais que rien n'était symptomatique et que de tte façon, traiter peut être pire au bout d'un temps, que dans notre cas, il n'y avait pas d'intérêt...(adaptation du corps si urée etcc)que 150 cl, 160 de boisson n'a rien d"alarmant malgré un comportement de soif. Que sa gingivite modérée qu'il avait repérée ou parfois certaines odeurs pipi ou gueule(dont j'avais aussi oublié de lui parler)et que de tte façon, vu qu'il connaissait mon chien et le voyait souvent, s'il y avait eu des anomalies, il m'aurait proposé ce qu'il fallait.
mais que 17 ans c'est déjà rare pour un labrador et que ça veut aussi dire que j'ai su gérer... L'usure...Bein oui,mais j'ai dit à mon véto que la liberté qu'il m'accordait dans mes choix m'avait svt posée problème, étant consciente du fait que je n'avais pas les compétences ni l'objectivité pour décider...Mais lui, m'a répondu qu'on en discutait tjrs et qu'on était d'accord alors..
j'avais aussi besoin d'être certaine que les modalités de l'euthanasie que j'avais choisies lui avaient convenues...Il a dit que oui, c'était vraiment parfait, un dimanche et du temps pour mener cet acte sans pression, en partie seul avec le chien et que du coup il était "content" car pour lui, c'était vraiment le bon moment au vu du chien et que du coup même si un temps cela lui avait fait de la tristesse-car il nous connaissait et j'avais un si gentil chien-il pouvait se dire qu'on avait fait une belle chose contrairement aux fois où il le fait et que ce n'est pas justifié et que là, pour lui, c'est compliqué.
Alors oui, ça m'a aidée de savoir qu'on était 3 sur le même bateau, que j'ai pas trop mal conduit le chemin et que j'ai pas âbimé un véto...
Je lui ai parlé de vous....Il souriait avec son doux regard....Je lui ai dit que vous vous ressemblez tous deux....
Belle route "Sylvain", je crois...J'ai le coeur gros mais grâce à mon chien, vous êtes entré aussi dans justement ce coeur là, le jour où vous m"avez répondu et vous savez ça a compté pour moi votre avis!!!...J"avais avant apprécié votre blog, le don de vous au travers de ce dernier...Mais voyez-vous, j'étais encore loin du compte...
Merci Doc, et merci à "Frédéric" mon véto belge!!!J'habite à Flers, dans l'Orne, c'est là qu'il sévit le bougre!!!
Il y a une question de respect et de gestion de la douleur, c'est la même chose pour les Hommes. Après il peut y avoir débat, des déviances...
Les gens se comportent avec leurs animaux comme dans la vie, à nous de faire au mieux.
Bjr Dr Fourrure.
J'ai trouvé le poeme suivant qui sonne comme un hommage à mon véto, puisque son auteur est belge aussi.Je pense qu'il peut résonner aussi pour vous et nombre de vos lecteurs. C'est juste et beau, simple et profond...
Le chien mort.
Petits faits que nul ne retient,
petite vie comblée d'usure,
voici rouverte la blessure
bien que la mort n'ait pris qu'un chien.
Jamais homme n'est mort plus calme
et mourrai-je ainsi, moi, son maître?
L'amour ne m'apprit pas à mieux connaître
la mort;mon chien l'apprit qui me regarde
sans rien comprendre à sa misère
et meurt, croyant que c'est ma volonté,
triste seulement pour la peine imméritée
que je lui infligeai, moi, son seul dieu sur terre
Luc Van Brabant
Et dire que je ne réussissais pas à apprendre à lire à Mon Chien....
Bonjour à toutes et tous,
La decision d'euthanasie me rend coupabe car je pense qu'il y avait un espoir. .
On histoire est sommes toute banale :
J'ai récupérée chouquette chatte bicolore europeenne de 3 mois en juillet 2014, avec un ulcere cornéen (epi dans l'oeil) et les voisins ses propriétaires etaient partis en vacances...
Soignee et guerie nous nous sommes adoptés. Puis 2007 coup de chaleur elle a été récupérée de justesse.2009 hepathite sauvee puis 2010 irc regime medoc....
Bonne santé. ...
2014 perfusion ok 2015 perfu ok ( au moindre souci : urgences veto ...et son veto pour le suivi.
vomissement allergie premperil... urgence.. toujours a l'affût d'un Pm...
2016 : avril toux persistante puis rétablissement puis plus de toux avec prise de spiruline...(algue verte fortifiante) puis vomissements urgence veto échographie 1reins bosselé, agmente creat a 45 analyses sang ok nfs et uree 0,
4 puis perf. Bronchite avec pneumonie donc 1 mois antibiotiques pm allergique don piqure antibio pour 15 jours mais nvelle echo perte 1kg en 15 jet tache sur mediastin....dde ponction pas possible alors 15 jours de plus antibio...(convenia) et antivomitif cerenia car allergie sur les autres...
Gros pm : chatte anorexique et ne buvait plus ne miaulait plus ...un jour j'ai laisse faire puis j'ai décidé de la gaver 180ml/jour 1seringue de 30ml 5x/j et 20ml toutes les 2h...plus 2 cuilleres/j de nutri plus gel
Revisite le 6 juin : creat a70 analyse sang ok prise de poids 150g en 15 jours...sous mes soins cerenia tous les soirs (depuis 15 jours) nelio tous les matins (depuis 5 ans) et bien sûr seringues et nutriplus depuis 3 semaines...
Pm tache a envahi tout le poumon gauche.
Résultat : veto : stade terminal reinal et possibilité cancer poumon. ...
J'ai demande scanner rein et poumon...
Veto : résultat carcinome bronchique avec cavite necrotico hémorragique envahissant carene...et defaut remplissage rein hypertrophie car l'autre ne hypotrophie...glomulonephrite...ou irc ou les 2 ???
Discussion au telephone seule issue euthanasie car chez veto perfusee depuis 2 jours et chouquette refusait tout ( les soins, de manger etc...trop agressive...)
Qualité de vie altérée pour elle d'apres veto
Et voila 12 annees de ma vie avec notre chouquette. .. j'ai demade a récupérer ses cendres...
Je ne comprends pas ce qui s' est passé. ..
Je la pleure toujours....car j'avais espoir de queque chose...
Mais je suis en colere pour ma defunte ma mère que j'ai perdue l'an passé de la même maniere : cancer envahissant (lymphodeme) avec lymphome mutant recidivant agressif avec reins bloques car insuffisance reinale et refus de s' alimenter et de boire...avec morphine en intrathecale qui a fuite dans la moelle epiniere.. elle m'avait demande d'abréger ses souffrance mais pour les humains il n'en est pas question....
Voila. Si j'ai mis mes 2 histoires en paralleles c'est que le débat sur la fin de vie (ll'euthanasie) doit vraiment avoir lieu....
Merci de m'avoir lue.
Et bonne réflexion
Bonjours, Boules de fourrure
J'ai lue plusieurs article sur votre site, et sa ma "soulager" déjà de savoir que sa ce fait dans la douceur, que je pourrais lui faire mes adieux, et l'accompagnée, et ne pas la laisser toute seule entre des mains inconnues.
Sa fait une semaine que le diagnostique est tomber, notre petite boule d'amour, Nikita, qui a seulement 15mois, souffre d'insuffisance rénale.
La prise de sang c'est révélé catastrophique elle a tellement d'urée que la machine ne peut pas le calculer, la créatinine, et aussi très élevé, elle n'a plus de globules blancs, de globules rouges, idém pour les lymphocytes.
Malgrès tout elle reste très câline, elle mange avec appétit, elle bois énormément. mais elle continue a maigrir et semble déshydraté.
J'arrive pas a me faire à l'idée qu'elle vas nous quittée... Qu'il vas falloir l'euthanasiée.
Notre vétérinaire m'as conseiller de prendre une décision, lorsqu'elle ne mangera plus, cependant elle perds du poids, actuellement elle fait plus que 1,800kg.Je sait même pas comment elle fait pour ce levé et mangé. Je me demande ci ce serais pas mieux de mettre un terme a sa souffrance, avant qu'elle ne puisse même plus ce levée pour manger.
Et en même temps je suis partagée par la raison et le coeur.
Sa perte vas laisser un énorme vide. C'est ce petit coeur qui passe toutes les nuit sur mon torse à ronronée, chaque matin elle frotte sa tête contre mon visage, si j'ai l'occasion de passer toute la journée sur le canapé elle sera là posée a ce blottir et à ronronné, elle hurle pour avoir des câlins, et avant qu'elles soit abbattue par la maladie, elle étais ce genre de chat aussi adorable que complétement timbrer.
La dernière arrivée, la première à partir .. Ca reste dur a accepter..
Merci d'avance pour vos conseils.
Fourrure :
Pfiou la... je serais bien en peine de vous donner des conseils. Il n'y en a pas vraiment de bons quand on en est à se poser la question du "quand". J'aurais tendance à dire : le bon moment, c'est quand vous ne la reconnaissez plus, ou qu'elle manifeste une souffrance (perte totale d'appétit, immobilité etc). Mais c'est tellement vague... Je vous souhaite en tout cas beaucoup de courage.
Bonjour, j'apprécie énormément votre expression, impeccable de justesse, de richesse, d'intelligence: cela est réjouissant, précieux, change et accompagne notre regard sur ces situations; un grand merci de nous en faire profiter. Mon cas personnel: mon garçonnet de 5 ans a un hamster qui présente une grosseur dont je crains le pire. (Le cas existe d'autant plus que la consanguinité n'est pas évitée par les vendeurs...). Or je ne pourrai pas dépenser en frais médicaux: que faire?... Je vais contacter l'école vétérinaire, et sinon?...
Grands mercis.
Fourrure :
Bonjour, vous pouvez aussi vous rapprocher d'un dispensaire de la SPA, qui propose souvent des prises en charge à des prix très bas. Les écoles vétérinaires sont des hôpitaux de pointe, les frais y sont élevés.
bonjour, j'ai lu les commentaires sur l'euthanasie, actuellement j'ai mon chat Gribouille âgé d'un peu plus de 14 ans, depuis un peu plus d'un an il a une chimiothérapie pour un lymphome intestinal, mais il a de l'arthrose que j'essaie de soulager avec un complément alimentaire, le véto a diagnostiqué une insuffisance rénale, d'où médicament. il y a un mois environ: diagnostic d'une pancréatite; depuis deux jours: hospitalisation, il ne mange plus il est sous perfusion mais ne mange pas pour autant; dois-je prendre une décision ? le laisser mourir ou l'euthanasie; je suis malade, je ne sais plus quoi faire.aidez-moi à prendre la bonne alternative. Merci d'avance pour vos conseils.
Je lis et relis tous les forums que je trouve sur internet, pour me soulager, pour me convaincre que mon petit chien vieux de 16 ans n'a pas souffert, car je doute beaucoup de cette souffrance durant 3 jours de perfusions en clinique. Il est rentré en insuffisance rénale samedi matin an clinique, sous perfusion immédiatement. Mon petit chien était vieux, mégroulet, de nature anxieuse, besoin d'être toujours rassuré, un petit amour de chien. Le dimanche le vétérinaire m'a dit : pas d'amélioration aujourd'hui, 3,4g d'urée. Il faut savoir que le véto précédent lui avait donné 5 jours avant un antibiotique "convenia" qui n'est plus autorisé et de la cortisone ( interdit avec une insuffisance rénale), sans avoir fait aucun bilan sanguin, il savait pourtant que mon chien étant insuffisant rénal. J'ai appris les noms des produits qu'il lui avait administrer 4 jours après seulement, je lui ai demandé au téléphone. Le vétérinaire de la clinique qui a perfusé mon chien ne comprend pas pourquoi le véto précédent lui avait injecté ces 2 produits, chose inadmissible me dit il sur un chien souffrant d'insuffisance rénale. Cela a "saper" mon petit chien en 4 jours, au lieu d'améliorer son état il a fait s'écrouler en 3 jours. A la clinique quand j'y allais pour avoir des nouvelles, je l'entendais japer, appeler, c'était terrible, mais le vétérinaire m'a dit" il faut tenter "la perfusion durant 3 jours. Les jappements de chien me mettait dans un état terrible, j'avais l'impression qu'il appelait, c'était des cris d'anxiété et de peur. Le 4 ème jours au matin, je vais a la clinique, le vétérinaire me dit: votre petit chien est mort ce matin a 8h. Cela a été l'effondrement pour moi. 3 jours tout seul dans sa cage, a appeler, a souffrir surement même si on me dit que ce n'était pas le cas. Il est mort tout seul dans l'angoisse, sans moi, moi qui lui avait promis d'être là pour lui toute sa vie, sans souffrance jusqu'au bout. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir dit au vétérinaire au bout de 2 jours de perfusion : STOP on arrête. J'aurai repris mon petitou avec moi durant quelques heures pour le rassurer, le détendre, le réconforter , puis je l'aurai ramener a la clinique, comme si on sortait en promenade, et on l'aurait aider a s'endormir avec l'aide médicale. La perte de son compagnon est terriblement difficile mais de savoir qu'il est mort tout seul alors qu'il était en clinique, je me dis que finalement, a la maison avec moi il aurait été mieux durant 24h. Tout cela pour dire que si les taux d'urée et de créatine sont trop élevés, ne pas trop tenter l'intentable,essayez bien sur les perfusions, mais ne pas insister si le résultat est nul en 2 jours. Sur des jeunes chiens ce n'est pas pareil, ils sont résistants, mais pour des vieux toutous ce n'est pas le cas. Privilégier d'abord le confort psychologique de votre chien, parce que mourrir tout seul dans sa cage, affolé et inquiet, ce doit être la pire des morts. Perdre son compagnon est si difficile mais quand en plus vous pensez a ses derniers jours vécus tout seul dans sa cage, vous resté inconsolable.
Bjr Domy.
Pour ma part, j'ai fait le choix contraire...J'ai stoppé les traitements sauf de confort...
Mon chien est mort chez moi, bien sûr...Mais il a souffert.Et plus longtemps...J'en porte donc seule la responsabilité, et ma culpabilité est immense...Un labrador de 17 ans, paralysé depuis des mois, avec plrs pathologies...
Et j'ai laché la première...ça je ne l'aurais jamais supposé!
Vous avez tout fait, moi pas...
J'avais si peur, si peur...
J'avais un chien exceptionnel, c'était mon ombre et j'étais la sienne, il faisait des tas de choses...Un chien intelligent, actif, éduqué...un chien "savant"...
Je n'arrivais pas à renoncer à la lumière de ses yeux....et pourtant, je n'ai pas tout fait...Entre le trop et le pas assez, c'était trop confus..
Chacun fait comme il peut, un véto c'est pareil...Je ne pense pas que ça l'amuse de se tromper...quant aux infos des labos, je ne suis pas idiote, je ne les prend pas pour vérité.
Rien ne tourne jamais comme nos hypothèses, au-devant de la mort...
Sans doute que, si tout cela ne nous est pas égal, c'est que nous aimions notre animal...N'est-ce pas ça l'essentiel?
Domy.
J'ai oublié de vous dire: à 15 ans Mon Chien est tombé dans le coma..Il a été perfusé aussi, 5 jours, chez moi, à ma demandej'ai refusé l'hospitalisation. On m'avait dit : il n'a qu'une chance sue 5 et en cas d'urgence c'est à haut risque à domicile...Mais si vous êtes hypervigilante, on peut tenter.J'ai pris tout sur moi, il s'est relevé le jour me^me! Mais ça aurait pu très , très mal tourner...Il faut choisir pourtant...Vous, vous avez assuré autrement...Mais l'issue reste de l'ordre du destin...Mon Chien aussi avait reçu des antibios en injection, étaient ils adaptés?..Je ne suis pas véto, même un véto , un dr, ça se plante....La mort de notre animal signe l'imperfection humaine...
Combien d'animaux sauvés par les pros? Pourtant un jour, ils échouent...C'est inévitable...
Je pardonne à un véto ce que je ne me pardonne pas, parce qu'il en sauve déjà tant de fois, des vies en suspend...
Bonjour ,
A la personne nommée sourcière (n°59) vous avez donné cette info:"L'anesthésie intra-musculaire est plus simple à pratiquer mais plus lente à endormir que l'intra-veineuse, et la période d'induction est nettement plus pénible pour l'animal".J'aurais aimé comprendre pourquoi c'est plus pénible pour l'animal l'IM que l'IV .Merci d'avance
Fourrure :
A cause de l'angoisse potentiellement générée par l'endormissement lent. Si l'animal est très calme, confiant, pas de souci. Mais s'il stresse déjà, ça ne va pas améliorer les choses. De plus, le risque de vomissements est augmenté avec certains protocoles.
l'expérience la plus traumatisante de ma vie, fut le 28 décembre 2017, J'ai pris la décision de faire euthanasier mon chat à la maison pour lui éviter le Plus de stress possible. Un bon gros matou de 17 ans, diabétique depuis 6-7 ans. Il a eu des périodes difficiles où il ne voulait plus manger, a fait une grosse infection urinaire donc on l'a remis à la diète régulière en ajustant ses doses d'insuline, puis il a engraissé et pris du mieux, doc de retour à la diète DM, mais il n'a pas reperdu son poids, Il souffrait d'arthrose et de douleur neurophatique. Lors de l'anesthésie mon chat s'est mis à vomir tout son diner; le vétérinaire l'a retourné sur le côté et l'a piqué au cœur, et là les spasmes ont commencés. Je me suis dit plus jamais je ne voudrai d'animaux, jamais je n'aurai pensé vivre un traumatisme de la sorte; j'avais choisi la douceur à la maison pour ne pas le stressé, mais depuis ces images me hantent .C'est finie, jamais je ne voudrai d'autres animaux, jamais je ne voudrai revivre ou refaire revivre cela à mon animal. Ces images; j'essaie de les retirer de ma tête, j'essaie de me pardonner de lui avoir fait vivre ses derniers moments de cette façon. Il est important d'être préparé. On choisit le domicile pour éviter le plus de stress possible à nos animaux
Bonjour Catou.
Un autre de mes chiens a mis 4 heures à hurler avant son dernier souffle, endormissement raté...
C'est effectivement horrible, et très culpabilisant pour nous, les maîtres. Je n'ai pas oublié, ça me torture encore...
Il faut pardonner l'impardonnable, se pardonner à soi est beaucoup plus difficile, voir impossible...
Dans la majorité des cas, cela se passe "correctement"..
Ces choses là arrivent aussi pour le grand voyage des humains, sous d'autres formes...
Je vous comprends, c'est déjà tellement dur de prendre LA DECISION, de demander à un pro s'il accepte "d'être notre bras" pour le faire...Oui, il faut pardonner, car le véto doit vivre avec ce geste répété tant de fois dans sa carrière, et vivre avec cela...Chaque fois, il est aussi en contact avec sa propre histoire et sa propre mort.
Tous les maîtres ne se valent pas, tous les vétos non plus...Les outils à leur disposition ont évolué mais la mort "parfaite", nul ne peut la garantir...
Nous sommes si imparfaits....
Je peux vous dire que je vous ai entendue et comprise..
Se dire quand on prend un animal, qu'on s'engage mais qu'on ne peut rien garantir quand à la réussite, ce serait être trop présomptueux de notre part.
Bonjour, ma chatte âgée de vingt ans a été euthanasiée hier. Une seule injection a été réalisée.La vétérinaire nous a simplement dit qu'elle allait la piquer dans le ventre, qu'elle allait s'endormir, puis le cœur peu à peu cesserait de battre. Un peu sonnés, mon mari et moi même n'avons pas questionné, même si l'injection " dans le ventre" nous bousculait. D'autant que souffrant d'un cancer de la vessie, Loulou forçait en permanence sur son système urinaire depuis deux semaines. L'urine sortait goutte à goutte, avec du sang depuis deux jours, deux fois l'effort produit par les contractions a provoqué un vomissement. Elle souffrait donc et après coup nous avons réalisé que le ventre n'était pas l'endroit le plus indiqué. Elle a crié au moment de la piqure, elle était déjà stressée par l'ambiance de la salle d'attente, par le fait que son vétérinaire habituel était absent, par notre chagrin difficilement contenu. Donc ça ne s'est pas bien passé, j'ai le sentiment de l'avoir trahie, elle qui avait une confiance absolue à notre égard. Qu'en est il de cette méthode ? Merci pour vos explications
Fourrure :
Le plus probable est que cette consœur a choisi d'injecter un euthanasique qui est un anesthésique lourdement surdosé, entraînant effectivement un sommeil de plus en plus profond, jusqu'à la mort. C'est une bonne méthode d'euthanasie. L'injection intrapéritonéale (dans le ventre) est très adaptée pour les animaux pour lesquels la pose d'un cathéter est trop difficile, quand on suspecte qu'il faudra de nombreux essais pour y parvenir (animal de petite taille déshydraté, en hypotension etc). La piqure elle-même est peu douloureuse, mais cela reste une piqure... d'où probablement la plainte de votre chatte. Le produit lui-même n'est pas irritant - l'injection ne fait pas mal.
C'est une méthode que je pratique moi-même mais c'est vrai que le côté choquant du geste m'amène a toujours prendre le temps d'expliquer la raison de ce choix, ses avantages et son inconvénient - la douleur parfois ressentie lors de l'injection, peu importante mais malgré tout désagréable (et objectivement guère différenciable de celle de la pose d'un cathéter dans une veine de la patte). Je ne sais pas si ce cancer peut réellement changer quelque chose à la sensibilité à ce niveau. J'en doute.
En vous souhaitant bien du courage dans cette épreuve...
Bonjour, j'ai une question qui peut paraître un peu bizarre mais elle me trotte trop dans la tête. Depuis toujours je veux exercer le métier de vétérinaire vraiment je suis passionné par les animaux et les protéger, les soigner pour moi c'est ma vocation. J'aimerais donc savoir si nous avions le droit de refuser les euthanasies ?
Merci
Fourrure :
Oui, bien sûr.
Cher Dr. Fourrure,
Juste merci.
Pour vos mots si justes et vos explications, qui m'aident à arrêter (un peu) de culpabiliser, malgré la délicatesse et la disponibilité d'une de vos consœurs qui a endormi ma Louise il y a peu.
Je dis "ma" Louise, car c'était devenu mon toutou, puisque mon grand chéri adoré qui était son maître nous avait quittées un peu moins de six mois auparavant au terme d'une difficile maladie, pleine de souffrances et d'hospitalisations.
Ma Loulou, notre Loulou, elle était toute vieille et pleine de tumeurs, et nous avions tellement tremblés il y a deux ans lors de son opération d'une tumeur mammaire qui devenait énorme. Une nouvelle vie pour la pitoune, nous avions amené un vieux jack et on nous a rendu un chiot ! On la voyait bien apporter nos alliances, meme si notre grand chéri est parti deux mois avant.
Et puis, il a fallut que je me rende à l'évidence, tumeurs vésicales inopérables, celle qui l'empêchait d'uriner était sortie de sa vessie.
Je me dis que nous aurions peut être dû tenter une opération de confort... Et puis, j'ai réfléchi à ses souffrances, à la vie que je pourrais lui offrir, à cette louloute toute déprimée qui comme moi cherchait son maître partout depuis des mois, et que je devais laisser seule la journée car je ne pouvais pas l'emmener avec moi au bureau.
En vous relisant, je me dis que c'était inévitable, même si elle avait encore la pêche ce jour là. Pas comme notre vieux minou de famille qui était déjà un peu ailleurs quand j'avais demandé au véto de venir à la maison, puisque l'évidence était là.
Pas facile de la voir, cette évidence, mais vos posts, je crois, nous aident à la voir, même quand on ne veut pas.
Alors juste merci.
Pour prendre soin de nos boules de fourrure et de leurs maîtres aussi.
Merci.
PS en complément de mon message, cher Dr. Fourrure.
Je reviens sur un de vos passages, "et si c'était votre chien, que feriez vous ? "
Je n'ai jamais posé cette question, qui est trop facile pour rejeter la responsabilité de LA décision sur le vétérinaire.
Mais.
Conforter LA décision, cela peut faire du bien aussi. Je n'ai pas posé cette question, mais que le bon docteur H. qui a endormi Louise, alors qu'elle résistait fort à l'anesthésie, conforte LA décision comme "Sachant", m'a aidée, après.
Je comprends tout à fait qu'il est indispensable que cette décision soit la décision des maîtres (même si la loi parle de propriétaires, je n'aime guère ce terme) qui doivent l'assumer pleinement, et pour le coup, se l'approprier.
Je comprends aussi (mais sans être celui à qui nous nous en remettons) combien ce type de question est nocif, trop d'informations partout, mais on ne devient pas vétérinaire sur internet.
Mais sachez que conforter LA décision peut être aussi un réconfort, car nous ne voyons pas les mêmes choses dans nos bestioles chéries, et que l'œil du Sachant est précieux quand on ne sait plus quoi faire, car vous avez la distance, nécessaire et indispensable, pour prodiguer les soins appropriés à nos trésors à poils, à plumes ou à écailles.
Une réflexion comme une autre, sur la confiance que nous accordons à ceux qui savent. La mienne est pleine et entière, même si je n'aurais pas l'occasion de revoir bientôt le Dr.H je crois
J'aurais des questions a vous demandé au sujet de l'euthanasie de mon chat, qui c'est mal déroulé. Mon chat a la deuxième injection, a soulevé le haut de son corps, et sa tête, et a montré ses dent au vétérinaire.. Un coup décédé, il c'est mis a émettre des lamentations.A t'il souffert durant l'euthanasie ?Es ce que ca été mal fait. Merci
Fourrure :
Hélas, ce type de réaction survient lors de la mort, y compris sur un animal bien anesthésié au préalable (et donc, dans un état dans lequel il ne peut pas souffrir, quelles que soient les réactions de son corps). Si votre chat était endormi (comme vous parlez de deux injections, c'était certainement le cas), il n'a pas souffert, malgré ce triste spectacle.
Merci pour cet article (bien que daté, dix ans déjà). Et merci pour ce blog en général, je suis tombée dessus en cherchant des renseignements sur l'anneau anti-tétée (les hasards - ou pas - du référencement) et j'en ai déjà avalé plus de la moitié en deux jours.
Suite à la lecture de cet article, je me demande quelle est la loi française au regard de la disposition des cadavres ? J'ai cru comprendre que tous les animaux au-delà de 40 kilos devait être géré par les services vétérinaires ou d'équarrissage, est-ce le cas ?
Derrière cette question, un retour d'expérience. Je vis depuis deux ans en Nouvelle-Zélande (mon conjoint est Kiwi) et je file des coups de main à la ferme parentale (élevage de moutons et chevaux). Quand je suis arrivée, j'ai appris avec effarement que la Nouvelle-Zélande ne dispose pas de services d'équarrissage. Toutes les fermes néo-zélandaises (grosses et petites) ont tout simplement une fosse fermée (par une chappe de béton avec trappe bien souvent) où ils jettent les cadavres. J'appelle ce truc le "awful hole". Et plus simplement, lorsque l'animal est trop gros ou trop loin de la fosse, ou en état de décomposition avancé, on creuse un trou à côté et on y pousse tant bien que mal la bestiole, sans autre forme de cérémonie. Et c'est parfaitement légal. Au fil de mes questions, j'ai bien vite compris que toute autre méthode - comme faire appel à un service spécialisé - leur semblait totalement incongrue. Bref, passé les premiers mois d'étonnement/d'écoeurement, on se fait bien vite à la méthode et je me suis surprise moi-même lors de mon premier : "Et meeeeerde, fais chier ce p*tain de mouton" lorsque la patte reste dans la main en tirant dessus ou quand la pauvre bête - le cadavre hein - reste coincé à l'entrée de la fosse et qu'il faut lui flanquer des coups de bottes pour que ça passe (le tout en prenant garde de ne pas tomber dans ladite fosse - qui pue horriblement... la mort). Bien évidemment, les euthanasies de bétail se font au fusil et les animaux ne sont pas identifiés (pour les moutons du moins). Et encore une fois, c'est légal. La traçabilité n'est pas assurée comme en Europe, ou du moins, la législation est beaucoup plus souple. J'ai conscience que je dépeints un tableau bien macabre, mais à côté de ça, c'est aussi beaucoup de dévouement. Nous sortons de la période d'agnelage qui débute en août (oui c'est la fin de l'hiver ici, nous sommes dans l'hémisphère sud) et cela représente des heures passées dans la boue, sous la pluie, à essayer de sortir un agneau qui ne passe pas (et le plus souvent, ce sont les femmes qui s'en occupent parce que les hommes ont des mains trop grosses) ou encore recueillir les agneaux abandonnés ou trop faibles pour suivre / retrouver leur mère. Six à huit biberons par jour au début. Du coup, si on doit s'absenter la journée, on prend la clique d'agneaux et les biberons, le tout dans le pick-up boueux. Mignonnerie : les bébés moutons abandonnés reçoivent un petit manteau, pur laine, qui se perd en grandissant. J'ai trouvé l'idée géniale (la phrase de mamie "il fait bien froid, n'oublie pas ta petite laine" prend tout son sens maintenant). Comme parfaitement expliqué dans l'article sur la valeur de la vie, c'est extrêmement riche et intéressant de découvrir le pendant économique de la vie animale en ferme. Cela fait prendre beaucoup de recul sur les jugements que j'ai pu avoir par le passé dans les rapports homme / animal. En ce moment, le dernier agneau recueilli s'est bien retapé mais a probablement été mordu par une fouine (raison pour laquelle il ne pouvait plus suivre sa mère, et donc plus s'alimenter, et donc recueilli extrêmement faible). Il court à présent partout sur trois pattes. Malheureusement, après trois semaines, un traitement antibiotique et un traitement local de la plaie, il ne pose toujours par sa patte blessée au sol, et la peau est dure et noire. Et dans ce cas de figure, pas question d'appeler le vétérinaire. Trop cher pour un agneau. Au fond de moi, j'aimerais que l'agneau s'en sorte, mais je sais aussi que la réalité économique fait que s'il ne fini pas par poser sa patte, le "awful hole" est sûrement sa destinée prochaine. C'est rageant parfois car je me dis qu'il suffirait d'avoir un bon diagnostic professionnel, plus prometteur que le "on verra bien", mais je comprends aussi le prix d'une consultation vétérinaire mise en perspective avec le coût de l'agneau (alors que le lait en poudre coûte déjà cher - les antibiotiques sont des restes, quant à eux).
Oups, je me suis bien égarée dans la rédaction de ce commentaire suite à mon questionnement sur la législation française. Sinon moi dans la vie, je fais du marketing. Comme quoi on s'adapte à tout ;)
merci
J'avais laissé un commentaire sur cet article il y a quelques mois. Honey - l'agneau qui avait un problème à la patte - se porte bien. Sa patte est raide et elle ne pose pas trop de poids dessus, et ne l'utilisera sûrement jamais, mais elle est complètement guérit. Elle a reçu un tag à l'oreille avec son nom et a rejoint les autres brebis. Elle a des copines et a l'air contente - même si elle traîne un peu de la patte. Dans son malheur, elle a eu de la chance : elle ne finira ni à l'abattoir, ni dans le "awful hole".
bonjour, j'ai assisté à l'euthanasie de ma chatte, réalisé par un vétérinaire de garde en pleine nuit. aucune d'empathie pour l'animal qui souffrait énormément (elle s'était soudainement paralysée du train arrière et sur la route qui menée chez le véto, elle miaulait, j'étais totalement paniquée )
le "vétérinaire " la sortie par le dessus de la cage, par la peau du coup alors que.j'essayais d'ouvrir complément pour ne pas avoir à déplacer. je passe les détails... il lui a fait une injection directement dans le ventre et elle s'est mise immédiatement à tetaniser pendant au moins 5 à 10 mn, pdg que le "veto" remplissait les papiers. quand je lui ai dit qu'elle tetanisait, il s'est levée pour lui faire une 2ème injection... quand la queue de ma chatte s'est relâchée, ma Capucine était morte, en guise de vérification, il avait posé un doigt sur la pupille
le tout à durée un quart d'heure et je.ne suis retrouvée dehors complément désemparée devant ce qu'avait vécu ma chatte. je n'arrive pas à oublier depuis, cela fait près de 2 ans. pouvez vous m'expliquer ? dernière info , le "veto" en question est parti à la retraite. merci
Fourrure :
Je crois qu'il n'y a rien à expliquer : il y a des pratiques d'un autre âge dont il est heureux qu'elles disparaissent...
Bonjour,
J'ai découvert votre site hier alors que je cherchais des informations sur la gestion "de fin" d'une insuffisance rénale chronique. Quand une crise survient, ce qui est fait, quelle chance que mon chat aille mieux, pour combien de temps avant la crise suivante, ...?
Finalement après 36h de perfusion, Pooty, en insuffisance rénale chronique depuis presque 3 ans et qui aurait pu avoir 18 ans dimanche, ne se remettait pas de façon significative, et j'ai pris la décision de l'euthanasier pour éviter encore plusieurs jours de perfusion pour une éventuelle chance d'amélioration et pour un peu de "répit" avant la prochaine crise.
Je voulais apporter mon témoignage quant à son euthanasie car j'en ai vécu une autre il y a 2 ans et demi et je peux voir la différence énorme qu'apporte la façon dont se déroule cet acte.
Cet après-midi, j'ai eu le privilège de pouvoir me retrouver seule quelques minutes avec Pooty dans une petite pièce aménagée de façon agréable avec des paniers, un arbre à chat, un canapé. J'ai pu prendre Pooty dans mes bras et lui faire un dernier câlin, sa tête contre ma joue, son ronronnement et sa respiration dans mon oreille et ses petits coups de langue sur mon nez.
Tout cela dans un endroit agréable et pas sur une table froide dans une salle triste de consultation, comme cela avait été le cas pour l'euthanasie de mon chat précédent.
Les dernières images de ce bien triste moment restent gravés dans nos mémoires et j'ai là des images très douces, d'un chat qui semblait simplement dormir. C'est très important pour le deuil qui commence de façon bien moins brutale, plus en douceur.
Le vétérinaire qui l'a pratiqué a été très doux et respectueux de ma tristesse et de Pooty. Je l'en remercie énormément, ce qu'il a fait est très important pour moi, et pendant quelques minutes pour Pooty aussi.
Je lui ai dis que pour lui aussi ça ne devait pas être facile et qu'il devait en supporter bien plus souvent que moi.
Je vous remercie messieurs et mesdames les vétérinaires de faire ce métier fabuleux, que j'aurais aimé avoir le courage de faire. Depuis toute petite vous êtes mes héros.
Vous devez vivre bien plus de moments difficiles (vu qu'on vient vous voir 90% des cas quand ça va mal) que nous avec nos petits compagnons. Je pense à vous aussi pendant ces moments difficiles que vous décrivez dans votre billet.
Merci à vous d'exister et de faire tout ce que vous faites pour les animaux.
bonsoir pour avis merci chatte 16 ans tumeur mammaire ulceree hemoragique metastases poumons elle se cache ne mange plus miaule vomit cancer generalise stade terminal ni operation ni chimio ni palliatif elle souffre je pense a l endormir un avis merci
bonjour mon chat a du etre euthanasie cancer mammaire metastases poumons cancer stade terminal generalise j ai assiste le veto a fait juste une intraveineuse catheter le chat a eu sursaut rale et expiration le veto a dit il souffre pas c les reflexes post mortem et les poumons qui se vident excat ? merci c impressionnant
bonsoir mes 2 chats ont ete euthanasies 16 ans cancer mammaire generalise incurable et une autre insuffisance renale et ca ne s est pas passe comme vous dite et pourtant la fondation bardot et le conseil ordre veterinaire ont dit tout a ete fait dans le respect ethique deontologie donc pas d anesthesie generale juste une intraveineuse catheter et apres le chat a eu des sursauts et expiration les veto ont dit la meme chose pas de souffrance c est les poumons qui se vident est ce excat ?? merci madame krief
Fourrure :
Il existe de multiples façons de pratiquer une euthanasie, l'essentiel étant d'aider l'animal à partir sans provoquer de souffrance, autant que cela est possible selon les situations. Une injection unique de produit euthanasique correspondant à un anesthésique très largement surdosé est une façon tout à fait éthique de pratiquer l'euthanasie. La perte de conscience est très rapide et le décès survient après la perte de conscience. Un spasme réflexe et une ou plusieurs profondes inspirations peuvent survenir. L'animal ne sent rien.
Pour ma part je préfère une double injection (anesthésique (surdosé) puis euthanasique) mais ce n'est absolument pas une règle.
bonsoir mon chat a du etre euthanasie cancer mammaire metastases poumons le veto a dit si il decede de facon naturelle il va souffrir et asphyxie le veto a juste fait une intraveineuse et catheter et apres le chat a eu sursaut rale spasme et expiration le veto a dit il ne souffre pas c les poumons qui se vident pas d anesthesie generale mais sedation et injection letale en meme temps ca a ete tres rapide 5 minutes c est normal pas de souffrance ? merci
Bonjour,
J'ai participé à l'euthanasie du chat de ma maman qui avait les reins complètement bloqués. Une chose m'a marqué. Plusieurs heures après l'euthanasie le chat a saigné du nez. Pouvez-vous expliquer la raison ?