mai 2009

samedi 2 mai 2009

Le dernier veau

Une sonnerie.8h35, je suis de garde mais la clinique ouvre à 9h00. Probablement encore un client qui veut un rendez-vous. Je ne prends même plus la peine de répondre : si c'est urgent, il laissera un message. Sinon, il rappellera. Et ça n'a pas manqué, le bidibidip du message. Combien vous pariez que c'est le bruit d'un téléphone qui raccroche ? "Oh. Il dit qu'il est en intervention, qu'est-ce que je fais ?" Elle a le téléphone loin de la bouche, je l'imagine le bras ballant. J'entends une autre voix derrière elle. Je la vois très bien dans l'entrée de sa maison, je l'ai déjà reconnue. "Oh. Merde. Et bien, laisse un message ?" J'allais le dire. "Oui bonjour, c'est...

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samedi 9 mai 2009

Variété

Le billet aurait aussi pu s'intituler : une journée de rêve. Parce que vétérinaire, c'est dur, c'est parfois violent, souvent usant. Mais c'est aussi un métier magnifique, et, parfois, le fantasme de Daktari ressort. Le docteur de tous les animaux, avec sa blouse blanche, parfois, existe aussi. La difficulté de ces journées là, en fait, tient autant à l'organisation du temps et des déplacements qu'à l'instabilité intellectuelle nécessaire pour sauter de la chèvre au chat, diagnostics cliniques simples ou de laboratoire plus ou moins pointus, mise en place de plan de prophylaxie ou gestion des urgences... Mais j'adore ! 1h00 - Le téléphone sonne. J'ai changé ma sonnerie, mais je la déteste...

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mardi 12 mai 2009

Un peu de parasitologie...

... juste pour le plaisir. Je vous avais déjà parlé des coproscopies. Pour ceux qui n'ont pas suivi, ou pour les flemmards, c'est un examen qui permet de détecter et d'observer les œufs des vers dans les selles. Les identifier et les compter permet de réaliser des vermifugation raisonnées, ainsi que des diagnostics de parasitisme pathologique. L'autre jour, j'ai oublié l'une de ces coproscopies sur la paillasse de mon petit labo, et n'ai pensé à la regarder que le lendemain... pour observer que les œufs avaient évolué, passant du stade d'œuf à proprement parlé à celui de larve. La maman de ce charmant parasite est un strongle, du genre Cooperia (curtecei ?), Haemonchus (Haemoncus contortus...

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samedi 23 mai 2009

Fil de fer

La plupart du temps, l'éleveur m'appelle parce qu'elle a le dos voussé, ou qu'il la trouve patraque, ou qu'elle ne fait plus de lait. La fameuse chute de lait, premier symptôme de la vache laitière malade, celui qui ne veut rien dire, sinon qu'elle est malade. Lorsqu'on la regarde de loin, elle a cette attitude plus ou moins marquée du bovin qui souffre. C'est souvent discret. Une raideur dans la démarche, une respiration un peu trop rapide, un peu trop appuyée. Parfois, elle se tient là, au cornadis. Ou au milieu de la stabulation, patiente. Elle a sans doute le dos voussé, mais ce n'est pas systématique. Le plus souvent, elle ne rumine plus, ou beaucoup moins que la normale. Sa tête...

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dimanche 31 mai 2009

Il a tout essayé

Le vétérinaire : Mais il est couvert de puces votre chien ! Le vieux bonhomme, résigné : Ne m'en parlez pas, j'ai tout essayé... Le vétérinaire, pas convaincu : Tout ? Le vieux bonhomme, catégorique : Tout. Le vétérinaire, avec une puce qui lui court sur la main : Shampooings, pipettes, sprays ? Le vieux bonhomme, avec un grand geste de la main : J'ai commencé par un bain de vinaigre blanc. Le vétérinaire, sentant venir le n'importe quoi : Mouais, mais ça, c'est juste bon à faire fuir ce qui est sur le chien... Le vieux bonhomme, qui n'a pas fini : Ensuite, j'ai essayé l'essence de lavande. Le vétérinaire, fataliste : Ce qui a du bien lui déboucher les narines... Le vieux bonhomme,...

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