Un répit ?
jeudi 15 novembre 2012, 11:32 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
- Il y a une visite chez Bovivalavida, une jument couchée, tu y vas ?
Bovivalavida, c'est une de ces coopés d'éleveurs, qui à force de grossir, de fusionner et de se diversifier, n'est plus vraiment une coopé, plutôt une société comme les autres, mais dont les éleveurs doivent acheter des parts pour pouvoir leur vendre des veaux pas plus chers qu'ailleurs. Ou un truc comme ça. Bon, je suis mauvaise langue : elles rendent des services, ces coopés. Mais il y a un monde entre les Bovivalavida d'aujourd'hui, avec leurs logos léchés et leurs plans de com', et les Unions des Eleveurs de la Vallée du Sud de l'Ouest, la Fédération Bovine de l'Ouest du Sud de la Garonne, et autres Club de Bridge de la Vallée de la Neste.
Bref : Bovivalavida achète des bovins à ses adhérents, les revend à la boucherie, pareil avec les céréales, "offre" quelques services, et fait occasionnellement dans le cheval lourd.
Ils sont trois, devant le camion, avec leurs blouses noires. Les négociants en bestiaux et assimilés portent une blouse noire. Les vétos, c'est marron-bouse, mais on dit cachou. La jument est couchée au fond du camion, manifestement une chute pendant le transport. Elle occupe toute la place ou presque, essaie vaguement de se relever, mais bute contre les parois du camion. Son immense carcasse flotte sur une couche de merde et de pisse. Je repars directement à la voiture, enfiler mes bottes. Ma blouse.
La jument était debout au chargement. Pas toute jeune, manifestement, et arborant des lésions de décubitus qui ne datent pas de hier : ce n'est certainement pas la première fois qu'elle a du mal à se lever, et c'est sans doute pour ça qu'elle se trouve ici, direction l'abattoir. Une comtoise, mais devenue baie, à cause de la merde. Elle a froid, elle tremble, mais elle est calme. Confiante comme les sont les chevaux qui ont été manipulés. Elle attend de l'aide.
Première étape, la douleur. Intraveineuse, anti-inflammatoires. Muqueuses ok, fréquence cardiaque décente, elle va "bien". Par contre, son ventre est vraiment creux : elle a du être "stockée" un ou deux jours dans un autre centre d'allotement avant d'arriver ici, et je parie qu'il y avait des abreuvoirs automatiques dont elle ne savait pas se servir. Le "chef" vient me prêter main-forte, sous les regards prudents de deux conducteurs de camions.
Deuxième étape, attendre un peu. Laisser les antalgiques faire leur travail, la jument est tétanisée.
Puis nous prenons les prises que nous pouvons. Glissantes et glacées, pisse, flotte et merde. Crinière, queue, ce qui dépasse, pour faire glisser 600 kg de jument d'une trentaine de centimètres : il faut écarter ses sabots de la paroi du camion, pour qu'elle puisse basculer sur le sternum et se relever. Les gars n'y croient pas, mais je pense que ça en vaut la peine. Elle n'est pas assez démusclée pour ne pas être capable de se tenir debout, même dans ces conditions.
Il ne lui faut plus qu'un encouragement. Je lui redresse l'encolure, elle se relaisse tomber, mais pour mieux prendre son élan. En deux secondes, elle est sur le sternum, membre repliés. Cinq secondes plus tard, elle est debout. Elle fait peine à voir. Le postérieur droit très raide, alors qu'elle n'était pas couchée dessus. Plus de muscles au niveau des cuisses, le ventre complètement rentré. Mais elle s'ébroue, crépit nos blouses. Nous lui passons un licol, nous l'accompagnons jusqu'au pont. Un des chauffeurs a la présence d'esprit d'abaisser le cul du camion. Mais elle bloque devant la pente. Pas sûre d'elle, la mamie.
Alors nous lui laissons du temps. Personne n'a la mauvaise idée de tirer sur sa longe. En général, les gens habitués aux vaches ont du mal avec les chevaux, et vice-versa. Ce n'est pas, contrairement à ce que vous pensez peut-être, que les seconds soient plus "délicats" que les premières. Les gestes ne sont pas les mêmes, les réactions non plus. Vous avez peur d'un taureau alors que tenir un cheval de 600kg en main vous paraît banal ? Dites-vous que pour beaucoup d'éleveurs bovins, c'est l'inverse.
J'envoie un des chauffeurs chercher un autre cheval, pour l'attirer en bas. Et un seau de granulés, parce que la gourmandise est un moteur universel. Pendant ce temps, le chef tient absolument à ce que nous tentions de la faire descendre. Il est à la gauche du cul de la jument, je suis à sa droite, il me tend la main : "on va mettre nos bras au-dessus de ses jarrets, et pousser".
En voilà, une idée à la con. Je regarde sa main, je regarde ma blouse, je regarde la jument crépie de pisse et de crottin liquide. Je soupire. Si je refuse, il va se dire que c'est pour épargner mes fringues. Et il aura raison. Allons-y. Poussons. La jument s’arque-boute, nos blouses éponges ses fesses. C'est glacé, et c'est tellement mouillé que cela traverse instantanément l'épais coton, pour venir imbiber ma polaire. Le pied.
Arrêtons ces conneries, et attendons. Un chauffeur plus habitué aux chevaux que les autres tente la jument avec le seau de granulés. On sent qu'elle veut y aller, mais qu'elle hésite. On va attendre. Pendant ce temps, on discute. Comme je le devinais, la jument était certainement très manipulée : elle était chez un agriculteur retraité, elle était seule avec quelques moutons. Tu parles d'un déchirement lorsqu'il a du, en la trouvant coucher un matin, se résoudre à appeler Bovivalavida... Évidemment, on lui imaginerait bien une fin de vie tranquille à la maison, à cette placide mémère. Évidemment, relever une jument de 600kg qui s'est débattue toute la nuit dans le coin d'une étable, je ne sais que trop bien à quel point cela peut virer à la torture. Peut-être aurait-il mieux valu l'euthanasier que lui infliger ce transport et cette chute ? D'autant qu'il n'y a rien à manger, sur cette vieille carcasse. La raison de sa présence ici, cependant, je la devine aisément : depuis que l’équarrissage coûte environ 1 euro du kg de carcasse, les chevaux sont plus nombreux à partir à l'abattoir...
Jusqu'à il y a peu, lorsqu'un équidé mourait, on appelait l'équarrissage, service public, et le corps était emporté. Rien de glamour, loin de là. Ce n'était pas cher, c'était même gratuit pour les éleveurs, ou les centres équestres. Le service était rendu, les carcasses ne pourrissaient pas dans les champs. Il est d'ailleurs interdit d'enterrer un corps de plus de 40kg dans la nature. Puis l'équarrissage a été privatisé, dé-subventionné, et a du devenir rentable. Les éleveurs bovins n'ont pas trop vu la différence - mais je serais curieux de connaître l'évolution de ce poste de cotisation aux Groupements de Défenses Sanitaires qui mutualisent nombre de coût sanitaires pour les éleveurs (prophylaxies, vaccinations, équarrissage etc). Pour les propriétaires d'équidés, c'est devenu délirant : mais bon, on le sait bien, tous les propriétaires de chevaux sont des gens riches. Il y a bien une association qui s'est montée pour mutualiser les coûts, avec paiement en ligne, mais... cela reste néanmoins très cher. Et lorsque l'on a une retraite d'agriculteur ou le revenu d'un poney-club, c'est insupportable. Et partent à l'abattoir des chevaux qui ne devraient pas y mettre les sabots.
Elle, en tout cas, a fini par se décider. J'achève mon ordonnance - elle aura un répit avant l'abattage, le temps que les médicaments injectés quittent son corps. Je ne sais pas trop si c'est réellement une chance pour elle. Je ne crois pas. Mais je suis content, je l'ai relevée. Elle n'a pas été brutalisée, et elle mange, elle boit, elle vient chercher les caresses.
Je sais que les commentaires vont attirer des réactions du type "mais c'est dégueulasse d'envoyer des chevaux à l'abattoir". Vous avez le droit d'être contre l'hippophagie. Je ne rentrerai pas dans le débat des qualités gustatives ou nutritives, du passage du statut d'animal de production à celui d'animal de compagnie. Mais le type qui voit des chevaux "coulant une retraite heureuse" pourrir dans des prés, mal entretenus, mal alimentés, arthrosiques, pas parés, bref, en souffrance, c'est moi, ce sont mes confrères. Le type qu'on appelle pour une piqure d'analgésiques puis une euthanasie après 15 jours couchés le cul dans la merde parce qu'on n'a rien pour gérer un animal si lourd, et qu'en retournant le corps on découvre une hanche mise à nue par les escarres, c'est moi. Heureusement, plein de chevaux ont un sort meilleur que celui-là. mais n'allez pas croire que ces drames sont rares.
Je vous demande donc juste, avant d'écrire votre commentaire, de réfléchir aux conséquences, à toutes les conséquences, du refus de l'abattage des équidés. Et pour vous mettre d'accord, de la privatisation du service public de l'équarrissage.
Commentaires
Je suis loin d'être contre l'abattage des chevaux. Ça doit simplement être très dur pour le propriétaire d'un animal de compagnie de s'en débarrasser comme ça. J'espère seulement que l'abattage, que ce soit pour bovins ou équins, n'est pas une source de souffrances supplémentaires. Et je regrette bien, pour ces cas-là, que l’équarrissage se soit privatisé. Que les animaux meurent et soient mangés, ce n'est pas un drame, on doit tous mourir; mais le "comment" est important. Merci pour eux de faire de votre mieux...
Ce texte est étrangement apaisant, en fait. On sent que au final, vous avez pris du temps pour cette jument, et qu'elle a pu ne pas être brusquée, ne pas souffrir, avant de mourir.
Je m'en fous qu'on mange du cheval ou pas, ou de la vache, juste, que les abattre sans les brusquer, en respectant le fait qu'ils ont surement, un jour, servit à quelqu'un, et qu'ils méritent d'être considérés comme vivants, et non des carcasses sur pattes, ça me semble vraiment trop bien. Voilà. Trop bien de la vie même.
Je viens de faire euthanasier ma jument (une comtoise aussi) par ce qu'elle n'était pas comestible. C'est une jument avec qui j'ai travaillé et pas seulement pris du plaisir. J'avais réfléchi depuis longtemps à sa disparition et la décision que j'avais prise était qu'elle finisse dans mon congélateur plutôt que chez l'équarrisseur. Pour moi ce n'est pas moins triste de la voir embarquée par une grue dans le camion que de la manger.
Ce n'est pas que je ne l'aimais pas cette jument, je n'ai pas pu assister le véto quand il l'a piquée (elle était encore debout) et je pleurai comme une madeleine. Si je ne l'avais pas dressée et fait travailler de toute façon elle aurait fini dans une assiette alors pourquoi pas la mienne ?
L'hippophagie a sauvé les races "lourdes" peut être que leur utilisation fera que l'on continuera à sélectionner ces races non pour leur poids mais pour leurs aptitudes au travail mais ce n'est pas encore le cas.
Pour information l'équarrissage pour un cheval de trait c'est 300 € si on récupère un peu en le faisant abattre, le choix est économiquement vite fait.
Pour conclure sur une note plus amusante une franc-comtoise est une habitante de la franche comté et pas une jument (c'est une comtoise) comme une montbéliarde est une vache et pas une habitante de Montbéliard (c'est une montbéliardaise).
Fourrure :
Je corrige l'erreur, vous avez entièrement raison. Et attention, les coûts d'équarrissage varient beaucoup d'une région à l'autre. Voici les tarifs de l'ATM-ANGEE, après paiement en ligne, il s'agit donc du tarif réduit.
Pauvre mémère, il reste que les abattoirs sont des endroits stressants pour les animaux, je ne sais pas trop quoi en penser mais leurs souffrances ne me laissent pas indifférente.
Fourrure :
Une chance à ne pas oublier : les abattoirs ont besoin de calme et d'absence de stress (pour assurer la qualité de la viande, une viande "stressée" étant de moins bonne qualité). Beaucoup d'efforts sont donc réalisés en ce sens, même si tout n'est pas parfait. J'ai assisté plusieurs fois à des abattages de chevaux à la chaîne. Le calme était glaçant.
Pour la preimère fois depuis que je vous lis, votre billet me laisse un goût amer...
Je suis désolée mais quand on devient propriétaire d'un animal, on en est responsable jusqu'à sa mort ! Sinon on s'abstient, d'autant plus qu'il y a toujours un moyen pour subvenir au bien-être de son animal, même si ça demande des sacrifices. Selon vous la boucherie vaut mieux que la maltraitance ? Je ne suis pas d'accord, ce n'est qu'une mauvaise excuse : les deux sont inadmissibles.
ça me met dans une rage folle de voir tous ces chevaux de centre équestre ou ces pouilinières qui ont travaillé toute leur vie et une fois trop vieux partent à la boucherie car considérés comme non rentables. Tolérer cela c'est en être complice !
Fourrure :
J'aimerais que vous ayez raison. Mais quand on vit avec 600-700 euros par mois, et que c'est grosso modo le prix de l'équarrissage d'un cheval lourd, il y a des réalités qui écrasent les volontés les meilleures. Pour un centre équestre, même problème : on a beau aimer les chevaux, il faut pouvoir manger à la fin du mois, et la plupart des clubs sont à la limite permanente en terme de survie financière (je ne parle pas des gros centre hippiques urbains, je parle de l'immense majorité des petites structures). Des chevaux qui vivaient peinards dans les prés et y terminaient leur vie finissent désormais à l'abattoir - pas pour gagner de l'argent, ils ne valent rien, ou presque, mais pour éviter de payer l’équarrissage.
Et, oui, cela me laisse aussi un goût amer.
"1 euro du kg de carcasse" je crois que le problème est là. Pour le reste, je ne suis pas sur le terrain. Chacun fait comme il peut/veut, je n'ai pas vraiment d'avis bref...........
On est responsable de ses animaux, oui, mais quand on a le choix entre tuer et assumer les frais d'évacuation du corps, ou tuer et ne rien payer... même si ça fait mal au cœur, on n'a pas forcément le choix. Si j'ai 50€ de découvert j'emmène quand même mes chats chez le véto, si le découvert est de 600€ je reporte la visite à la prochaine paie, sauf urgence.
je suis entièrement d'accord avec Pattenrond (en plus de trouver l'hippophagie honteuse, mais ce n'est pas le débat). Avoir un animal - d'autant plus un équidé - est une grosse responsabilité. L'abandon au pré(les enfants ont grandi, ils ne peuvent plus monter Choupette, la shetland au dos creusé...) comme la boucherie quand le cheval n'est plus utile (passé 18 ans de bons et loyaux services)est une honte. L'euthanasie pour éviter la souffrance, oui. Chat, cheval, homme, bien sûr. Mais la boucherie pour éviter des frais ? Ca me met en rage, et je parle en cavalière expérimentée, qui a vu un grand nombre de centres équestres et de loueurs se "débarrasser" de bêtes inutiles, préférant parfois la boucherie au rachat par quelqu'un prêt à accueillir le cheval.
Avoir un animal, c'est comme avoir un bébé : c'est une responsabilité, ça peut coûter cher, et ça demande parfois, oui, de prévenir sa banque ou de se serrer la ceinture si besoin. Même à découvert.
Sinon, on s'abstient.
@moineau, le problème ne réside pas uniquement dans le fait que le cheval soit tué pour être mangé, mais surtout dans les conditions de l'acte. Comme M. Fourrure l'a si bien décrit les conditions dans lesquelles a été transportée cette pauvre jument sont abominables, sans parler du stress de se retrouver dans un lieu inconnu et de la manière dont elle sera traitée chez ces marchands. De toute façon vu l'état dans lequel elle se trouvait à l'arrivée, je doute fort que ce pauvre agriculteur éploré en ait bien pris soin avant...
Pour ma part si mes chats ont besoin d'aller chez le véto, ils iront, même si je dois me nourrir de pâtes pendant longtemps. Je comprends tout à fait qu'on puisse se retrouver en difficultés financières du jour au lendemain, mais il existe des solutions : certains vétos acceptent qu'on paie en plusieurs fois, on peut passer par une association pour avoir des réductions etc...
Fourrure :
Attention : on parle là d'un accident. La chute, et la déshydratation qui l'a sans doute facilitée, ne découlent pas de mauvais traitement volontaires ou de négligence sérieuse. Plutôt un mauvais concours de circonstances. Et pour avoir vu la jument, avoir vu son comportement et ses blessures, je pense au contraire que l'agriculteur a fait ce qu'il pouvait, et plus longtemps que la moyenne. Derniers point : les marchands sont là pour gagner de l'argent. Sur ce coup là, ils en perdent. Ils ont tout intérêt à ce que les animaux soient transportés et "stockés" dans le meilleur confort possible.
@Pattenrond, vous vous voilez la face... La réalité n'est pas si tendre. Il ne s'agit pas toujours de "manger des pâtes" mais d'une vraie question de survie, de pouvoir payer ses médicament... D'autant que le propriétaire n'est peut être ni conscient ni informé de la façon dont les choses vont se passer pour son animal. Donc oui, qu'on en arrive là est inacceptable, mais il n'y a pas blanc et noir, le "méchant véto" ou le "méchant proprio négligeant", c'est malheureusement beaucoup moins simple que ça.
Je confirme qu'effectivement, en général, du côté des transporteurs et des abattoirs, il y a 0 formations du personnel sur les particularité des chevaux, et 0 équipements adaptés aux équidés.
On limiterait beaucoup la souffrance des chevaux si on y remédiait...
Moi par contre, ce qui m’énerve, (autant chez les chevaux que chez les bovins) c'est l'utilisation de l'abattoir comme une euthanasie à faible coût.
Je passe sur le fait qu'amener un animal malade à l'abattoir est contraire à la réglementation. mais quand même, c'est, volontairement, vouloir faire entrer dans l'alimentation humaine, la viande d'un animal au bout du rouleau, qui souvent traîne une ou deux lésions "pourries" (arthrites, abcès, etc).
Donc un cheval dans cet état qui finit à l'abattoir, c'est de la souffrance inutile pour l'animal, de la viande de mauvaise qualité et des risques de contaminations de la chaîne d'abattage pour peu qu'un abcès ou autre truc craddo traîne par là . (si on a pas une sasie totale pour motif technique ou sanitaire par les services vétérinaires, c'est qui sur ces bêtes là, est assez fréquent).
Bref, c'est nul.
(pour autant, je peux comprends le problème pécunier qui est derrière, mais c'est nul quand même)
Cette jument était visiblement en fin de vie. Cest sûr qu'une euthanasie à la maison et l'équarrissage auraient été plus "humains" qu'un transport en bétaillère direction l'abattoir, mais vu les couts, cela aurait représenté un mois de la retraite de l'agriculteur, on peut comprendre.
Ce qui n'est pas compréhensible c'est pourquoi ce service sanitaire d'équarissage a un coût aussi prohibitif qui ne peut que conduire à ces situations de misère.
On ne peut que vous remercier de l'avoir soulagée pendant quelques heures et surtout de lui avoir permis de se relever dans de bonnes conditions.
Le répis aura surement été de courte durée pour elle mais aussi probablement trop long vu l'endroit.
Étant mon même une ancienne pouf'equine, je suis pas franchement pour le passage d'un animal de compagnie ou issus d'un centre équestre à un abattoir. Un animal habitué à être manipulé agréablement régulièrement, qui a confiance en l'homme, ne devrait pas avoir à subir les traumatismes liés au transport et à l'attente avant la mise à mort.
Une fois l'animal mort, je me fout un peu de ce que devient la carcasse. Que la viande soit conservée puis consommée ou incinérée ne changera pas grand chose pour l'animal. Et dans les cas décrit, il est clair qu'une mise à mort rapide est préférable.
Mais il est clair que l’équarrissage devrait être un service public ne serait-ce que pour les questions sanitaires que soulèvent une carcasse au milieu d'un champs ; surtout si la dîtes carcasse a été médicalisée vu les problèmes de contamination de la faune sauvage et d'antibiorésistance.
Et concrètement, ça pose d'importantes questions éthiques pour le véto. Doit-on vraiment dans le cas décrit prendre en charge la douleur de l'animal si, ce faisant, les délais d'attente interdisant la mise à mort dans un abattoir implique une vie de souffrance plus longue pour l'animal ? Je pose la question sans pour autant avoir la réponse. Pas plus que vous je ne suis sur que la prise en compte de sa douleur ait été judicieux. Mais je ne suis pas sur non plus que sa non prise en charge l'aurait été plus. Le pentobarbital aurait été la meilleure option mais elle implique la nécessité d'un service public pour la prise en charge de la carcasse.
On ne fait pas ce métier pour prolonger la souffrance mais c'est ce que l'état nous impose par son absence.
Edit : Voyant des commentaires apparus avant que je poste je me permet une réflexion. Le méchant de l'histoire c'est pas lé véto, le transporteur ou l'abatteur. Éventuellement, on pourrait reprocher à l'éleveur de ne pas avoir souscrit une mutuelle prenant en charge équarrisseur pour son cheval. Mais c'est vraiment pas dans les mœurs en France ; d'ailleurs, avez-vous une mutuelle pour votre chat/chien/rat/cheval/autre_animal ? Généralement (dans 95% des cas si j'ai bien retenu le chiffre entendu récemment) la réponse sera "non". En revanche, l'abandon de l'état en la matière est difficile à accepter. L'enterrement est interdit pour un animal de plus de 40kg (quid des humains ?) mais l’équarrissage n'est pas soutenu. Imaginez que la scolarité soit obligatoire jusqu'à 16 ans mais qu'il n'y ait pas de service public d'éducation. Bha c'est le même délire. On oblige les particulier à faire quelque chose sans le soutenir...
@Fourrure, autant pour moi au sujet de mon jugement hatif concernant les soins de l'agriculteur, quant on s'intéresse un peu à la protection animale, on voit tellement de cas où les animaux sont dans un état lamentable suite à des négligences que j'ai généralisé à tort ici.
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous concernant les centres équestres, je suis cavalière depuis des années et je vais en particulier chez une éleveuse qui a grand mal à joindre les deux bouts si bien qu'elle vit dans des conditions déplorables, et je ne pense pas me tromper en disant qu'elle n'enverrait jamais un cheval à la boucherie.
@Shetty, selon moi il ne s'agit pas de "gentils" ou de "méchants", mais de différence de sensibilité envers les animaux. Certaines personnes comme moi considèrent leurs animaux comme des membres de leur famille à part entière, d'autres comme "juste" des animaux, la situation intermédiaire est moins fréquente.
C'est bizarre j'ai toujours cru que la fin de vie d'un cheval était orientée dès sa naissance par le choix "animal de sport ou de loisir" ou "animal pour la consommation" (ou des termes équivalents), inscrits sur leur "carnet d'identification" et qui limitent d'ailleurs les traitements administrables à l'une plus qu'à l'autre catégorie.
Plus que le fait d'accepter en abattoir (et ce, malgré l'IAM ?) des animaux malades ou blessés, je m'interroge sur le fait que des animaux "de sport et de loisir", pas trop mal en point et sans motif médical de saisie, ayant pu recevoir des traitements sans AMM "viande" puissent passer dans la filière alimentaire au risque de... ou alors est-ce que tous ces chevaux abattus (et non euthanasiés médicalement ce qui interdirait leur passage en filière viande) sont saisis intégralement d'office ?
En plus bref et peut-être plus clair, je pensais que :
- Cheval de sport et loisir -> euthanasie et équarrissage obligatoire
- Cheval à visée bouchère -> abattage et récupération de viande possible
Mais peut-être est-ce là une dérive et plus une tolérance qu'une réelle autorisation ?
Un confrère canin (qui n'y connait pas grand chose en ch'vaux), lecteur silencieux d'habitude et grand amateur de toutes ces "petites boules" depuis plusieurs années !
Fourrure :
Effectivement, il est possible de préciser sur le carnet que l'animal ne doit pas, et devra jamais, partir à l'abattoir (ce qui autorise facto l'utilisation molécules interdites en filière viande comme la phenylbutazone). Si une molécule comme celle-ci est utilisée, le carnet doit être renseigné par le vétérinaire, indiquant de fait que le cheval n'ira pas à l'abattoir (pas de temps d'attente déterminé pour cet anti-inflammatoire, donc interdiction simple). En cas d'utilisation de médicaments disposant d'un temps d'attente dans l'espèce concerné (comme l'anti-inflammatoire que j'ai utilisé pour cette jument), le vétérinaire doit renseigner le carnet.
Si rien n'est précisé sur le carnet, l'animal peut passer à l'abattoir.
Pardonnez-moi, mais je n'arrive pas à comprendre comment un vétérinaire peut cautionner l'abattage des chevaux.
Je ne mange pas de viande mais ce n'est pas sur le plan de l'hippophagie que je me place, car je ne vois pas en quoi le sort d'un mouton ou d'un porc abattu serait plus défendable.
En revanche ce qui importe pour moi, c'est la souffrance de tous ces animaux que l'on transporte dans des conditions inhumaines, et notamment de ces chevaux envoyés vers l'Italie où l'on en consomme encore beaucoup.
Et que dire des conditions d'abattage de ces bêtes qui"sentent" la mort et que l'on ne prend même plus le soin d'étourdir aujourd'hui, que ce soit pour des raisons religieuses ou économiques! En combien de minutes un animal se vide-t-il de son sang? Une vache, jusqu'à 12 mn (voir les divers reportages TV), et un cheval??
Alors si on n'a pas les moyens de faire dignement euthanasier puis équarrir son cheval, on n'en prend pas! Et pour ce qui est des clubs, je suis cavalière et mère de cavalier et je suis prête à payer plus cher les cours et heures de monte si cela peut contribuer au respect de l'animal!
Fourrure :
Comme je le disais, j'ai assisté à des abattages de chevaux, au chargement, au déchargement des mêmes chevaux (ou de vaches etc). Après transports courts ou longs. En vrai, de nombreuses fois, et pas sur un docu télé. J'étais là et on ne m'accordait aucune attention, ce qui est le meilleur moyen de voir les choses comme elles se passent vraiment. Il y a des accidents, il y a des souffrances, mais ce n'est pas, comment dire... comme cela que ça se passe l'essentiel du temps. Je parlais d'un calme glaçant. Voir des chevaux arriver en file indienne jusqu'à un rideau de séparation, passer le rideau, entrer dans la cage de contention, être étourdis, puis basculés sur le poste de saignée et la chaîne d'abattage, le tout dans le plus grand silence, c'est choquant. Pas à cause de la souffrance animale, non. Ces chevaux seraient entrés dans le manège pour une reprise, derrière ce rideau de plastique, qu'ils ne se seraient pas comportés autrement.
Un abattoir, ce n'est pas un endroit agréable. C'est même tout le contraire. Qui entrerait pour le plaisir dans un abattoir ? Mais ce n'est pas une salle de torture où des brutes indifférentes massacrent des animaux sans faire attention à quoi que ce soit.
Je n'ai jamais entendu parler d'abattage de chevaux sans étourdissement.
Je suis contre l'abattage sans étourdissement. Qu'on prie devant mon steak, je m'en fous. Que des animaux souffrent à cause de ça, je suis contre. Mais ce n'est pas la situation "normale", et cela ne doit pas le devenir.
Bonjour,
Triste histoire, la fin du service public pour l’équarrissage c'est vraiment une plaie. Les chevaux morts restent encore plus longtemps sous une bâche au fond du centre équestre...
J'ai pour ma part une assurance pour ma jument, pour pouvoir en cas de très grospépin lui octroyer 3000€ de soins (au delà, ça sera l'euthanasie), je crois que l'équarrissage est compris, il faut que je vérifie.
Je me dis parfois que ça ne me dérangerait pas que plus de chevaux terminent à l'abattoir (je ne vois pas de supériorité au cheval sur la vache ou le mouton) si l’abatage était réalisé dans des conditions décentes. Votre post sous entend qu'en fait ça n'est peut être pas aussi atroce que ce que nous montrent les associations contre l’hippophagie.. Pourriez vous nous en dire davantage?
Et concernant l'euthanasie de son animal chez le vétérinaire, comment ça se passe point de vue équarrissage et frais d'équarrissage?
Fourrure :
Pour le déroulement de l'abattage, cf ci-dessus.
Pour l'euthanasie chez le vétérinaire, à ma connaissance, les frais d'équarrissage sont facturés au propriétaire de l'animal.
Voilà un vrai billet courageux ! Un, j'y lis d'abord un véritable amour pour les animaux par l'approche des soins prodigués à cette malheureuse jument. Deux, j'aime bien la formidable écriture pour décrire l'inconfort de la situation ( polaire souillé )... Trois, j'adore le recours au seau de granulés, au leurre d'un autre cheval. Décidément, la psychologie animale... Quatre : J'ai souri à l'allusion au taureau à la longe, devine pourquoi... Cinq : Je ne dis rien sur l'introduction, plus vraie que vraie ! Six : je trouve excessivement subtil et courageuse, la façon d'amener le débat de fond ! La privatisation des équarrissages a des effets pervers. Je ne l'avais jamais vu sous cet angle : Je paie, en pestant, ma facture chaque année, la trouvant injuste puisque venant alourdir un peu plus financièrement, l'échec que représente pour moi une perte. Échec contre la mort, contre la malchance( mon baby pendu) contre la fatalité ( ma vache au bassin cassé en cavalant)... J'avoue ne jamais avoir penser à opposer équarrissage et abattoir, ni perçu que la vie d'un animal de compagnie puisse poser ce vrai problème. Je n'ai pas de réponse, ni de position tranchée.Je remarque juste qu'on omet souvent de dire que le problème de l'équarrissage est d'abord un problème de santé publique. Par qui doit il être assumé ? Bonne question... Je voyais le risque de dérapage autrement, à savoir des enterrements sauvages, dangereux à terme pour la santé humaine...
Même si jamais je n'enverrai l'un de nos chevaux à l'abattoir, je suis d'accord avec Fourrure pour dire que parfois l'abattoir est la meilleure solution pour le cheval "de compagnie" pour avoir vu tout comme lui des chevaux quasi abandonnés dans des prés avec des sabots longs, des crevasses aux paturons et sans visiblement beaucoup de visites de la part de leurs propriétaires. Mettre son "vieux" cheval au pré, oui, bien c'est bien ... mais l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions.
Un cheval a besoin de soins, d'être paré régulièrement, d'avoir une alimentation adapté et riche, surtout s'il est vieux et surtout, il a besoin d'une visite quotidienne pour vérifier son état de santé et pouvoir agir au moindre pépin.
J'ai un camargue de 24 ans qui souffre d'emphysème, de mélanomes (la fameuse maladie des gris) qui provoque parfois des coliques, d'une dermite estivale tous les ans et ces déboires se sont enchainés depuis ses 16 ans.
Il n'est naturellement plus monté et passe sa vie avec accès libre pré/boxe. Mais je dirai qu'il me demande plus de soins et d'attention que son copain de 9 ans, anglo arabe dans la force de l'âge.
Sam est heureux de vivre encore, il a les yeux qui pétillent, même s'il parait triste et abattu en période de crises, mais le véto, nous et les médocs sommes là, mais le jour où vraiment, il n'aura plus une vie décente pour un cheval, je le ferai euthanasié et je serai présente au côté du véto quand il y procédera comme nous l'avions fait pour notre mémé de 31 ans.
Autre indication précieuse pour les néophytes : un vieux cheval a souvent les flancs et le dos creux, cela ne veut nullement dire que son proprio le nourrit mal ou l'oublie dans son pré.
Quelle est la plus grande souffrance ? L'euthanasie au T61 ou l'étourdissement/saignée ?
Franchement je ne sais pas ... mais pour avoir vu des chevaux euthanasiés, c'est pas beau à voir, les animaux partent dans une grande souffrance. Très rarement droit à une anesthésie (comme en petit animaux) ou sédatif avant l'injection fatale ... ça coute cher...
J'ai longtemps été contre l'hippophagie, cavalière depuis toute petite, je ne pouvais concevoir de manger du cheval.
Mais j'ai changé d'avis, enfin je ne conçois toujours pas de manger "mon" cheval, celui sur lequel j'ai monté, qui m'a donné du plaisir dans la pratique de l'équitation ou tout simplement par sa présence. Alors pour moi, mes chevaux seront toujours exclus filière alimentaire.
Mais mon avis a changé, probablement grâce à mes études, pour des chevaux élevés spécialement pour ça. Une vache, un mouton, un porc n'a pas moins le droit de vivre qu'un cheval. Ils sont nés pour cette destination. Après ont-ils eu la vie qu'ils méritaient de vivre, ça c'est autre chose ...
Néanmoins il y a énormément d'efforts qui sont faits pour le bien-être de nos animaux de rente. Bien mal serait pour un éleveur de négliger ses bêtes pour la productivité. Une vache boiteuse produira moins de lait, un cochon qui a froid dans sa loge grossira moins vite, une poule mal installée fera moins d'oeufs ... Enfin je m'éloigne du sujet.
Un vieux cheval qu'on ne peut plus assumer, qui ne vaut plus rien? Peut-être se tourner vers une association de protection, un particulier qui recherche un compagnon pour son cheval. Bien sur les associations sont surchargées, toutes ne peuvent pas prendre tous les chevaux dans ces situations... mais ça peut être une piste à exploiter?
Je rejoins quand même les idées au sujet du fait que quand on a un animal il faut prévoir en conséquence ... épargner un petit pécule au cours de la vie de notre cheval pour prévoir sa fin?
"Avoir un animal, c'est comme avoir un bébé : c'est une responsabilité, ça peut coûter cher, et ça demande parfois, oui, de prévenir sa banque ou de se serrer la ceinture si besoin. Même à découvert. Sinon, on s'abstient."
Je suis absolument scandalisée par ces propos. "prévenir sa banque"... n'importe quoi... Vous croyez que la banque n'est pas déjà au courant quand on est pauvre !
J'ai posté ici une fois au sujet de mon vieux compagnon de chien, je m'inquiétais pour sa fin de vie prochaine. Et ben ça y est : il urine du sang. Pas possible d'aller chez le véto. Pas avant au moins 2 mois. Le dispensaire le plus proche est à 2 h, et je ne pense pas être prioritaire car je travaille (revenu 700 €).
Alors ce parallèle stupide sur les enfants... Figuez-vous que c'est le même problème avec eux !
Mon fils a besoin de lunettes, et je ne peux pas les lui "offrir" non plus. C'est le cas d'un tas de gens de mon entourage.
Si Charlotte a une idée brillante pour financer ce poste-là dans mon budget, qu'elle la donne, je suis preneuse.
Si je comprends bien le propos, j'aurais dû, en tant que brave travailleuse pauvre, m'abstenir d'enfanter ? et de recueillir mon retriever, trouvé attaché avec du barbelé au bord d'une route déserte ?
ça me fait pitié de lire des commentaires pareils. Heureusement que le billet était, lui, sobre et intéressant par l'exposé de la situation (j'ai appris plein de choses)
Il me reste à trouver un véto qui accepte un paiment en 4 ou 5 chèques (heureusement j'ai des pistes, par le biais d'éleveurs compatissants)
Allez une dernière pour la route : "Il y a toujours un moyen pour subvenir au bien-être de son animal, même si ça demande des sacrifices. " NON. pas quand on a déjà supprimé toutes les dépenses superflues.
"si on n'a pas les moyens de faire dignement euthanasier puis équarrir son cheval, on n'en prend pas!" Et la baisse brutale de revenus suite à licenciement ou décès du conjoint, vous croyez que ça n'arrive jamais ! ? !
"Pour ma part si mes chats ont besoin d'aller chez le véto, ils iront, même si je dois me nourrir de pâtes pendant longtemps."
Et quand on en mange déjà tous les soirs, on fait quoi ? on supprime le budget pâtes ?
Bref, je suis en colère. Je m'en vais gratouiller mon vieux chien, tiens, ça me calmera.
@faribole : "Si je comprends bien le propos, j'aurais dû, en tant que brave travailleuse pauvre, m'abstenir d'enfanter ? et de recueillir mon retriever, trouvé attaché avec du barbelé au bord d'une route déserte ?"
Bha oui, c'est l'évidence même... Et je dis ça en ayant les mêmes revenus que vous hein ou presque (600€ ici).
Adopter un chien ou faire des enfants à alors qu'on ne peux pas les assumer financièrement, c'est de l'égoïsme. Pour le retriever, il suffisait de l'amener dans une SPA où les bénévoles lui auraient trouvé une famille ayant des revenus suffisants pour lui.
"Et la baisse brutale de revenus suite à licenciement ou décès du conjoint, vous croyez que ça n'arrive jamais ! ? !"
C'est de mon point de vue la seule situation acceptable.
@Fourrure : merci pour les précisions par rapport à la réponse d'hier, c'était justement la question que je me posais !
Bonjour,
Ca me fait penser à l'histoire que vit une petite grand-mère dans sa chambre au fond d'une maison de retraite qui ne peut plus se lever avec une jambe inopérable et qui reçoit des piqûres de morphine toutes les 3 heures ... .
Faudrait pas vieillir, en tout cas pas comme ça !
Intéressant, cet article. Justement parce que je trouve qu'à part dans le cadre de lutte contre la maltraitance animale, on parle peu des abattoirs. Et que le calme dans ce billet est apaisant. Je trouve rassurant de voir que l'on choisit d'appeler le véto plutôt que de brusquer l'animal sous prétexte que "de toute façon il va mourir". De lire enfin quelqu'un qui nous montre ces gens comme vous et moi, qui travaillent pour manger mais qui gardent du respect pour l'animal.
Et même si je conçois que pour une personne ayant peu de problèmes financiers, ça puisse paraître aberrant de laisser ses animaux sans soins, il serait judicieux, avant de juger, de réfléchir à ce que vous feriez si vous n'aviez vraiment rien. J'ai déjà vu un homme fondre en larmes parce qu'il n'avait plus rien à vendre pour permettre l'opération de sa chienne. Fondre en larmes comme jamais je n'ai vu un homme de son âge le faire. Et je ne me permettrai jamais de dire qu'il était un mauvais maitre sous prétexte qu'il n'avait pas d'argent pour une opération chirurgicale.
Alors juste un conseil, qui vous changera peut-être la vie : avant de juger ces maitres, qui ne "veulent pas" d'après vous payer de soins à leurs animaux, posez vous une question :
Seriez-vous capable de vous priver vous, de priver tous vos animaux (malade inclus) et tous les autres membres de votre famille de nourriture pendant une semaine entière afin d'économiser assez pour faire opérer un animal ?
Parce que oui, pour beaucoup de gens, le choix c'est ça : faire souffrir ou faire souffrir. Oui, c'est dégueulasse, oui c'est injuste, oui il faut se révolter. Mais je ne pense pas que ce soit forcément contre le propriétaire.
Bon je ne vais pas refaire les commentaires de Faribole et Hel, je suis entièrement d'accord aveux eux. Voilà...
subtil....
comment ammener le sujet de la fin de vie de nos gros loulous? J'ai attentivement lu tous les commentaires précédents. Alors oui, c'est compliqué.
En tant qu'heureuse propriétaire d'une bonne grosse comtoise, je ne mange pas de cheval, mais tant que propriétaire d'une bonne grosse comtoise, je ne suis pas contre.Pour moi, la différence se fait au niveau de l'utilisation de l'animal. Il existe une réelle différence entre entre l'animal plaisir et l'animal de rente, même si pour les propriétaires "plaisirs", la différence est dure à comprendre ou à accepter. En ce qui concerne les conditions d'abbatage, les amoureux des animaux n'auront jamais satisfactions. Non pas parce les améliorations ne se feront jamais, mais parce que l'aboutissement sera toujours le même et que l'on se mettra toujours à la place de l'animal en sachant se qui va lui arriver.
Par contre en tant que propriétaire d'une bonne grosse comtoise, je n'ai jamais pensé à sa fin de vie. Pas plus que je n'ai pensé à celle de mon chien.
Dans mon entourage ( cavalier et propriétaire), je ne pense être une execption. On ne pense pas à la mort des êtres qui nous sont chers avant un certains temps, des problèmes que cela peut engendrer ou du coût que cela peut avoir. Parce que ce qui compte, c'est avant tout les moments partagés ou l'amour donné. En cela, juste une petite remarque: avoir un animal, n'est pas comme avoir un bébé. Je considère mes loulous comme faisant partis de la famille, mais pas au même titre que mon fils.Et si l'argent manque pour les soigner,dans la mesure du possible, on "attend".Je n'ai, pour le moment, pas eu de gros pépins et si cela devait arriver, je ne suis pas sûre d'accepter le choix que je serais peut-être obligé de faire...
Bref, en tant que propriétaire d'une bonne grosse comtoise, je n'ai jamais pensé à sa mort.
Il y a aujourd'hui plusieurs types de cavaliers/propriétaires : les plus aisés qui mettent leur(s) cheval(aux) en pension et qui souvent n'ont que peu de connaissances d'ailleurs sur les soins ou l'alimentation. Par contre, ils sont doués pour parler rênes allemandes ou gogue et quand leur cheval ne convient plus au niveau de compétition qu'ils ont acquis, soit ils vendent, soit et j'en connais, c'est l'abattoir. Je ne mettrai pas bien sur tous les cavaliers de club dans le même sac, mais force est de constater que lorsqu'on parle dentisterie , la plupart de ces cavaliers là ne savent même pas que le métier de dentiste équin existe (certains véto le font également) et que les chevaux ont besoin qu'on contrôle leur dentition.
Ensuite, il y a les vrais amoureux, ceux-là ont leurs chevaux chez eux, s'en occupent tous les jours, non seulement pour les monter, mais pour faire les boxes, réparer les clotures, participer aux travaux pour rentrer les foins et la paille. La plupart ont quelques connaissances vétérinaires, mais s'empressent d'appeler le véto s'il y a besoin. Bien sur comme il faut travailler pour vivre et entrenir son petit monde, ils passent nourrir le matin et faire le reste le soir après le boulôt et parfois jusqu'à tard. Pour beaucoup, il n'y a pas de vacances ou très peu : il faut trouver un autre cavalier qui prendra la relève dans les boxes pendant l'absence et l'absence est souvent courte car on a peur pour ses chevaux et que souvent, ils n'ont plus les moyens...ou alors, ils randonnent pendant quelques jours avec leurs chevaux et c'est leur paradis !
Ceux-là gardent leurs chevaux jusqu'à leur fin de vie et souvent d'ailleurs au bout de quelques années, se retrouvent à la tête d'une maison de retraite pour chevaux, leurs chevaux ont vieilli ... et eux aussi.
Des gros soucis, il peut en arriver très vite quand on a un cheval et les coûts s'élever très vite aussi, un cheval est plus gros qu'un chien, plus fragile aussi et puis, vous n'allez pas le conduire à la clinique avec votre Clio et quand vient l'heure fatidique où la souffrance doit être abrégée, voir son cheval embarquer sans égard par la grue du camion de l'équarisseur qui l'agrippe à un postérieur laisse un sentiment amer et douloureux.
Prendre un cheval demande réflexion, plus encore que de prendre un chien ou un chat ... cela engage sur du bien plus long terme ... alors, les gens qui prennent un cheval sans songer au coût financier que va engendrer son entretien courant, les soins, la maladie et même sa mort ... ces gens-là me laissent un peu perplexe car un cheval n'est pas cher à l'achat, il sera beaucoup plus cher en entretien courant.
Et voilà, nous nous sommes éloignés quelque peu du sujet principal de ce fil, mais vu le nombre croissant de chevaux qu'on voit un peu partout aujourd'hui, il est bon de rappeler parfois quelques éléments de base.
Fourrure :
Hum... Au risque de passer pour un affreux corporatiste, et sans sous-estimer la réalité du "si tu l'fais pas j'vais l'faire", les dentistes équins, à la base, ce sont les vétos, hein. Ceci étant, cette polémique me fatigue, mais je suis à chaque fois surpris de redécouvrir que la plupart des gens l'ignorent.
pour moi, les bestiaux qui n'étaient pas pour l'abattoir passaient à l'équarrissage et c'est tout.
je ne savais pas que l'abattoir était de plus en plus souvent choisi.
est ce qu'envoyer ces bêtes à l'abattoir peut poser (d'éventuels) problème ?
Fourrure :
Non, pas particulièrement.
Bravo pour cet article et merci pour le soin paliatif..
J'ai bien aimé le coup de patte à..Bovivalavida..Bonne observation sur le comportement des maquignons. En effet, l'attitude doit être différente entre un cheval et une vache. Il faut dire que les attitudes se sont perdues depuis qu'il n'y a que des chevaux vapeur dans les fermes...
Il est vrai aussi que c'est grâce aux races "lourdes" que le cheptel équin s'est remonté. Et pour ceux qui mangent du cheval, il me semble que c'est quand même mieux de savoir que les chevaux ont vécu dans nos verts paturages, une vie, somme toute, plus agréable que ces pauvres chevaux importés de pologne dans d'affreuses conditions..
J'ai eu une jument de selle, l'âge venant et les problèmes de santé qui vont avec. Elle est partie à l'abattoir, non par raison mercantile, juste que moi non plus voir des vieux chevaux croupir au fond d'un pré, je trouve celà insoutenable..
Je précise que je ne consomme pas de cheval, peut-être parce que je crois en la noblesse de l'animal (je sais çà peu paraître idiot..), par contre j'ai mangé de mes vaches. même si je les aimais bien...
Pour en revenir à la dentisterie, il s'agit d'une spécialité vétérinaire bien entendu.
Ce que j'essayai d'expliquer sans doute maladroitement et que souvent, du moins par chez nous, mais ailleurs aussi d'après ce que je crois savoir, les vétos examinent la dentition lors des visites ou sur demande si nous estimons qu'il pourrait y avoir problème, mais que... pour la plupart, ils ne vont pas au-delà du coup de rape et préfère vous adresser à un collègue souvent itinérant et qui s'est spécialisé dans la dentisterie.
Les noms des chevaux à traiter sont notés par eux et quand le véto en question est de passage, il fait la tournée des écuries.
Je ne pense pas que cela soit du à un quelconque refus ou incapacité de leur part de s'occuper de cela, mais plutôt d'une question de timing. Toucher à la bouche des chevaux est délicat et une injection de calmant est nécessaire dans la plupart des cas pour un travail sans danger autant pour le véto que pour le cheval surtout pour une extraction par ex.
Il s'agit, je pense, d'un arrangement entre professionnels permettant aux premiers de se pencher sur les cas cliniques ou accidents et vaccins et au second d'arriver armé jusqu'aux dents (c'est le cas de le dire) avec tout son matériel et son assistant pour se pencher uniquement sur son affaire.
Cette manière de procéder est très courante chez nous et les clients sont nombreux car le "dentiste" fait le tour des écuries dont on lui a donné les coordonnées.
Question bête : s'il n'y avait vraiment pas grand chose à récupérer sur l'animal, pourquoi les abattoirs les achètent tout de même? Parce qu'au final ils font le boulot d'équarissage pour moins cher s'ils ne récupèrent pas de sous sur la viande?
Fourrure :
Pas grand chose c'est mieux que rien. Je ne sais pas quels sont les coûts réels et les bénéfices pour les abattoirs.
je suis propriétaire de deux juments de sport (dont une retraitée poulinière), j'en ai eu avant... j'ai connu le camion de l'équarrisseur, et c'est pas gai...
Mais pour moi, il faudrait vraiment que je n'ai plus un sou pour imaginer que mes chevaux terminent à la boucherie. La démarche est inimaginable quand on parle d'animaux qui vous donnent autant... Et s'il n'y a pas de problème financier majeur, je trouve ça honteux. Mais il est évident que les problèmes d'argent changent la situation du tout au tout. Ce qui est dommage c'est qu'on est face à une incitation pour envoyer "au couteau" les chevaux de loisir, et je trouve ça insupportable, d'autant que ce n'était pas vrai il y a quelques années.
Entretenir correctement un cheval, c'est une pure folie budgétaire (et le passage prévisible de la TVA à 19,6% dans les pensions va être une catastrophe dans ces temps difficiles)
entretenir et accompagner un retraité, c'est incroyablement lourd, coûteux, et ça dure... mais d'un point de vue éthique, c'est quand même plus propre.
Cette folie budgétaire ne se justifie que par une passion totale, dévorante, folle, pour l'animal, pour l'Equitation...
alors oui, l'équarrissage est cher, mais une bonne ferrure orthopédique en région parisienne, c'est déjà nettement plus de 100€, et c'est toutes les 6 semaines... alors dans cet océan de dépenses, le prix de l'équarrissage, c'est pas le pire. (même si c'est un peu honteux)
pour l'anecdote, je connais qq'un qui a enterré son (grand) poney dans sa propriété... c'était pendant la grève des équarrisseurs, au moment du changement de statut et des discussion sur les farines animales... en plein mois d'août, l'équarrisseur de la région refusait de venir chercher la ponette dont la carcasse gonflait au milieu de la pelouse...
Un ami qui possédait un tracteur (pour déplacer le cadavre), un grand trou, de la chaux.... c'est la seule solution que mon amie a trouvée.
> Fusette, je ne comprends pas trop cette phrase
"Il est vrai aussi que c'est grâce aux races "lourdes" que le cheptel équin s'est remonté."
Heu ? c'est grâce à l'hippophagie que les races lourdes n'ont pas totalement disparu, mais la majorité des chevaux en France sont des chevaux de sport/loisir, je pense, non ?
> Marianne
Mon Dieu que c'est agaçant, les clichés sur les méchants propriétaires "riches" (en tous cas, urbains, les pauvres !!), qui traitent leurs chevaux comme des mobylettes et qui n'y connaissent rien... tandis que celui qui les a chez lui a évidemment toutes les qualités du monde. Des contre-exemples, j'en ai à la pelle.
@Marianne : "Prendre un cheval demande réflexion, plus encore que de prendre un chien ou un chat ..."
Merci de cette gradation, qui vous honore.
@les autres : rassurez-vous : je me fous de sa gueule.
Dr Fourrure, n'avez vous pas le sentiment d'avoir trahis cette jument en lui laissant l'espoir, une fois debout que tout irait bien? Pourquoi vouloir qu'elle se redresse pour finir à l'abattoir, le cheval est sans aucun doute l'animal le plus intelligent et le plus sensible que je connaisse, ils savent, la mort a une odeur, pourquoi l'homme qui c'est bien comporté avec lui toutes ces années viendrait à le trahir aujourd'hui? Alors confiant ils le suivent, on ne peut pas lui faire de mal l'homme est avec lui, sauf que.......
Je ne suis pas veto, mais je pense que j'aurait pris la tête de cette jument, l'aurait posé sur mes genoux, lui aurait parlé pour l'appaiser pendant que la piqûre faisait son oeuvre de délivrance.
Quand aux abattoir ou les animaux sont calmes ça me laisse perplexe, les animaux sentent la mort, les transports de bêtes à viande sont une honte pour l'humanité pour toute la maltraitance que les animaux subissent, quand à l'étourdissement avant l'abattage c'est un grand débat.....
Fourrure :
Il y beaucoup (trop) d'anthropomorphisme dans votre réflexion. Un cheval n'est ni plus, ni moins intelligent qu'une vache, qu'un chien ou qu'un chat. Évidemment, je pourrais choisir d'euthanasier les animaux que je soigne dès lors que je sais qu'ils sont condamnés à court terme. Sur le mode "ah, tu vas mourir, ben attends, on va accélérer ça".
Non. L'euthanasie est un ultime recours, et l'éviter autant que possible, sans pour autant se mettre des œillères, reste un objectif primordial.
Et vous devriez revoir vos préjugés sur le transport de bêtes à viandes. Camions ventilés ou climatisés, espaces minimums compatibles avec une bonne stabilité debout tout en laissant de l'espace pour se coucher, abreuvoir, litières, pauses obligatoires... Des transports d'animaux, j'en contrôle toutes les semaines. J'y vois quoi ? Des veaux couchés, en train de ruminer. Peinards.
Oui, il y a des accidents, des abus et des pays où ça ne se passe peut-être pas comme ça.
Mais pour juger, ne vous fiez pas à un docu à sensations. Le mieux c'est d'être sur place. Moi, j'y suis. Les choses ne sont pas parfaites, mais, putain, faut arrêter de croire que l'on torture des animaux.
Pour les docus et reportages, un conseil : il y a un domaine où chacun d'entre nous en sait plus que le journaliste. Si vous êtes médecin, cuisinier, plombier, ou je ne sais quoi, vous avez vu des reportages sur votre métier ou votre passion. Et vous vous êtes dit : "haha c'est n'importe quoi ils réduisent tout à ces conneries ?". Ben c'est pareil pour le reste, figurez-vous.
Fourrure,
je pensais que lorsqu'un carnet n'est pas rempli au niveau du formulaire de traitement médicamenteux, il était considéré, que le cheval ne pouvait être emmené à l'abattoir, afin de protéger le consommateur ? me trompe-je ?
Quand on sait que un simple sachet d'équipalazone interdit le passage à l'abattoir, je doute sincèrement que tous les chevaux abattus en soient vierges...
Et n'ayant jamais assisté à une journée à l'abattoir, peux tu me dire si les documents d'identification sont bien vérifiés pour tous les chevaux ?
Merci !
Fourrure :
Si le carnet n'est pas rempli c'est que le cheval n'a pas eu de traitement, et donc qu'il peut être abattu. C'est de la responsabilité du vétérinaire de remplir le carnet, ce qu'il doit faire au moment de la prescription du médicament, lors de la visite. Et donc d'indiquer le cas échéant que l'abattage est interdit.
On se doute bien que ces conditions vertueuses ne sont pas toujours respectées.
Si certains traitement sont interdits, c'est parce qu'aucun temps d'attente n'a été déterminé par le laboratoire titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché. Tout simplement... parce que ça coûte cher, et que le marché du cheval de boucherie est ridicule. Les labos savent qu'ils n'ont rien à perdre à ne pas investir sur des molécules qui sont rentables sans effort. Le traitement est autorisé pour le cheval de sport et de loisir, et barre. Si quelqu'un le donne à un cheval qui est envoyé à l'abattoir, ce n'est "pas leur faute".
Il faut néanmoins relativiser le risque pour le consommateur : le fait que ces molécules n'aient pas de temps d'attente ne signifie pas qu'elles persistent éternellement dans l'organisme. Juste que personne n'a calculé le temps d'attente. Je n'ai pas, en tête, d'exemple de molécule persistant plus de 3 mois dans les tissus. La plupart des temps d'attente sont inférieurs à 1 mois.
Problématique jointe : comme déterminer des temps d'attente coûte cher, beaucoup d'espèces ont de moins en moins de médicaments disponibles ! Soigner les volailles, les lapins ou les chèvres peut relever du parcours du combattant pour le prescripteur... Ou alors, les médicaments sont très chers. Ce qui est fréquemment le cas pour les équidés...
Pour les contrôles à l'abattoir : contrôle visuel des équidés (posture, état général, etc), contrôle d'identité systématique (puce électronique), contrôle systématique des documents (présence des documents d'identification et du volet concernant les traitements médicamenteux). C'est ce que je faisais (je n'ai plus d'abattoir à contrôler, d'où le passé), et c'est ce que font les vétérinaires inspecteurs dans les abattoirs des environs (je suis assez souvent sollicité pour remplir ces papiers pour le savoir !). Et inspection des carcasses après l'abattage.
bonsoir, beaucoup de réflexions intéressantes après ce billet qui ne l'est pas moins, et voilà qui montre bien que le statut de l'animal dans notre société reste encore à définir; je ne savais pas que l'équarissage "public" avait disparu, j'ai comme tout le monde payé pour l'incinération de certains de mes animaux soit qu'ils étaient trop gros, soit que l'enterrement n'était pas possible : seule, terrain trop compact...je n'ai pas trouvé le prix exhorbitant une cinquantaine d'euros pour mon bouvier si je me souviens, ça fait à peu près 1€ le kilo. même avec de petits revenus (licenciements, divoirce, ça vient vite) j'avais mis de côté pour les soins et la fin; il n'en reste pas moins que là aussi la question économique se pose, d'essayer de prolonger ou de laisser faire la nature, tant que la souffrance n'est pas là.. et le parallèle avec nous autres humains évoqué plus haut me parait tout à fait opportun... quid de nos aînés qui ne peuvent finir paisiblement leurs jours, décemments soignés dans des établissements publics pour cause de rentabilité obligée...
Petit droit de réponse si possible ? à Rubis et Phil surtout dont la politesse apparemment n'est pas le fort :)
@Rubis : où ai-je spécifié que les chevaux en pension appartenaient tous à des urbains et que tous ces proprios étaient à mettre dans le même sac, nulle part il me semble . Même dans ma campagne, beaucoup ne disposent pas de terrain ou n'ont pas l'envie de s'occuper de leur cheval chez soi tout simplement, vous devez être bien placé pour savoir le temps qu'il faut y consacrer ! De plus, certains préfèrent disposer d'infrastructures (carrières, manèges et de la possibilité de prendre des cours) ... ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, merci ! et oui, je connais également des gens qui n'y connaissent rien et qui ont leur cheval chez eux ... mais je parlais "d'amoureux de chevaux, de passionnés" comme vous vous nommez si bien aussi.
@Phil : "Prendre un cheval demande réflexion, plus encore que de prendre un chien ou un chat ..." ... nulle gradation, je persiste et signe, un cheval revient beaucoup, beaucoup plus cher à l'entretien qu'un chien ou un chat, les paramétres des besoins ne sont nullement comparables ! et relisez bien, j'ai écrit : demande PLUS ENCORE de réflexion ... maintenant si cela vous amuse de vous foutre de ma gueule, beaucoup de plaisir à vous ... bien que je trouve l'expression ... peu cavalière, vous en conviendrez
Désolée encore pour ce hors sujet
Merci pour cet excellent billet.
Et pour les commentaires qui sont majoritairement très intéressants (j'avoue que je m'attendais à plus d'hystérie anti-hippophagique...)
Pas grand-chose de plus à ajouter si ce n'est qu'il est peu probable dans notre contexte de crise que l'Etat prenne à nouveau en charge l'élimination des cadavres d'animaux de compagnie. Même si c'est habituel et facile de réclamer plus de sous de l'Etat,si on est tout à fait objectif personne n'est obligé d'acheter un cheval, il me paraît donc logique de ne pas imposer les frais liés à sa possession à l'ensemble de la société.
bonjour
je travaille dans un petit abattoir et je suis étonné d'apprendre qu'en 2012 l'abattoir est encore utilisé comme moyen d'euthanasie pour des chevaux malades ou en fin de vie. et ça passe à l'inspection vétérinaire??
je peux vous dire qu'ici on ne tue que des chevaux en bonne santé de filière boucherie, la seule fois où le maquignon a eu la mauvaise idée d'amener un pur sang de 18 ans qui ne mettait plus un pied devant l'autre, la bestiole a été jugée inapte à l'abattage, euthanasiée et équarrie aux frais de l'apporteur, il a compris sa douleur! les petits abattoirs seraient-ils plus sévères que les gros?
je ne mange pas de cheval mais ça me foutrait les boules de manger un vieux cheval de loisir qui a reçu dans les veines plus de produits qu'armstrong tant l'imagination des propriétaires de chevaux en matière d'automédication est fertile et irrationnelle. les propriétaires de chevaux doivent prendre leurs responsabilités, un cheval c'est cher à acquérir, à entretenir, à soigner, jusque qu'après sa mort.
pour ce qui est de l'abattage s'il n'y avait pas ce maudit piège où la plupart des chevaux refusent d'entrer (en tout cas les nôtres qui sont très peu manipulés), ça se passerait sans aucun problème. et les chevaux ont comme les porcs la "chance" de ne pas être mangés par les juifs ou les musulmans donc pas d'abattage rituel.
Fourrure :
Les chevaux dont je parle sont certes vieux, mais en bonne santé. Enfin en général. C'était certes discutable pour la jument que j'évoque ici, quoique en dehors de l'accident mentionné, elle était tout à fait capable de marcher. Pour le reste, je n'ai jamais travaillé dans un gros abattoir. Mais l'euthanasie puis équarrissage aux frais de l'apporteur, oui, ça se rencontre partout et pour tous les types d'animaux (et ça me simplifie d'ailleurs la vie pour convaincre certains ours têtus que, non, cette vache mourante n'a pas à aller à l'abattoir, mais à être euthanasiée sur place).
et pour les ânes, on n'a pas le choix...personne ne mange de l'âne...;-)
de toutes façon je ne me verrai pas faire partir à la boucherie un animal de compagnie quel qu'il soit.
ce sera l’équarrissage (bien que ce doive être assez traumatisant de garder son animal mort dans le pré puis de le voir saisi par des mâchoires d'acier - même si on sait que de toutes façon ça lui fait rien car il est MORT!)
mais si on devait trop attendre ce sera le voisin qui ferait un gros trou avec son tracto-pelle!
on a le temps mais il faut y penser dès le début. Notre doudou Acacia n'a que 2 ans! ;-))
bonjour,
une petite information pour les propriétaires de chevaux qui ne désirent pas voir leur cheval partir à l'équarissage ou à l'abattoir, il existe maintenant 2 centres d'incinerations pour équidés en France (61 Vimoutier et 01 Chateau-gaillard. Le prix est beaucoup plus élevé lorsque l'on choisit cette solution mais pour ceux qu'ils le peuvent, c'est beaucoup moins traumatisant que de voir son animal chargé dans un camion pendu par une patte comme je l'ai lu plusieurs fois dans les commentaires.
Fourrure, continuez vos billets , c'est toujours un plaisir de les lire.
ouf pas trop loin de chez nous (75km) il y a un nouveau centre d'incinération...
http://www.ladepeche.fr/article/201...
apparemment il y en a encore peu en France (voir http://www.cheval-respect.com/ )
Merci pour ce billet.
Je ne savais pas que l'équarrissage était devenue aussi cher, je suis allée sur le site de la FFE, j'en aurais donc pour 450€ à la mort de ma jument. ( si les tarifs ne grimpent pas encore).
Juste une question à pépite: et comment ils vont dans ces centres d'incinérations à votre avis? on les amène vivant??? parce qu'une fois mort, à part avec une grue/pelleteuse, on peut pas vraiment déplacer un cheval.
en fait il y a plusieurs formules. La compagnie d'incineration peut venir chercher votre cheval s'il est deja mort (c'est plus cher evidemment). Vous pouvez l'emmener vous meme et si effectivement, comme la plupart des gens, vous n'avez pas de grue ou de pelleteuse,vous pouvez emmener votre cheval vivant s'il peut supporter le voyage et un veterinaire l'euthanasie sur place.
Vous pouvez suivre votre animal jusqu'au crematorium. Voila.
La compagnie d'incineration a un site où tout est expliqué et où il est possible de faire faire un devis. Je ne sais pas si j'ai le droit de donner le nom mais vous pouvez demander à votre véto ou chercher "compagnie d'incineration pour equides" dans google et je pense que vous trouverez.
Ce billet et ses commentaires me laisse un gout amer (même si l'écriture est parfaite). Tout d'abord je précise que je ne considère en aucun cas la vie d'un cheval plus ou moins importante que celle d'une vache, d'un cochon ou (et là je sais que je vais choquer) qu'un humain. Je ne mange pas de cheval ... mais je ne mange pas non plus de vache ou tout autre animal (aquatique y compris) bref le débat n'est pas là c'est juste pour donner une idée de mon état d'esprit.
En ce qui concerne cette jument, personnellement j'aurais tout fait pour qu'elle soit récupéré par une asso et ai une fin de vie agréable. Je sais que relevé une jument de ce gabarit est une galère (je l'ai fait quotidiennement, plusieurs fois par jours pendant presque un mois au palan certes pour un poney qui une fois debout était très heureux de vivre ... il a été euthanasié quand vraiment il était incapable de se déplacer et de profiter de la vie tout simplement, alors je n'ose même pas imaginé la même chose version jument de trait). Pour moi aucun animal ne devrait finir a l'abattoir, ils ont autant le droit de vivre (ou de ne pas naitre pour souffrir dans les cas des animaux de rente) que nous autres humain. Je ne fait en aucun cas de l'anthropomorphisme, je suis tout a fait consciente qu'ils sont différent de nous, de part leur manière de penser et de vivre. Je considère juste que cette différence ne nous donne pas de droit sur eux.
Je ne rentrerais pas dans le débat du fait qu'il ne faut pas prendre d'animal si on en a pas les moyens. Il y a des circonstances dans lesquelles on a "pas le choix", celle déjà cité d'une perte de revenu, ou dans mon cas celle d'un animal qu'aucune asso ne pouvait prendre en charge vu son handicap (et que très peu de particulier aurait accepter d'aider (handicapée de la mâchoire, borgne, naine et malade du cœur, une fois remise sur pattes c'est une nenete toute fofolle, joueuse et câline plus qu'heureuse de vivre), mais comme je cumule avec le premier point la question n'est pas là)
En ce qui concerne l'equarissage, la hausse des tarifs est un véritable problème, je suis horrifié d'apprendre que cela oblige certains propriétaire a choisir la boucherie.
Je voudrais juste revenir sur la fin du commentaire de fusette, j'ose espérer que cette jument était réellement au terme de sa vie et pas commençant juste a avoir des soucis de santé comme le laisse entre le commentaire. Si elle était réellement en fin de vie je ne critiquerais pas le choix de la boucherie (je comprend mieux certaines raisons d'y envoyer un cheval qu'on a aimer grâce a ce billet) plutôt que de l’équarrissage. Par contre un cheval qui vieillit doit, au regard des années de bonheur qu'il nous a offert, être accompagné pour vivre au mieux le plus longtemps possible. C'est de la responsabilité du propriétaire tout simplement ... Feriez vous euthanasié un chien qui commence tout juste a avoir de l'arthrose alors qu'il lui reste encore une bonne partie de sa vie a vivre heureux dans ce cas ?
Je ne sais pas si je suis très claire ...
Pepite, je crois que je préférais encore faire euthanasié mon vieux poney (il est encore dans la force de l'age) et le voir suspendu par la grue que de lui imposer un voyage stressant et fatiguant. Mais ça n'engage que moi.
Désolé pour ce commentaire a rallonge, le débat est plus que vaste et comporte de nombreux aspect, le financier, l'affectif, le bien être animal, et d'autres.
Elanym, je reconnais ton pseudo. Et je partage ton point de vue. Je ne mange plus de viande, pour la simple raison qu'une salade est dépourvue de système nerveux. Et je partage, pour moi la vie d'un humain a autant d'importance que celle de n'importe quel autre animal.
J'aime beaucoup ce billet. Je ne m'étendrai pas sur pour ou contre l'abattage ou l'hippophagie car en effet là n'est pas le propos. Mais j'aime ta façon de raconter cette histoire, sans sentimentalisme mais avec des sentiments, sans anthropomorphisme mais avec humanité.
Fourrure :
Du coup, j'ai demandé des nouvelles de cette jument. Elle est restée deux jours au centre d'allotement de Bovivalavida (et pas trop mal, apparemment). Et puis "je l'ai renvoyée chez elle, je ne suis pas l'équarrissage."
Et du coup ? Son propriétaire va avoir les moyens de gérer la situation ?
D'autant que j'imagine qu'elle doit plus être en forme si c'était déjà le cas le mois dernier...
Je découvre votre blog avec grand plaisir! Quelle plume et quelle passion mais surtout merci de nous faire partager votre expérience! Ce monde rural dont beaucoup s'éloignent de plus en plus renferme tant d'humanité. Au plaisir de vous lire! Caroline
C'est bien triste... ce qui me dérange dans l'abattoir, ce sont les conditions de transport, la détresse, la peur, que peuvent ressentir ces animaux jusqu'à l'abattage, chevaux comme bovins d'ailleurs, c'est ça qui me sensibilise. Cette vieille jument, mériterait une euthanasie dans le calme, sereine sur son lieu de vie...visiblement elle est retournée chez elle, j'espère qu'elle aura droit à une meilleure fin.
Très intéressant, comme toujours ... je ne vais pas polémiquer sur ces histoires d'abattoirs et de consommation de viande de cheval, je suis végétarienne ...
Par contre, je tilte sur la privatisation de l’équarrissage. Pour ma part je paye chaque année un petit montant pour l’équarrissage de mon troupeau de brebis. Pas grand chose, mais tous les ans. Je n'ai jamais eu à envoyer une de mes brebis à l’équarrissage donc je ne sais pas si j'aurais kkchose à payer à ce moment là, mais je ne pense pas. Pour mon magnifique troupeau de 2 brebis (oui oui 2) je paye une 30aine d'euros chaque année à l'EDE. (et je me fait un plaisir chaque année de leur demander de rajouter une case supplémentaire en plus de à "à viande", "laitière" ... genre "tondeuse" ou "agrément" ;) )
Concernant l'interdiction d'enterrer des animaux de plus de 40kg ... c'est une règle que je connais, mais la question me taraude parfois ... mes brebis sont des animaux de compagnie pour moi, et je ne me vois pas les laisser à l’équarrissage ... sincèrement et honnêtement, quel risque à les enterrer au fond de mon terrain, dans un "gros trou" fait au tractopelle ? Peut-on vraiment risquer de polluer un cours d'eau ? (plus qu'en faisant de l'épandage à tout va ou en sulfatant la moindre mauvaise herbe ?)
Je pause la question vraiment simplement :)
J'aimerai aussi un jour qu'il soit révélé au grand public ce qu'on fait des sous-produits de l’équarrissage ... et aussi qui va exactement au dit équarrissage (quid de nos chiens et chats euthanasiés chez notre véto préféré ? ... les farines obtenues en sous-produit de l’équarrissage ne finissent-elles pas dans les aliments pour animaux ? ... etc ...)
Fourrure :
La question de l'interdiction d'enterrer les gros animaux est une question de principe : on peut discuter des heures sur le risque réel en fonction du trou, de la chaux vive, des cours d'eau et du sens du vent, une règle, à mon avis de bon sens, a été posée...
Il n'y a pas de secret sur les sous-produits de l'équarrissage : avec une simple recherche Google je trouve ceci sur le site d'une société d'équarrissage : http://www.sifdda.fr/sifdda/le-metier/ . Et non, les farines animales issues de l'équarrissage ne finissent plus depuis longtemps dans les aliments des animaux.
J'avais visité un abattoir un jour. Ça ne m'avais pas choqué plus que ça car je savais à quoi m'attendre. Mais impossible de me rappeler si c'était bruyant ou pas, bien que j'imagine un peu tout de même avec le son de machines. Le plus impressionnant c'est qu'on parle d'étourdissement alors que l'animal est pris de sortes de spasmes. On m'assure que c'est nerveux, que l'animal ne souffre plus car son système nerveux est "en vrac". Je ne m'avancerais pas là-dessus, n'étant pas scientifique, mais ça m'intrigue quant même.
Et pardon d'avance de mon ignorance, mais je pensais que c'était les éleveurs qui payaient l’abattoir, et qu'ils récupéraient l'argent avec la vente de la viande? Ce serait donc l'inverse, les abattoirs qui achètent l'animal vivant, enfin qui donne une somme d'argent à l'éleveur en fonction du poids et de la qualité de la carcasse et qui gèrent ensuite la destination de la viande? Quel est le rôle du maquignon alors?
Fourrure :
Pour l'étourdissement, c'est à peu près ça, oui : l'animal n'est pas encore mort mais son cerveau est "détruit".
Pour qui paye quoi et quand et comment, j'avoue que je ne sais pas trop, surtout que les circuits sont variés...
il existe des associations qui peuvent prendre en charge des chevaux maltraités ou trop vieux dont on ne veut plus avant de penser à mettre son animal dans son assiette.
Fourrure :
Ouip, mais elle ne peuvent prendre en charge tous les animaux conservés. De plus, les associations, pas plus que les négociants, n'ont vocation à servir d'équarrissage.
je parlais des chevaux avant leur abattage bien sur. Après, j'ai conscience que c'est le rôle de l'équarissage de le prendre en charge.
J'ai connu une association qui sauvait les chevaux des abattoirs ou de la maltraitance. Elle les remettait sur pied et les confiait à des familles contre 50fr/an il me semble sous condition d'avoir au moins un hectare par cheval et de s'en occuper (les frais véto étaient à la charge de l'asso bien sur). Le président était un voisin, RIP à lui maintenant car depuis il est décédé. Je l'ai vu depuis mon enfance s'occuper de chevaux de course qui ont vécu jusqu'à près de 40 ans alors qu'ils étaient destiné à la boucherie à 15 ans.
ce qui me crève le coeur c'est la confiance en l'humain, la résignation & la soumission de cette jument - peut-être est-elle consciente que ça ne sert à rien de résister... quant à l'abattoir j'espère qu'elle n'a pas eu à subir un égorgement en pleine conscience - de plus en plus d'abattoirs pratiquent ce type d'abattage notamment pour les bovins et caprins dans une indifférence quasi-générale - dommage qu'elle n'ait pas été euthanasiée dans le calme et la bienveillance - la remettre debout pour l'envoyer à l'abattoir quel intérêt ? d'autant que c'est un sac d'os en fin de vie - passionnée par les chevaux j'ai autant de coeur & de respect pour une vache que pour un cheval - d'ailleurs je ne consomme plus de viande bovine et ovine une façon de ne pas être complice des souffrances endurées lors des abattages rituels - je peux ainsi regarder droit dans les yeux les vaches et les petits veaux au pré lors de mes ballades avec mon lévrier - "Je ne digère pas les agonies" Zénon -
Fourrure :
L'abattage rituel ne concerne pas les équidés. Donc il y a étourdissement, systématiquement. De plus, la jument est retournée chez elle sur ses quatre pieds, après avoir passé deux jours à bouffer peinard au centre d'allotement. Je ne sais pas ce qu'elle deviendra, mais le négociant n'avait pas l'intention de servir d'équarrissage. C'est bien joli, le scénario "je vais euthanasier dans la bienveillance", mais une euthanasie, c'est violemment définitif. La jument continue sa vie, pour le meilleur et pour le pire. Je ne sais pas comment elle finira. Euthanasiée chez elle, de mort naturelle, douce ou pas. Je n'en sais rien. Je ne suis pas là pour juger. Ce que je sais, c'est que distribuer la mort pour éviter la souffrance, c'est un foutu raisonnement vicié. Chaque cas doit être pesé individuellement, et ce n'est pas facile. Mes décisions sont médicales - évaluer la souffrance, certes, la maladie, bien sûr, etc. Rien d'autre.
Bonjour,
Je me promène depuis quelques temps sur votre blog, ce billet sur la fin de vie des chevaux me laisse comme à d'autres un goût amer (certains commentaires vus par quelqu'un qui ne connaît pas du tout les chevaux sont pour la plupart choquants) mais je ne veux pas entrer dans le pour/contre hippophagie ni dans le débat végétarisme etc.
Comme une autre personne un peu plus haut je me demande aussi ce que deviennent nos chiens et nos chats euthanasiés chez notre véto de ville ou de campagne, quand nous n'avons pas la possibilité de les enterrer nous-mêmes.
Ces sociétés de crémation font-elles vraiment ce qu'on attend d'elles?
Cordialement,
Fourrure :
Difficiles, hein, ces questions sur la mort, l'argent. Entre éthique, réalisme, intérêt financier, pauvreté, compassion, anthropomorphisme, ce sont des enjeux et des problématiques qui, télescopées, ont de quoi laisser un goût amer. Nombre de vétos, et plus encore sans doute de membres d'associations de protection animale, deviennent d'ailleurs amers ou cyniques. Bref.
Pour la crémation, la seule réponse que je peux vous donner, c'est que vous pouvez aller assister à la crémation de votre animal. Pour le reste, c'est comme ailleurs : ces sociétés ont un boulot à faire, et pas des plus plaisants. Il n'y a pas de raison particulière de penser qu'elles ne le fassent pas. Vous faites confiance au fabricant de votre voiture, au cuisinier au resto, au médecin, bref, à tout plein de gens dont vous ne pouvez contrôler le travail. Il y a parfois des manquements ? Certainement, je ne crois pas à la perfection
Mais j'ai du mal à croire que ces sociétés s'amusent à frauder ou à "arnaquer" le client. Je me dis que si elles devaient déconner, un jour ou l'autre un de leurs salariés leur exploserait à la figure.
C'est gentil de m'avoir répondu car je suis un peu sortie du sujet chevaux. Je ne savais pas qu'on pouvait assister à la crémation de son animal, on m'a toujours demandé si je voulais récupérer les cendres - et je n'ai jamais voulu - une crémation, je ne sais pas quelle décision j'aurais prise. Je trouve qu'être avec son animal pendant l'euthanasie est quelque chose qu'on lui doit. Après, voir mon animal mort disparaître dans un four, je ne sais pas.
Merci encore pour la réponse.
je viens juste de connaitre votre blog, que je trouve génial. je suis moi même propriétaire de chevaux ,poneys et d'ânes. Ce sont presque tous des animaux que j'ai acheter ou récupèré car ils avaient était maltraiter ou en partance a la boucherie.je ne suis pas riche bien au contraire, je vie dans un modeste mobilhomme avec ma fille et mon mari, je travail dur pour leur offrir une belle vie, de la nourriture et tous les soins dont ils sont en droit de recevoir. ils commence tous a prendre de l'âge et je sais que le jours viendras ou je devrai prendre la décision qui s'impose quand viens le moment. J'ai décider de les avoirs parmi nous on ne ma pas obligé a les prendre ils ne sont pas arrivée la tous seul c'est mon choix et je l'assume. il y a 10 ans mon tout premier cheval c'est fracturer l'épaule il avait 28 ans un superbe vieux cheval qui avait partager ma vie durant 15 ans.il a fallu prendre la bonne décision, je les prises et je suis rester avec lui jusqu'aux bout je me suis coucher sur lui jusqu'à son dernier souffle il avait était la durant toutes ses années je ne pouvais pas le laisser partir suivre ce chemin seul non cela était au dessue de mes forces je lui devais bien ca; et je ferais pareil pour tous mes autres animaux quel qu'ils soient.je trouve que trop de gens prenne un animal sans se poser la question " vais je pouvoir l'assumer ? "un cheval a une grande espérance de vie qui peut être longue . et je pense qu'on ne dit, pas qu'on explique pas assez aux gens tout ce que cela implique. Leurs vie, leurs soins, leurs morts. Vous faite un travail admirable, j'ai de tres bonne relation avec mes veto que ce soit celui qui s'occupe de mes chiens, Chat ou avec ma veto equin.vous ne faite pas un métier facile mais un métier passion.
Elle vient chercher les caresse..
❤️
"Elle n'a pas été brutalisée, et elle mange, elle boit, elle vient chercher les caresses."
MERCI