Colère
lundi 12 janvier 2009, 11:10 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
Minuit et demi. Le téléphone sonne. Je dormais depuis un moment déjà, depuis mon retour de l'urgence précédente vers 22h30. Un chien qui n'avait rien, le pauvre...
Bref.
"Servwouiche de harde bhonsoir ?
- Docteur !
- Oui...
- C'est horrihihihihihihible, il faut absolument venir !
- Qu'est-ce qui se passe ?"
A ce stade, en général, j'essaie de reconnaître la voix de la personne, ce qui n'est pas toujours facile. Là, je ne la situe pas du tout. Un homme, avec une élocution un peu bizarre, peut-être des larmes, en tout cas il crie presque, mais de chagrin.
"J'ai renversé un chevreuil il a la pahahahahahatte broyée, il souffre et il ne meurt pas du tout ! Et moi j'aime les animauhauhauhauhauhaux."
Sans déconner.
Là, je sens la colère monter. Un classique. L'animal sauvage blessé, le gars qui panique et moi il faut que je finisse le sale boulot.
"Bon, et bien amenez le au plus vite à la clinique, je serais là d'ici dix minutes.
- Non, il faut que vous veniez chez moi, au quartier des alouettes, c'est pas loin de la clinique.
- Certainement pas, vous plaisantez ? C'est juste à côté de la clinique, alors vous me l'amenez là-bas ! Dans dix minutes"
Je raccroche.
Et moi j'enfile mon pantalon, et ma colère enfle, sans réelle raison. Crevé, des nuits successives à me lever pour des gens que j'aurais pu voir plus tôt s'ils n'avaient pas attendu le dernier moment pour m'amener leur animal, et là j'ai une vraie urgence parce qu'un type a renversé un chevreuil, qu'il lui a explosé la patte et qu'en plus il me demande de le chercher dans une zone résidentielle !?
Marre.
La route est gelée, verglas et neige, le chauffage à fond dans la voiture mais j'ai froid, évidemment, sur les premiers kilomètres. Dans les champs, des chevreuils, un lièvre qui traverse la route, un chat suicidaire, une chouette, mais j'essaie de contrôler la colère, je les vois à peine. J'anticipe cette difficulté que je déteste, le moment où je devrais lui annoncer le prix de l'intervention. En général, les gens me regardent comme des oies outrées lorsque j'explique qu'ils vont devoir payer pour un animal sauvage.
Et à chaque fois il faut leur demander qui paiera, alors, si ce n'est eux ? Pourquoi serait-ce moi ? Moi qui doit faire le sale boulot, achever les animaux qu'ils ont eux-mêmes écrasés ?
Je n'aime pas les conflits, et je suis très rarement en colère, mais là...
J'arrive à la clinique. Je serre les poings sur mon volant. Il m'a fallu un quart d'heure pour arriver depuis chez moi. Il n'y a personne sous la lumière du spot de la porte d'entrée. Le parking gelé est désert. J'en profite pour rentrer, faire le tour des animaux hospitalisés. Tout se passe bien. Je lui laisse 5 minutes, après je retourne me coucher. Quel foutage de gueule.
J'arpente la clinique en laissant couler le minuscule délai, une voiture passe dans la nuit, ce n'est pas lui. Je fais rapidement le tour du bâtiment, dehors, pas de chevreuil blessé à l'horizon. Manquerait plus qu'on me l'ai largué dans le local poubelles. A-t-il réalisé qu'il allait devoir payer mon intervention ? S'est-il dégonflé ? Ou alors le chevreuil est mort et il ne m'a pas prévenu ?
Je vérifie mon téléphone. Son numéro était caché...
Je referme la porte de la clinique, claque celle de ma voiture, et je pars faire un tour dans la commune, histoire de vérifier qu'il ne se soit pas bêtement trompé de vétérinaire et qu'il n'attende pas devant chez notre confrère. Il est une heure du matin, et les rues sont désertes. La lumière orangée de l'éclairage public donne une allure cadavérique au givre qui recouvre le village endormi. Il n'est pas là.
C'est décidé, je me barre. Ou pas. Quelque part, il y a sans doute un chevreuil avec la patte broyée.
Mais quel connard !
Je donne un coup de volant rageur, ma voiture fait un demi tour brutal sur la route givrée, et je me dirige vers le quartier des alouettes. S'il est là à m'attendre, c'est décidé, je le pourris. Je le détruis. J'ai déjà les répliques assassines, l'intonation de tueur. Je vais me la jouer... je sais pas, je n'arrive pas à trouver de mafieux qui corresponde dans aucun film que je connaisse, seul Darth Vader me vient à l'esprit, et je me vois mal le prendre à la gorge en lui assénant un fatidique : "vous m'avez déçu, monsieur". Du coup, je rigole tout seul dans ma voiture. Mais je vais quand même le pourrir. Ma voix va monter dans les aigus, comme je déteste. J'en ai marre.
Et dans la lumière de mes phares...
Au milieu de la route, il y a un pauvre type avec une casquette et un blouson de base ball, à genoux, en train de pleurer sur le corps d'un chevreuil incapable de se lever. Il se redresse comme un robot dans l'éclat des halogènes, je m'arrête à son niveau, je baisse la vitre de ma voiture.
Je me sens usé.
"Je vous avais demandé de venir à la clinique.
- Elle est belle à mourir..."
Il a de gros sanglots dans sa voix, on dirait un gosse, il pleure et ses joues sont presque gelées, je le reconnais maintenant. Il vient souvent à la clinique depuis quelques semaines, pour tout et n'importe quoi. Un type un peu léger, un peu débile, que je n'aime pas trop, malsain. Difficile à saisir, en tout cas. Il refoule des gros sanglots d'enfants, le chevreuil agonise à ses pieds, et moi je descends de la voiture, j'en fais le tour pour attraper, dans le coffre, une aiguille, une seringue et l'euthanasique. Je ne sais pas trop ce qu'il baragouine entre ses sanglots, il a la trentaine et on dirait moi le jour où, en allant au collège, j'ai fait peur à un chat qui a brutalement traversé la rue pour être renversé par une voiture. Son œil était sorti de son crâne. J'avais onze ans.
Et moi je couche le chevreuil.
"Elle est bêhêhêhêllllle à en mouhouhouhourir."
C'est un mâle, connard.
Je prends le cou de l'animal, qui souffle, qui souffre et qui ne fuit même pas, je cherche sa veine, pour abréger ses souffrances. Son postérieur droit est brisé en une multitude de fragments à peine retenus par les fibres musculaires et la peau. Il me faut une petite minute pour réussir mon injection, l'animal meurt instantanément. Le gosse pleure toutes les larmes de son corps, il s'appuie contre mon épaule avec sa foutue casquette, et moi je me noie de rage, je suis furieux contre moi-même, contre ce boulot de merde et contre personne, comment en vouloir à ce gamin de trente ans qui n'assume pas un instant, mais qui a parfaitement compris qu'il a blessé et fait souffrir cet animal gracile, et qu'il est responsable de sa mort.
"Et moi j'aihèhèhèhème les animauhauhauhauhaux."
Il va falloir que je lui donne un mouchoir ?!
Non ?
Si.
Je charge le cadavre dans ma voiture, une flaque de sang s'étend depuis ses blessures sur le sol de plastique de l'utilitaire. Qu'est-ce que je vais faire de ça maintenant ?
"Bon, je vais m'occuper de son corps."
Ma voix est sans doute dure, mais j'essaie de ne pas être agressif. Je sens que je suis fermé. Expliquer.
"Normalement, pour une intervention de ce genre, il faut compter une soixantaine d'euros, sans parler de la gestion du corps. Ni même du déplacement. Je vous compterai juste les kilomètres, passez demain.
- D'accohohohohohohrd..."
Je referme la portière, direction la clinique. Emballer le corps, pour le mettre au congélateur, je verrai demain comment le gérer. Le cadavre rentre parfaitement bien dans les sacs de 80L, et j'aimerai bien avoir un sabre laser pour me défouler sur un poteau en béton.
Je suis toujours autant en colère, mais une colère apaisée, une rage ironique et moqueuse, dérisoire conscience professionnelle du véto qui a fait le tour du bled pour retrouver le chevreuil, à une heure du matin alors qu'une grosse journée l'attends le lendemain, colère stupide et aveugle que je ne suis de toute façon pas capable de retourner contre quelqu'un à part moi. Un seul avantage là-dedans, celui de ne pas réfléchir l'euthanasie de cet animal, la sensation de sa jugulaire sous mes doigts, la légèreté de son mufle ou la délicatesse de ses yeux. Darth Vader a tué Bambi.
Dans la voiture, je coupe France Info pour remettre un CD.
Découvrez The Doors!
Il m'a fallu deux heures pour trouver le sommeil.
J'attends toujours que le gars vienne régler ses misérables 25 euros.
Et vous savez quoi ?
Je ne suis même plus en colère contre lui.
Commentaires
Immense éclat de rire au milieu de ce récit tragique :
"Elle est bêhêhêhêllllle à en mouhouhouhourir."
C'est un mâle, connard."
L'oeil exercé de la pro du dialogue que je suis ne peut s'empêcher de reconnaître un magnifique effet de style ayant pour but de rompre la tension. C'est réussi, au milieu de la profonde tristesse que provoquent vos images, j'ai le temps de reprendre la distance nécessaire pour visualiser la scène, vous, en Darth Vader (tiens, vous saviez que Darkvador était une francisation du nom original ?) et l'assassin, pitoyable, comme tous ceux qui ont un jour, par mégarde, enlevé la vie à un être équipé d'une seule paire d'yeux et d'au maximum deux paires de pattes, au delà c'est beaucoup moins émouvant.
J'adore le fond, j'adore la forme, je trouve votre plume (pas de mauvais esprit) de plus en plus juste et assertive (pas sûre que le mot soit juste mais c'est ce qui m'est venu -pis sa fé intellau- ) et ce soir, c'est vous que je trouve très beau... Bon, pas à en mouhouhourir quand même, hein !
Fourrure :
Assertive vous-même, non mais.
Merci pour le message, les appréciations font toujours plaisir !
moi je me demande comment tu fais pour provoquer cette tristesse profonde qu'on ressent en lisant ce récit et en même temps ces éclats de rire, presque coupables mais fulgurants.
merci et courage courage super Fourrure! Je penserai bien à toi cette semaine et merci pour tout.
Non, vous ne lui en voulez pas, je crois que vous vous en voulez un peu.. Pour le chat peut être, pour ces vies otées par l'homme de façon stupide?
Vous n'êtes pas un Dark vador, juste un bon véto.. Confronté à des vadors...
Fourrure :
Je passe ma vie à m'en vouloir !
en colère ?
et lui faire cadeau des honoraires... y'a une contradiction là non ?
Fourrure :
Oui...
Mais à ma place, vous auriez fait quoi ?
En tout cas, ça doit être sacrément difficile ce genre d'intervention... un super véto, combien auraient poussé la conscience professionnelle au point de chercher cette pauvre bête blessée pour lui éviter de souffrir inutilement ?
Chapeau bas Monsieur Boule de Fourrure !
Fourrure :
Ca m'aura au moins évité de m'en vouloir. Essayer d'avoir la conscience tranquille est un bon moteur.
Si je ne savais pas pertinemment que c'est du braconnage, je t'aurais bien engueulé pour ne pas l'avoir bouffé... Et peut-on savoir ce qu'il foutait dans une zone résidentielle ce con de chevreuil ?
Ton histoire me rappelle quelques souvenirs de permanence, lorsque tu te pointes à 2 plombes du mat après une heure de route sous la flotte pour t'apercevoir que le type au sujet duquel tu as été appelé dort et qu'il ne souhaite plus te voir. Rageant, mais ça fait partie du boulot, même si ce n'est pas sa partie la plus agréable.
Tu le relates de manière très habile, félicitation, et merci pour ce post.
Fourrure :
Oui, enfin, les zones résidentielles, par chez moi, elles ne sont jamais bien loin des bois !
Hahaha, mon cher Fourrure, cela faisait quelques temps que je n'étais pas passé sur ton blog mais là franchement, c'est du lourd maintenant :) Tu prévois bientôt un "one man show" avec toutes ces anecdotes ? J'ai éclaté de rire tout seul sur les marches d'un escalier en plein centre ville (les mamelles, la tique et le chevreuil).
Merci pour ce bon temps et ces histoires toujours aussi bien rédigées.
Quel beau récit, plein d'émotions !
Il m'est arrivé de recevoir un chevreuil un jour sur mon capot... Naturellement, j'ai téléphoné à la gendarmerie ! Je croyais que c'était eux qui devaient ensuite prendre les mesures nécessaires pour convoquer équarrissage ou véto... Car dans ce cas, c'est une réquisition avec sans doute une rémunération prévue, assurance ou autre ? Il n'y a rien de prévu pour cela ?
Fourrure :
Heu... nan. Qui paierait pour des chevreuils ? A part les gens qui culpabilisent ?
Je demanderai à un de tes collègues qui est copain comment il avait fait la nuit où il a été appelé par la police pour soigner le cygne du château ( communal) de la ville du coin ? Bénévolat forcé ?
Fourrure :
Dans ce cas là je suppose que la mairie aura payé. Ce n'est pas tout à fait la même situation...
Vous maniez plutôt bien l'alternance des genres dans un même récit... !! Oui, le rire finit par l'emporter parce qu'on en a envie, en fin de compte... sinon, on pourrait pleurer des heures devant notre écran, pleurer d'émotion ou de colère ou les deux... Mais vous le dites vous-même : vous n'êtes plus en colère, alors...
Bref, en deux mots comme en un (assertion !!!) : vous avez du talent...
j'ai lu avec beaucoup d'émotions votre sortie de nuit, mon beau père était comme vous vétérinaire de campagne... comme vous parfois il oscillait entre colère, humour, humanité,...
tout cela si palpable et écrit avec humour et talent ...comme j'aime.
je viens de découvrir votre blog et je reviendrai
et comme Steph, chapeau bas, "Monsieur" boules de fourrure
Après l'épervier, rectifications sur le chevreuil.
Ce n'est pas au monsieur de payer...il en est de même pour tout ce qui est faune sauvage.
1) en journée, c'est du ressort de l'ONCFS pour tout ce qui est gibier (mais bon, hein, on sait tous que ça n'arrive JAMAIS à un moment "ouvrable"
2) la nuit, ou espèce autre que gibier, c'est la responsabilité du maire de la commune. Là encore, c'est rarement horaires ouvrables. Alors, en pratique:
- soit il faut contacter la gendarmerie (ils seront sans doute ravi à 0h, n'est-ce pas) qui doivent eux contacter un "responsable fourrière animal errant" ou l'ami de leur choix (pompier). En réalité, ils sont rarement au courant de cette législation.
-soit contacter les pompiers (ravis également, mais bon, c'est le jeu ma pauvre lucette, surtout dans le cas d'animaux potentiellement dangereux, les cornes et les sabots ça peut blesser, même sur un chevreuil.
3) le véto, dans son infini bonté et incommensurable mansuétude et en accord avec le code de déontologie, peut prendre en charge l'animal pour une euthanasie d'urgence. L'animal sauvage n'ayant pas de propriétaire, ce n'est pas au découvreur d'assumer les frais, mais au maire.
Or, dans certaines communes, la mairie ne rembourse que si c'est les pompiers qui ont emmené l'animal, d'où renvoi au 2.
Alors, mais ce n'est que mon humble avis, tu es libre de faire payer (surtout ne serait ce que le dérangement téléphonique là nuit, on sait ce que c'est, mais il est sans doute plus correct de prévenir les gens que ton service sera payant, et qu'il existe le même gratuit (amis pompiers, je suis désolée!!!)
4) Si la situation n'est pas urgente, le découvreur recevra la bénédiction suprême pour effectuer le trajet jusqu'au centre de sauvegarde le plus proche.
Fourrure :
Voilà des précisions intéressantes !
Mon impression face au dispositif et dans ma zone rurale : en journée, l'ONCFS, ça peut fonctionner (ça a déjà fonctionné, d'ailleurs). Ou alors il y a un chasseur qui passe et qui termine le sale boulot. Ce n'est pas légal, mais ça a l'avantage d'être efficace.
Pour la nuit, et suite à cette mésaventure, j'en ai parlé au maire de ma commune qui, sur le principe (et vue la rareté de la situation), est plutôt d'accord pour assumer des frais d'euthanasie... ce qui reste à voir avec les maires des micro-communes avoisinantes, qui risquent surtout de ne pas comprendre pourquoi le pauvre gars ne prends pas son fusil.
Je commence à peine à faire assumer aux maires leur responsabilité concernant les chiens et chats errants. Je ne désespère pas d'améliorer les choses pour la suite...
L'idéal serait une convention avec la communauté de communes, c'est ce que nous mettons en place pour les chiens et chats errants.
Si ça peut aider :
"La circulaire DNP/CFF N° 02-04 du 12 juillet 2004 éclaire la situation des vétérinaires confrontés à un animal sauvage apporté dans leur cabinet par un particulier. "
et: "Le maire est responsable de tout animal errant sur sa commune et doit prendre les mesures qui s’imposent pour prévenir tout danger. Il peut par exemple ordonner la capture d’un animal. ", mais la tout de suite, je n'ai plus la référence de loi.
En tout cas bon courage pour mettre tout ça en place, et merci de nous offrir un si bon blog!
Fourrure :
Merci, je vais essayer de me la procurer. Pour celle qui concerne le pouvoir des maires sur les animaux errants, par contre, je l'ai, c'est dans le code rural, mais je pensais (sans doute à tort) qu'elle ne s'appliquait qu'aux animaux domestiques.
J'ai eu entre les mains un guide simple et bien fichu concernant les oiseaux, mais rien sur le gibier et les autres espèces sauvages.
Que reprochez-vous à cette personne exactement ? Je suis certaine que la plupart des personnes ayant renversé un animal sauvage s'en contrefichent, tout ce qu'ils veulent c'est ne pas avoir d'ennuis. Dans ce cas précis, la personne n'a visiblement aucune idée de l'état de santé de l'animal, tout ce qu'il sait c'est qu'il lui a fait du mal et qu'il reste peut-être un moyen de le sauver. Alors logiquement, il appelle un vétérinaire. J'aurais fait pareil à sa place. Ce type se sentait coupable. Alors OK, vous avez été sympa de vous déplacer... mais je trouve votre récit odieux ; cette manière de vous énerver contre une personne qui a l'envie (maladroite certes, mais l'envie tout de même) de bien faire. Cette volonté, que vous décrivez si bien, de le pourrir, de le faire payer, de vous venger du fait que vous vous êtes déplacé et de décharger sur lui votre colère dûe à votre manque de sommeil. Après tout, si vous ne vouliez pas y aller, vous n'étiez en aucun cas obligé d'accepter de vous déplacer. Oui c'est dur d'être véto, oui les journées sont longues et difficiles et oui, se lever en plein milieu de la nuit pour aller euthanasier un animal, c'est franchement pénible. Mais vouloir décharger votre mauvaise humeur sur les autres, pour aller ensuite la décharger sur votre blog... parce qu'un pauvre homme s'est senti coupable d'avoir blessé un chevreuil et à voulu tenter de le faire soigner... Heureusement que tous les vétérinaires ne sont pas aussi hargneux que vous.
Fourrure :
Et la prochaine fois que vous voudrez laisser un commentaire rageur, lisez le billet jusqu'au bout, ou lisez-le vraiment, vous taperez moins à côté de la plaque. Tiens, une idée. Lisez la dernière ligne, à défaut du reste qui est plus dans le "sous-entendu".
Question désespérée et certainement très naïve : pourquoi tuer le chevreuil blessé? Ne peut on jamais les soigner? désolée de penser à l'animal souffrant plutôt que de commenter sur le style du récit.
Fourrure :
Une mauvaise combinaison :
Un animal sauvage est très difficile à soigner. Il a mal, très mal, il doit supporter des manipulations auxquelles il n'est pas préparé, pendant des semaines au mieux.
La fracture était catastrophique. Du style non réparable. Il aurait fallu l'amputer ou accepter qu'il soit gravement handicapé (je ne parle même pas de la souffrance persistante). Il n'aurait jamais retrouvé sa vie.
Je n'évoque même la question du "qui paye".
Et non ne soyez pas désolée, la question n'est pas du tout idiote.
Désolée de me préoccuper de l'animal souffrant plutôt que de l'état émotionnel du vétérinaire ou du conducteur...
Fourrure :
Quand je me concentre sur un aspect d'une histoire, d'un problème, et occulte quelque chose qui paraît légitimement essentiel, c'est qu'il n'y a malheureusement pas grand chose à en dire.