Essentielles
dimanche 16 mars 2008, 11:27 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
Vendredi, 11h59, le téléphone sonne à la clinique.
Une voix paniquée : "Docteur, c'est horrible, mon chat convulse dans tous les sens !
- Ben heu... amenez le vite."
Je mangerai une autre fois...
Dix minutes plus tard, le chat est sur la table de consultation. Il est vaguement conscient, convulse par intermittence, bave à en remplir des seaux, sa température est à 40°. Sans doute à cause des convulsions.
"Ca l'a pris brutalement, juste avant midi !
- Il a pu manger quelque chose d'inhabituel ? C'est un chat qui sort ?
- Oui, il vit autour de la ferme, il peut aller partout, mais quelque chose d'inhabituel... je ne sais pas, peut-être une plante ?
La dame retient ses larmes, elles a une voix presque stridente. Il faut dire que le chat n'est vraiment pas bien. Je lui injecte du valium pour calmer les convulsions en attendant de trouver leur origine.
- Mouais... Je n'y crois pas trop. C'est la première fois qu'il fait ça ?
- Oui ! Il est épileptique ?
- Pourquoi pas, mais ça m'étonnerait, il a 5 ans, et ce n'est vraiment pas fréquent chez les chats.
J'examine sa tête. Il n'a pas l'air d'avoir pris de coup.
- Il n'a pas pu prendre un coup sur le crâne, madame ?
- Pas juste avant les convulsions, il était à l'intérieur, en train de dormir.
Je regarde ses oreilles, ce chat a une petite gale auriculaire. Pas de quoi fouetter un ch... heu convulser.
- Vous avez des produits pour tuer les fourmis, les limaces, les souris, ou d'autres produits toxiques à la maison ?
- Ah non docteur, moi, je suis bio !
- Ah.
- Enfin sauf pour les moustiques, parce que la citronnelle et compagnie, c'est nul.
- Certes, mais vous n'avez pas mis un coup de bombe sur votre chat quand même ? Je hausse un sourcil, inquiet.
- Ah nooooon.
- Bon... bizarre.
Je commence à me demander si une otite pourrait faire ça.
- Il avait la tête penchée, votre chat ?
- Oui, parce qu'il a une gale !
- Effectivement, bien observé.
- Mais je l'ai traitée, ce matin d'ailleurs.
- Ah ! Avec quoi ? Du lindane ?"
Cette vieille molécule, qui vient d'être totalement interdite, était encore utilisée il y a peu pour traiter les gales auriculaires des chats et des chiens. Pour ces derniers, pas de problème, c'était un produit très efficace et sans effet secondaire. Pour les chats, par contre, j'étais assez frileux, car même si le médicament possédait l'indication dans cette espèce, on dénombrait quelques accidents neurologiques... un peu trop à mon goût.
"Du lindane ? Quelle horreur ! Non, avec des huiles essentielles ! De la sariette."
Je suis nul en médecines alternatives. Mon truc, c'est la médecine, pas l'alternative. J'ai été un étudiant très remonté contre l'homéopathie ou l'aromathérapie, mais j'ai décidé d'être moins sectaire le jour où j'ai vu une grand-mère retirer le feu à son petit-fils, brûlé au second degré. Je suis devenu plus pragmatique : vrai truc qui m'échappe ou effet placebo, peu importe, si ça marche et qu'on ne m'empêche pas de faire mon boulot. Par contre, avec les huiles essentielles, je suis très méfiant. Il y a beaucoup de molécules très toxiques là-dedans, et possédant une forte affinité pour le gras, et donc... le système nerveux.
"Vous lui avez mis de l'huile essentielle de sariette dans l'oreille ? Pure ?
- Oui, mais juste une petite goutte !"
Je prends mon otoscope, et part explorer le conduit auditif... il est cruellement brûlé par le produit, je crois que je tiens mon coupable.
"Je ne recommencerais pas d'ailleurs, apparemment ça l'a brûlé !
- Effectivement."
Sa voix s'affaiblit. "J'ai intoxiqué mon chat ?
- Manifestement. Vous avez versé un produit potentiellement neurotoxique à un centimètre de son cerveau...
- Et il y a un antidote ?
- Pas à ma connaissance... je vais le perfuser, le maintenir sous sédation, et tenter de sauver son foie, la plupart de ces saletés sont hépatotoxiques."
Deux jours plus tard, le chat rentrait chez lui, sans séquelle apparente. Plusieurs mois après cet épisode, il se porte très bien.
J'en ai retenu plusieurs choses, après m'être renseigné (la propriétaire du chat m'a elle-même fourni un certain nombre de documents qu'elle a déniché sur la toile - je ne vous donne pas les liens, car je trouve ces articles très incomplets, ou faux sur un certain nombre de points).
Les huiles essentielles sont manifestement très toxiques chez les chats. Pour des questions de dose, et parce que les chats ont du mal avec les molécules toxiques (une histoire de déficience hépatique, nous en reparlerons quand nous discuterons du paracétamol).
Elles peuvent détruire le foie, et leur affinité pour le gras favorise une accumulation dans le cerveau (et des troubles neurologiques car certaines molécules sont très réactives). Sans parler de tous leurs effets, variables selon les huiles, et parfois dangereux (oui, ce sont réellement des molécules actives). Théoriquement, la sariette serait plus hépatotoxique que neurotoxique, mais ça ne correspond pas à ce cas... ?
N'oubliez pas que ces huiles sont obtenues à partir de procédés de purification somme toute grossiers, et que leur composition est très mal connue, contrairement à des médicaments synthétiques dont la pureté est certaine, et dont les effets, bénéfiques comme néfastes, ont été étudiés avec une très grande attention.
Vous faites bien ce que vous voulez avec votre santé, mais évitez de mêler les animaux, ou, pire encore, les enfants, à ces traitements empiriques et mal maîtrisés.
Commentaires
Ouais, bonne surprise ce midi, un billet de Fourrure! Et intéressant avec ça... Et j'ai appris un nouveau mot "allopathie" (oui, grande est mon ignorance mais je la comble petit à petit, lol)
Et une question, parce qu'on me donne sans cesse des avis contraires: faut-il couper les griffes de son chat?
merci
Fourrure : Allopathie (s. f.) : nom d'une maladie provoquée par un coup de téléphone.
Plus sérieusement, c'est amusant que ce mot, désignant la médecine traditionnelle, semble avoir été inventé par les homéopathes pour se distinguer...
Et non, il ne FAUT pas couper les griffes de son chat.
Mais on PEUT le faire. Surtout si l'on tient à ses tapisseries ou à ses fauteuils.
Édition suite à de nombreuses incompréhensions : il n'y a aucune contre-indication à la coupe, régulière ou pas, des griffes du chat. La plupart du temps, ce n'est pas nécessaire (il n'y a aucun besoin de le faire, aucune obligation), mais si le chat fait des dégâts sur le mobilier ou sur les gens, il ne faut surtout pas hésiter.
quid des pipettes aux huiles essentielles DER...CENT (un spot-on sur le quel j'ai fait un thèse marketing, payée par un labo j'avoue...)? Je suis restée très sceptique quant à l'efficacité (promet un beau poil, rien de plus), et quand j'ai reçu une boite à teste sur mon chat, j'ai culpabilisé à mort à la première et unique pipette : il sentait l'HE de lavande à 12km le pauvre, et en plus ça faisait tache de gras... Pas de signes cliniques en tout cas, ouf, mais c'est en vente libre...
Fourrure : Alors là, aucune idée je dois dire, je ne connais pas ce produit. Pour apporter les éléments pouvant améliorer le poil, il y a pas mal de produits contenant des oméga 3/6 et autres acides aminés soufrés et zinc, qui ne peuvent pas faire de mal, et qui fonctionnent pas mal dans le cas de carences vraies. Mais ils ne basent pas leur message sur des huiles essentielles, ou prétendument essentielles.
Après tout, il vaudrait mieux demander à une personne qui a fait une thèse sur le sujet !
Plus sérieusement, je suppose qu'il y a eu au minimum une étude d'innocuité, à défaut d'une AMM.
Et puis, on confonds trop vite huiles essentielles et autres dérivés parfumés, comme l'eau de lavande qui est tout sauf une huile essentielle. Ces dérivés, beaucoup moins concentrés, sont censés ne pas être toxiques. Je précise bien "censés" car je n'ai pas de source fiable et je ne suis pas du tout un connaisseur du sujet.
ah c'est intéressant! Moi non plus je ne suis pas sectaire tant que le chat prend ce que je prescris mais j'avoue que je ne me méfiais pas des huiles essentielles.
Ah je suis hors sujet, je rebondi sur "Et non, il ne FAUT pas couper les griffes de son chat.
Mais on PEUT le faire. Surtout si l'on tient à ses tapisseries ou à ses fauteuils". Ma belle-mère le fait a son chat c'est grave docteur ? si si c'est pas une blague elle lui coupe les griffes pas facile d'être chat chez elle : il est castré et sans griffe...
Fourrure : Ben non, il n'y a pas de souci, on peut le faire, mais on n'est pas obligé... c'est le sens de cette formule.
Ca ne pose vraiment aucun problème.
quand je parlais d'actualité...j'aurai du dire mode du moment...car tout le monde parle de plus en plus des huiles essentielles...pour les cosmétiques maison, l'utilisation "paramédicale" etc...
Je n'en utilise pas mais je lis/vois tout un tas de gens en faire de la pub en particulier pour les humains. Je pensais que c'était des produits très naturels. (merci pour cet exemple qui fait office d'avis contradictoire)
--> Mon chat porte toutes ces griffes, parfois j'en trouve des petits bouts sur les tapis, de toute façon pour les lui couper il me fo attraper la bête, la mettre sur le dos, me faire griffer...donc je préfère des dégats collatéraux sur les meubles et autre. Qui se ressemble s'assemble, j'ai tous mes ongles :)
Personnellement j'utilise un peu les huiles essentielles par ci par là (celles que je connait bien du moins). Mais sur plusieurs dépliants informatifs, j'ai déjà lu "Ne jamais, jamais, jamais utiliser pour traiter les animaux, ça peut être très dangereux".
C'est le genre de produit que je déconseillerais également de laisser à porter des enfants. C'est quand même très concentré parfois, à mon avis ça peut être dangereux.
Arkadia> Les huiles essentiels c'est bel et bien à base de produits naturel. Mais ce n'est pas parce que c'est naturel que ça ne peut pas être dangereux.
Fourrure : Exactement. Il y a une explication un peu technique de leur procédé de fabrication sur Wikipedia, claire pour moi mais pas forcément pour les néophytes en chimie.
Toute personne intéressée par les méthodes dites naturelles ou alternatives et qui souhaitent en faire aussi profiter ses animaux doit se renseigner un minimum... Il est notoire que les HE sont totalement contrindiquées pour les chats. En tous cas parmi les personnes s'intéressant aux HE et à leur utilisation... mais c'est comme pour tout, y'en a qui utilisent à l'aveuglette...
Dommage que vous ne cherchiez pas à vous renseigner sur autre chose que les "médicaments synthétiques dont la pureté est certaine"... on gagne toujours à s'intéresser à ce qu'on ignore jusque là... mais le temps doit surement vous manquer, et c'est bien regrettable.
Bonne continuation, merci pour ce blog et bravo pour l'exercice de ce superbe, mais difficile, métier (comme feu mon grand-père vénéré ;) )
Fourrure : Ah mais je n'ai pas dit que cela ne m'intéressait pas.
Simplement, pour être un minimum compétent, il me faudrait une formation que je n'aurais, effectivement, pas le temps de suivre. Et entre ostéopathie, acunpuncture, aromathérapie, phytothérapie, sans parler de l'homéopathie, il y a de quoi faire. Peut-être plus tard...
Il faut aussi savoir se concentrer sur ce que l'on sait faire, et apprendre à en maîtriser toutes les subtilités. De ce côté là, en médecine "traditionnelle", j'ai encore de quoi faire !
les médecines alternatives sont un très bon complément à l'allopathie. encore faut il savoir les utiliser et surtout ne pas toujours transposer à l'animal ce que l'on fait sur les humains. les huiles essentielles en sont un bon exemple. beaucoup d'huiles utilisées en humaine sont très toxiques pour les animaux.
je suis en formation d'ostéopathe et j'avoue apprendre beaucoup de chose. bien évidemment l'allopathie reste incontournable, on ne peut pas tout soigner par les médecines alternatives
Pour info à ceux qui s'intéressent aux essences, j'ai sauvé un de mes chiens qui souffrait d'une plaie gangrénée avec des cataplasmes de talc de venise + essence de lavande (mais attention, il y a toute une procédure à respecter trop longue à expliquer ici) après plusieurs traitements allopathiques costauds et totalement inefficaces sur ce type de problème. Je ne dédaigne jamais pour autant l'allopathie.
Par ailleurs j'ai testé (plusieurs séries de boîtes) le Derm....t (mot altéré pour éviter le pub...) dont parle Loriane sur un Labrador atteint de graves allergies de la peau en alternative de shampoings spéciaux plus complexes à utiliser sur animal de grande taille, effet équivalent aux shampoings, je suis favorablement impressionnée, mais ça revient très cher, beaucoup plus que le shampoing ! par contre c'est vraiment plus pratique ! le D. contient notamment du malaleuca alternifolia ou tea-tree, une essence aux propriétés antiinflammatoires très intéressantes, utilisée par les soldats australiens pendant la 1ere guerre et qui les beaucoup aidé.
Mais si Fourrure ou un visiteur de ce site a une expérience allopathique ou autre en matière d'allergies de la peau (une plaie cutanée qui a déstabilisé tout le derme) chez les chiens, je suis preneur de suggestions, car j'aimerais pouvoir diminuer ou espacer le traitement de cortisone à vie, seule alternative pour l'instant pour calmer les démangeaisons du (génial) toutou qui souffre de ce problème.
Fourrure : Hop, j'ai modifié un peu le message, évitez les noms déposés ici s'il vous plaît. Que ce soit pour dire du bien ou du mal.
Pour les plaies gangrénées, il existent diverses méthodes plus traditionnelles, mais pourquoi pas ?
Et non, pas de suggestion sur le cas, d'une part ce n'est pas le lieu, d'autre part, on remplit des livres entiers avec ce genre de pathologies, donc sans examen... et ma boule de cristal qui est cassée !
Très bon billet !
Toutes les médecines ont de bons et de mauvais aspects, le plus mauvais étant l'automédication. De la cortisone mal utilisée, ça fait mal. Une antibiothérapie désordonnée, ça fait mal. Du paracétamol sur le chat, ça fait mal. Il en est de même pour les plantes, l'homéopathie, etc.
Ce qui me fait assez rire (un peu jaune parfois, mais quand même), c'est de voir les éternelles oppositions, cette façon que l'on a tous plus ou moins de croire que les médecines, comme les peuples, comme les couleurs, s'opposent au lieu de se compléter. Pourquoi faut-il des "pro-homéopathie" qui vont refuser en bloc le traitement allopathique qui va bien, et des "pro-allopathie" qui vont traiter de charlatans tous ceux qui voient le monde sous un angle plus "mystique".
Au XVe siècle, on brûlait les sorcières pour leur utilisation des "Consolantes", dont la fameuse et diabolique Atropa Belladonna, la Belladonne, riche en atropine.
Aujourd'hui, l'atropine est un produit courant de l'allopathie, donc de la médecine traditionnelle, et les "excentriques" qui la rejettent rejettent donc aussi cette atropine. J'ai eu un jour une dame qui m'a dit "pas d'atropine pour mon animal, je n'utilise que des trucs à base de plantes".
Le problème, ce n'est pas la médecine que l'on choisit, c'est de conserver :
- assez d'ouverture d'esprit pour admettre que PLUSIEURS choses peuvent marcher et obtenir des résultats satisfaisants.
- assez de recul pour savoir à quel moment se déclarer incompétent et prendre avis chez un professionnel éclairé, le vétérinaire quand on ne l'est pas soi-même, un vétérinaire spécialisé quand on est soi-même vétérinaire mais que l'on se trouve face à un échec ou un champ de compétence trop précis, etc...
Et cela ne vaut pas que pour la médecine.
Personnellement, je passe régulièrement pour une truffe face à mon garagiste, qui se moque bien de moi qui ne sais pas différencier une bielle d'un alternateur. Chacun son métier, je préfère ça et lui rendre la pareille quand son chien se fait mordiller le cou et qu'il flippe en voyant déjà son toutou chéri exsangue, plutôt que de fracasser mon moteur en le colmatant au chewing-gum pendant que lui recoudrait son chien version Frankenstein.
C'est grave docteur Fourrure ? ^^
Fourrure : C'est amusant de voir que nous utilisons le terme "médecine traditionnelle" pour l'allopathie. Et assez bon signe !
Je ne savais pas que les huiles essentielles étaient si dangereuse, on nous fait tellement de patacaisse avec les trucs bios.
Je me coucherai moin con ce soir.
Merci
Si on veut se renseigner sur la toxicité d'un produit sur les animaux, on peut (véto comme particulier) appeler le Centre Antipoison Animal (y en a 2 en France à ma connaissance, le CAPA Ouest à Nantes et le CNITV à Lyon)
Quand j'y faisais mes gardes on avait un magnifique poster sur la toxicité des HE affiché au mur...
il a eu de la veine ce chat, pas vrai?
j'aime bcp la dernière phrase qui mérite d'etre écrite en gros et en gras!!!!!!!!!
ça me rappelle un bio qui savait mieux traiter les mammites suraiguës que moi avec des huiles essentielles...le temps d'attente de la cefquinone dans le lait étant trop long, la marbofloxacine alliée à la fluidixine dans des perf hypertoniques trop peu naturelles pour lui...et pi son truc, il n'avait pas à le noter dans son cahier bio...sauf que ses gosses buvaient du bon lait de ladite vache huit jours après l'épisode...mes explications sur les concentration des HE dans le lait et la glande mammaire n'avaient aucun poids...le dossier AMM du COB**** était de la m***de devant ce grand médecin révolutionnaire qui me donnait des leçons pendant que je réduisais un siège sur un veau... Ce jour là, c'est la cire d'abeille dont j'avais besoin pour mes oreilles en plus de l'harpagophytum du lendemain pour mes petits bras... Vive le bio... J'apprécie beaucoup les commentaires de Vache Albinos...
Ce cas me rappelle celui d'une petite chatte British Shorthair que j'ai soigné. En jouant avec les autres chats de sa chatterie (la propriétaire est éleveuse), Ursuline a renversé un flacon d'huile essentielle de fenouil puis s'est roulé dans l'huile avant de fair eune généreuse toilette. Résultat: une hépatite aigue foudroyante, Ursuline est décédée en deux jours. Les terpènes et phénols dans les huiles essentielles sont fréquemment hépatotoxiques, avant ce cas là, j'aurais jamais pensé!
Que répondre à votre nouveau vétérinaire qui propose de soigner votr chat d'un coryza chronique avec un macérat de cyprès ?
Vous avez cherché un deuxième avis parce que votre premier véto semble se contenter d'un résultat médiocre (épiphora mélé de sang, éternuements quotidiens au bout de 6 mois de traitements) et on vous propose d'administrer un produit qui contient des terpènes...
Quel dilemne...
Toutes les recherches sur Internet vous ramènent à la même conclusion :
1) il y a des terpènes dans ces produits typés huiles essentielles et autres,
2) les terpènes semblent être dangereux pour les chats.
Que répondre à l'homme de l'art qui vous propose ce traitement ?
Du fin fond de notre incompétence, comment lui dire que le traitement semble dangereux, que son utilité n'est pas prouvée.
Sans compter que pendant ce temps, même si les terpènes ne lui font pas de mal, le chatchat reste "sans soin" si le macérat de cyprès ne contient rien de thérapeutique.
Comment amener le débat sur les traitements antiviraux sans avoir l'air de dicter l'ordonnance ?
Faut-il consulter un troisième véto ?
Fourrure :
Si son approche du problème ne vous semble pas satisfaisante, autant le lui dire, non ? Au pire, il se vexera et vous enverra balader, et vous n'aurez plus qu'à trouver un autre vétérinaire... Ceci étant dit, à mon avis, la meilleur solution serait un vrai diagnostic (mais ça peut coûter cher) : coryza, c'est un terme générique pour un panel d'infections, avec des virus (coronavirus, herpesvirus...), des bactéries (bordetelles, chlamydophila...) et mêmes des champignons (aspergillus, et d'autres vraiment rares). Pour chacun d'entre eux, un traitement spécifique...
A ce compte là, pas d'ordonnance à dicter, plutôt une batterie d'examens complémentaires. Et si vous tenez à ne pas le vexer, ça devrait être faisable en suggérant un vrai diagnostic, ou le recours à un "spécialiste" (je mets des guillemets parce que le terme est impropre, mais quand je suis dépassé, j'envoie à un confrère plus pointu que moi).
Je vous remercie infiniment de m'avoir répondu.
J'en suis à mon deuxième véto.
Cela dit en passant, je déteste faire la tournée des popotes pour trouver le professionnel qui convient.
C'est difficile pour moi de juger un praticien qui en sait 100 000 fois plus que moi et changer de véto, c'est faire une critique implicite.
Mais je dois le reconnaitre, il y a défaillance.
Lorsque j'ai demandé au premier véto s'il était possible de faire des antibiogrammes plutot que d'essayer les antibio les uns après les antres, il m'a répondu qu'il n'était pas évident de faire les prélèvements dans les sinus du chat. Je n'ai pas osé insister...
Fourrure : Là, il n'a pas tort...
Résultat, le deuxième véto refuse catégoriquement d'utiliser un antibiotique de plus.
Lorsque j'ai parlé avec le deuxième véto, en précisant bien en introduction que je ne voulais pas de médecine parallèle, elle ne m'a pas proposé de faire des analyses pour rechercher Chlamidia, Herpesvirus et Calicivirus.
C'est moi qui ait demandé expressement que les prélèvements soient faits.
J'ai le sentiment qu'on est en plein dans cette problématique du coût du traitement que vous évoquiez sur votre blog.
Est-ce que le vétérinaire fait des complexes et n'ose pas me proposer des analyses couteuses, de peur de m'humilier si je ne peux pas me le permettre ?
Fourrure : c'est sans doute l'une des explications possibles... sans doute pas la seule, je ne sais pas.
Par contre, attention à ne pas faire trop confiance aux prélèvements : des bons prélèvements interprétables, ce n'est pas à la portée de tout le monde (je me permets de le dire puisque ce n'est pas forcément à la mienne, selon le type d'agent pathogène recherché).
C'est sur Internet (forums, publications, etc.) que j'ai appris que :
- on pouvait faire des analyses pour rechercher les causes de la maladies,
- on devait faire les dépistages de maladies à virus immuno-dépresseur lorsque des chats restent infectés,
- on pouvait faire des traitements antiviraux.
Les deux véto soutiennent qu'aucun traitement n'existe contre les virus. Ah bon ? et mon collègue de bureau qui avait choppé un herpesvirus à l'oeil, il y mettait quoi toutes les deux heures ? De l'eau de seltz ?
En résumé, le premier véto me prescrit de l'homéothérapie et le second de la phytothérapie.
Et pourtant je suis rentrée dans leurs cabinets respectifs en affirmant haut et fort mon opposition à la médecine parallèle.
Voilà pourquoi j'ai fait cette remarque : on se retrouve face à des professionnels à qui l'on doit demander soi-même de faire les prélèvements et les analyses pour rechercher bidules et machins, de faire les traitements avec choses ou trucs.
Je suis complètement déconcertée par cette inversion des rôles. Je trouve qu'elle nous pousse dans la direction de l'automédication. Après tout, pourquoi ne pas demander directement à mon amie pharmacienne de me procurer azythromax et gancyclovir ?
Fourrure : Je réitère : si vos vétérinaires ne vous conviennent pas, changez-en ! Je ne dis pas ça du haut de mon estrade, et il ne s'agit pas, dans ce cas, de "tournée des popotes" : ils n'arrivent pas à soigner la maladie de votre chat, et leur approche ne vous convient pas. Quand un client me quitte pour un autre véto, ça me vexe mais je trouve ça normal. Et je récupère parfois des cas suivis dans d'autres cliniques, je trouve ça sain tant qu'il ne s'agit pas de zozos qui font la tournée des vétos pour faire la tournée des vétos (mais c'est rare : pas de sécu !).
Dans votre cas précis, cherchez un vétérinaire titulaire d'un CES d'ophtalmologie ou une clinique de référence (comme une école vétérinaire).
Je ne saurais trop vous déconseiller l'automédication en ophtalmologie, trop de contre-indications dans tous les sens...
Et pour finir, je suis comme vous, très étonnée que l'on ne puisse pas se procurer la liste des vétérinaires ayant fait une spécialisation.
Je subodore que la notion de spécialisation en ophtalmie ou en traumato n'a pas été officialisée. Un peu comme le cas de la chirurgie esthétique.
Fourrure : Les CES (certificats d'études supérieures) sont des diplômes anciens et reconnus par l'Ordre, et que nous pouvons indiquer sur nos ordonnances. Le terme de spécialiste est désormais réservé à une élite titulaire d'un diplôme supérieur reconnu au niveau européen, ce qui n'est pas le cas des CES, enfin pas encore. Il faudra que je débroussaille tout ça un jour, tiens. Cela dit, ce sont des gages de connaissances supérieures et encore plus, à mon avis d'une volonté affichée de se perfectionner (un CES coûte très cher et demande pas mal de temps, se l'offrir c'est une vraie démarche).
En tous cas merci infiniment de vos encouragements.
Céline
"Les huiles essentielles sont manifestement très toxiques chez les chats. [...] Elles peuvent détruire le foie, et leur affinité pour le gras favorise une accumulation dans le cerveau."
MAIS QUE LIS-JE DOCTEUR !?
J'aurais du gras dans la cervelle ?
Fourrure : Mais le gras, c'est le meilleur, tout le monde sait ça !
Je risque la poussée de cellulite sur la figure alors ?
Fourrure : Seulement pendant l'adolescence.
Ca existe la liposuccion du cerveau, Docteur ?
LineLine
Fourrure : Oui, on appelle ça la télévision. Il y a Alzheimer et l'ESB aussi, avec accumulation de protéines au détriment du reste (le gras).
Merci pour ce compte rendu !!! Il est fondamental d'informer sur ce sujet alors que la mode est à l'utilisation des huiles essentielles dans tout et pour tout.
J'avais moi même tenté d'expliquer cela il y a 3 ans ici http://raffa.grandmenage.info/post/...
Le pire étant les bouquins spécialisé sur l'aromathérapie pour les animaux, qui ne traitent pas du cas particulier des chats... et donnent les mêmes recettes pour les chiens ou les chats, les produits antipuces "naturel" sur le marché et les vétérinaires aromathérapeutes !!! (et oui !!).
Je précise pendant qu'on y est que les huiles essentielles peuvent être très dangereuses pour les enfants (de moins de 3 ans, certains auteurs vont jusqu'à 7), les femmes enceintes allaitantes, les personnes souffrant de dérèglement hormonaux, ou de problème hépatique etc.
L'usage par voie interne ne doit se faire que si l'on possède de très bonne connaissance en aromathérapie (et encore !).
La sarriette... c'est une HE particulièrement dangereuses et dermocaustique (jamais je n'aurais mis une goutte de sarriette pure dans l'oreille de qui que ce soit, ni même sur la peau !!!!!) Avec des comportements comme celui là on va finir par cesser la vente libre de ces petits miracles... Qui pourtant sont d'une efficacité redoutable utilisés à bon escient et au bon dosage...
Il y a une erreur dans le lien, le bon est celui-ci http://raffa.grandmenage.info/post/...
j'ai cherché un remède pour l'oreille gauche (la seule touchée) de ma chatte, déjà amputée d'une patte (arrière gauche) qui a due être prise dans un piège (jhabite la campagne). j'ai acheté un soin auriculaire d'aromathérapie animale et votre blog m'affole. maintenant j'ai peur de la traiter avec ce produit. les 2 vétérinaires consultés ont été totalement inefficaces et de ce fait faudrait-il en consulter un troisième. cela devient assez contraigant car à la campagne ils aiment plutôt les vaches ou les chevaux que les chats. en fait elle a un produit noir dans les oreilles (mais pas des acariens, le produit a été regardé au microscope par un des 2 vétos consultés) qui se reconstitue tous les jours. alors je nettoie avec de l'huile douce ses oreilles tous les jours. très contraignant. merci de m'indiquer une piste sûre à suivre.
bonne journée
Fourrure :
La meilleure chose à faire, si les vétérinaires que vous avez consultés sont plutôt "vaches", est de trouver un vétérinaire "chats", et de lui dire qu'il est le troisième à voir l'animal pour ce problème. Cela dit, attention aux raccourcis, je suis à la campagne mais 75% des animaux que je soigne sont des chiens et des chats...
Dans tous les cas, si de l'aromathérapie suffit, c'est probablement qu'elle n'a pas besoin de traitement ! Et attention, ce n'est pas parce qu'un produit est dans le commerce qu'il a été adéquatement testé, sauf s'il s'agit d'un vrai médicament (ce qui n'est certainement pas le cas s'il est vendu avec étiquette "aromathérapie").
Un chat qui sent la lavande à 12km.... MDR ! j'imagine l'hilarité des souris et des moineaux du quartier. Quand aux potes matous... trop drôle.
J'aimerai savoir pourquoi il ne faut pas couper les griffes de son chat ?
Je dis bien couper, comme nous nous coupons les ongles, c'est à dire épointer la partie inerte de la griffe, sans endommager l'artère et le nerf, et en aucun cas dégriffer, traitement chirurgical consistant à amputer la dernière phalange (il me semble d'ailleurs que cela est maintenant interdit).
Est-ce que cela présente un risque pour la griffe parce que sa structure en est modifiée et fragilisée, ou est-ce que cela présente un risque pour le chat parce qu'il est privé d'un moyen efficace pour se défendre, grimper aux arbres, etc...
Fourrure :
Ah, cette formulation maladroite de ma phrase me poursuivra longtemps ! Non, il n'y a aucune contre-indication à la coupe de griffes, à bien distinguer, comme vous le faites, du dégriffage. J'ai essayé de faire de l'humour et ce n'était pas clair...
Merci, ça me tourmentait depuis un moment, cette idée que cela puisse nuire d'une quelconque façon à mes chats-chats.
J'avais compris ce terme "il ne faut pas" comme une recommandation alors que vous vouliez dire "il n'est pas nécessaire de".
A vrai dire, je ne pensais même pas que certains lecteurs soient convaincus de la nécessité d'entretenir les griffes des chats comme on pare les pieds des chevaux ou des vaches. Si la ferrure est un mal nécessaire, quant à elle, la manucure des chats ne l'est pas.
En observant mes chats-chats se faire les griffes, j'ai compris qu'ils se débarrassaient ainsi de la partie ancienne et usée de leurs griffes comme on se débarrasse d'une pelure d'oignon, un nouvelle griffe étant en train de pousser à l'intérieur de l'ancienne. Les petits copeaux en formes de croissant de lune que l'ont trouve par terre sont les deux parties de la "pelure".
Pour ceux qui sont intéressés par la coupe des griffes, sachez que cela peut se faire très simplement avec un coupe-ongle et un bon éclairage. Il ne faut couper que la partie pointue en faisant bien attention à préserver la partie innervée et irriguée. On voit très bien cette partie rose en transparence à la base de la griffe du chat. Pour faire apparaitre en entier la griffe rétractile il suffit de basculer la dernière phalange du doigt vers le bas en manipulant la pelote. Il faut couper la griffe d'un coup sec de façon à ne pas tirer sur la griffe avec votre coupe-ongle si jamais votre chat vous retire sa patte.
Si vous habituez votre chat quand il est petit pour qu'il accepte que vous touchiez ses doigts et que vous manipuliez gentiment ses griffes une par une, cette petite manucure peut se faire sans la moindre difficulté. N'essayez pas de le faire avec le chat haret de 12 ans que vous avez mis des années à apprivoiser à grand renfort de croquettes. Ses griffes sont à la fois son moyen de se nourrir et de se défendre, il ne vous laissera pas toucher à un élément vital de son anatomie...
Vous pouvez le faire tous les quinze jours pour un jeune chat dont les griffes se renouvellent vite. Vous pouvez aussi le faire avant d'aller chez le véto si vous souhaitez préserver ses mains en cas de conflit sur la table d'examen.
Je trouves votre article et votre dossier inintéressant, Je vais avoir besoin d'un peu de temps pour bien assimiler le tout quand même. Bonne continuation et longue vie à votre site !
Bonjour.
Pas le temps de tout lire ici (ouiphi rural ;-), alors juste, en vitesse :
« ces traitements empiriques et mal maîtrisés »
Ce n’est pas parce que VOUS n’en usez visiblement pas que ce sont pour autant & automatiquement « [d]es traitements empiriques et mal maîtrisés »!
Si on maîtrise, justement (ce qui vaut autant pour l’acide acétylsalicylique, aussi nommé aspirine ;-) — & également mortel pour nos copains félins), on évite de tuer en voulant soigner, puisque connaissant le risque. & ce n’est pas parce que certains font des conneries que le traitement doit être globalement rejeté comme « empirique ». Rien de plus rationnel et scientifique que l’aromathérapie. À condition aussi, bien entendu, de n’user que de produits bénéficiant d’une véritable certification bio et commercialisés de manière aussi équitable que possible.
Fourrure :
Si vous avez un bouquin de bonne qualité, des études en double-aveugle, je suis preneur, je n'ai trouvé que des livres de "recettes de cuisine" contenant, sur le peu que je connais, de grosses âneries. Notamment concernant les chats ! Et puis, si, je pense que la pharmacopée classique est plus rationnelle est scientifique que l'aromathérapie, mais je vous taquine.
°_° Utiliser de l'HE de sarriette pure, chat ou pas chat, faut déjà être tordu, honnêtement!
La dame avait en plus jamais du lire que les HE sur les muqueuses, ça s'apparente à de l'utilisation interne (très fortement déconseillée pour de nombreuses HE, dont la sarriette).
Je ne suis pas du tout une spécialiste mais quand même!!!
Même le Dr Valnet prévenait dans ses ouvrages que les HE ne sont pas à utiliser à la légère, qu'elles sont neurotoxiques, dermocaustiques et dangereuses, en général.
De nombreuses études ont démontré que les produits bio aux HE sont plus allergisants que les produits conventionnels, justement à cause des HE.
Pourtant j'en utilise bien pour moi, des HE. Mais à des doses très réduites (style 1 à 4 gouttes pour 10 ml d'huile végétale), et uniquement en externe.
Les huiles essentielles peuvent être très efficaces, mais doivent être utilisées en connaissance de cause et avec précaution. L'huile essentielle de sarriette a une teneur élevée en phénols et est de ce fait hépato-toxique et dermocaustique. Elle ne peut être prise ni par les femmes enceintes, ni par les enfants de moins de 7 ans et à fortiori pas par un petit animal comme le chat. Sa prise en interne doit toujours être accompagnée d'une huile essentielle hépato-protectrice. Cette dame n'aurait jamais dû utiliser cette HE pure dans l'oreille de son chat. En temps que naturopathe formée à l'aromathérapie, je ne me permettrais jamais de donner une huile essentielle à mes chats sans consulter au préalable un vétérinaire dûment formé en aromathérapie. Ce qui convient à l'être humain ne convient pas forcément à l'animal.
Bonsoir tout le monde alors voila j'ai un bebe chat que jai eut il y a presque une semaine il est tout petit a peu pres 1 mois edemi et il a des puces et comme ma cousine ma dit que je pouvais en attrapper dans les cheveux je me suis dit que c'est comme les poux alors je me suis mis de la lavande pure sur mes cheveux et j'en est remis dans les mains et j'ai frotter et j'en n'est mis sur mon chat un peu partout en me disant que peut etre sa eloignerais ses puces .... Mes je me suis dit que peut etre en le lechant sa pouvais lui faire du mal ou le tuer je suis aller voir 2 sites dont celui la et apres tout ce que j'ai lu j'ai peur que mon bébé il meurt ! Donc je c'est pas quoi faire ? le passé sous l'eau pour enlever la lavande ? je sais pas du tout quoi faire ; quelqu'un peu m'aider ??
Fourrure :
Il n'y a rien de plus à faire. Les symptômes de l'intoxication apparaissent très rapidement si elle doit survenir.
Juste un témoignage. Un de mes chats (un American Shorthair) est épileptique, et c'est pas une sinécure... surtout pour le chat.
Première crise à 6 ans (il en a 11 maintenant), il en a régulièrement depuis (une demi-douzaine par an?).
Le véto m'a donné ce diagnostique en n'y croyant apparemment qu'à moitié, après un scanner du cerveau (500 euros le scanner! Et en hôpital véto universitaire en plus!) qui n'a montré rien d'anormal. Le véto m'avait dit que c'était un diagnostique par élimination de tous les autres trucs auxquels il pouvait penser. En gros, pas de preuve que le chat est bien épileptique, mais un semblant de preuve qu'il n'y a pas d'autre problème qui pourrait générer ce genre de crise.
J'y pense mais je n'ai pas de preuve.
Je soupçonne que la sensibilité des chats aux toxiques (au sens large) végétaux serait du à une évolution liée à un régime carnivore stricte. Alors que le chien (et à fortiori l'humain) sont plus portés sur le végétal. Donc ont du évoluer pour posséder les enzymes capables de neutraliser les toxiques.