Contre son gré
mardi 11 mars 2014, 11:51 Vétérinaire au quotidien Lien permanent
Le silence est étouffant. Dans la semi-obscurité de la salle de radio, nous sommes trois.
Il y a ce monsieur, dont je ne connais pas exactement la place dans la famille. Il est appuyé contre le mur, les mains jointes dans le dos, il regarde surtout le plafond. Il fait parfois des signes de dénégation avec la tête, mais il s'est exclu de la conversation quelques trente minutes plus tôt. "C'est Francette qui décide, c'est son chien."
Il y a Mme Rodriguez. Francette. Elle a dans les soixante-dix ans, ses lunettes lui donnent un air sévère, tout encadrées de rides dures. Elle est toute petite, elle a la bouche pincée, pincée avec force. Il y a de la violence dans ses lèvres et dans ses rides. De la colère ? Peut-être.
Il y a moi. Grand, le visage creusé, avec mes joues mal rasées, ma blouse blanche et mes grolles douteuses. Perdu au milieu de la pièce, je parle en regardant la chienne plutôt qu'en regardant mon interlocutrice. Je n'arrive pas à regarder les gens qui ne sont pas d'accord avec moi.
Il y a Duchesse, évidemment. C'est pour elle que nous sommes là. Duchesse est un genre de pinscher nain. Orange. Presque brune sous la lumière jaune du plafonnier. Elle gît sur son flanc droit, elle respire vite, trop vite, trop superficiellement. Elle est en train de mourir.
La pièce est sombre. Une lampe à variateur réglée sur son minimum, un négatoscope dont la lueur est cachée par une radio. Je viens de poser la sonde de l'échographe, le diagnostic est facile. Aujourd'hui en tout cas, parce que deux jours plus tôt, je suis passé complètement à côté. Duchesse allait mieux avec mon traitement, elle s'était remise à manger, et puis ce matin, vers 6h, elle a couiné, et puis elle s'est dégradée. Maintenant, il est à peine 10h, elle est en train de mourir. Je sais pourquoi, je sais ce qu'il faut faire. Mais entre elle et moi, il y a Mme Rodriguez.
Je viens d'énoncer mon diagnostic. Et mon pronostic, à la louche. C'est vraiment grave, mais elle a vraiment ses chances. Elle n'est pas toute jeune, mais elle n'a que dix ans. Dix ans, pour un pinscher, ce n'est pas vieux. Pour qu'elle vive, il faut que j'opère, tout de suite.
Mme Rodriguez vient de me demander l'euthanasie.
Le monsieur est appuyé contre le mur, il regarde le plafond. Il secoue la tête. Il sort, en prenant son téléphone portable.
Je suis assommé, je ne réfléchis plus, je n'y arrive plus. J'acquiesce. Je la laisse là, seule, avec Duchesse. J'ai remonté la lumière, mais la pièce reste obscure. Je croise une ASV, qui ne demande rien, elle a vu mon visage. Je dois avoir la bouche pincée. Avec force. Je prends les euthanasiques, dans le petit meuble sous clef. Mon associé me regarde l'air effaré.
"Tu la piques ?
- Elle refuse les soins. "Trop cher". Je lui ai proposé une aide à la prise en charge avec l'asso, et un paiement sur 6 mois. Elle refuse.
- Ah..."
J'aperçois le monsieur, dehors, il marche sur le parking, il fait des aller-retour en agitant son bras gauche, la main droite vissée sur l'oreille.
Je soupire, je prend un tube vert dans le tiroir, je retourne vers Duchesse.
"Bon, je ne vous compterai rien, mais je veux faire une prise de sang, voir si ses reins fonctionnent encore."
Elle ne répond rien. Je parle doucement à Duchesse, autant pour briser le silence que pour la rassurer, même si elle est sourde. On ne soigne pas un chien de la même façon quand on lui parle. Elle ne sent pas ma piqûre. Je repars avec mon millilitre de sang. Trois minutes à tapoter sur la capot de l'analyseur. Trois minutes à serrer les dents, réaliser que je serre trop mes dents, les desserrer, les resserrer.
Créatinine inférieure à 0.50 mg/dL
Ses reins fonctionnent parfaitement. Un point de plus pour le pronostic. Je retourne vers la salle de radio, incertain. Dans le couloir, le monsieur m'attrape par le bras.
"Elle a vraiment ses chances, docteur ?
- Je vous l'ai dit, je reste là-dessus : au moins une sur trois. Peut-être plus. Je ne peux pas dire mieux. Les reins sont bons, la marche à suivre est évidente. Mais il faut faire vite.
- Une sur trois, hein ? Hé, de l'argent, elle en a. Beaucoup."
Je rentre dans la salle de radio, le monsieur sur mes talons. Toujours la respiration de Duchesse, si courte, si rapide. Elle devrait déjà être sous perfusion.
"Francette, j'ai eu Pauline au téléphone, elle dit qu'il faut l'opérer. Que Jean-Paul peut payer.
- Oui, c'est facile, Jean-Paul peut payer. Mais elle souffre, et elle va mourir."
Ses mots sont durs, ils frappent sec.
J'interviens, accroupi devant la table, en train de poser un garrot tout en me tortillant pour être dans l'axe de sa patte.
"Bon, je pose le cathéter, quoi qu'on décide, on en aura besoin. Elle va mourir si on ne fait rien. Si je l’opère, je ne suis pas sûr de la sauver, mais elle a ses chances. Une sur trois, ou plus. Elle n'est pas en insuffisance rénale.
- Elle a déjà dix ans, elle est vieille !
- Mme Rodriguez, un pinscher, ça peut vivre 15, 16 ans. Ou plus. Elle n'est pas vieille. Pour un humain, ça fait dans les soixante ans. Soixante-dix tout au plus. Les docteurs ne laissent pas mourir les patients sous prétexte qu'ils ont soixante-dix ans, à l'hôpital.
- Ils ne les sauvent pas tous !
- Non, ils ne les sauvent pas tous."
Elle a soixante-dix ans, cette dame. Ou un peu moins.
"Vous avez dit que c'est très grave !
- Je le maintiens, mais on peut opérer, elle peut récupérer sans séquelle, et vivre 5 ans de plus. Ils n'auraient plus beaucoup de boulot, les médecins, si ils arrêtaient de soigner les maladies graves quand il reste un tiers de sa vie à vivre."
Être convaincant, parler sans violence, avec un sourire mais pas trop, sans condescendance. Le juste ton, sa vie en dépend. Ne pas la braquer, la faire tourner.
"Je peux vous proposer un truc. Je l'opère, de suite. C'est risqué, parce qu'elle est très mal, mais elle ne s'améliorera pas avec des médicaments, on n'a pas le temps. Je peux l'anesthésier, j'ai ce qu'il faut, les bonnes machines, les mêmes qu'à l'hôpital, avec les gaz anesthésiques. Ça ne m'inquiète pas plus que ça, l'anesthésie. Je l'ouvre, je vois comment c'est dedans. Si tout est pourri, on arrête, je l'euthanasie pendant son sommeil, elle ne sentira rien, elle ne souffrira pas. Pour elle, ce sera comme si je l'euthanasiais sans l'opérer, et ça ne vous coûtera pas très cher. Mais si c'est jouable, je termine la chirurgie. Je ne veux pas m'acharner, je veux lui donner sa chance, ok ?"
Ses lèvres, pincées. Ses mains, serrées sur son sac à main.
"Francette, c'est Pauline. Là, au téléphone. Elle dit qu'il faut opérer. Qu'il faut lui donner sa chance, qu'une chance sur trois, c'est bien.
- Pauline, Pauline, oui, mais bon, elle souffre, et elle va mourir, alors faut la piquer, c'est comme ça, et j'en reprendrai un autre."
La voix est ténue, au téléphone, je l'entends, nous l'entendons tous dans le silence à peine froissé par la respiration de Duchesse. Le monsieur tient le téléphone dans la main, à un mètre de moi, à un mètre de Mme Rodriguez. Elle vient de loin, cette voix. "MAMAN ! Tu laisses le docteur opérer ! C'est Duchesse, merde !"
Le silence, la respiration de la chienne. Je prends Duchesse dans les bras, je ne regarde personne, je vais au bloc. Dans le couloir, je me retourne.
"Je l'opère tout de suite. Dans trente minutes à peine, je saurai si c'est pourri ou pas. Attendez trente minutes en salle d'attente, d'accord ?"
Les trente minutes sont passées. La péritonite était aiguë, l'utérus n'avait percé que ce matin, sans doute vers six heures, quand Mme Rodriguez avait entendu la chienne se plaindre, et vomir. J'ai passé plus de deux litres de chlorure de sodium tiédi pour nettoyer chaque cul de sac du péritoine. Posé un drain. Elle n'était qu'à 35°C de température rectale quand j'ai commencé. Elle était dans le coma, et la chirurgie a duré plus d'une heure. Ovario-hystérectomie, résection d'un bout de mésentère. Lavage, lavage, lavage. Malgré toutes nos précautions, sa température rectale était passée à 32°C en fin de chirurgie. Il lui a fallu douze heures pour émerger. Elle a passé deux jours dans le gaz, avec des troubles neurologiques qui m'ont fait craindre le pire. Puis elle s'est tenue debout. Elle a mangé. Au bout de cinq jours, elle rentrait à la maison.
Duchesse va bien. Elle aurait tout aussi bien pu mourir.
Cette fin ne justifie pas du tout ces moyens.
Mais...
Commentaires
J'aurais plutôt dit "Les moyens ne justifient pas toujours la fin..."
Comme d'hab. Si bien raconté, certainement parce que tu ne juges jamais ni ne condamnes. Tu observes. Bonne journée :)
BRAVO ! Sa maîtresse est une... Enfin, je ne trouve pas les mots. C'est dégueulasse. Elle ne mérite pas d'avoir un animal.
Fourrure :
Ce n'est pas si simple. La colère silencieuse de cette dame le souligne. Comme sa satisfaction à voir sa chienne en vie, et son absence de remarque sur la facture finale (conforme au devis annoncé). Il y a autre chose là derrière, et je me garderai bien de juger. Le rapport à l'argent, bien sûr, à la valeur d'un animal. Probablement, aussi, cette tranquillité à laquelle aspire notamment pas mal de gens âgés face à l'inquiétude et surtout l'incertitude que représente l'état de l'animal. Au moins, si l'euthanasie est décidée, l'animal est mort, il n'y a plus de doute, même s'il peut y avoir des regrets, ou des remords. Ou alors, c'est une... et c'est dégueulasse. Je ne sais pas. C'est compliqué.
Je ne comprends pas cette dame "J'en prendrai un autre" la même réaction que si elle devait remplacer ses chaussons usés !
Quelle patience, quel professionnalisme, chapeau bas Doc !
Ma première réaction a été "quelle connasse..."
Et puis bon. je me suis dit "Fourrure ne raconte pas cette histoire pour ça".
Et j'ai essayé de me mettre à la place de cette dame.
Ce qui en ressort, pour moi, c'est "une chance sur trois de s'en sortir".
Ca veut dire "deux chances sur trois que ça marche pas".
Ca veut dire deux chances sur trois d'espérer pour rien.
Ca veut dire peut-être une fragilité ultérieure pour Duchesse ?
Et cette dame, elle a vécu quoi, avant ?
Elle a perdu combien de proches, à poils ou à peau, qui avaient une chance sur trois de s'en remettre ?
Si elle était épuisée par les ascenseurs émotionnels ?
J'ai récupéré La Chat il y a deux heures, chez mon véto.
Quand je suis rentrée de vacances hier matin, il y avait un peu de sang frais sur le carrelage, du "sang utérin", j'ai reconnu l'odeur.
Elle mangeait, buvait, ronronnait, nous montait sur les genoux, mais saignait.
Vers 16h, elle a fait une flaque devant sa gamelle pendant qu'elle mangeait, j'ai appelé le véto pour savoir, elle n'était pas pleine à priori, ne poussait pas, pas de chatons ou de déchets de parturition. Le mystère, ils l'ont prise en fin de journée à 18h pour voir.
Ca serait un dérèglement hormonal, il fallait une ovario-hystérectomie totale, sinon ça risquait l'infection. Ca fait cher pour mon smic, mais c'est La Chat.
Je n'ai pas hésité, j'ai souvent réfléchi à cette question, "euthanasier ou opérer ?" en cas de problèmes.
J'ai choisi d'opérer, dans quasi tous les cas, parce que je ne suis pas seule, j'ai mon compagnon, et surtout j'ai les chiens, et le fils de La Chat.
Et franchement, quand on voit ça, on ne peut pas en retirer un du tas, ça déséquilibrerait la famille.... : https://scontent-a-cdg.xx.fbcdn.net...
;) (La Chat c'est la petite boule trois couleurs à poils longs, à gauche en bas du chien trois couleurs)
Je consulte encore quelquefois les "ouaibelogues" de soignants (genre borée, ou JADDO ou ici fourrure).
Cette fois j'en suis sûr, un blog: c'est une psychothérapie.
Pas chère...
Fourrure :
On fait des ateliers de groupe, en plus.
Encore une fois bravo pour ce texte, pour votre patience, votre délicatesse vis à vis du proprio !!
Histoire quasi similaire chez nous, un chat, 12 ans, FIV+, et une saloperie de virus collé à la racine des dents.
Un chat qui, de sa jeunesse faisait 6-7kg, est tombé sous les 3. Une souffrance quotidienne, pour lui, pour nous. Des anti inflammatoires par boites, pipettes entières.
La solution, que j'ai refusée des mois durant, l'ablation des dents, toutes le dents.
Autant stérilisé un chat ne me dérange pas, autant l'édenter c'est dur. Pourquoi ? Je ne sais pas..
Mais on s'y est résolu, avec stats inférieur à cette pinscher.
Et aujourd'hui, le matou revit pleinement, sans dent mais avec, de nouveau, le gout de la vie.
Je comprends le sentiment de cette dame et les doutes qu'elle peut avoir.
Fourrure :
C'est vrai que c'est dur à placer, l'extraction de toutes les dents. Et pourtant, ça marche vraiment très bien.
Bientôt thésée, c'est une question que je me pose souvent.
Le discours de nos professeur n'est pas clair, sur ce point, ce qui n'aide pas vraiment.
Où se place l'ingérence, où se laisse-t-on envahir par l'affect dans ces situations ?
Je m'imagine à votre place, opérant Duchesse. Et si la chienne ne s'en était pas sortie ? Si effectivement vous aviez donné de faux espoirs à cette vieille femme ?
Si les réponses étaient simples, cela se saurait. Alors je m'interroge, beaucoup. Et j'aviserais probablement au cas par cas, comme beaucoup de vétos.
PS : j'ai moi aussi remarqué cette tendance des personnes âgées à un certain manichéisme, c'est blanc ou noir, on va sauver kiki ou on ne peut pas, et puis il est vieux, laissons-le tranquille. Je ne saurais dire si c'est un besoin de tranquillité, une fuite de l'espoir invariablement déçu, ou tout simplement qu'ils ont connu toute leur vie durant une autre médecine, moins développée, des animaux aux espérances de vie plus courte, des soignants moins aptes à admettre leurs limites. La réponse est peut-être entre les deux.
C'était une bonne inspiration, de comparer implicitement l'âge de Duchesse avec celui de la dame : de notre temps, soixante-dix ans, ce n'est pas très vieux ! Je suis sûre que cette parole a été libératrice pour cette femme, et lui a permis de prendre une décision difficile ... en plus de l'insistance de sa fille, bien sûr !
Je poussais un coup de gueule il y a quelques minutes sur facebook à propos des vétos malhonnêtes : obnubilée par l'amélioration des symptômes de mon chien depuis 2 ans (car la guérison est utopique), je suis confrontée, comme beaucoup d'autres, à des vétérinaires peu empathiques, imbus de leur personnes, semblant détenir LA vérité, n'ayant que faire de la parole des proprios, ne sachant pas dire "je ne sais pas, je préfère référer", ne sachant pas s'excuser, parfois pire...
Et je tombe sur le post de Dr Fourrure...
Merci d'avoir nuancé mon état d'esprit de ce soir. Je vais me coucher moins courroucée...
Pourriez-vous répandre votre état d'esprit à l'ensemble de vos confrères?
Il est gonflé !
Non mais il est gonflé, le Dr !
Il prends la biquette et il se barre dans la salle d'op !
Non mais il est gonflé !
Et comme je suis contente qu'il soit gonflé comme ça....
Je vous adore , Docteur
Je serai tout à fait incapable d'exercer votre métier. Vous avez les moyens techniques de sauver mais vous ne pouvez pas toujours le faire (client buté, manque d'argent etc...) et ce doit être horriblement frustrant. Faudrait vraiment une sécu pour les animaux, ça changerait tout.
Bonjour !
Je viens de decouvrir votre blog, et y reviendrai surement !
Je vis au Japon et j'ai....non, j'avais 2 Welsh Corgis, car ma plus jeune nous a quittee brusquement le 1er fevrier dernier a l'age de 10 ans.....choc....c'etait la 1ere fois de ma vie que je perdais un chien.
A present, mon autre Corgi (1er chien de ma vie) est a mes pieds, elle a presque 16 ans.
N'ayant jamais eu de chien en France, je ne connais pas les vetos la-bas (bien que je sois francaise), mais au Japon, l'euthanasie n'est pas du tout dans les moeurs...
Votre blog m'interesse beaucoup !
tiens, une du même genre : avec un merci du chien à la fin ;-)
http://mi-chien-mi-chat.over-blog.c...
Adoré votre histoire.
Je vous comprends et je comprends la dame. Même riche, elle me faisait penser à mon grand-père. Pour lui, un chien ça ne s'opérait pas, ou alors seulement si l'animal était certain de s'en sortir. Ce n'était pas de la dureté contre l'animal, c'était de la dureté contre la vie. Je pense que lui-même n'aurait pas accepté de se faire soigner dans certains cas, s'il avait eu le choix.
Si vous lui aviez dit: "une chance sur trois que ça marche", je pense qu'il aurait choisi l'euthanasie. Peut-être par méfiance à votre égard, s'il ne vous connaît pas. -j'ai un ami qui a fréquenté un véto qui soignait pour un oui ou un non, du moment qu'il y avait une facture à la clé-. Peut-être comme vous l'avez dis, parce que la crainte d'espérer en vain... de tomber sur les deux chances sur trois.
La réponse de cette dame, son "j'en prendrai un autre", c'est plus une manière de se protéger contre ses proches. Je suis près à parier qu'elle aurait pleuré sa Duchesse et qu'elle n'en aurait pas pris d'autre si elle était morte.
Son "elle souffre, et elle va mourir, alors faut la piquer", peut-être qu'elle pourrait se le dire à elle même. Sa chienne est vieille, comme elle, elle souffre le martyr, elle a de grandes chances d'y passer. Dans une situation similaire, peut-être que cette dame voudrait qu'on l'euthanasie. Elle s'est déjà fait à l'idée de la mort de sa chienne. Elle ne veut pas souffrir d'espérer.
Bravo pour votre réaction en tout cas. Vous avez su proposer une solution idéale. En fait, je me demande si face à un humain dans une situation similaire, des médecins n'auraient pas agis pareil: on ouvre, on regarde ce qu'il en est, et on intervient ou pas. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé à mon grand père quand le cancer s'est déclaré. Sauf que dans son cas, ça avait trop envahi, ils ne sont pas intervenus. Deux chances sur trois.