décembre 2014

jeudi 4 décembre 2014

Je veux qu'il ne souffre pas

C'est devenu une litanie. Quand les questions deviennent compliquées, les pronostics défavorables, les diagnostics trop sombres, on me dit, presque toujours : je veux juste qu'il ne souffre pas. Parce qu'on sait qu'on ne peut pas vraiment le guérir, que l'on peut sans doute ralentir la maladie, améliorer ses symptômes. Qu'il ne souffre pas. On peut choisir l'euthanasie, tout arrêter dès aujourd'hui. Pour qu'il ne souffre pas. Oh, non, docteur, pas d'analyses, de toute façon. Moi, je veux juste... Qu'il ne souffre pas. Cette litanie est parfois une fuite. Qu'il ne souffre pas, ça peut être la réponse facile. Celle qu'on ne vous reprochera jamais. A juste titre, d'ailleurs. C'est aussi,...

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