juillet 2019

lundi 15 juillet 2019

Tu l'attendais

Chancelant et espérant, tu te tenais devant la porte de mon chenil. Avec ta tronche de griffon déshydraté, tes poils blancs et tes yeux enfoncés, tu guettais à travers cette vitre, sans trop savoir ce que tu observais. Tu savais juste que c’était par là qu’il s’en était allé. Dans ta vieille caboche de chien obstiné, tu savais juste qu’il était parti, tu voulais juste le retrouver. Tu étais tombé de ta cage, pour t’évader, tu avais glissé, tu t’étais relevé. Je t’avais doucement accompagné. Tu attendais. Tu l’attendais. Et moi je lui téléphonais, je lui disais, qu’il n’y avait plus rien, à espérer. Je lui disais que tu souffrais. Que tu mourais de faim, que tu mourais de soif. Que tu t’en...

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